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Remonter dans le train de la vie (ou le regarder passer)

Il y a trois ans, j’étais en épuisement professionnel, pas en <e

Il y a trois ans, j’étais en épuisement professionnel, pas en burnout. C’est drôle parce que dire burnout, épuisement professionnel ou trouble d’adaptation, c’est pas mal pareil. L’utilisation de ce terme était remplie de préjugés. Aujourd’hui, je me rends compte que l’usage de l’un ou l’autre de ces termes éveille encore des préjugés et des réactions issues de la méconnaissance de cet état. Une de mes amies m’avait demandé : « Comment tu te sens? ». J’ai répondu : « Je suis épuisée, tellement épuisée. ».

C’était comme si j’avais manqué le train, parce que mes pieds restaient collés au quai d’embarquement. J’étais épuisée.

Je suis restée longtemps sur le quai de la gare, déconnectée. Je savais que je devais prendre le train. Je ne savais plus lequel je devais prendre. Je ne savais plus où je devais aller. Du bout du quai, je l’ai vu arriver. Je pensais que c’était le bon. Puis, je ne savais plus. Comme il ralentissait, je me disais : « Je dois me préparer à embarquer ».

Puis, je regardais les portes. Laquelle était la bonne? Je ne savais plus. Il me semblait toujours que c’était celle qui venait de me passer sous le nez. Puis, le train s’est arrêté. Je suis restée immobile à regarder la porte et mes pieds. À regarder encore la porte et mes pieds. Je n’arrivais pas à savoir laquelle était la bonne. Les portes se sont refermées. Le train commençait à repartir. Et comme je n’étais toujours pas embarquée, j’ai alors cru que ce n’était pas le bon, tout comme les trois trains précédents que j’avais vu arriver et partir sans bouger.

Mais, si celui-ci était le bon? Qu’allait-il se passer? Ma respiration était courte. L’air était difficile à trouver. Mes yeux étaient inondés de peurs, de déception et de culpabilité. Je ne bougeais pas. Je ne respirais pas trop non plus. Je n’étais qu’une ombre, une ombre de moi, l’ombre de mes aspirations déchirées. J’étais devenue sans trop m’en rendre compte une passagère qui ne savait plus où elle devait aller pour faire quoi et être qui pour quelle raison qui était de toute façon écrite où et par qui?

C’est à ce moment précis que j’ai constaté que mon rire ne riait plus, que mon désir ne se faisait plus sentir. J’étais envahie par le sentiment d’avoir vendu ma vie. Parce que le temps qui composait ma vie était occupé par du vide. Du vide passé sur trop d’autoroutes étroites, occupées par trop de gens pressés. Du vide dans mes yeux qui ne voyaient que de l’eau. Ça donne un effet déformé à tout ce que je regardais même lorsque mon regard se déposait sur mon mari et sur mes enfants. C’est pourquoi tant de culpabilité. Comment ai-je pu me rendre là? Me rendre au point où je regarderais ma famille sans y voir cette si belle lumière qui y jaillissait et sans pouvoir y porter une meilleure attention.

Tout à coup, je reviens à moi ; un train arrive. Le train s’arrête. Le train passe. Et j’accepte de le laisser partir. Une petite lueur d’espoir me dit que je saurai sûrement dans lequel embarquer après avoir bu un bon café… Un deuxième café et après avoir médité, après avoir dormi, puis après m’être déposée pour retrouver l’amour de moi, l’estime de moi, la confiance en moi qui s’étaient envolés je ne sais trop quand. Peut-être que je dois d’abord retrouver mes valeurs et mes priorités. Peut-être que c’est après avoir médité à nouveau. Je me suis dit que je le saurais probablement après quelques sorties avec des amies fantastiques et après avoir lu 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 excellents livres pour nourrir mon esprit. Enfin, je comprends que ce n’est qu’après avoir retrouvé le sourire, la joie de vivre et l’espoir qui m’habitent pour reprendre confiance en la vie, l’accueillir et la chérir à nouveau que je saurai dans quel train embarquer.

Aujourd’hui, je suis remontée dans le train. Et dans les moments où je me sens moins bien, j’ai besoin de me retrouver. Si tu as besoin de te retrouver ou si tu as simplement envie de nourrir ton estime de toi, je te propose un exercice sur La famille de ma vie — Coaching.

Stéphanie Dionne

La montée du WOW!

J’ai fait un beau burnout. À l’époque, on m’avait o

J’ai fait un beau burnout. À l’époque, on m’avait offert de lire : Un burnout en cadeau. Je n’étais pas prête tout de suite à voir ça comme un cadeau. Quand je travaillais à me remettre sur pied, il y a une chose à laquelle je tentais d’arriver : apprendre à me déposer. C’était ça, le cadeau.

Ma psychologue m’avait répété si souvent de prendre le temps de me déposer. Voilà qu’après deux séances, je m’assoyais à nouveau devant elle. Bien que je pensais me sentir mieux, je me suis assise et j’ai pleuré. Je pleurais et je cherchais les mouchoirs sur son bureau. J’étais découragée de pleurer encore. Avant d’arriver, j’avais le désir très fort de lui montrer que j’allais mieux et juste cette idée me procurait une certaine fierté. Mais non, c’était loin d’être le cas. Elle m’a alors dit : « Tu ne t’es pas encore déposée? » et j’ai répondu en sanglotant : « Je sais pas comment ».

Se déposer

Je ne pouvais pas savoir comment, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Tu l’aurais su, toi? Je ne savais même plus comment reconnaître mes besoins. Décidée à avancer et à apprendre à me déposer, j’ai appelé mon amie Manon Jean en renfort. Elle est fondatrice des ateliers Arbre en cœur, je sais qu’elle sait comment se déposer. Je lui ai dit en pleurant : « Il faut que je me dépose, mais je sais pas comment. » Elle a tellement ri. Elle a ri d’un rire rempli d’Amour et de Compassion qui m’a fait chaud au cœur. J’ai senti que j’étais accueillie et surtout comprise. Merci encore, mon amie.

Voici ce qu’elle m’a dit :

« D’abord, réjouis-toi, de désirer prendre soin de toi pour aimer davantage ta famille et tes amis. Réjouis-toi de constater que tu ne vas pas super bien et que par Amour, tu apporteras des changements à ta vie. Le but de la vie, c’est de trouver REFUGE dans son propre cœur et de lui faire confiance, et ce, sans attentes… Pas facile, car c’est un peu contradictoire avec tout ce qu’on voit. Prendre conscience que notre vie est brûlante, stressante et épuisante, c’est accepter que c’est nous qui en sommes les responsables. Ensuite, il faut laisser monter un sentiment de compassion tellement fort pour soi-même que tout se dépose ensuite. Peu importe comment les choses se déposent, c’est la réussite du sentiment de compassion envers soi… Rien de plus, rien de moins. Comme Bouddha l’a si bien dit : Le bonheur véritable est dans l’apprentissage de savourer ses propres vertus… savoir aimer, partager, être patient, compatissant, au moment même où nous les appliquons dans notre vie. Je te connais peu et beaucoup à la fois, mais tu es une fille UNIQUE avec un cœur AIMANT, tu es généreuse et radieuse… Ferme simplement les yeux et savoure ce que tu es… et une vague de wow montera en toi et ce wow est ta vraie nature. Faire confiance à cette vraie nature et en faire son chemin de vie, c’est ÇA, s’aimer pour vrai. »

Elle a fait naître en moi le début de cette Compassion et de cet Amour pour moi. Aujourd’hui, l’expression « Se déposer » prend tout son sens. C’est maintenant le chemin que je prends pour me retrouver dans un état de calme. C’est ma capacité de reconnaître les moments de stress pour m’arrêter et reprendre contact avec mes forces. C’est cette capacité de cesser de forcer pour me laisser porter par la vague qui me vient naturellement.

J’ai tellement forcé dans ma vie. J’ai forcé comme s’il fallait que je me batte pour réussir et que tout se réalise comme je le voulais et quand je le voulais. J’avais oublié un allié important dans la réussite : le T.E.M.P.S. La patience et la foi sont devenues mes alliées. J’ai appris que toute chose est bonne à cueillir lorsqu’elle est mûre.

En me déposant, j’ai appris à m’aimer et j’ai appris à profiter de chaque moment. « Se déposer », ça demeure une expression jusqu’à ce qu’on y ait donné du sens. Aujourd’hui, je connais le chemin que je dois prendre pour me déposer et il prend tout son sens chaque fois que j’y suis.

Je t’accompagne afin de te déposer sur La famille de ma vie — Coaching.

Stéphanie Dionne

Burnout ou épuisement, peu importe: on s’en sort!

Burnout, moi? Non! Il y a trois ans, j’étais en épuisem

Burnout, moi? Non! Il y a trois ans, j’étais en épuisement professionnel, pas en burnout. C’est drôle parce que dire burnout, épuisement professionnel ou trouble d’adaptation, c’est pas mal pareil. Par contre, ça n’éveillait pas les mêmes croyances chez moi. Le burnout résonnait comme « être brûlée », comme dans ne plus être bonne à rien, pas à la hauteur. Être en burnout, c’était comme si je n’allais jamais en revenir. L’utilisation de ce terme était remplie de préjugés. Aujourd’hui, je me rends compte que l’usage de l’un ou l’autre de ces termes éveille encore des préjugés et des réactions issues de la méconnaissance de cet état.

Le cœur de mon message, c’est qu’on s’en sort. Oui, on s’en sort en se déposant. Durant mon arrêt, j’étais bien entourée. On m’a sortie, écoutée, accompagnée, tendu les bras et questionnée. La question qui revenait souvent, c’était : « Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu en sois là? » Ça a été long avant de vraiment m’en rendre compte. En fait, ma vie était tout simplement vide de sens.

J’ai trompé mon mari, c’est le premier article que j’ai écrit sur ce moment de ma vie. J’étais impuissante, fatiguée, vidée, stressée, anxieuse et blessée, mais jamais je n’ai parlé de ce que je vivais à mon mari. « J’ai trompé mon mari en essayant d’être quelqu’un d’autre, probablement la Super Woman dont en entend tant parler. J’étais en panne de connexion avec moi-même… Vide et court-circuitée. » Comme plusieurs sont restés avec l’idée que j’avais été infidèle, j’ai senti l’intérêt de préciser ma pensée dans un autre article que j’ai intitulé Si j’ai juste… Est-ce que c’est tromper?

Et si tromper son partenaire de vie, c’était d’abord cesser de lui offrir son authenticité, sa vulnérabilité? Tranquillement, j’ai perdu mon identité en tant que femme et en tant que sa femme. En perdant mon identité, j’ai doucement fini par devenir quelqu’un d’autre sans même m’en rendre compte. Aujourd’hui, je vous confirme que « tromper », c’est aussi cacher ses peurs, ses stress et ses angoisses à la personne qui partage notre vie.

Puisque j’avais commencé à partager mon histoire en lien avec ma vie amoureuse, j’ai conclu ces deux articles par Ton mari a réagi comment? Ce que nous vivons a un impact sur les autres. Mon mari m’a vue m’épuiser et moi, je n’ai jamais entendu ses mots pour me prévenir que trop c’était trop. Cette période a laissé ses marques sur notre relation. Elle nous a aussi permis de nous redéfinir et d’apprendre à nous aimer à travers celui et celle que nous sommes devenus. Nous vivons tous des périodes difficiles qui risquent de marquer, blesser ou séparer notre couple. Pour nous unir dans les épreuves, nous avons choisi de formuler une promesse l’un à l’autre. Cette promesse nous guide et nous aide à sortir des temps plus gris.

Je vous partage une série d’articles autour de cet épisode dans ma vie. Chaque fois que j’en parle, les gens sont surpris et me posent des questions. D’autres fois, ils se reconnaissent et me confient leur histoire d’épuisement professionnel qu’ils ont souvent peu partagée. C’est un sujet qui est encore trop peu discuté ouvertement et qui touche beaucoup de gens.

 

Stéphanie Dionne

 

2h20 Top chrono : l’histoire de mon épuisement professionnel

2h20 Top chrono (Rive-Sud-Montréal), c'est le temps que j'ai mis à

2h20 Top chrono (Rive-Sud-Montréal), c’est le temps que j’ai mis à me rendre au travail la dernière fois que j’y ai mis les pieds… Il y a quelques semaines de cela.

 

La gorge serrée, l’envie de vomir, les tremblements, l’impatience, la migraine, la fatigue, les pertes de mémoire… J’avais le tableau clinique d’un épuisement professionnel et familial. Dans le bureau du médecin (elle-même surprise de me voir, me connaissant comme une personne sportive, impliquée, souriante et en bonne santé), j’ai craqué… C’est ma santé mentale qui n’allait pas cette fois-ci.

-Mais je l’aime mon travail et je ne peux pas laisser tomber mes collègues, que je lui ai dit.

Et elle de me répondre :

-Oui, mais il faut parfois se détacher de la culpabilité et prendre une pause. Revoir nos priorités et peut-être même trouver un emploi qui convient davantage à notre vie de famille.

Un deuil récent, quatre employeurs différents, une compagnie, quatre enfants, dont un TDA (Trouble déficitaire de l’attention), du bénévolat, le manque de sommeil, le peu de vacances, le trafic et un conjoint propriétaire … Effectivement, une mise au point s’imposait. Quand même tes enfants n’en peuvent plus de ton absence et de ton impatience, il est grand temps de prendre une pause!

 

L’épuisement professionnel, c’est quoi ?

 

Selon l’Organisation mondiale de la santé : l’épuisement professionnel se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail».

C’est en 1969 que le terme burnout a été utilisé pour la première fois. Il a fait l’objet de nombreuses définitions depuis. L’Institut Douglas, spécialisé en santé mentale, a retenu celle-ci : « Le burnout est le produit d’efforts disproportionnés (en temps, en émotion et en engagement), d’une faible satisfaction résultant de ces efforts et de conditions de stress en milieu de travail ». Bien que dans les années 1970, on réservait cette expression aux travailleurs du domaine de la relation d’aide (infirmières, médecins, travailleurs sociaux et enseignants), maintenant on sait que tous les travailleurs peuvent être exposés à l’épuisement professionnel.

Selon les experts, personne n’est à l’abri de l’épuisement professionnel. Hommes et femmes sont touchés en proportion égale. De plus, aucune catégorie d’âge n’a été définie comme étant plus à risque. Selon l’Enquête sociale générale de Statistique Canada (2010), un travailleur canadien sur quatre se dit stressé et 60 % de ces salariés disent que le travail est la source de leur stress.

D’un point de vue biologique, les experts n’arrivent pas encore à bien expliquer ce qui mène à l’épuisement professionnel. Par contre, tous les travailleurs qui vivent une période d’épuisement sont en situation de stress chronique. Il s’agit donc d’un important facteur de vulnérabilité.

Parmi les facteurs individuels menant à l’épuisement professionnel, on retrouve certaines attitudes plus fréquentes dont celle d’accorder une trop grande importance au travail et le perfectionnisme.

Selon les recherches, il semble aussi que la faible estime de soi, la rigidité cognitive, une instabilité émotionnelle et l’attribution de ce qui nous arrive à des causes externes soient des facteurs déterminants. En outre, certains contextes de vie, comme de lourdes responsabilités familiales ou encore la solitude, peuvent mettre en péril la conciliation travail-vie personnelle.

De façon plus spécifique, le fait d’avoir de la difficulté à poser ses limites (dans un contexte de surcharge), d’avoir des attentes élevées envers soi-même, de faire de son travail le centre de sa vie et de faire preuve de perfectionnisme dans tous les aspects de son travail, sans égard aux priorités, contribue à l’épuisement professionnel. S’ajoute, aux facteurs de risques, le fait d’avoir une conscience professionnelle élevée et de ne pas savoir déléguer ou travailler en équipe dans un contexte de travail stressant. Le type de personnalité (ambition, compétitivité, besoin de contrôle), l’âge et le sexe, de même que les stratégies d’adaptation inadéquates (dépendance, mauvaise gestion du temps, grand besoin de soutien, mauvaises habitudes de vie, relations interpersonnelles difficiles) sont également en cause.

 

Objectif : retrouver sa santé

 

L’objectif pour retrouver sa santé est de concevoir une manière d’accomplir son travail de façon satisfaisante, sans s’épuiser. L’arrêt de travail est souvent nécessaire. Le repos que permet le « congé de maladie » est essentiel puisque les réserves d’énergie sont à plat chez les victimes d’épuisement professionnel. Cependant, le repos est insuffisant pour régler le problème et éviter les rechutes. « Le repos ne guérit pas l’épuisement professionnel. Un réel changement doit être intégré dans la vie de ces personnes pour retrouver un sentiment de contrôle sur sa vie (…) qu’il s’agisse d’un changement d’environnement de travail, de mode de vie, du sens accordé au travail, de philosophie ou de vision du monde », précisent les spécialistes de l’Institut Douglas. La solution passe donc aussi par le changement.

 

Prévention de l’épuisement professionnel

 

La prévention de l’épuisement professionnel n’est pas seulement l’affaire des individus, mais aussi des entreprises. Les gestionnaires ont donc un rôle clé à jouer. Avant une absence, le gestionnaire peut s’impliquer activement auprès d’un employé, car il peut être possible de détecter les signes d’un problème d’épuisement ou les signes précurseurs d’une absence. Le gestionnaire peut alors rencontrer l’employé pour bien le conseiller et le diriger vers un programme ou un service d’aide. Une telle approche proactive permettra souvent de prévenir ou de raccourcir un arrêt de travail causé par l’épuisement professionnel.

Les personnes victimes d’épuisement, de burnout, qu’il soit parental, professionnel ou tout autre, touche des personnes perfectionnistes, impliquées, qui vont au bout des choses, qui ont une force de travail importante et qui sont pleines d’initiatives. Il s’agit bien là de qualités, mais à trop les exploiter, à ne plus savoir s’arrêter, elles peuvent finir par porter préjudice à notre santé!

 

Entre la vie de famille et la carrière, il est parfois difficile de faire un choix et de trouver un équilibre logique et possible. Les contraintes budgétaires, le trafic, les obligations familiales et l’impossibilité de se voir octroyer une réduction de temps au travail peuvent engendrer cet épuisement qui est autant familial que professionnel.

 

Donc, morale de cette histoire, je dois prendre du temps pour moi, ma famille et revoir mes priorités!

 

 

 

* Références : Statistique Canada; « Enquête sociale générale (2010) », « Aperçu sur l’emploi du temps des Canadiens »