La vérité, je suis enceinte. Texte : Arianne Bouchard

Dans mon premier article, je vous avais parlé de problèmes de fert

Dans mon premier article, je vous avais parlé de problèmes de fertilités et de mon désir de devenir maman, alors je trouvais logique de vous écrire un nouvel article pour vous dire que le génie des vœux avait enfin exaucé mon souhait le plus cher. Je vais être maman.

J’ai attendu ce moment tellement longtemps que j’ai l’impression qu’une partie de moi n’y croit pas encore. J’en ai rêvé tant de fois, que j’ai l’impression de carrément vivre dans le plus long et le plus réaliste des rêves. Si c’est réellement un rêve, je vous en prie, génie des vœux, ne me réveillez pas!

Là c’est le moment où vous remarquez que je suis un peu dingue et que je parle à un génie. Oui. Je ne crois pas en une instance supérieure, mais comme vous avez appris à me connaître au fil de mes articles, je suis très ancrée dans l’imaginaire. Ne vous inquiétez pas, je le réitère, je ne souffre pas de maladie mentale; simplement, j’aime ça. Bien sûr, je sais que les licornes, les fées, les génies n’existent pas, mais voyez-vous, ça m’amuse de rajouter un peu de magie dans ce monde si fade et triste. Jugez-moi si ça vous chante, ce n’est pas plus ridicule que de s’adresser à un seigneur, Dieu ou grand manitou créateur. Fin de la parenthèse.

J’aimerais vous dire quel a été mon truc miracle pour enfin tomber enceinte, mais je pense juste que c’était tout simplement le bon moment. Nous n’avons pas eu recours à des traitements de fertilité et nous n’avions pas, à notre connaissance, de problèmes réels de fertilité. C’était juste long. 

Et long, c’est relatif. Quand tu souhaites réellement avoir un enfant, pis que ça ne marche pas, chaque jour qui passe semble durer une éternité. En réalité, ça aura pris un an. Alors pour toutes ces femmes pour qui ça prend des années, des années et ben des traitements, je n’aurai pas l’audace de qualifier ça de long, finalement. Mesdames, mes pensées vous accompagnent. Je n’ai vécu qu’une infime partie de votre parcours et mon dieu, j’étais désespérée… Je ne peux imaginer ce que vous endurez au quotidien. Je vous envoie un torrent d’amour !

J’ai beau avoir anticipé ce moment toute ma vie, je n’étais pas préparée au fait que de simples petites barres sur un bout de plastique me rendraient si heureuse. Et même si les nausées éternelles (oui éternelles ! Les nausées matinales : UN MENSONGE!) me rendent la vie impossible, que toutes les odeurs m’écœurent et que m’alimenter, c’est toute une histoire, je suis aux anges. Qui aurait cru que vomir, dormir et engraisser me rendrait si heureuse ? 

Il n’est peut-être encore qu’une petite crevette, mais je l’aime déjà gros comme l’infini et plus loin encore, mon petit abricot.

 

Arianne Bouchard