Archives novembre 2016

Hockey, Politique et Nuits torrides

C'est bien connu, y'a des choses dont tu parles pas au souper, de pe

C’est bien connu, y’a des choses dont tu parles pas au souper, de peur que la chicane pogne. Tu parles pas de hockey à moins que le CH trône au sommet du classement sous peine d’avoir à faire un Fernand de toi-même et sortir les statistiques les plus glorieuses pour défendre la Sainte-Flanelle devant tout ceux qui ne partagent pas ton avis. Tu parles pas de tes habitudes sexuelles débridées parce que, bon, de un, ça ne se fait pas et de deux, ça serait bien difficile de regarder grand-maman dans les yeux, entre deux bouchées de patates pilées, après l’avoir entendue raconter toutes les nuits torrides qui ont meublé sa vie jusqu’à maintenant. Tu parles pas non plus de politique, han? Mais pourquoi, donc? Parce que c’est un terrain glissant et puis que ça te tente pas de t’obstiner avec le beau-frère pour une millième fois sur les pour et les contres de l’éventuelle séparation du Québec ou plutôt, sur l’unification d’une province vers un pays? C’est correct, tsé. Moi non plus ça ne me le dit pas tellement de m’obstiner avec. Mais tes enfants, eux? Tu leur dis quoi sur l’heure du souper?

Les miens sont trop petits, trop jeunes pour comprendre. Mais dans quelques années, j’espère pouvoir profiter de ces moments, entre deux bouchées de patates pilées, pour jaser avec eux de leur avenir parce qu’après tout, l’avenir, ça veut pas seulement dire poursuivre des études supérieures et être propre de ta personne en brossant tes dents et en frottant derrière tes oreilles! L’avenir, le futur, il est assis devant toi au souper et il attend juste ça que tu déverses ton savoir infini sur lui. Et puis, même si ton savoir serait pas si infini que ça au niveau de la politique, les internet et les librairies débordent d’informations et d’explications… que vous pourriez même apprivoiser ensemble!

Les enfants nous entendent (duh) exprimer nos désaccords, nos angoisses, nos appréhensions et nos doutes vis-à-vis tel candidat, tel parti, telle élection! Parler de politique, ça fait souvent bailler, mais qu’en est-il des enjeux? N’est-ce pas une opportunité unique pour discuter avec nos enfants d’environnement, d’éducation, de santé? De leur faire voir le monde tel qu’il est, rempli de possibilité au bout de leurs petits doigts, de leur parler de ce que nos ancêtres ont bâti, pour nous, avant nous et de ce que nous pouvons faire pour améliorer les aspects de nos vies, en tant que société, en tant que communauté qui nous est chère? N’est-ce pas une occasion en or pour démontrer à nos jeunes que leur opinion compte et que leur voix sera entendue? Que voter n’est pas seulement un droit acquis, mais que dans un passé pas si lointain, les femmes ne pouvaient avoir leur nom sur la liste électorale?

Chez nous, ça parlait pas de nuits torrides, mais j’ai su qui était René Lévesque bien avant de pouvoir comprendre la grandeur du personnage. On dit souvent « si je pouvais voir le futur ». Hey bien tu le vois, il est là, la bouche pleine de patates pilées et toute la vie devant lui. Aide-le à comprendre et puis un jour, ton « futur » sera peut-être ton premier ministre.

Relation malsaine à trois

Dès que je t'ai vu, mon coeur a fait mille tours. Toi, oui toi, tu étais mon homme parfai

Dès que je t’ai vu, mon coeur a fait mille tours. Toi, oui toi, tu étais mon homme parfait. J’ai dû avoir une bonne marraine puisque, quelques années plus tard, tu te retrouvais de nouveau sur mon chemin. On n’était plus aussi fringants, nos ridules marquaient un passé qui nous avait enlevé nos dernières années d’innocence.

Pourtant, encore là, mes yeux n’en avaient que pour toi. Tes connaissances et ton esprit vif ont vite fait de charmer chacune des parcelles de mon être et surtout, d’étonner tous ceux qui me croyaient finir « vieille fille ››.

Comme le dit si bien Kevin Parent : « Les débuts de couple, c’est tout le temps bon ››

Pour nous, notre début de couple n’a été qu’une montagne russe où les pentes descendantes devenaient, au fil du temps, de plus en plus dangereuses. Entre nous, l’amour n’a jamais été un problème, JAMAIS. Le problème c’était ton besoin de la laisser mettre le bout de son nez dans notre couple. Je n’étais plus la seule pour toi, je n’étais que celle que tu aimais parce que c’était légal de m’aimer. Mais Mme D, c’était elle l’amour de ta vie.

Et un matin, les yeux bouffis, le teint cerné, je me suis dit que tout ça devait se terminer.

Le piège, avec Madame Dépendance, c’est que 75% du temps, les personnes qu’on aime nous donnent des papillons et une joie de vivre incroyable…. Et ils nous aiment sincèrement!

Mais, l’autre 25% est rempli d’angoisse, de peur, d’insomnie et de douleur. Parce que la dépendance aux jeux, à la drogue ou à tout autre chose malsaine, ça ne tue pas seulement la personne concernée…. Ça tue son entourage… Ça me tue!

 

Est-ce que ce 75% d’amour vaut vraiment le 25% de douleur? Avez-vous vécu une situation similaire ?

 

Vous avez besoin d’aide? Voici quelques lien

– Tel-Aide

– Maison l’épervier

– Maison Jean Lapointe

 

 

crédit photo: http://amelioretasante.com

On a volé ma libido

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette ex

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette expression : « Je suis fatiguée…pas ce soir… ». Souvent.  Probablement trop souvent.

Pourtant, tout allait très bien avant l’arrivée des filles. Ma libido était toujours au rendez-vous, prête à tout moment de la journée et même plusieurs fois par jour. Je te jure, nous n’avions rien à envier aux lapins. Comme tout jeune couple, nous avions une excellente moyenne. Nous aurions peut-être même pu faire rougir M. Grey (bah! OK, pas tant que ça tout de même…).

Même après mes deux premières cocottes, tout allait relativement bien. Oui, il y avait beaucoup de tentatives et d’interruptions (est-ce que les enfants ont un sixième sens pour savoir?), mais on s’en sortait. Notre moyenne avait un peu diminué, un peu beaucoup, mais selon les sondages, nous avions une vie sexuelle normale.

Et là, la petite dernière est arrivée… Et pouf, comme dans un tour de magie digne du grand Harry Potter, ma libido s’est éteinte, disparue, envolée… Peut-être me l’a-t-on volée ?!?

Depuis près de trois ans, je la cherche. Parfois, elle se pointe sans vraiment trop avertir et dans un moment mal choisi, mais disparaît aussitôt. J’adore mon chum, on est le team parfait lui et moi. Le problème ne vient pas de là.

Je me sens comme un vieux BBQ : celui qu’on essaie d’allumer avec le foutu bouton d’allumage, mais qui ne fonctionne plus… La job, le lavage, le ménage, la cuisine, les activités parascolaires, les devoirs, les crises des enfants, alouuuuuuettttttteeee! Tout ça m’épuise et je n’ai qu’un seul désir le soir venu: dormir.

J’ai même pensé aller voler la libido de la voisine. Tu sais, cette voisine de 25 ans toute pimpante, sans enfant, qui porte des talons hauts comme si c’était des espadrilles. Celle qui étend, sur la corde à linge, ses sous-vêtements en dentelle qui match alors que moi, je me sens plus comme si je portais de vieilles pantoufles avec des kits dépareillés et pas très sexy. Si on a volé la mienne, je pourrais peut-être voler la sienne! Le temps d’un week-end d’amoureux…

Existe-t-il une pilule miracle? Un sortilège? Une banque de libido? Si oui, je me la transfuse pour qu’elle reste en moi pour toujours. J’aimerais bien redevenir ce beau BBQ en stainless steel qui démarre à la première pression. Peut-être me suis-je oubliée dans tout ce chaos? Peut-être aie-je oublié que je n’étais pas seulement une maman? J’ai perdu de vue la femme, la conjointe, l’amante, l’amie… Lentement, mais sûrement, j’essaie de me retrouver.

Je ne perds pas espoir… les visites de ma libido deviennent de plus en plus régulières (après trois ans, il était plus que temps). OK, peut-être pas aussi régulièrement qu’au début, mais petit train va loin…

 

 

Tu sais maman, c’est correct de pleurer…

Quand la mort s'invite sans prévenir et qu'elle vole à nos enfants

Quand la mort s’invite sans prévenir et qu’elle vole à nos enfants cette insouciance que l’on pense indispensable… Nous aimerions les préserver de cette terrifiante réalité. Et pourtant, la vie a une fin. Comment leur dire?

Je me souviens de mon désespoir, écrasée de chagrin sur le plancher du sous-sol…

Il est 22 heures. Mes enfants dorment. Demain, je vais devoir leur annoncer. Demain. Je vais leur laisser une nuit de répit, une nuit de légèreté.

Demain…Comment vais-je leur dire l’insupportable? Quels mots dois-je employer ? Ils ont 7, 9 et 11 ans. Pour la première fois, ils sont confrontés au départ d’un être cher. Ce soir, leur ami est mort. Ce soir, un enfant s’est éteint. Je suis bien incapable de me relever. Terrassée par cette injustice et profondément angoissée, car mes petits vont devoir faire face à la mort. J’ai toujours dit les vrais choses à mes enfants, naturellement, sans cacher ni mentir. Je leur ai annoncé ce décès tout simplement avec mes mots pleins de larmes.

Ma fille de 11 ans a pleuré.

Mon fils de 9 ans a hurlé et s’est effondré.

Mon petit de 7 ans est resté choqué, sans réagir.

C’est à cet instant précis que j’ai mis de côté ma peine, mon chagrin, mon deuil, afin de me centrer sur la tristesse de mes enfants et de les accompagner de mon mieux.

 

« On veut le voir. »


Nous avons beaucoup parlé avec leur papa. Faut-il qu’ils voient le petit corps sans vie de leur ami? Est-ce nécessaire? Vont-ils souffrir de traumatismes? Nous avons questionné les enfants (pourquoi?) et nous avons commencé à réaliser qu’aussi injuste qu’elle soit, pour eux, la mort est quelque chose de naturel. Elle fait partie de la vie. Nos enfants nous ont montré comment avancer au quotidien et affronter ce deuil.

– Tu sais maman, c’est correct de pleurer…

Je suis tellement concentrée sur la réaction de mes enfants lors de la cérémonie d’adieux, je suis tellement inquiète pour eux, que mes yeux sont secs. Mes émotions n’osent pas. Je ne veux pas leur faire peur plus qu’il ne faut.

– Tu as raison mon chéri, c’est correct de pleurer. Tu sais, je suis désolée que tu doives vivre cela, vraiment désolée…

– C’est la vie maman, c’est triste, mais c’est la vie. Je vais vivre encore plus fort, je vais réussir à l’école, je vais aimer mes amis chaque seconde, je vais tout savourer. Je vais me souvenir comme ça, il vivra toujours un peu en moi.

Ce sont mes enfants qui m’ont autorisée à pleurer. Nous avons pleuré ensemble, beaucoup et longtemps. Dans ce drame, nous avons fortifié quelque chose que nous avions déjà :  un amour puissant.

Il y a eu beaucoup de questions aussi… Qui parfois me laissait sans voixEst-ce que quand je serai mort, les vers vont me manger? C’est noir la mort? Comme la nuit? Ça fait mal arrêter de respirer? Tu crois au paradis toi maman? On va où quand on est mort?

Tant de questions si existentielles, dont on n’aura jamais la réponse… Je suis incapable de leur mentir, alors je leur ai dit MA vérité. Avec mes mots, simplement et naturellement, car il est normal de s’éteindre un jour.

Les années ont passé et je regarde évoluer mes enfants. Ils sont sensibles et attentifs envers les autres. Ils vivent intensément chaque journée, ils en profitent. Ils vivent leur vie.

Alors, suivons leur exemple : vivons…

 

Lettre à mes parents

Cher papa et maman,

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Cher papa et maman,

Je me souviens du premier regard que papa a posé sur maman et du sourire que toi maman, tu lui as fait. Je n’étais pas né, mais je vous observais déjà, de mon nuage. Vous étiez beau à voir!

Un jour, vous vous êtes aimés si fort, que je me suis déposé dans le ventre de maman. Je pouvais alors, entendre les palpitations de vos cœurs et vos soupirs amoureux. J’étais bien dans cet endroit et je n’avais pas tellement envie d’en sortir.

Ensemble, vous avez choisi mon prénom et la couleur de ma chambre. Votre cœur se gonflait d’espoir en pensant à mon avenir. Vous étiez heureux d’avoir un petit « vous deux ».

Puisqu’il faut ce qu’il faut, le jour de ma naissance est arrivé. Je vous ai vu pleurer ensemble. La fierté que vous ressentiez à ce moment m’a enveloppé d’amour et j’ai su, dès cet instant, que ça valait la peine de venir au monde.

Vous m’avez bercé, cajolé et langé à tour de rôle, vous soutenant l’un et l’autre. Les nuits étaient courtes!

Lorsque j’ai fait mes premiers pas, la joie que vous partagiez m’a encouragé à continuer. Mes premiers mots vous ont chamboulés et lors de mon premier jour d’école, je pense avoir vu papa consoler maman. Ou peut-être que c’était l’inverse?

Peu de temps après, vous avez commencé à vous chicaner. Maman pleurait souvent et papa claquait la porte en s’en allant. Ces disputes sont devenues de plus en plus fréquentes et elles me rendaient triste moi aussi.

Puis, vous m’avez expliqué que vous n’étiez plus amoureux. Chacun d’entre vous est allé vivre dans une maison différente et maintenant je vous vois à tour de rôle. Au début, ça m’a fait peur cette histoire de séparation, mais vous m’avez juré que vous m’aimiez toujours. Tant mieux, car moi, je vous aime plus que l’infini et plus que le ciel étoilé.

Maintenant que s’est faite cette séparation, j’aimerais savoir pourquoi vous avez besoin d’un monsieur et d’une madame en costume pour vous parler. Dites-moi pourquoi vous êtes sans cesse fâché l’un contre l’autre. Avez-vous oublié tous ces beaux moments que je vous ai racontés?

Moi, non! Je sais que vous ne vous aimez plus, mais s’il vous plaît, papa et maman, avant de vous détruire l’un et l’autre, j’aimerais que vous vous souveniez, juste un peu, du temps où nous nous aimions tous. D’accord? Ceci me permettra d’être bien dans ma tête et dans mon corps, de grandir dans l’amour et l’harmonie. N’oubliez pas que je suis un « p’tit vous deux », comme vous le disiez.

Votre enfant qui vous aime très fort.

 

Les enfants coincés dans les disputes des parents finissent par devenir anxieux, irritables, certains se replient sur eux-mêmes, alors que d’autres cherchent à attirer l’attention avec des comportements négatifs. Si vous désirez aller plus loin dans ce sujet, je vous invite à visionner le documentaire choc suivant : Dictature affective.

Notre coin de paradis: L’Estérel Spa Resort

Nous savons tous en tant que parents à quel point il est primordial

Nous savons tous en tant que parents à quel point il est primordial pour le couple de ne pas s’oublier. Chez nous, quand ça fait trop longtemps que nous nous sommes retrouvés en amoureux, l’ambiance est, disons-le, un peu tendue. Alors, une fois de temps à autre, on fait appel à notre gardienne et on se paye un bon resto suivi d’une petite sortie. Aussi, une fois ou deux par année, on fly un week-end, sans nos enfants. Chaque année, on va à un endroit différent, mais ça risque de changer, car l’hiver dernier, on a trouvé NOTRE PLACE .

Après avoir loué un beau chalet suisse, juste à côté d’un ranch, avec une chambre thématique de César et Cléopâtre et après plusieurs hôtels situés ici et là, on a enfin trouvé, dans les Laurentides, notre petit coin de paradis: L’ESTÉREL RESORT!!!

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Habituellement, à la fin d’un court séjour, mon cœur de maman s’ennuie de ses mousses et souvent, j’ai même hâte de revenir. Alors, on part plus tôt pour aller les chercher chez leur grand-mère. Quand nous sommes allés à l’Estérel, ce n’était pas le cas du tout, même que j’aurais bien pris une journée de plus!

Je n’avais jamais autant relaxé de ma vie! L’extra pour notre suite, avec vue sur le lac et spa privé, aura value la peine. L’hôtel est divisé en deux sections : les suites évolutions et les suites émotions.

Idée géniale: nous avons la possibilité de nous éviter des frais (si les moyens sont moins là), en apportant des plats à réchauffer, car toutes les suites disposent, en plus d’ un beau foyer à double face, une cuisinette possédant une machine à café, un four à micro-onde et un petit frigo. C’est une belle option pour  ceux qui en ont vraiment besoin, mais dont le budget ne permet pas, habituellement, ce genre de week-end en amoureux.

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L’hôtel possède plusieurs restaurants. Nous avions pris le forfait « ROK » que nous n’avons vraiment, mais vraiment pas regretté. Le plat qui arrive avec une pierre de granite chauffée à mille degrés, si je me souviens bien, servant à finaliser la cuisson à notre goût (parfait pour les amateurs de viande) est impressionnant. Il y a aussi une boutique, un spa et des bains nordiques à l’extérieur. Cet hôtel est idéal pour les couples qui désirent se retrouver dans un endroit propice à la détente et du même coup, à l’intimité, chose qui devient plus difficile dans notre vie de parent. 😉

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Je vous ai  présenté ici notre coin de paradis, la place qui nous a conquis. Je reste tout de même convaincu qu’il en existe plein d’autres! L’important, c’est surtout de prendre du temps pour nous, les parents, et ce, sans nos enfants. Non seulement ça revigore le couple, mais on revient avec une bonne dose de patience pour se replonger dans notre chaos familial quotidien.

Pour plus de détails sur ce coin paradisiaque dans les Laurentides, consultez leur site web.

Quand grand-maman offre du répit aux nouveaux-parents

Quand ma fille m'a dit : « Maman , je suis enceinte », j'étais fo

Quand ma fille m’a dit : « Maman , je suis enceinte », j’étais folle de joie. Je serai grand-maman, youhou! Bébé arrive enfin, je cours à l’hôpital. Même si ce n’est pas l’heure des visites, je m’en fous, JE suis la grand-maman, ce n’est pas rien!

image144En prenant ce bébé tout neuf dans mes bras, je suis revenue 29 ans en arrière… Wow! J’ai maintenant la chance de revivre les beaux moments que j’ai vécu avec mes enfants. Oui, les « beaux moments », parce que les moins beaux; coliques, nuits blanches et compagnie seront réservées aux parents .

Après les premières semaines d’euphories, je remarque que les parents sont cernés jusqu’aux joues. Lorsqu’ils se lèvent pour partir, dès leur dernière bouchée terminée parce qu’ils sont à boutttte, je me dis que je vais leur offrir un petit répit.

 

« Que penseriez-vous d’avoir un week-end off ? »

Ho boy, d’après leur réaction, je pense qu’ils ont mal compris, je ne viens pas de leur dire qu’ils ont gagné le gros lot! Oui oui, ils ont bien compris. Je viens, en fait, de leur offrir le gros lot … ils vont pouvoir dormir une nuit complète.

Bébé débarque à la maison avec ses bagages.

– Mon dieu me semble que j’en avais moins que ça quand je suis partie un mois en voyage!

– Couches de jour et couches de nuit ….

Ben oui voyons, les couches de nuit absorbent plus et pourquoi? Je me demande si bébé se réveille aussi souvent que dans le jour?

-Aussi, les serviettes humides ….

-Une débarbouillette ne fait pas l’affaire?

-Oui, mais prends pas un savon ordinaire avec la débarbouillette.

-Ben oui je sais, j’ai du Dove… Ha non? Pas ce savon?

-Il faut du savon pour bébé d’une boutique de bébé spécialisée voyons!

-Ha ben oui, on est 30 ans plus tard!

J’ai donc acheté une caisse de serviettes humides chez Costco!!

Nous voilà maintenant devant l’horaire détaillé des boires de bébé. Une liste que maman m’a collée sur le frigo, pour comprendre qu’en fait, bébé n’a pas vraiment d’horaire! J’écoute les consignes des parents…  « Oui oui, oui oui, OK, c’est beau ». J’ai déjà eu des enfants quand même! « Bon ben, allez-vous coucher», que je leur dis avec bébé qui dort dans mes bras. L’auto sort de la cour… bye bye!

Bébé commence à pleurer!!! Il doit avoir faim, ou il est fatigué, ou il a besoin que je change sa couche, ou… Ma nuit sera longue. Pas grave, ce ne sera qu’une nuit, pour moi.image1

Après avoir bercé Bébé une partie de la nuit et vu le soleil se lever, je me demande : « Comment je faisais pour tenir le rythme quand mes enfants étaient petits? » Ah oui c’est vrai,  j’avais 30 ans de moins!

Les parents arrivent, après avoir profité d’un déjeuner en couple. Contents de retrouver Bébé et voir de leurs propres yeux si je tenais encore debout. Même si ma fille m’avait texté trois fois en soirée et dès son réveil, elle avait hâte que je lui raconte les dernières 24 heures.

La petite famille est repartie et j’ai déjà hâte à la prochaine fois, mais pour le moment, une sieste s’impose!

Mamou ❤️

Réussir sa famille

Enfant des années 80, j’ai vécu le début de la révo

Enfant des années 80, j’ai vécu le début de la révolution de la « famille » normale :  le début des couples qui se séparent. Mes oncles, mes tantes et les parents de mes amis vivaient des difficultés assez grandes pour remettre en cause leur mariage.

La famille traditionnelle était composée d’un papa, d’une maman et d’enfants désirés au fil des années. J’ai donc grandi en étant témoin de familles qui se brisaient, de parents qui se séparaient et d’amis qui vivaient en garde partagée. Chaque fois, j’étais triste de voir ces échecs de la vie amoureuse de parents parce que cela contrevenait à mes standards, à mes normes, à mes valeurs et à l’image que je m’en faisais.

Pour ma part, mes parents sont mariés depuis 35 ans et en couple depuis plus de 40 ans. Le seul amour de leur vie! Le symbole du couple fort, amoureux et qui traverse le temps. Évidemment, en grandissant dans ce contexte, c’était, à mes yeux, l’exemple à suivre pour le futur, celui que je souhaitais reproduire plus tard. Avoir une famille unie était un de mes grands objectifs de vie personnelle. L’unique façon pour moi de la concevoir et de la vivre était de m’inspirer du modèle reçu de mes parents.

Malheureusement, je vous annonce que j’ai échoué à mon tour ma « famille ».  Pas sans effort et non sans avoir tout tenté.  Des heures de réflexions sur ce qui était le mieux pour ma fille, pour sa maman et pour moi. De longues nuits interminables d’insomnie sur toutes les conséquences d’un tel geste, d’une telle décision. Mais réellement, qu’est-ce qui est le mieux? Le mieux de quoi? Pour qui? Toutes ces questions cruelles à répondre, basées uniquement sur les fondements des valeurs reçues au cours de ma vie et de ce que la société prône comme image de la « famille ».

J’étais persuadé, à ce moment-là, que pour être un bon papa, je me devais d’être un homme heureux. Et mon bonheur ne passait plus par ma relation de couple de l’époque. Et un couple fragile n’est pas garant d’une famille unie et forte. Je suis toujours convaincu que la force et le succès d’une famille passent avant tout par des parents heureux.

Malgré tout, j’ai dû faire un grand deuil de l’image que je m’étais construite de la «famille», le deuil de ne pas être en mesure de suivre les traces laissées par mes parents. L’échec de ne pas être en mesure de réussir à atteindre les standards et les normes de la « famille » que notre société véhicule depuis de nombreuses décennies. La déception d’imposer à ma fille, alors âgée de 18 mois, un modèle de vie qui n’est pas celui idéalisé, qui n’est pas celui dont elle rêvera probablement à son tour.

Une fois le choc et les bouleversements de la séparation passés et l’acceptation d’une famille et d’un bonheur différents, mon rôle de père a pris toute sa place. J’ai enfin commencé à m’épanouir. J’ai rapidement réalisé, au fil du temps qui passait, que ma fille vivait une vie «normale» avec sa mère et moi, malgré notre séparation. Une vie qui est la sienne et une famille qui se construit différemment. À partir du moment où j’ai accepté la situation, qu’il n’existait pas de « famille » idéale, je me suis mis à vivre avec un seul objectif en tête, créer ma propre définition de la «famille»,  à mon image, avec de l’ouverture à la différence, à l’acceptation et à la possibilité d’être soi-même.

Je serai bientôt papa pour une deuxième fois et je considère que c’est un privilège exceptionnel. Tout d’abord, parce que la vie a remis sur ma route une femme merveilleuse avec qui j’ai la chance de partager ma vie.  Je suis maintenant un papa heureux, amoureux de mon quotidien et rempli de bonheur.  Parce que la vie doit se vivre davantage au présent qu’au futur et que d’offrir la vie à un enfant pour une deuxième fois, c’est plus fort que tout. Aussi, parce que j’ai la chance d’offrir à ma grande de six ans une petite sœur. Je sais déjà qu’elle sera une belle et grande inspiration pour ce petit être à venir. Une inspiration qui sera la sienne, unique, authentique et à son image, construite à travers ce qu’elle reçoit de tous les gens qui l’entourent, comme sa mère, sa belle-mère et moi. Une inspiration qui influencera son propre modèle de famille.

La “Famille”, c’est la force et l’amour qui en découlent qui déterminent sa réussite et son succès. Ce n’est pas la forme qu’elle prend qui importe, qu’elle soit unie, séparée ou recomposée. C’est ce qu’elle est et surtout ce qu’elle nous fait vivre. Au fond, le plus bel héritage que je souhaite laisser dans ma vie, c’est la «Famille» que j’aurai bâtie. Croyez-moi, je suis finalement en train de la réussir «Ma Famille».