Je suis une maman et je fais de mon mieux.

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Malgré toutes les lectures prénatales et même postnatales, je n’ai pas la vérité infuse. J’ai compris avec le temps que devenir maman, ça ne s’apprend pas dans les livres. Il n’y a pas de grimoire avec les potions magiques qui donnent réponse à tout. Mon dieu, tout serait tellement plus facile si un tel livre existait! Je ne commettrais pas d’erreurs, mes filles seraient plus que parfaites. Des petites filles modèles qui répondent immédiatement à chaque consigne avec le sourire, qui se tolèrent sans la moindre chicane… Une belle utopie.

 

Mais la réalité est tout autre. J’ai trois filles. Trois filles différentes. Ce qui fonctionne avec une ne fonctionne pas nécessairement avec l’autre. Trois filles qui me poussent à me remettre en question chaque jour. Mais jamais je n’aurais cru que je douterais de moi à ce point-là. Je me suis demandé si j’étais une bonne maman. Peut-être qu’avoir des enfants n’était pas fait pour moi.

 

Je ne sais pas, je ne sais plus.

 

Non, ce n’est pas vrai! Je sais. Je sais que j’aime mes filles. Je les aime de cet amour inconditionnel. Je crois sincèrement que c’est le plus important.

 

Je les aime assez pour me questionner, lire, chercher, essayer. Je les aime assez pour échouer, pour me relever et essayer de nouveau. Je les aime assez pour reconnaître que j’ai besoin d’aide et pour aller la chercher.

 

Je les aime assez pour les faire rire à en attraper le hoquet, pour les consoler lorsqu’elles ont un gros bobo. Je les aime assez pour les laisser se tromper et pour célébrer leur réussite. Je les aime assez pour jouer, danser, chanter à tue-tête avec elles. Je les regarde évoluer et j’ai ce sentiment de fierté immense qui m’envahit. Je les aime assez pour reconnaître que j’y suis pour quelque chose. Parce que oui, je fais aussi des bons coups.

 

Je les aime assez pour accepter que je vais me tromper. Que je les décevrai probablement. Que je ne serai jamais parfaite. Que parfois, je les ferai pleurer. Que parfois, je ne réussirai pas à les comprendre. Que je ne réussirai pas à les rassurer. Que j’essaierai toujours de faire de mon mieux. Ce mieux ne sera peut-être pas toujours ce qu’il leur faudra…

 

Je les aime assez pour ne jamais arrêter d’essayer d’être la meilleure maman possible.

 

Je les aime tellement que j’ose espérer qu’elles comprendront que j’ai toujours voulu le meilleur pour elles, et que, même si je me suis trompée… j’ai fait de mon mieux.

 

Je les aime assez pour avouer que je ne suis pas parfaite, mais mon amour pour elles est plus que parfait.

 

Mélanie Paradis