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Pas de vacances pour le deuil

Depuis 1985, je traverse les fê

Depuis 1985, je traverse les fêtes des Pères sans mon père à moi. Heureusement, maintenant, le père de mes enfants occupe ce siège réservé aux paternels. Mon beau-papa, aussi, joue un rôle important dans notre vie. Mais il reste que le trône glorieux, celui du papa qui m’a donné la vie et qui devait m’accompagner à l’autel lors de mon mariage, est vide. Rempli par son silence de mort. Par son invisibilité de disparu.

Et son absence se fait sentir tout l’été. Une ombre sous le soleil.

Ça commence avec la fête des Pères, ça va de soi. Une fête qui n’en est pas une. Quand j’étais petite, je participais à la procession des offrandes à la messe de la fête des Pères. J’avais choisi d’offrir une carte de fête pour mon papa. Le pauvre curé à lunettes qui avait enterré mon père l’année précédente a bien failli aller le rejoindre tellement il était choqué. Le deuil d’une fillette s’exprime comme il peut…

Traditionnellement, le 23 juin, c’est fête. La saison estivale est commencée (b’ah, cette année, on n’en est pas encore certains!), on dit adieu à l’année scolaire et coucou aux vacances. Mais par chez nous, le 23 juin, c’est aussi la date de naissance de mon papa. Un Cancer, comme moi. Mais lui, il a joué le jeu jusqu’au bout et il est mort d’un cancer. Le cerveau qui a été touché, gangrené, ravagé.

Puis, c’était le tour de la fête de tous les enfants, mes frères, moi. Tous devenus grands depuis belle lurette. Même mon mari est né en août. Même mon mariage est né en août. Même mon bébé pas né, est né en juillet. Ça en fait, des journées à célébrer ou à se remémorer. Et maintenant, ça en fait, des journées à se souvenir.

Me souvenir que lui, il n’y est pas. Le vide est là, mais il n’y est plus tant que ça. Il fut des années, de trop nombreuses années, où l’absence occupait toute la place. Une absence omniprésente. Je n’étais pas en deuil, j’étais un deuil.

Contre sa volonté de vivre, mon papa a quitté la santé et la maison quand j’avais cinq ans. L’âge de l’Œdipe dans le piton. L’âge où c’est si facile d’idéaliser l’homme de la famille. Puis, quand j’avais sept ans, cet homme, ce héros, cet idéal masculin (son seul défaut n’était-il pas d’être mourant?), un 15 mai, il est parti pour de bon. Ou plutôt pour de mal. Ça fait mal, chercher son papa pendant trente ans. Stromae n’est pas le seul à chercher son père… Où t’es, Papa, où t’es?

Je savais que l’été de mes trente-trois ans passerait comme un hameçon tordu dans ma gorge. Il était décédé à cet âge. Si jeune, si peu vécu! Il y a sept ans, la femme que j’étais avait alors une fille de sept ans, mon âge au moment où j’ai dû assister aux funérailles de mon papa. Trop de circonstances anti-atténuantes.

Mais la beauté de la chose, c’est que je me suis préparée mentalement et émotivement à vivre cette portion du deuil. Certains diront que je me suis piégée dans la pataugeoire du manque pendant trop longtemps. Mais le deuil, il fait son temps, il revient de temps en temps, il s’effrite, il se reconstruit, et il avance. Cette année-là, j’ai fait un grand bout de chemin. Plutôt que de m’effondrer, j’ai pris mes cartons en patience et j’ai bricolé.

J’ai refait un parcours de la vie de mon père, de notre vie de père-fille, à travers les pages d’un album de collage. Des photos en noir et blanc, en couleurs, des articles de journaux, ses diplômes, des lettres, l’homélie prononcée lors de ses funérailles, des souvenirs partagés par ses frères, ses sœurs, sa marraine… En trente-trois pages, j’ai rebâti un souvenir que la maladie m’avait volé. J’ai récupéré auprès des siens des paroles, des blagues (oui, j’ai découvert en lui un farceur), des prières, des ambitions. Et à travers leurs témoignages, j’ai compris, un peu, d’où je venais.

Et maintenant, je sais. Je suis née un jour de juillet, au cœur d’un été à peine entamé mais déjà rempli de promesses et de fêtes, sous les rayons d’une famille qui allait m’entourer pendant un temps, le temps que chacun allait durer. Mon père n’a duré que trente-trois étés. Son corps s’est fané, sa présence s’est étiolée, mais son souvenir est resté et reste gravé.

Quelles sont les personnes qui vous manquent, et que faites-vous pour traverser les étapes du deuil?

 

Nathalie Courcy

Le cancer ne prend pas de vacances (2e partie) – Suggestions de sorties quand les ressources sont limitées

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Ce n’est pas parce que le cancer et les traitements ne prennent pas de vacances que l’on ne peut pas profiter de l’été. Vous connaissez ma devise : la vie continue, malgré tout! À défaut de pouvoir partir loin ou à l’étranger, profitez des vacances estivales pour découvrir et faire découvrir votre ville (dans mon cas Montréal) sous un nouvel angle. Car il est rare que l’on prenne le temps d’explorer notre environnement direct… mais vous pourriez être dépaysés, ou du moins, surpris!

Alors voici quelques idées d’activités pour bien profiter de l’été nonobstant la maladie.

  • Explorez les rues du quartier Rosemont-La-Petite-Patrie et nourrissez l’imaginaire de vos enfants avec Les ruelles enchantées, de courtes formes théâtrales destinées aux enfants de 4 à 11 ans et à leurs parents. Profitez-en pour aller flatter les moutons au Parc Pélican situé dans le même arrondissement et apprendre à vos enfants la notion d’éco-pâturage.
  • Familiarisez-vous avec l’histoire du Parc Olympique ou du quartier Hochelaga-Maisonneuve à bord d’un triporteur avec VélopousseCe gros tricycle atypique sera une activité amusante pour vos enfants. Pendant que vous êtes dans le coin, aller relaxer dans Les Jardineries, un jardin d’agriculture urbaine situé au pied du Stade olympique, tout en sirotant un rafraîchissement acheté au petit café de l’endroit et en profitant de la scène culturelle locale.
  • La nuit tombée, découvrez une partie de l’histoire de Montréal avec Cité Mémoire. Vingt tableaux projetés sur des immeubles et autres et qui se déploient en images, en paroles et en musique pour vous raconter des pans importants de l’histoire de la métropole. Pour vivre l’expérience complète, il y a même une application gratuite que vous pouvez télécharger. Une occasion éducative et lumineuse de veiller tard…
  • Testez le grand labyrinthe du Vieux-Port avant de flâner sur les quais. Vous pourriez décider d’en faire un jeu de rôles et vous costumer afin de porter un masque de protection et des gants, de façon ludique, pour palier au risque du contact obligé avec la foule.
  • Tenez vous informés des nombreuses activités culturelles de l’été à Montréal offertes bien souvent gratuitement dans tous les arrondissements. Vous trouverez certainement une activité qui fera le plaisir des petits et des grands.
  • Et puis, les jours de pluies sont l’occasion d’initier vos enfants au théâtre ou aux comédies musicales. Cette année, le Festival Juste pour rire présente la comédie musicale Mary Poppins. Des billets à partir de 29$ sont disponibles.
  • Comme beaucoup de ville de notre belle province, Montréal est dotée de nombreuses pistes cyclables. Alors profitez du beau temps pour faire une balade à vélo en famille. Pour avoir une liste des meilleures pistes cyclables au Québec, cliquer ici. Et pourquoi ne pas finir la balade dans un parc pour faire un pique-nique que vous aurez vous mêmes préparé en respectant les précautions alimentaires de mises dans le cadre des traitements de chimiothérapie. Les plus beaux sites pour pique-niquer sont d’ailleurs répertoriés ici pour Montréal et ici pour différentes régions du Québec.
  • Faites un tour au marché avec vos enfants pour leur faire goûter à plein de produits frais de chez nous. Ainsi, c’est eux qui rempliront le panier d’épicerie pour préparer des repas à leur goût! Fini les négociations pour le menu du souper!!! D’ailleurs, vous pourriez aussi les inviter à participer à la préparation du repas. Cela vous allègera la tâche et les responsabilisera aussi quant au travail d’équipe à la maison. Voici le lien pour trouver votre marché public.
  • Quand votre état physique vous le permet, prenez quelques jours dans un chalet (loué ou celui d’amis). Il existe plusieurs sites où vous pouvez voir les chalets disponibles en fonction de votre disponibilité et de votre budget. Celui de chalets au Québec est particulièrement bien fait. Ou encore, faites du camping sur le terrain d’amis qui vivent en banlieue ou en campagne. Sinon, vous pouvez facilement trouver le camping qui vous convient sur le site de Camping QuébecUne occasion de changer de décor, de profiter de la nature et des plaisirs d’un feu de camp la nuit tombée. Et aussi de faire un peu de kayak ou de canot, à votre rythme, et pour le plus grand bonheur des enfants.
  • Si vous avez des ados en mal de sensations fortes, emmenez-les faire du surf sur le Canal Lachine. Cela sera moins contraignant pour vous puisqu’ils se pratiqueront sur une vague stationnaire. Mais attention, le niveau de difficulté pour celui qui le pratique n’en est pas moins élevé! L’âge minimum est d’ailleurs de 14 ans.
  • Lézarder à l’ombre d’un arbre d’un des multiples parcs de MontréalUne occasion de sortir de chez vous, rencontrer du monde sans trop de promiscuité, de laisser couler le temps et d’oublier un peu votre routine médicale, à votre rythme.
  • Les baignades dans les piscines publiques vous sont déconseillées… Qu’à cela ne tienne, la région de Montréal dispose de nombreuses plages dont le coût d’accès est très abordable.
  • Enfin, si vos proches habitent loin et que vos traitements contrecarrent vos plans de leur rendre visite, et bien, c’est l’occasion pour eux de venir chez vous! En plus de passer du temps avec vous, ils pourront vous aider pour soulager votre quotidien. Ce qui leur fera certainement très plaisir de se sentir utile et de prendre part à votre processus de guérison. 

Au final, peu importe ce que vous déciderez de faire pour profiter de l’été, en dépit de vos traitements, n’oubliez surtout pas que ce qui rend des vacances mémorables, ce sont les souvenirs que l’on se forge ensemble!

Pour en savoir davantage sur mon quotidien avec le cancer, vous pouvez vous rendre sur mon site La vie continue, malgré tout.

Le cancer ne prend pas de vacances

La fin de l’année scolaire a sonné, et marque le début des vacan

La fin de l’année scolaire a sonné, et marque le début des vacances. Or, quand on a le cancer, et qu’on est maman célibataire de deux jeunes enfants, le commencement de la période estivale prend des allures de défi. 

Parce que l’été, c’est fait pour jouer dehors, se baigner, profiter du soleil, faire du camping, courir les festivals, ou partir en voyage. Bref, l’été rime avec être actifs et insouciants! L’été, c’est aussi l’occasion de changer de décor et de casser la routine dictée par les contraintes scolaires.

Cependant, il y a un MAIS quand on est malade… car LE CANCER, LUI, NE PREND PAS DE VACANCES!

Beau temps, mauvais temps, il est important de respecter le calendrier des traitements de chimiothérapie, de radiothérapie ou des interventions chirurgicales préconisées par notre équipe médicale. Et malheureusement on ne peut pas demander de déroger “même à titre exceptionnel” à ce calendrier sans en compromettre l’objectif.

Il n’y pas de compromis possible avec la maladie. Et on ne négocie pas non plus le processus de guérison et des impacts qu’il a sur nos vies et celles de notre entourage direct.

Été ou pas, les contraintes médicales demeurent… plus contraignantes que jamais!

Parmi les précautions à suivre dans le cadre des traitements contre le cancer, il y a celle de limiter les contacts avec les foules, de ne pas fréquenter les piscines publiques, de proscrire les expositions prolongées au soleil, de ne pas faire d’activités sportives trop intenses. Il y a aussi toutes les restrictions alimentaires à respecter afin d’éviter les risques de toxi-infections; donc pas de salades froides, de jus frais, de crèmes glacées, de charcuteries, de viandes ou poissons crus, d’abus d’alcool, etc. Et il faut rester très prudent avec les assaisonnements et la cuisson des viandes ou poissons sur le grill, ainsi qu’avec les repas sur le pouce des « food trucks ».

Alors comment profitez de la période estivale quand on a le cancer? Et surtout comment s’assurer que nos enfants passent de belles vacances d’été, malgré tout?

Et bien, tout d’abord, je pense que notre état d’esprit est plus important que notre condition physique. Il ne faut pas faire une fixation ou se culpabiliser de ce que l’on ne peut pas faire cet été, mais plutôt se concentrer sur ce que l’on peut faire dans les circonstances. Peu importe comment nous nous sentons, il ne faut pas oublier que quand on se bat contre le cancer, on ne fait pas que subir : on agit en luttant contre la maladie et en continuant au quotidien à jouir de la vie, malgré tout !

Alors profitons pleinement de l’été à notre rythme, selon nos moyens et notre capacité physique et émotionnelle. Et surtout révisons temporairement à la baisse nos projets de vacances et d’activités, pour se créer des moments en famille inoubliables, même à deux pas de chez nous.

Parce qu’après tout, ce qui constitue de belles vacances, ce sont les souvenirs que l’on se forge ensemble!

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez mon blogue La vie continue, malgré tout.

Entendez-vous la voix des vacances ? Texte : Nathalie Courcy

Je me suis offert deux nuits dans un gîte pendant la relâche. Seule. Juste assez loin de chez moi

Je me suis offert deux nuits dans un gîte pendant la relâche. Seule. Juste assez loin de chez moi pour être dépaysée, mais pas pour me ruiner.

J’y vois le blanc de la neige à perte de vue. La rivière gelée. Les arbres, le ciel, l’espace.

J’y entends le silence. La jasette des coyotes. La voix basse des propriétaires.

J’y sens le parfum des chandelles, le repas libanais qui cuit. La mousse du bain que je me fais couler.

Je m’y dépose, avec mes livres, mes cahiers, ma balle de laine, mon tapis de yoga. J’y ai apporté la partie de moi qui voulait prendre soin de moi. J’ai laissé derrière les responsabilités, les tracas, les urgences. Ils y seront encore à mon retour, mais moi, je les verrai un peu différemment, comme s’ils étaient devenus un filigrane pâle sur une page.

Enceinte, on cohabite à temps plus que plein avec notre enfant, pendant neuf mois, plus ou moins quelques semaines. On est loin des gestations éléphantesques de 22 mois, mais quand même, cette fusion persiste même après la sortie de l’utérus. La survie humaine est ainsi programmée : bébé a besoin d’un adulte, d’un parent, et si possible de sa mère, pour rester en santé et en vie et pour devenir autonome.

Vient un temps où c’est à la maman de sortir de la bulle construite avec son enfant. C’est sain pour lui, c’est sain pour elle. Comme pour toute transition, il peut y avoir une impression d’être « arraché », de se lancer dans l’inconnu, de tomber dans le vide. Ne plus savoir ce que fait notre bébé (nos ados aussi sont nos bébés…) en tout temps, ne plus savoir qui on est sans notre bébé.

Même si je m’absente à l’occasion de la maison pour le travail, je constate que je l’ai peu fait pour prendre soin de moi ou par pur loisir. Ce n’est pas naturel pour moi de m’éloigner de mes enfants, je dois m’y entraîner, développer l’habitude pour la rendre plus confortable. Je le fais par nécessité, mais aussi parce que je les vois, eux, s’éloigner tranquillement. Ils grandissent et les pas qui les éloignent de moi s’allongent de plus en plus. Ainsi va la vie qui va…

Donc plutôt que de me rebeller et de tout faire pour les retenir, je préfère me pratiquer à les laisser s’éloigner… en m’éloignant une fois de temps en temps. J’existais avant eux, j’existerai après ! En version modifiée, améliorée. Quand je prends soin de moi, je prends soin d’eux et bonus : je leur donne l’exemple.

Nous recommençons bientôt un blitz école-activités-amis-rendez-vous jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ce n’est pas moi qui suis assise devant les profs, mais quand même, je suis derrière, en soutien, en encouragements, en « go, t’es capable », en réveil le matin. Donc la relâche, c’était pour moi aussi !

J’avais besoin de petites vacances pour être plus présente à moi, plus présente à eux. Je me suis entendue. Je me suis écoutée.

Pourquoi attendre que l’épuisement, la maladie ou la dépression nous soufflent à l’oreille d’arrêter quand on peut choisir le meilleur moment et la meilleure façon de le faire ?

Entendez-vous ? Il y a une petite voix qui me dit de reprendre des mini vacances bientôt…

 

Nathalie Courcy

 

Souvenir de vacances

Cet été, j’ai visité pour la première fois, la magnifique rég

Cet été, j’ai visité pour la première fois, la magnifique région de la Gaspésie. Je garde précieusement le souvenir des gens qui l’habitent et qui prennent le temps de regarder la vie passer. Bien sûr, je me suis gavée d’air frais et de paysages enivrants, mais ce splendide voyage m’a également permis de faire le plein pour le retour à la vie normale.

Le rocher a littéralement percé mon cœur. Il était impératif que je frôle cette force de la nature se tenant fièrement dans l’océan, témoin des premiers pêcheurs qui ont forgé notre monde. Malgré le vent, le froid et la mer qui rongent ses parois depuis des siècles, il se dresse fort et grand. Je ne peux que m’incliner devant tant de grandeur. Après une marche ardue parmi des tonnes de touristes, pieds nus sur les millions de galets dans l’océan glacial, je suis enfin arrivée à ses côtés. J’avais l’impression de participer à Fort Boyard tant l’eau était froide, mais rien ne m’aurait arrêtée! Cependant, je n’ai pu m’empêcher de dévisager les jeunes garçons qui martelaient le rocher à grands coups de bâton. Je me suis empressée de me lover contre ce monument en les fixant, les sourcils froncés. Ils ont rapidement cessé leur jeu. Vive la force du non-verbal que j’oublie trop souvent au moment d’intervenir avec les enfants!

Non loin se tient l’île Bonaventure, noble et fière, abritant les magnifiques fous de Bassan. Postée au milieu de centaines de curieux, à quelques mètres de l’intimité de ses oiseaux gracieux, j’ai appris que le couple se retrouve chaque année dans le même nid. J’ai été touché d’apprendre que le mâle et la femelle s’unissent pour couver le nid. Bien qu’ils vivent séparément après la période de reproduction, ils affrontent ensemble les éléments de la nature pour voir grandir leur oisillon. Voilà une belle allégorie pour certains parents séparés et pour un éventuel texte sur Ma Famille Mon Chaos😉.

Enfin, grimpée en haut du belvédère pour jeter un dernier coup d’œil à ces deux grandes forces de la nature, j’ai cru entendre l’île murmurer au rocher de ne pas lâcher, les touristes finiront par s’en aller…

Isabelle Lord

 

Ah les vacances…

Hourra, les vacances sont réservées, toute la famille est excitée

Hourra, les vacances sont réservées, toute la famille est excitée à l’idée de partir vers une destination lointaine. À nous le soleil, la mer et les cocktails! Mais voilà que je déchante un peu, car voyager avec des enfants, c’est comme monter le Kilimandjaro : même avec beaucoup d’entraînement quotidien, je me dis que je vais être encore plus fatiguée qu’au départ…

Premièrement, le défi des valises. Qu’est‑ce qu’on amène?! A priori, je me dis maillot de bain et la panoplie d’été, chapeaux, sandales, jupes… Mais si jamais il fait froid? Avec tous ces changements climatiques, la nature est capricieuse. Donc, je ne prends mes précautions : gros chandails, pantalons longs et même imperméable en cas de pluie. Pour les souliers, si on marche, je prends les souliers de randonnées, pour la plage, les sandales… J’apporte la pharmacie au grand complet. Voilà, je ferme de peine la valise, sans avoir oublié d’apporter le contenu du coffre à jouets, les crayons de couleur et les livres pour le soir.

Deuxièmement, le départ. Avion ou voiture, je prévois les grignotines, les jeux, les films, les vêtements de rechange. J’ai l’impression de faire une deuxième valise. À peine partis, ça crie, ça se plaint, sans parler du mal des transports et des arrêts pipi. La route va être longue, sans compter les travaux, les mauvais itinéraires du GPS.

Troisièmement, l’arrivée. Notre hôtel, la chambre, les lieux. Et là, catastrophe : la piscine est en rénovations, les lits sont trop durs ou trop mous pour les uns et les autres… Il y a toujours quelque chose qui cloche. Bon, ce n’est pas si grave, soyons positifs. Les vacances peuvent enfin commencer! Mais c’est sans compter le jus de raisin renversé sur mon livre, les lunettes cassées ou le méga coup de soleil. Et puis les repas, les files d’attente, le trafic, les algues, les piqûres de mouches… et quoi d’autre!?

Finalement, même si ce n’est pas parfait, et surtout très loin des photos des brochures publicitaires, je m’en fous. L’important, c’est de partager des moments ensemble, en famille. C’est ça les souvenirs de vacances! Sur ce, bonnes vacances à tous!

Gabie Demers

Les vacances par chez nous

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Avec cette canicule, j’ai des envies d’ailleurs, d’escapades exotiques et surtout d’étendues d’eau.

 

Que voulez-vous, je suis Poisson… C’est peut-être pour ça que l’eau est un élément essentiel à mon équilibre ! Sauf que cette année, je n’ai pas la liberté de partir à l’étranger avec mes enfants ni les moyens de m’éloigner de Montréal.

Alors depuis le début de l’été, nous profitons de la piscine municipale extérieure sans modération. Tous les jours. Et parfois plusieurs fois par jour. Nous sommes chanceux, quand même, d’avoir ces infrastructures en ville, et autant de verdure à deux pas de chez nous.

Sauf que je suis une addict du voyage ! J’ai un besoin vital de bouger, de prendre le large, d’explorer de nouveaux horizons, de casser la routine, de varier les décors… Je suis une nomade. Une vraie. J’ai tout le temps besoin de perdre mes repères et de me laisser guider par les étoiles dans le ciel. De sortir de ma zone de confort pour mieux m’épanouir et grandir. Car c’est dans l’improvisation et la spontanéité que je me sens bien. Et mes enfants aussi. Tant qu’ils sont avec moi. Notre Home Sweet Home, c’est d’être ensemble tous les trois. Peu importe l’endroit.

Il va donc sans dire que de rester assignée à Montréal pour l’été est pour moi source de frustrations et de mal‑être. Déjà que le cancer m’a contrainte de freiner mes élans de globe-trotteuse dans les deux dernières années…

Mais un autre trait de caractère qui me définit est que j’ai une capacité d’adaptation à toute épreuve et une force créative au service de ma résilience. Autrement dit, si tu me coupes les ailes, j’irai à pied. Si tu me casses les pieds, je rebondirai sur les fesses. Et si tu me pousses dans le derrière, je ferai face à la vie devant moi.

Bref, il n’y a rien ni PERSONNE qui puisse m’amarrer à quai bien longtemps. Je trouve toujours une façon de m’échapper et de composer avec la situation. Si savoir s’adapter à son environnement est le propre de l’homme, avoir évolué dans un environnement hostile est celui de la femme que je suis.

Donc pour cet été, ne pouvant pas amener mes enfants outre Atlantique, ou dans quelconque destination exotique, ou même juste rejoindre la côte pour voir la mer, j’ai fait ce que je fais de mieux : me retourner sur un 10 sous et faire preuve d’imagination.

C’est ainsi que j’ai découvert un petit coin de paradis à moins d’une heure de Montréal, qui nous a donné l’illusion parfaite d’être loin de chez nous.

Le domaine Pourki offre plusieurs options d’hébergement dépaysant, comme les tipieaux et les huttes Bora, Bora. Mon fils ayant encore plus besoin de bouger que moi et se levant souvent la nuit, j’ai remis à une prochaine fois, l’expérience des tipieaux, puisqu’ils sont accessibles uniquement par canot (fourni gratuitement) et qu’étant maman monoparentale avec deux enfants, j’avais le désavantage du nombre. Nous avons donc opté pour les huttes Bora, Bora. Et nous avons été enchantés par ce choix. Les huttes sont accessibles par un quai flottant en bois. La nuit tombée, nous nous sommes donc fait bercer par la rivière Richelieu, confortablement allongés dans de vrais lits ! Il ne nous en fallait pas plus pour se sentir choyé…

Comble du luxe, il y avait même un mini réfrigérateur dans la hutte et le nécessaire pour cuisiner, ce qui m’a permis de voyager plus léger et de faciliter la préparation des bagages avant notre départ. Nous n’avions qu’à apporter notre linge de rechange, notre nécessaire de toilette, notre nourriture pour la durée du séjour, sans oublier nos maillots de bain ! Car il y a une piscine sur le domaine… Avec beaucoup moins de monde (pour ne pas dire personne) qu’à la piscine municipale de notre quartier. Le bonheur, tout simplement !

Et puis, ce ne sont pas les activités pour occuper les enfants qui manquaient. Entre la mini ferme avec chevaux, lamas, poules, dindons et lapins, le mini terrain de soccer, l’immense structure gonflable de type bootcamp, le tir à l’arc, la table de ping-pong et les canots fournis gratuitement pour ceux qui veulent pêcher sur la rivière, même pas besoin de sortir du domaine pour varier les plaisirs. De vraies vacances pour les enfants, mais aussi pour les parents ! Que demander de plus ?

Finalement, les voyages, ce n’est pas tant la distance parcourue mais les souvenirs que l’on en retire en famille…

Vanessa Boisset

 

Vacances j’oublie tout?

Vraiment…

Bien avant le salai

Vraiment…

Bien avant le salaire, la première préoccupation qui nous traverse l’esprit est : « Combien de semaines de vacances? » Avec l’expérience, c’est même « le » critère; placé en haut de la liste, juste sous celui des dollars.

Quel beau mirage de notre société moderne!

Pendant les études, les vacances sont l’équivalent de travailler pour les payer… les études.

Récupérer un peu, nous le ferons ensuite en cours d’année. Ensuite, un premier emploi. On retrousse ses manches et on travaille fort. Une carrière à bâtir. Un soir, une fin de semaine à la fois. L’orgueil de pouvoir dire qu’on est dans ceux qui font le plus d’heures. Se mentir que le citron… c’est pas nous!

Je me souviens très bien de ma première négociation annuelle. J’étais prêt. Une certaine attente salariale. Mais, surtout, quelques bonbons à obtenir. Lorsque l’élastique sera blanc. Cerise finale… une semaine de vacances de plus. Et, normalement, ça fonctionne si le citron a fourni ses méga litres de jus.

Avec le temps, et les responsabilités, les mathématiques de base nous sautent aux yeux : V = (E+T)². Chaque semaine de vacances devient hors de prix. Comme la formule est de mon cru, la voici décortiquée : Vacances = (Épuisement + Travail)². Où l’épuisement est aussi multiplié par le nombre d’enfants (famille conjuguée souvent au passé recomposé).

On est le dernier vendredi, votre tête y est presque. Le stress augmente. Ai-je oublié quelque chose? Les valises seront-elles prêtes à temps? Et alors ˗ même si on s’y attend ˗ le courriel de 16 h 30 — 16 h 45. Celui qui demande une réponse immédiate ou qui sent seulement le transfert du singe d’un dossier important.

L’intervention de toutes ces personnes pour qui le travail… c’est de le faire faire par d’autres. Ceux qui ont très bien noté votre date de départ. Ces ânes, broutant dans l’enclos vert, qui rient des quelques-uns qui sont attelés à faire tourner la roue.

Comme nous sommes presque tous branchés, pas trop de choix. Sans doute du travail à distance. Mais, le ménage de ses messages, ce n’est pas vraiment décrocher.

Des vacances, comme la majorité les souhaiterait. Relax, sur le bord de la mer. Le petit vino de 16 h 30. La petite bière froide bien méritée. Un lâcher prise total sur l’agenda qui nous mène toute l’année par le bout du nez.

Pendant que vous avez ce sourire béat… Bang! « Maman/Papa/Chose… j’ai rien à faire! » « Je veux ceci, mais pas ma sœur/mon frère! » « Il/elle m’énerve! » La vie familiale, elle, ne prend jamais de vacances. Et, comme les heures sont étendues, la plage de fatigue augmente aussi pour vous. C’est sans doute aussi la plage… dont vous profiterez le plus!

Au bureau, au retour, vous entendrez les collègues dire qu’ils en sont presque heureux… que les vacances soient terminées. Paradoxe! Vous n’aurez pas le temps de confirmer. Les bottines d’alpiniste aux pieds, vous attaquerez déjà la montagne qui s’est accumulée.

Après tout, les prochaines vacances viendront si vite…

michel

 

Les enseignants qui tirent leur révérence à l’année en cours pour sauter dans les vacances

Bientôt, la cloche retentira pour annoncer la fin des classes. La f

Bientôt, la cloche retentira pour annoncer la fin des classes. La fin d’une année scolaire. Elle retentira aussi pour annoncer le début des vacances. Le début d’un repos tant mérité.

Mais entre la fin et le début, se joue une ribambelle d’émotions. Passant de l’euphorie des élèves face au grand congé et aux déchirements des au revoir. Des finissants qui diront adieu à cet établissement qui les a vus grandir. Des enseignants qui diront adieu à cette profession couronnée d’une retraite grandement méritée.

Ils seront des milliers dans quelques jours à entendre les cloches retentir dans leur cœur une dernière fois avant les vacances estivales. Ces cloches qui auront chronométré leurs journées et synchronisé leur quotidien l’année durant. Majoritairement, des femmes. J’ose m’imaginer le dernier moment de nostalgie de l’une d’elles. De sa fin avant son début.

Assise derrière son bureau, l’enseignante remettra un peu d’ordre sur celui-ci. Se laissera emporter, quelques instants, par la frénésie de ses projets de vacances. L’idée de quitter ces quatre murs à la peinture à refaire, l’espace d’un été, la rend fébrile. Ce local teinté de sa personnalité, de ses couleurs propres à elle et qui la distinguent de ses autres collègues. C’est la classe de Mme Une Telle qui se referme l’espace d’un été. Elle mettra un peu d’ordre aussi dans sa classe. Se laissera émouvoir par tout ce qui l’entoure. Décrochera du mur les apprentissages qui se sont échelonnés toute l’année. Dépunaiser des souvenirs et les ranger dans des boîtes pour ne les ressortir qu’après les vacances. Ils viendront, tour à tour, la faire sourire, la faire rire, la faire pleurer. Parce que c’est aussi cela cette enseignante. Quelqu’un rempli d’émotions. Quelqu’un rempli d’humanisme et de beaucoup d’empathie. Qui a à cœur de faire évoluer, progresser ceux que nous lui confions.

Elle en a tenu des mains tout au long de cette année. Ses mains offertes pour relever l’enfant lorsqu’il sentait la terre s’effriter sous le poids de ses incompréhensions. Ses mains tendues vers des parents qui peinaient à aider leurs enfants. Ses bras pour accueillir et enlacer des enfants en pleins chagrins et des confidences muettes que seul son cœur pouvait soigner et entendre. Ses épaules pour voir s’y déposer la tête surchargée d’une collègue de travail.

Dans cette classe vidée de ses élèves, l’écho des chaises qui glissent sur le parquet, les éclats de rire dans les corridors se feront entendre. L’odeur de craie sur l’ardoise se fera sentir. Elle réalignera les pupitres comme elle le faisait pour s’assurer que tout était bien mis en place. Elle se remémorera, à la lecture des milliers de petits mots d’amour reçus durant l’année, les petits moments uniques et privilégiés avec ceux qui étaient sous sa charge. Ces petits moments qui ont baigné dans son cœur immense. Ce cœur jamais trop petit. Où il y a une place pour chacun. Du plus effacé au plus récalcitrant. Du plus timide au plus volubile.

Ces enseignantes ont l’art de détecter l’incompréhension. De saisir ce qui ne va pas. Des chercheuses de trucs pour faciliter l’apprentissage. Elles se ressourcent constamment d’histoires afin d’être toujours animées par cette passion. Cette flamme qu’elles gardent en elles. Qu’elles transmettent dans l’espoir qu’elle ne meure jamais. Il n’y a rien de plus triste que de voir une étincelle prendre fin. S’anéantir.

Ce sont des herboristes qui cultivent les plus belles fleurs de l’apprentissage. Ce sont des éleveurs de papillons aux couleurs différentes et qui les laissent s’envoler à chaque fin d’années scolaires. Les regarder prendre leur envol. Certains avec assurance tandis que d’autre finiront par s’envoler, mais prendront le temps d’être réconfortés avant de quitter vers l’inconnu.

À toi, l’enseignante de mon enfant. Toi, l’enseignante de tous les enfants, je suis ravie de savoir que tu prendras ce temps qui t’est alloué pour te reposer. Que tu prendras ce temps pour penser à toi. Toi qui donnes tellement aux autres que tu finis par t’oublier. Que tu prendras ce temps pour te réapproprier un rythme ralenti, car c’est connu, dans une cour d’école, dans des corridors, le rythme est effréné. Les élèves ont cette énergie qui chamboule une journée. Que tu prendras du temps pour ce qui te plaira.

L’automne reviendra rapidement. Ta charge de travail ne pourrait être reprise adéquatement sans ce temps de repos. Pour mes enfants que le prochain automne amènera dans ta classe, je suis heureuse de savoir qu’une enseignante reposée les y accueillera. Une enseignante toujours passionnée les accompagnera. Une enseignante aimante. Une enseignante qui fera la différence.

Elle ressortira ses boîtes des placards. Refera une beauté à sa classe. Se permettra des nouveautés pour adoucir son quotidien. Elle sera nerveuse d’accueillir ses nouveaux élèves en soif d’apprendre. Aux difficultés diverses. Aux besoins particuliers. À chaque apprentissage qu’elle repunaisera sur ses murs, ce sont des souvenirs incalculables qui se grefferont. Des souvenirs aussi nombreux que ses années d’enseignement.

Merci pour tout, chère enseignante, cher enseignant. Merci d’être qui tu es, d’être au-delà de ce que je serais devant une classe d’inconnu. Merci d’accueillir sans préjugés ce que j’ai de plus précieux. Tu mérites tes vacances. Bon repos.

Mylène Groleau

Cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi?

L’été…

Chaque année, c

L’été…

Chaque année, c’est pareil. Je vous regarde vous réjouir, partir, revenir, vous plaindre… Vous partez en vacances chacun votre tour, et je me sens sur le banc de touche… Moi, je ne pars pas. Je travaille. Je me lève chaque fichu matin.

Alors j’ai décidé de trouver cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi!

  1. Pas de trafic!

C’est incroyable comme les routes sont désertes le matin! Du lundi au vendredi, on a l’impression d’être un dimanche. Je peux donc me lever quarante minutes plus tard chaque jour! Merci d’avoir quitté les routes et de me laisser tranquille!

  1. Pas d’inquiétudes!

Je n’ai pas le blues de la reprise du travail ni le chialage de retourner à la routine. En ne partant pas, je n’ai pas besoin de revenir! Pas d’angoisse ni de tonnes de courriels en retard! Je suis à jour dans tout!

  1. Pas d’attente!

Quel que soit le magasin où je mets les pieds, je suis servie instantanément! Même les courses d’effets scolaires des enfants, je peux les faire sans la cohue et le brouhaha! J’ai la paix!

  1. Pas de stress!

On dirait que la société tout entière s’est mise en mode zénitude. Les gens sont détendus, souriants, le ventre plein de houblon ou de crème glacée, la peau hâlée par le soleil. Tout est plus… serein!

  1. C’est calme…

Le nombre de décibels est incroyablement bas. Même en ville, il y a tellement moins de bruits de voitures, de vacarme de camions, d’enfants qui hurlent, de chiens qui jappent, de trains qui sifflent, de voisins qui crient… c’est calme! C’est reposant!

Oh! que oui, quand vous êtes en vacances, c’est reposant! Alors, continuez de partir, profitez-en bien et revenez en forme! Mais ne revenez pas trop vite, car je profite de cette vie un peu… au ralenti!

Gwendoline Duchaine

Une vie sans vacances

Haaaa les vacances ! C’est quoi, dans le fond ? Un mélange de

Haaaa les vacances ! C’est quoi, dans le fond ? Un mélange de temps que l’on s’accorde pour soi, pour passer du temps en famille ou entre amis, pour visiter de nouveaux endroits et pour sortir de la routine ? Une vie sans vacances, vous imaginez ? Et s’il était possible de se sentir en vacances tous les jours ? Vous y avez déjà pensé ?

On ne se voilera pas la face : dans notre société, on court comme des fous ! On se lève plus tôt, on court pour préparer les enfants, on court pour arriver au boulot à temps. Au boulot, on court pour en faire plus, toujours plus, et avec toujours moins, en plus ! Puis quand la journée semble terminée, au contraire, le « shift de soir » embarque ! Métro, boulot, dodo, fatigue… et hop, on recommence !

Ce n’est pas étonnant que nous ressentions le besoin de prendre des vacances… des vacances de cette vie. Mais quand on y pense, le bonheur, le vrai bonheur, ça devrait être tout le contraire ! On devrait être heureux de vivre tous les jours, pas seulement deux semaines par année.

Trouvez un emploi avec des horaires plus flexibles… des heures réduites… la possibilité de travailler de la maison… Mais surtout, surtout, trouvez un emploi qui vous fait vibrer. Un emploi qui vous ressemble et pour lequel vous avez envie de vous lever le matin. Mission impossible ? Non, il faut seulement revoir vos priorités.

Se construire une vie de laquelle vous n’aurez pas besoin de pause. Voir des amis. Voir la famille. Voyager. Sourire. Prendre soin de soi. Et des autres. Être heureux au quotidien. Ne pas attendre de date pour faire tout cela. Prendre le temps, un peu chaque jour. Prendre le temps, pour vrai.

C’est ça, se construire une vie de laquelle nous n’avons pas besoin de pause… Comment se fait‑il que nous attendions les vacances pour faire tout cela ? Comment se fait-il que nous soyons si enfermés dans ce tourbillon que des vacances semblent indispensables ? Si nous n’y changeons rien, nous nous réveillerons un beau matin, et nous réaliserons que la vie est derrière nous et que nous l’avons tout simplement ratée au passage.

Un adage dit : « Travaille pour vivre, mais ne vis pas pour travailler. » Parce que la vie court elle aussi, à une vitesse folle. Le temps la suit, à vive allure. Et rien ne va les arrêter. Alors vous avez le choix de courir après eux, en priant pour les attraper un jour… quelque part en décembre et quelque part en juillet… Ou bien vous pouvez décider que votre vie vous appartient et que le temps est vôtre également. Vous avez tout le pouvoir de dire : « Aujourd’hui est la première journée d’une nouvelle vie. » Et vous avez le droit de refuser le moule qu’on vous impose. Vous avez toute la vie devant vous…

Laquelle voulez-vous vivre ?

Joanie Fournier