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Le jour où tu as quitté le nid familial

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Il y a bientôt deux ans, tu as quitté le nid familial. Tu es sortie de notre maison avec ta petite valise qui contenait toutes tes affaires. Tu tenais entre tes mains la peluche préférée que je t’avais achetée lorsque tu étais encore tout petit. J’y avais déposé une touche de parfum, et tu aimais prendre une « puff » de cette odeur qui allait te rappeler qui je suis.

À partir de ce moment où tu as déposé le pied dans la dernière marche de notre entrée, tu allais maintenant t’endormir loin de mes bras. Ce n’est pas quelque chose que j’avais planifié. Ce n’était pas un élément de ma vie que je croyais possible. Je ne croyais en rien de tout cela.

Je t’ai mis au monde un certain 14 septembre 2014. Tu es né 14 semaines d’avance. Tu voulais vivre, tout simplement. Je me souviendrai toujours de ton petit poids plume posé contre mon corps. Je tentais de te faire sentir ma présence du mieux que je pouvais. De nombreuses machines pour ta survie étaient bien placées, et chaque son appartenait à l’une d’entre elles. Je n’oublierai jamais ces sons. Ce n’est pas une douce musique. Ce sont des avertissements pour nous, pour le personnel soignant.

Quatre mois se sont écoulés et nous sommes entrés à la maison. Je me suis vite rendu compte que les petits changements t’affectaient énormément. Tu pleurais jour et nuit. Je voulais simplement te faire découvrir la nature, le soleil, le bonheur, les promenades en voiture, mais tu n’as jamais voulu. Évidemment, ce n’était pas de ta faute. N’oublie jamais que tu n’y es pour rien. Tu es un jeune garçon qui essayait de se faire comprendre.

Mais plus le temps passait, plus ton comportement était imposant et ton petit corps en souffrait. J’étais épuisé. Je n’en pouvais plus. Séparée de ton papa, je ne pouvais plus y arriver seule. Je ne pouvais plus vivre sachant que ton trouble de l’attachement allait nous nuire à tous les deux. Je devais prendre la décision de te laisser partir vivre chez ton père. Je savais qu’il allait pouvoir t’aider encore plus moi.

J’ai consulté. J’ai crié à l’aide. Mais personne n’y a cru et voilà qu’il y a bientôt deux ans, tu as quitté le nid familial. J’aurais aimé qu’on nous entende, mon amour. J’aurais aimé que l’on me dise : « T’en fais pas maman, tout ira bien, nous allons trouver une solution! », mais ce n’est jamais arrivé malgré mes nombreuses actions. C’était inimaginable pour moi. La dépression m’a amenée dans un bas fond et je ne voyais plus le bout. Je devais remonter la pente, sachant que pendant un certain temps, je n’aurais plus la chance de te bercer, de t’endormir avec ma main dans tes doux cheveux. J’ai puisé une force je ne sais où. Je rêvais de te voir grandir épanoui et vivre comme un enfant doit le faire.

Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur, mais sache que maman a tout fait pour te garder avec elle. Je suis désolée de ne pas avoir compris toute cette douleur que tu portais en toi.

Le temps s’est écoulé et nos retrouvailles sont merveilleuses. Le temps passé avec toi aujourd’hui me fait oublier ces souffrances que nous avons vécues tous les deux.

Je te vois sourire, profiter de la vie, découvrir chaque petite chose subtile de la nature. Rire aux éclats pour des petits riens. Mais mon dieu que cela m’apporte du velours à bien grosses doses dans mon cœur de mère.

Je n’ai peut-être pas été à la hauteur dans tes yeux d’enfant, mais il n’y a jamais personne qui a su t’aimer et qui t’aime comme une mère peut le faire.

Peut-être qu’un jour, tu m’en voudras. Peut-être qu’un jour, tu me jugeras, mais n’oublie jamais que j’ai juste fait de mon mieux.

 

Jessyca Brindle

Quand les enfants quittent le nid familial

Vos enfants sont grands et quittent le nid familial, pour certains c’est une excellente nouvelle,

Vos enfants sont grands et quittent le nid familial, pour certains c’est une excellente nouvelle, mais pour d’autre c’est aussi un grand changement même un choc. Pas de panique, voici quelques petits trucs pour vous aider dans cette transition.

Se donner du temps
Le départ des enfants est souvent synonyme de tristesse et de stress. C’est tout à fait normal. Leur départ laisse un grand vide en plus de forcer les parents à faire face à une nouvelle étape de leur vie. Vous devez prendre conscience de ce sentiment de solitude. Les statistiques démontrent qu’environ 35% des parents souffrent du « syndrome du nid vide ». Ce syndrome est une dépression qui peut s’apparenter à la dépression post-partum. Durant cette période, les parents ont un sentiment d’abandon et ont l’impression qu’ils ne sont rien en dehors de leur rôle de parent.  Donnez-vous le temps de vivre votre peine et de vous habituer à votre nouvelle situation. Si jamais vous avez des symptômes de dépression sévères qui persistent, consultez un professionnel de la santé comme un psychologue afin de vous aider à traverser cette épreuve.

 S’entourer
Pour vous aider à combler le vide créé par le départ de l’enfant, rapprochez-vous de vos parents et amis. C’est une belle occasion de prendre plus de temps pour voir différentes personnes négligées au profit des enfants. Organisez des réunions de famille et des soupers d’amis. La compagnie des autres vous permettra de vous sentir bien entouré et moins seul. Les enfants partis, c’est aussi un excellent moment pour se rapprocher de son conjoint.

Se tenir occupé
Profitez de ce moment pour vous inscrire à un nouveau cours, pratiquer votre sport favori, faire de l’artisanat, des rénovations, peu importe. Voyez dans cette nouvelle liberté la possibilité de vous réaliser.

 Garder un bon contact avec ses enfants
Même s’ils n’habitent plus chez vous, ils resteront à jamais vos enfants. C’est le moment de conserver le lien fort qui vous unit en plus de créer une nouvelle relation plus mûre. Il est important de respecter la nouvelle indépendance du jeune adulte, mais de rester disponible pour lui. Il est conseillé d’établir avec lui des moments opportuns pour vous parler ou même vous voir, que ce soit des rendez-vous au restaurant sur les heures de lunch, une conversation par Facetime, un souper du dimanche soir ou une visite dans son nouveau lieu de vie. Il suffit de trouver la formule qui convient à tout le monde.

En terminant, faites leurs confiances! Toutes ces années où vous leur avez inculqué des valeurs et des règles de vie n’auront pas été en vain. Vous verrez à quel point ils deviendront des adultes accomplis et responsables. Et ça, ce sera un à cause de vous! 😉