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Chère Année 2020

Chère Année 2020, Tu as été une année tellement importante que je crois que tu mérites une

Chère Année 2020,

Tu as été une année tellement importante que je crois que tu mérites une lettre adressée à ton nom. Premièrement, WOW, tu as été une année remplie de surprises ; malheureusement, pas le genre que nous aimons recevoir. Non, le genre de surprises dont nous nous serions passés avec plaisir. Tu as commencé, pour ma part, merveilleusement bien. Puis, la crainte d’un nouveau virus est apparue, mais tout le monde disait que ça n’arriverait jamais jusqu’ici. Voyons ! La Chine, c’est vraiment loin. Et BANG ! Sans avertissement, le virus était rendu partout. Non, non, je veux dire PARTOUT. Ça ne te tentait pas de nous envoyer un courriel ou un texto le 1er janvier en nous disant : « Hey gang, bonne année ! Nouvelle décennie qui débute, préparez-vous, ça va barder. » ? Non, rien. Merci !

Tu m’as enlevé deux personnes extrêmement chères et importantes pour moi, dont mon oncle Christian. Ça aussi, aucun signe avant-coureur. BANG ! Crise de cœur, merci bonsoir. Sérieux, cette journée‑là, j’ai dû t’envoyer promener un milliard de fois. On était en juillet et j’en pouvais pu. Mais malgré tous les bâtons dans les roues que tu nous as mis, il y a du positif qui en est sorti. Ouais, bitch ! Je vais parler du positif que tu as amené. Le négatif, nous en avons déjà trop entendu parler.

  1. J’ai guéri de ma dépression post-partum majeure (HELL YEAH!)
  2. J’ai appris à m’aimer et à me trouver belle.
  3. J’ai perdu 50 livres. 50 LIVRES EN 10 MOIS. Avec les gyms fermés. Imaginez s’ils avaient été ouverts.
  4. Je me suis rapprochée de mon cousin que j’adore.
  5. J’ai un petit neveu qui est né. (Salut Jessy boy, m’ennuie, coco !)
  6. Je n’ai jamais été aussi proche de ma famille, même si ma tante vit à Toronto, un à Québec, l’autre à Saint-Jérôme, l’autre à Saint-André. Pis moi au milieu de tout ce beau monde-là. (Vive les textos de groupe !)
  7. Ma belle-famille a eu la COVID. Gros méga stress. Mon beau-père greffé de la moelle osseuse depuis un an et demi. Ils sont tous guéris et ils ne l’ont pas eue fort.
  8. J’ai réalisé un rêve, écrire des textes pour un blogue populaire (Salut Maïka Desnoyers!)
  9. J’ai reçu un des plus beaux cadeaux de ma vie : des cours d’écriture avec un auteur pour m’aider avec mon livre. (Merci Tante Anne)
  10. Mon conjoint et moi avions eu plusieurs fois envie de nous arracher la tête, mais nous nous sommes rapprochés et sommes plus forts et amoureux.
  11. J’ai repris confiance en moi.
  12. J’ai avoué avoir été victime d’une agression sexuelle à quinze ans et maintenant, je me bats pour surmonter le traumatisme, mais You know what? Nothing can bring me down. Rien ne peut m’arrêter. 💪
  13. J’ai trouvé un milieu de travail où je me sens bien et où mes collègues sont extraordinaires. Je les aime trop.
  14. J’ai découvert en moi une force et un courage incroyables pour affronter la pandémie.
  15. J’ai pu prendre le temps de remettre mes priorités à la bonne place.
  16. J’ai pris le temps de faire une liste de choses que je souhaite accomplir dans la vie.
  17. Je suis fière de la maman que je suis devenue et fière de voir mes enfants épanouis.

En gros 2020, tu auras tout fait pour me sacrer à terre, mais tu sais quoi ? J’en ai vu d’autres. Faque vite que ton règne s’achève et que 2021 soit plus douce, clémente, agréable.

2021, j’ai de grosses attentes pour toi.

  1. Je veux pouvoir prendre ma famille et mes amis dans mes bras.
  2. Je veux faire mon premier voyage dans le sud qui a été annulé à cause de la pandémie.
  3. Je veux pouvoir travailler sans masque. (Please, ma peau en peut pu)
  4. Je veux un Noël en famille en 2021.

Bref, peux-tu être moins rock’n’roll ? Merci beaucoup de la part de tous les êtres humains.

Oh, 2020, j’oubliais presque, MANGE DONC UN CHAR DE…. CIAO BYE, AUF WIEDERSEHEN (allemand), OREVWA (créole), FARVEL (danois), ADIOS (espagnol), MAR SIN LEAT (gaélique écossais), ANTIO SAS (grec), VISZONTLÀTÀSRA (hongrois), SLÀN (irlandais), ARRIVEDERCI (italien), TÔT ZIENS (néerlandais), ADEUS (portugais), HAMBA KAHLE (zoulou).

 

Cindy LB

Le jour où le monde a changé

C’était un après-midi du mois de mars. Je l’avais senti. Dans

C’était un après-midi du mois de mars. Je l’avais senti. Dans ma classe, je remplissais des bacs de livres, de matériel pédagogique, d’albums jeunesse… Ça flottait dans l’air ; les écoles allaient fermer.

Et c’est ce qu’on a annoncé.

Et tout a basculé, petit à petit.

Je me souviens d’avoir trouvé ça intense, m’être demandé si tout cela était réellement justifié. En quelques jours, j’ai compris. J’ai vu des frontières se fermer. J’ai craint pour des amis coincés à l’étranger. J’ai eu peur pour ma sœur, infirmière aux urgences.

Je me souviens d’avoir hésité avant d’acheter mon premier masque, avant de le porter, surtout. J’aurais souhaité porter une étiquette sur laquelle j’aurais inscrit : « Je ne suis pas hypocondriaque, je le fais pour toi qui as peut-être une santé fragile. » J’étais gênée !

Petit à petit, les mesures se sont resserrées. On a fait la file. On a appris à se distancer.

Je me souviens d’avoir compris que le masque n’était désormais plus une option.

Et il y a eu ce confinement. On a redécouvert les jeux de société. On a nettoyé la maison. On s’est collés.

Le printemps est finalement arrivé.

Puis, il y a eu le retour en classe. J’ai eu peur, j’ai eu hâte, j’ai dû redoubler de créativité pour rendre ce retour doux et agréable. J’ai dû rassurer des parents anxieux, sans avoir de « bonne réponse » à leur offrir. Garder son enfant ou le retourner en classe ?

On s’y est fait. On a apprécié les petits groupes. On a vu rayonner des enfants qui sont habituellement dans l’ombre.🌟 C’est ce que j’ai vu de plus beau !

Il y a eu l’été. J’ai espéré très fort des vacances normales… Elles ne sont jamais arrivées. Il y a toujours un symbole, un distributeur de Purell, un masque pour nous rappeler que la pandémie bat son plein.

Et il y a eu tous ces décès. Trop. Toutes ces familles qui ont perdu un être aimé.

J’ai une pensée pour toutes ces familles. J’espère sincèrement que toi qui voyages en ce moment, toi qui n’as pas su patienter quelques mois encore… J’espère que tu auras la décence de respecter la quarantaine qui te sera imposée, et ce, pour toutes les personnes suivantes…

Les gens de la santé

Les concierges

Les gens du milieu de l’éducation

Les restaurateurs

Les employés de l’hôtellerie

Les petits commerçants

Les endeuillés qui n’ont pas pu vivre une cérémonie à laquelle ils auraient eu droit, privés d’accolades réconfortantes

Les grands-parents

Les petits-enfants privés de leurs grands-parents et de leurs cousins/cousines

Les étudiants

De grâce, respecte cette quarantaine. J’ai tellement hâte de repartir, moi aussi. J’en rêve tous les jours !

Toi qui as plié bagage pour refaire le plein, j’essaie très fort de ne pas te juger, je t’assure. Tu as tes raisons, j’en suis convaincue.

Maintenant que tu auras pensé beaucoup à TOI, je t’en implore, pense aussi à NOUS…

💝

Karine Lamarche