Activités à faire dans le Vieux-Port de Montréal
Le Vieux-Port et ses activités
Centre des sciences de Montréal
Comme beaucoup d’autres familles, le prix de l’essence nous a donné envie de modifier nos vacances. Nous avons décidé de trouver des activités qui ne demandent pas trop de route à faire. Au diable les pétrolières, direction station de Métro Champ-de-Mars. Quelques minutes de marche à faire et nous voilà rendus au Centre des sciences du Vieux-Port dans le Vieux-Montréal.
Nous allons voir l’exposition La science derrière les records du monde. Nous sommes loin de l’exposition où on ne fait qu’expliquer les records et les chiffrer. Nous comprenons rapidement qu’il s’agit ici d’une expérience participative. Dès votre arrivée, vous devez créer votre profil en inscrivant votre nom, en choisissant une image de personnage et en y enregistrant votre empreinte digitale. Le tout prend au maximum 10 secondes et est très facile. Par la suite, vous vous promenez de station en station en vous identifiant avec votre empreinte, en essayant de battre les records du monde ou encore en essayant de battre les records de la journée ou des gens qui se trouvent avec vous. Il y a entre autres le défi du lancer de ballon au basketball, le concours du plus grand nombre de coups de poing en un temps donné (boxe) en passant par les réflexes les plus rapides, le record de frappe à la batterie (l’instrument) et plusieurs autres choses à essayer.
Honnêtement, je ne pensais pas que nous pourrions tous autant nous y amuser. Les petits comme les grands participaient et voulaient recommencer pour tenter de battre leur propre score. Difficile de ne pas avoir envie d’essayer.
Par la suite, à l’étage supérieur, il y avait les expositions permanentes : Explore la science en grand, Mini Mondo, Fabrik-Défis créatifs, Humain, L’eau dans l’univers et j’en oublie probablement quelques-uns. Encore une fois, il y avait plein de choses à essayer, dont un exemple du Bras canadien dans l’espace que nous pouvions contrôler avec une manette, et également la possibilité de s’englober dans une bulle géante de savon.
Imax 3D
Ensuite, nous avons également eu la chance d’assister à une représentation d’Imax 3D, les Lions de mer. On nous présente un des mammifères marins les plus rares au monde, le lion de mer australien. Les images à couper le souffle donnent l’impression d’être sur le terrain ou dans la mer avec ces animaux adorables et attachants. Nous pouvons suivre un bébé lion de mer dans ses premières expériences de vie. Les nombreux enfants de camps de jour qui étaient si bruyants avant d’entrer dans la salle n’ont pas émis un seul son pendant la représentation, ce qui vous démontre à quel point vous serez captivés par ce film.
Voiles en Voiles
Nous allions terminer notre journée en nous rendant à l’activité Voiles en Voiles à 3 ou 4 minutes de marche de l’exposition, mais nous sommes arrêtés en chemin à 2 petits kiosques de rafraîchissements qui ont fait le plaisir des petits et des grands de notre groupe. Certains se sont gâtés avec un smoothie santé à l’unité mobile Smoothies et Limonade et d’autres ont jeté leur gourmandise sur une barbotine à l’unité mobile Ice crème glacée. L’attente est très courte malgré l’achalandage puisqu’il faisait très beau et pour le goût, eh bien sachez qu’en 3-4 minutes, tout le monde avait fini son rafraîchissement et arborait un grand sourire. Portion et fraîcheur A1.
Maintenant, direction Voiles en Voiles à la Place des vestiges. Comment dire autre chose que WOW ou FANTASTIQUE. Ce parc d’aventures de parcours aériens, de murs d’escalade, de jeux gonflables ou de cinéma des pirates nous a fait passer 4 heures sans aucune longueur.
Attachés avec un harnais bien installé par les professionnels de l’endroit, vous pouvez avancer dans l’un des nombreux parcours en hauteur (3 hauteurs de parcours différents), parfois en équilibre, parfois en Tyrolienne, mais toujours sécuritairement attachés. Le parcours se déroule sur des ponts hasardeux, des billots, des fils ou des échelles horizontales. Le site est enchanteur et les moniteurs sont très présents pour vous aider à traverser les épreuves en cas de besoin.
Par terre, il y a de nombreuses tables à pique-nique, parasols ou chaises pour regarder ou attendre vos enfants tout en ayant une vue incroyable sur leurs prouesses. Je vais être très honnête, je ne m’attendais pas à ce que cette activité soit aussi captivante et amusante. Ce fut un succès pour tous. À refaire assurément ! Après cette journée tellement divertissante, c’est la tête remplie de souvenirs que nous sommes retournés dans nos wagons bleu et blanc sans essence en direction de la maison en tentant de garder tout le monde réveillé puisque je vous confirme que les petits yeux s’endormaient, mais les sourires restaient présents. Alors pour une journée familiale parfaite, je vous recommande d’aller visiter et d’essayer toutes ces installations dans le Vieux-Port.
Pour plus d’informations sur les activités mentionnées dans l’article, voici quelques liens qui vous seront utiles :
Centre des sciences de Montréal
Smoothies et limonade du Vieux-Port
Cette activité a été offerte gratuitement à notre collaborateur par le Vieux-Port de Montréal.
Je suis une victime. Texte : Arianne Bouchard
C’est comme ça que le système m’appelle. En vrai, je me considère plus comme une survivante, parce que c’est ça, j’ai survécu.
J’ai survécu à ses mains robustes, chaudes et rêches sur ma peau. J’ai survécu à toutes ses insultes et à toutes les fois où il me traitait de moins que rien. J’ai survécu à toutes les fois où il m’a fait sentir comme un objet, en me regardant comme un chien baveux devant un steak saignant. J’ai survécu à toutes les fois où il a voulu me faire du mal en s’en prenant à ma famille. Oui, j’ai survécu.
À un certain point, il a failli réussir à me briser. Tellement de fois j’ai souhaité mourir. Tellement de fois j’ai essayé de trouver le courage pour mettre fin à toutes mes souffrances. Tellement de fois j’ai crié à l’aide pour n’entendre que l’écho de ma propre voix. Tellement de fois, j’ai ravalé mes doutes, séché mes larmes et pris mon courage à deux mains pour continuer d’avancer et me battre malgré mon envie d’en finir.
Et maintenant plus encore, j’ai trouvé la force de tourner la page. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai porté plainte, contre mon bourreau, ce monstre sans pitié qui m’a tellement pris. Il pensait peut-être m’avoir tout pris, mais il y avait encore en moi les braises ardentes de ma force de caractère, qui m’ont permis de survivre tout ce temps.
Et quand j’ai porté plainte, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas vraiment tourner la page finalement. Le système n’est pas là pour nous aider à aller mieux. Le système n’est pas fait pour les victimes. En fait, les victimes n’ont pas grand rôle au bout du compte, puisque c’est la « Reine » qui poursuit directement et non elles-mêmes. Elles sont seulement la « preuve » que l’accusé est, oui ou non, coupable.
Et puis quand je dis que le système n’est pas en faveur des victimes, c’est aussi parce qu’elles ne choisissent pas leurs alliés. Encore une fois, on choisit pour elles. L’avocat, aussi compétent soit-il, leur est attribué. Elles ne les choisissent pas. Alors, encore une fois, l’accusé part en force avec les meilleurs outils, car lui, il a le pouvoir de choisir. Je trouve que c’est un manque de considération incroyable, à ce stade, d’encore vouloir choisir pour elles. Parce que la plainte, à la base, c’est pour dénoncer justement un vice de consentement, pour un choix qu’elles n’ont pas eu l’opportunité de faire.
De plus, le procès, s’il y en a un au bout du compte, doit se faire dans le district judiciaire où ont eu lieu les évènements. En ce genre de circonstances, on pourrait s’attendre à un minimum de considération pour les victimes, en leur laissant le choix de porter plainte chez elles, avec tous leurs repères, mais non. Si les évènements ont eu lieu à un endroit du passé, il faudra qu’elles prennent leur courage à deux mains pour y faire face, si vraiment, elles souhaitent poursuivre.
L’accusé à la chance d’avoir la présomption d’innocence de son côté, alors que nous, victimes, n’avons pas le droit à la présomption de vérité. Tout ce que l’on dit pourra être retenu contre nous dans le cadre d’un procès. Finalement, c’est comme si on faisait le procès des victimes, puisqu’on reprend toutes leurs dépositions, on les morcelle et on cherche à trouver les failles de leurs témoignages qui pourraient démanteler toute l’accusation. Comme victime, on a l’impression de marcher sur des œufs, tout ce qu’on dit et même tout ce qu’on ne dit pas peut servir à innocenter les monstres de nos cauchemars. Parce que sans trousse de viol, sans preuve matérielle, tout ce qui constitue la preuve, ce sont les témoignages et les preuves circonstancielles. Un fardeau difficile à prouver pour l’accusation.
À certaines étapes du processus, on a l’impression que c’est une vendetta contre les victimes elles-mêmes. Comme si tout le monde se braquait contre elles, pour les faire craquer. À tellement de reprises le système les pousse au bord du gouffre de l’abandon. C’est comme si on accusait les victimes de mentir. C’est comme un double traumatisme. Déjà que leur corps entier et chaque fibre de leur être essaient de les convaincre que ce n’est pas arrivé, que c’est juste un cauchemar… on ne les croit pas.
Et puis il y a aussi le manque de délicatesse de notre système. Je comprends que certaines questions doivent être posées pour établir les faits, mais ce que je ne comprends pas, c’est le raisonnement de certains quand il s’agit de les poser. « As-tu joui ? » NON. On ne va pas là. Et puis même si les victimes avaient, par accident, joui, on n’est plus au Moyen Âge, on le sait que c’est une réaction biologique du corps, qui n’est pas toujours synonyme de plaisir, d’excitation et surtout pas de consentement. Voilà encore une question pour essayer de déstabiliser les victimes, les faire douter d’elles-mêmes et les faire se sentir plus sales qu’elles ne se sentent déjà.
Ensuite, il faut qu’on parle des ressources, parce que bien honnêtement, je pense que notre système, encore une fois, est problématique. Pour recevoir de l’aide, il y a tellement de formulaires à compléter… Laissez-moi vous dire que dans l’état comateux dans lequel se trouvent certaines victimes suite à leur agression, remplir des formulaires, c’est parfois trop demander. Pourrait-on trouver un moyen de faciliter l’accès aux services d’aide sans passer par les douze travaux d’Astérix ?
Et le pire dans tout cela, le plus gros problème selon moi, c’est vraiment une question de délai. Pourquoi est-ce que ce doit être aussi long ? Pourquoi est-ce que les procédures peuvent prendre des années ? Pourquoi est-ce que comme victimes, on nous refuse ce droit légitime de tourner la page ?
Je n’ai hélas aucune réponse à ces questions, mais j’espère que dans l’avenir, le système sera fait en considération des victimes, en arrêtant de les victimiser, pour les aider à réaliser qu’elles ne sont pas des victimes, mais des survivantes.
Arianne Bouchard