Tag sensibilisation

J’ai pris la pose pour la cause : Calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein

 

Chaque année, partout dans le monde, le mois d’octobre es

 

Chaque année, partout dans le monde, le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation au cancer du sein. Sensibilisée, je le suis. Particulièrement cette année…

 

Cela fait presque un an que j’ai reçu mon diagnostic. Un an que je vis ma vie sous le signe du ruban rose. Un an que mon corps subit toutes sortes de transformations brutales, mais vitales, me contraignant à repenser ma perception du corps et de ma féminité.

Alors, lorsque j’ai été sélectionnée, en septembre dernier, pour faire partie du calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein et qu’on m’a demandé si j’étais prête à poser nue, sans hésiter, j’ai dit “oui”.  Après tout, cela fait un an que j’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus. Et que le cancer a démystifié mon décolleté.

J’ai donc pris la pose pour la cause. Les seins nus. Ainsi dévêtue, je me donne à vue au mois de novembre du calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein.

Lorsque j’ai montré la photo à ma fille, elle s’est exclamée, perplexe :

– Mais maman, tout le monde va voir tes parties intimes ?!?

Encore une fois, ma dualité femme – mère est interpelée, mais pas déstabilisée. Car après tout, si je suis mère, c’est parce qu’avant tout, je suis femme.

Mais comment expliquer à ma fille la notion d’intimité dans ce contexte ? Comment lui enseigner que la nudité ne va pas à l’encontre de l’intimité, lorsqu’elle n’est pas imposée à soi ou aux autres ? Comment une mère devrait-elle montrer à sa fille, ce qu’est la féminité ? Comment lui apprendre à apprivoiser et à démystifier son corps? Et surtout, l’accepter et le respecter tel qu’il est ?

 

Et bien, je crois que les réponses à toutes ces questions se trouvent dans cette photo.

 

vanessa-2

Cette photo redonne sa juste place au corps de la femme. Elle dévoile de façon sublime la frontière fragile qui existe entre nudité et intimité.

Par ce geste, j’ai mis en pratique toutes les valeurs que j’essaie de transmettre à mes enfants, et à ma fille en particulier.

Cette photo, c’est de la poésie, une nature vivante, de la beauté vraie, de l’art d’être bien dans sa peau. Parce que je me suis dénudée sans complexe, mais pas sans pudeur! Et c’est cette nuance, en tant que mère, que je tente d’enseigner à mes enfants.


vanessa

 

Puisque la gestion de la pudeur et l’éducation donnée quant à l’intimité du corps sont déterminantes de la perception que mes enfants auront d’eux-mêmes pendant leur adolescence, il est primordial de leur inculquer les notions de pudeur, d’intimité, de respect de soi et des autres, sans diaboliser le corps !

 

 

« La vraie pudeur est de cacher ce qui n’est pas beau à faire voir. »

Georges Courteline, romancier et dramaturge

 

 

Pour moi, la nudité qui porte les stigmates du cancer du sein est belle de vie et de vérité. Alors tant pis pour ceux qui déteste la vérité, par pudeur, parce qu’elle est nue…

 

 

Pour vous procurer le calendrier, et ainsi soutenir cette cause :

utf-8reservez%20votre%20calendrier%202017

 

nes@vanessaboisset.com

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez : www.laviecontinuemalgretout.com

Nos enfants sont-ils en sécurité sur le web ?

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publ

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publié des statistiques, datant de 2014, concernant les infractions en matière d’agressions sexuelles. Bien qu’une diminution de 2% des infractions à caractère sexuel a été enregistrée par les différents corps de police présents sur le territoire québécois, et ce, comparativement à 2013, il n’en reste pas moins que les infractions liées au leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur ont atteint un sommet inégalé en 2014 et que la moitié (50,1 %) des victimes d’agressions sexuelles graves (16) sont mineures et un peu moins des deux tiers ont moins de 12 ans (Ministère de la Sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016)!

Dans une société à l’avant-garde de la technologie, où les médias de tous genres occupent une place de choix dans le quotidien d’une grande majorité de citoyens, il est primordial de se questionner à savoir si nos enfants sont suffisamment outillés pour naviguer sur le web en toute sécurité.  Bien sûr, il ne s’agit pas ici de créer un état de terreur ni de lancer une image défavorable des médias sociaux, il s’agit plutôt de conscientiser, d’informer les enfants et les adolescents face aux dangers potentiels auxquels ils sont exposés lorsqu’ils utilisent leur ordinateur.

 

Voici quelques stratégies d’intervention toutes simples qui permettront à nos enfants et adolescents d’être plus alertes et avertis lorsqu’ils s’aventurent dans le monde des multimédias 

 

1- Discutons ouvertement avec nos enfants et ados

La communication est essentielle pour établir un climat de confiance avec nos enfants. La communication est considérée comme étant un besoin physiologique chez l’être humain : « les informations recueillies à travers les échanges construisent la connaissance de soi et forgent l’identité.» (DeVito, Chassé, Vezeau, 2008)

N’hésitons pas à discuter ouvertement et «sans tabou» avec nos enfants, et ce, malgré le fait que certains sujets, dont celui des agressions à caractère sexuel, peuvent parfois créer un inconfort, voire un petit malaise.  Si tel est le cas, je vous conseille de verbaliser les faits de manière claire et simple, sans trop d’extravagances ou bien de détails, en gardant en tête que l’important est d’informer, tout simplement!  Si vous ressentez tout de même un malaise à entamer la discussion à ce sujet, vous pouvez toujours faire appel à des intervenants formés ou bien à des policiers communautaires de votre quartier.

Qui plus est, n’ayons pas peur de demander à nos enfants ce qu’ils ont appris d’intéressant aujourd’hui sur le net, demandons-leur ce qui a piqué leur curiosité, s’il y a des sujets auxquels ils aimeraient obtenir plus d’informations. Bref, entrons en communication avec nos jeunes, permettons-leur de dialoguer et d’échanger. Surtout, faisons-leur comprendre qu’ils peuvent compter sur nous s’ils ressentent le besoin d’être écoutés ou informés.


2- Établissons des consignes et des règles claires

Assoyons-nous en famille et établissons ensemble des consignes et des règles claires en ce qui a trait à l’utilisation du matériel informatique (ordinateur, tablette, etc.) à la maison.  Par exemple, nous pouvons décider d’installer l’ordinateur familial à un endroit visible de tous, ou encore allouer des périodes fixes réservées à l’usage des réseaux sociaux.  Le but n’étant pas ici de restreindre entièrement l’accès au web et à son contenu, mais bien de réussir à établir des règles qui permettront une meilleure gestion de l’information recueillie et assimilée par nos enfants, puisque c’est de cette façon que nous serons en mesure de valider ladite information ou, au contraire, d’apporter les correctifs nécessaires, afin d’éviter que nos enfants soient leurrés et ainsi exposés à des dangers potentiels.  Enfin, gardons toujours en tête qu’une approche favorisant l’échange et la communication nous sera davantage favorable qu’une approche restrictive et moralisatrice.


3- Sensibilisons nos enfants et ados à l’image qu’ils projettent sur le web

C’est maintenant connu de tous, la tendance est aux selfies. Pour les parents qui ne seraient pas encore au courant de ce mouvement planétaire, il s’agit en fait de se prendre soi-même en photo et de la publier instantanément sur les réseaux sociaux. Bien que cette activité puisse paraître totalement banale au premier regard, elle peut également les exposer aux dangers potentiels du web.  En fait, une stratégie d’intervention efficace pour contrer cette exposition serait de tout simplement sensibiliser nos enfants et nos adolescents à l’image qu’ils projettent d’eux-mêmes sur le web.

Tout d’abord, soyons  des modèles! Les enfants apprennent par imitation. Ils sont instinctivement tentés de reproduire nos gestes et nos actions.  Donc, en affichant nous aussi une image respectueuse à travers les photos que nous publions sur les réseaux sociaux, nous favoriserons, de ce fait, l’apparition du même comportement chez nos enfants et nos adolescents!  Qui plus est, enseignons-leur à apprécier la personne qu’ils sont, travaillons avec eux à développer une estime personnelle basée avant tout sur le respect de soi et l’autorégulation, c’est-à-dire un contrôle interne de ses comportements en fonction des attentes sociales (Papalia, Olds, Feldman, 2010).

De cette façon, notre enfant ou notre adolescent sera en mesure d’intérioriser une image de soi selon ses propres valeurs et convictions, au lieu de constamment chercher l’approbation et la valorisation de son image par ses pairs.

 

Sources :
Ministère de la Sécurité publique du Québec, Gouvernement du Québec (2016). Statistiques 2014 sur les infractions sexuelles au Québec. Repéré à http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/police/publications-et-statistiques/infractions-sexuelles/2014.htm
DeVito, J.A., Chassé, G., Vezeau, C. (2008). La communication interpersonnelle (2e éd.). Québec, Canada: Les Éditions du Renouveau Pédagogique Inc.
Papalia, D.E., Olds, S.W., Feldman, R.D. (2010). Psychologie du développement humain (7e éd.). Montréal, Canada: Chenelière McGraw-Hill.

 

www.cynthiacusson.com