Les chasse-moustiques : conseils et guide d’achat

Comme la crème solaire, ils font partie des indispensables de la saison estivale. Avec tout ce qu’on sait (…et ne sait pas!) sur l’impact des produits chimiques sur notre santé, mieux vaut bien les choisir et savoir les utiliser.

Parce que les piqûres de mouches noires, moustiques et tiques ne sont pas seulement désagréables. Elles peuvent aussi transmettre différentes maladies aux humains dont l’infection du virus du Nil occidental (transmise par les moustiques) et la maladie de Lyme (transmise par les tiques).

Voici donc un petit guide pratique pour bien protéger tous les membres de la famille contre les piqûres cet été!

D’abord, on conseille de porter des vêtements longs de couleur claire. Et d’éviter (autant que faire se peut) le lever et le coucher du soleil, périodes où les moustiques sont les plus actifs.

Aussi, on ne met aucun chasse-moustiques aux enfants de moins de 6 mois. Pour protéger bébé, on installe plutôt un moustiquaire sur son berceau ou sa poussette.

On en remet après être allé à l’eau. Mais dès qu’on a plus de besoin de protection, on se lave à l’eau savonneuse.

Si vous avez aussi besoin de crème solaire, on met la crème solaire d’abord, on attend une quinzaine de minutes et on applique le chasse-moustiques. Les produits qui font les deux (crème solaire et chasse-moustiques) sont à proscrire.

Voici ce qu’il faut savoir sur les différents produits disponibles sur le marché :

La citronnelle : Durée de protection des piqûres (mouches noires et moustiques) de seulement 20 à 30 minutes. Ne protège aucunement contre les tiques. Pour le moment, les autorités n’ont pas assez de données pour conclure que la citronnelle est sans danger pour la santé mais n’ont pas détecté de risques non plus. Bref, peut-être moins chimique que d’autres produits mais très peu efficace.

Eucalyptus citron (p-menthane 3,8-diol ou PMD – à ne pas confondre avec la citronnelle) : À éviter pour les enfants de 2 ans et moins. Protection longue durée contre les mouches noires, de 2 à 3 heures contre les moustiques. Mais ne convient pas pour se protéger des tiques.

Huile de soya : Aucune restriction sur la fréquence d’utilisation même chez les tout-petits. Protection longue durée contre les mouches noires et de 2 à 3 heures contre les moustiques. Ne protège pas non plus contre les tiques.

Le DEET : C’est le répulsif le plus utilisé au monde. On conseille d’utiliser un produit contenant un maximum de 30% de DEET pour les adultes et de 10% de DEET pour les enfants de 6 mois à 12 ans. Offre une excellente protection (environ deux à trois heures pour les enfants et six heures pour les adultes) contre à peu près toutes les piqûres d’insectes dont les moustiques et les tiques. Certains affirment qu’il est sans danger, d’autres considèrent qu’il ne faut l’utiliser qu’en dernier recours. Bref, on y va avec parcimonie.

L’icaridine (ou picaridine) : Doit contenir au moins 20% d’icardine. C’est notre produit coup de coeur! Considérée comme aussi efficace que le DEET par l’Organisation mondiale de la santé mais en moins toxique. Approuvée par la Société canadienne de pédiatrie. Offre une excellente protection de six à sept heures contre les piqûres incluant celles des moustiques et des tiques.

Mais peu importe le chasse-moustiques, pour le enfants, on les utilise avec prudence :

  • On évite une utilisation prolongée (pas plus d’une à trois fois par jour).
  • On n’en applique pas près des yeux, de la bouche et sur les mains. Pour prévenir les piqûres à la tête et au visage, on applique plutôt le chasse-moustique sur un chapeau ou une casquette.
  • On en met uniquement sur les parties du corps non protégées et en petite quantité.
  • Surtout ne pas en appliquer sur une peau irritée, brûlée par le soleil ou égratignée.
  • Idéalement, on nous dit de l’appliquer nous-mêmes sur notre enfant…mais bon, avec les camps de jour et de vacances, soyons réalistes! Mieux vaut aussi lui montrer comment bien le faire.

Guide de prévention des piqûres de moustiques et de tiques de Santé Québec

Les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie



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