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Avoir toujours un peu peur…

Je suis la première à dire qu’il n’y a pas de hiérarchie des

Je suis la première à dire qu’il n’y a pas de hiérarchie des émotions, qu’elles sont toutes légitimes.

Pourtant, j’ai vécu ma dernière grossesse dans la crainte. Plus ou moins grande selon les moments, mais toujours là, sans relâche. Je rationalisais et refoulais. Sans en parler à personne.

Après deux fausses couches consécutives, une angoisse a persisté pendant plusieurs semaines. Je guettais le moindre signe de saignements, scrutant mes sous-vêtements à tous mes passages aux toilettes. Saignements qui sont arrivés.

Peur qui monte en flèche. Ça s’est calmé.

Première échographie tôt pour dater la grossesse; un décollement placentaire explique les quelques saignements survenus précédemment. Semblerait que ce ne soit pas inquiétant, que la majorité du temps, ça se résorbe naturellement, que le fait que je ne saigne plus soit bon signe.

« Semblerait », « la majorité du temps »… Rassurant, mais rien de concret pour être certain hors de tout doute. La peur diminue, mais reste latente. Rien n’est certain.

Test de diabète de grossesse : on m’appelle. Je dois en faire un autre, plus complet, car mes résultats sont préoccupants. J’appréhende, ce sentiment qui s’éveille encore. Finalement, tout est ok. Mes inquiétudes retournent se cacher, mais ne me quittent pas.

Je prends un peu trop de poids selon mon médecin. Rien de catastrophique, je reste dans la norme, mais elle préfère qu’on vérifie à l’aide d’une échographie. La peur revient me saluer pour me rappeler qu’elle est toujours près de moi. Encore une fois, fausse alarme.

J’étais sereine face à l’accouchement, me sentant en terrain connu. Eh non, mes accouchements se suivent, mais ne se ressemblent pas. Tout a été à une vitesse fulgurante, les douleurs étaient si vives et si différentes. Elles ne s’actualisaient pas en contractions « ordinaires ». Je ne comprenais pas ces sensations, je perdais le contrôle. Encore une fois, tout s’est bien terminé, bébé et maman en santé.

Mais des émotions, tellement d’émotions. Je tremblais avec mon bébé dans les bras, heureuse bien sûr, mais un peu déconnectée. J’ai dû laisser les émotions reprendre leur place pour enfin laisser ma peur partir pour de bon et le doux s’installer confortablement.

Je n’ai parlé de mes craintes à personne. J’ai gardé ça pour moi. Même chéri-mari l’a su seulement plusieurs jours après la naissance de bébé loup.

Je n’osais pas en parler. Un mélange de peur de nous porter malchance et d’un sentiment d’imposteur. Tellement de couples vivent pire. Avais-je le droit de me sentir ainsi?

Pourtant, si une amie vivait ces émotions, je lui dirais qu’elle a le droit de ressentir tout ça, que communiquer ses angoisses permet de faire diminuer le stress.

Avec le recul, je me dis que j’aurais dû gérer ça autrement. C’est vrai que plusieurs vivent pire. Mais il y aura toujours des situations plus graves que la nôtre. Les émotions ne se rationalisent pas. Me dire que j’étais chanceuse, que je ne devais pas me plaindre n’a pas atténué mes inquiétudes.

Et verbaliser mes craintes à mes proches, ne serait‑ce qu’à chéri-mari, ce n’est pas me plaindre et ça n’enlève rien à ceux qui traversent des épreuves difficiles. Ça fait simplement du bien, ça allège le poids quand on le partage.

Je tenterai de me le rappeler lors de ma prochaine petite ou grande tempête intérieure.

Jessica Archambault

Papa, j’ai une question… S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît…

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Voici le préambule de ma fille cadette lorsqu’elle veut faire un cododo avec nous. Dans ma petite enfance, j’étais comme elle. J’ai dormi à plusieurs reprises avec mes parents parce que j’avais des frayeurs et des terreurs nocturnes qui me terrassaient. Malgré le fait que je dormais dans la même chambre que mes deux frères plus vieux, j’avais peur. La lumière rouge extérieure du voisin ressemblait aux yeux d’un démon, le garde-robe était rempli de monstres, j’avais crainte de me faire prendre par des mains sous le lit et dans le passage, je devais courir comme un fou pour me rendre à la chambre de mes parents, pour ne pas me faire avaler par la lueur de la toilette. Quel bonheur lorsque j’arrivais à destination et que la place à côté de ma maman était libre! Je dois vous dire que je viens d’une famille de quatre enfants et que je suis le troisième de la lignée. Ma sœur, bébé de la famille, avait aussi ses peurs à elle à ses heures. Quelquefois, je devais me contenter de la place à côté de mon Papa. Pas que je n’aimais pas ce côté du lit, mais rien ne peut prendre et remplacer la place d’une maman qui nous accueille et nous cajole pour nous rassurer. 

 

Le cododo a fait partie de mon enfance et je n’y vois que du bien pour l’enfant. Je ne suis pas thérapeute ou pédiatre, mais les frayeurs nocturnes m’ont fait peur longtemps et je peux très bien me mettre à la place de ma fille. Je la guide, lui explique qu’il ne s’agit que de peur que l’on se crée soi-même, mais je la soutiens dans ses peurs. Je sais ce que c’est de vivre ces expériences. Chez nous, le cododo se fait lorsque nous, mon épouse et moi, le décidons. De nuit, nous sommes un peu plus flexibles, disons-le ainsi. 

 

À la maison, chez les Wilky, on appelle cela faire un camping. Maman et Papa font dodo dans leur lit et les filles sont, une au pied du lit et l’autre sur un des deux côtés du lit, au sol. Petit matelas bien confortable, sac de couchage ou mille couvertures, oreiller ainsi que tout le tralala nécessaire pour le dodo et le tour est joué. J’ai un peu pimpé le cododo de ma jeunesse pour celui que j’offre et que je permets à mes filles de vivre aujourd’hui. Elles garderont, j’en suis certain, de beaux souvenirs de ces moments passés dans la chambre de Papa et Maman. Je crois que de mon côté, j’y trouve mon compte aussi. Je peux les regarder dormir avec amour et apprécier le calme de leur dodo. J’apprécie vraiment ces beaux moments, moi aussi.

 

« Papa, j’ai une question… S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît… » 

Ma plus jeune m’apostrophe toujours de cette façon et c’est pour cela que j’ai intitulé mon texte ainsi. Il s’agit maintenant d’un moment de rigolade et de rire parce que lorsqu’elle débute sa phrase en disant : « Papa, j’ai une question », je lui réponds systématiquement ceci : « S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, on peut faire un camping », en y ajoutant une touche de voix à la BeeGees. 

 

Il est certain qu’il ne s’agit pas d’une histoire de routine. Nous profitons du temps des fêtes, de la relâche scolaire, des jours fériés, des longs weekends pour profiter de ces occasions pour autoriser un camping. Un cododo à la façon camping Wilky n’est pas toujours de tout repos, alors on choisit les moments appropriés pour le faire. 

 

J’adore ces petits rassemblements. Je l’ai mentionné plus tôt, j’étais dans la même chambre que mes deux frères aînés. En quatrième secondaire, j’étais pensionnaire depuis quatre ans dans un collège à Rigaud, mais cette année-là, j’avais ma propre chambre à moi tout seul. J’aimais mes moments de solitudes. Lorsque la nuit tombait, je n’avais pas peur, mais je me sentais seul. Avoir grandi dans une chambre à trois, faire le cododo, être pensionnaire et partager son espace dans un dortoir pendant trois ans avec plusieurs jeunes ados comme moi et ensuite, me retrouver dans une chambre seul, je trouvais cela difficile. Il m’arrivait d’aller rejoindre deux autres amis en cachette lorsque les lumières étaient éteintes dans les corridors en me faufilant dans leur chambre. Je dormais soit dans le lit d’un ami qui me laissait son lit et lui dormait au sol, soit je dormais au sol. 

 

Ces moments ont marqué mon enfance positivement et je m’en réjouis encore en y pensant. Que de beaux et bons moments qui ont bercé ma jeunesse et dont je ne garde que de bons souvenirs aujourd’hui. 

 

Je demeure convaincu que les moments que l’on crée en permettant à nos belles filles, mon épouse et moi, de vivre nos nuits de Camping Wilky marqueront leur enfance à leur tour. 

 

Sur ce, je dois y aller. 

 

J’entends une petite voix douce me demander : « Papa, j’ai une question………. »

 

Karl Wilky

Le top 5 des craintes les plus fréquentes durant la préparation d’un mariage

La demande a enfin été faite et vous êtes en pleins préparatifs

La demande a enfin été faite et vous êtes en pleins préparatifs de mariage. Vous investissez beaucoup de temps ou beaucoup d’argent, voire carrément les deux pour la plupart! Il est donc normal que vous vouliez que ce jour soit mémorable dans le bon sens du terme. Vous voulez que ce soit à la hauteur du temps et de l’argent investis. Reste que durant tout le processus des préparatifs, des craintes ou des questionnements s’installent. Même des cauchemars font leur apparition durant la nuit. Voilà un top 5 des craintes les plus fréquentes face à la journée du mariage.

1- Que le repas ne soit pas mangeable.

Qu’on le veuille ou non, le repas restera quelque chose dont le monde parlera entre eux suite au grand jour. Donc si les cuisiniers manquent leur shot à votre mariage, ce sera une grosse déception qui n’est à souhaiter pour personne. Notez ici qu’il est rare que cela arrive. La majorité des lieux de réception veulent être à la hauteur des attentes et ils tiennent à leur réputation.

2- Que les invités ne veulent pas venir.

Planifier son mariage, c’est aussi faire la liste de ceux que vous voulez inviter et voir au jour J. Et si la majorité répondait qu’ils ne seront pas présents? Il est clair qu’on aime mieux ne pas y penser, mais ça reste une idée qui peut nous trotter dans la tête tant que nous n’avons pas reçu les réponses. Si on veut faire un party, ça prend du monde!

3- Qu’un fournisseur se désiste à la dernière minute.

Le cauchemar que j’espère ne pas vivre, c’est bien qu’un fournisseur se désiste à la dernière minute! Les fournisseurs principaux (salle/traiteur, dj/animateur, célébrant/église et photographe/vidéaste) sont un peu les piliers d’un mariage réussi. Ils nous guident beaucoup. Alors non, on ne veut pas se retrouver à chercher un nouveau fournisseur une semaine avant l’événement.

4- Que les invités s’ennuient.

Quand on pense à notre mariage, on s’imagine une soirée avec beaucoup de plaisir. On veut voir que nos invités s’amusent et qu’ils sont contents d’être là. Voilà pourquoi il est important de choisir un super dj/animateur. On peut prendre seulement un dj, mais souvent, ceux qui choisissent cette option recherchent aussi des idées de jeux pour la soirée, justement pour mettre un peu de piquant. Ce choix est vraiment personnel, mais d’une manière ou d’une autre, on veut que nos invités aient du plaisir ce soir là.

5- Être pris d’un malaise durant la cérémonie.

Même si plus tard, ça deviendrait probablement un moment très cocasse à se rappeler pour une bonne dose de rire, on ne veut ni tomber dans les pommes ni vomir à cause du stress. Le mieux est d’en rester aux tremblements que la majorité vivra au moment de la montée de l’allée.

Donc voilà, après avoir parlé avec des futures mariées, ce sont les cinq idées qui sont revenues le plus souvent. Mais bien évidemment, il aurait pu y en avoir tant! Reste qu’il faut profiter de chaque petit moment. Le mieux est d’essayer de rester ZEN et de prendre les choses comme elles viendront. Un mariage connaît toujours de petits imprévus et c’est correct aussi. Pourvu que ça reste juste de petits imprévus…

Mireille Coutu Lessard