Archives février 2018

Ta maman en version plus heureuse

Les fins d’années et les débuts de nouvelles années sont des mo

Les fins d’années et les débuts de nouvelles années sont des moments propices pour faire le point, faire le bilan et travailler sur nos aspirations pour la nouvelle année. Comme maman, je prends toujours un moment vers la mi-janvier pour voir où j’en suis dans mon rôle de mère. Pourquoi la mi-janvier, me direz-vous ? C’est simple, j’ai commencé à sentir ma fille dans mon ventre en janvier alors qu’elle est venue au monde en juin.

Suis-je la meilleure mère du monde ? Ah ça, c’est difficile à dire. Je sais, ma fille, que dans ton cœur, je suis la mère la plus hot du monde… sauf quand je te dis non. Là, je suis évidemment super poche.

Je vous livre donc une partie de ma réflexion comme si j’avais ma fille devant moi et que je lui lisais le texte.

Chère Élya,

La dernière année fut remplie de montagnes russes pour maman. J’ai vécu une profonde remise en question et je serais menteuse de dire que cela n’a pas eu de répercussions sur toi. J’ai été plus souvent triste, plus souvent dans ma tête, plus impatiente, plus stressée et j’en passe. Cependant, j’ai essayé tant bien que mal de me trouver des moments pour laisser le reste de côté et ne m’occuper que de toi. Les deux semaines que nous avons passées ensemble pendant l’été furent un des moments où j’ai été le plus présente pour toi. J’étais remplie de bonheur d’être avec toi.

Cet automne, avec le recul, je constate que c’était tout sauf drôle. J’étais là mais je n’étais pas là. Mon corps y était mais mon cœur non. J’avais mal, ma grande. Je vivais une grande remise en question. J’avais besoin de m’ouvrir sur des projets autres que ce qui tourne autour de la vie familiale, non pas parce que je ne t’aime pas, mais mon intérieur en avait besoin.

Une occasion s’est présentée en novembre ; en moins de deux, j’ai sauté dessus et ma carrière a pris un virage à 180. Est-ce mal de vouloir se réaliser sur d’autres fronts que seulement à la maison et avec la famille ? J’ai longtemps cru que oui, mais plus tu vieillis, plus tu prends ton indépendance. Mon rôle de mère se transforme avec les années. J’ai compris que oui, je pouvais avoir de l’ambition pour ma carrière. Je veux que tu comprennes là, ici et maintenant, que c’est bon d’avoir de l’ambition et que tu te dois ce respect pour toi-même.

Cependant, cela amène des changements importants dans la routine. Encore là, la vie s’est chargée de nous donner un coup de pouce pour nous aider à comprendre. Il y a quelques jours, l’école était fermée à cause du verglas. J’ai dû t’amener au travail. Je sais que tu as saisi que maman avait des responsabilités.

Depuis que tu es venue, parce que tu as vu, ta compréhension de notre nouvelle routine est tout autre. C’est vrai que parfois, tu passes plus de temps au service de garde de l’école qu’avant. Il y a quelques années, j’en aurais été incapable, mais maintenant, ça fait partie de notre réalité. Ce n’est pas toujours facile, j’en conviens, mais il reste une chose : une maman heureuse, c’est une famille heureuse. Merci à toi, ma belle fille, d’être qui tu es. Nous avons un lien qui est unique autant pour toi que pour moi.

Evelyne Blanchette

 

Devenir un cyberparent ! Texte: Gabie Demers

En tant que parents, nous sommes souvent démunis face aux nouvelles

En tant que parents, nous sommes souvent démunis face aux nouvelles technologies. Certes, nous utilisons tous l’ordinateur et Internet dans notre quotidien, mais connaissons-nous vraiment la face cachée du web ? Comme n’importe quel outil, l’utilisation d’Internet devrait venir avec un mode d’emploi, pour nous-même, mais surtout pour nos enfants. En tant que parent, il est essentiel de respecter et d’expliquer les règles de bonne conduite d’Internet. C’est à la fois une immense mine d’informations, un réseau social planétaire, une ouverture et une connaissance inégalée, mais c’est aussi un lieu sombre et obscur.

Premièrement, mettez vos enfants au courant des dangers d’Internet. Vous leur apprenez bien à regarder des deux côtés avant de traverser la rue, et bien, avec Internet, c’est la même chose. Internet est une rue peuplée d’inconnus. Mieux vaut être vigilant ! Pas besoin d’alarmer les enfants, mais il faut qu’ils comprennent qu’il y a des images mauvaises, des gens mal intentionnés, que certaines personnes se cachent derrière leur écran pour voler de l’argent, se venger, espionner et profiter… Les méchants d’Internet sont loin d’être ceux qu’on pense, alors il faut toujours se méfier (pédophiles, recrutement de djihadistes, harcèlement…) Apprenez à vos enfants à ne jamais rien révéler de trop personnel sur Internet (adresse, école, horaire ou emploi du temps).

Deuxièmement, n’ayez pas peur de vérifier leurs faits et gestes. De toute manière, tout se sait et Internet garde tout en mémoire ! Soyez administrateur des ordinateurs de la maison ; vous éviterez ainsi de laisser trop de droits à vos enfants à travers leur session personnelle. Vous pouvez aussi activer un contrôle parental. Ce principe sert à filtrer certains mots dans leurs recherches Internet.

Passé un certain âge, le contrôle parental ne suffit plus et est souvent inefficace sur les réseaux sociaux. Assurez-vous avec votre adolescent que son compte Facebook est sécurisé ; dans les paramètres de configuration, optez avec lui pour un compte qui n’est visible que par ses amis. Expliquez-lui les différences entre un compte ouvert (paramètre par défaut) ou fermé (https://www.facebook.com/help). Vous limiterez ainsi les intrusions possibles. Vous pouvez aussi informer votre enfant qu’il est possible de signaler ou de bloquer un utilisateur ayant un comportement déplacé. Votre enfant n’a pas à subir des commentaires ou le comportement d’un individu sur le net. Facebook se fait un point d’honneur à aider les utilisateurs à se sentir en sécurité. https://www.facebook.com/communitystandards

Pour savoir ce que votre enfant dévoile sur Internet, vous pouvez aussi googler son nom dans un moteur de recherche. Vous verrez ainsi ce qu’il laisse ouvert et visible sur la toile. Si vous avez des doutes ou des craintes, vous pouvez aussi vérifier l’historique de navigation sur les appareils utilisés par votre enfant et voir les sites qu’il fréquente. Cela vous donnera une bonne indication de son utilisation du web. Pour les enfants en bas âge, mettez toujours les ordinateurs et tablettes au salon, à la vue de tous.

Les enfants doivent aussi comprendre qu’il faut faire attention à ce qu’ils mettent sur Internet : photos, commentaires, messages. Internet est une immense toile où tout est relié. Même s’ils pensent avoir effacé leurs traces, c’est déjà sur d’autres serveurs, sur d’autres sites, utilisé par d’autres utilisateurs. On n’efface jamais vraiment sa trace sur le net. Donc attention à leur réputation virtuelle ! Toutefois, si vos enfants sont victimes d’images ou de vidéos à caractère sexuel, ils peuvent se faire aider via https://needhelpnow.ca/app/fr/ ou https://www.cyberaide.ca/app/fr/about.

Informez aussi vos enfants du mal que peut faire Internet : l’intimidation, le harcèlement. Ils doivent comprendre que même derrière leur écran, la police peut les retrouver. Chaque ordinateur porte une identité propre qui s’appelle une adresse IP. Elle est facilement repérable par des experts. Les actes peuvent avoir de lourdes conséquences.

De manière générale, et cela vaut bien aussi pour vous, en tant que parents et utilisateurs : sécuriser toujours vos ordinateurs ! Choisissez différents mots de passe, choisissez des mots de passe difficiles, pas des mots entiers, mais des lettres, des chiffres et des caractères spéciaux. Vous diminuez ainsi les risques de piratage. Pensez à avoir un antivirus, et surtout à activer les mises à jour. Cela vous protègera des malfaiteurs qui voudraient prendre votre ordinateur à distance, voler vos identités numériques ou simplement s’immiscer dans votre foyer. Changez les mots de passe par défaut de vos appareils, votre wifi par exemple.

Déconnectez aussi le plus possible les objets ou jouets connectés. S’ils n’ont pas besoin d’Internet pour fonctionner, inutile alors de les laisser à la merci de n’importe qui. Ces objets dits intelligents ne sont souvent pas munis d’un système de sécurité. Pensez aussi aux jeux en ligne ; avec qui joue et échange votre enfant sur les jeux vidéo (un des moyens utilisés par les djihadistes pour recruter des adolescents). Déconnectez aussi les GPS des téléphones portables ou des montres connectées : personne ni aucune application n’a besoin de géolocaliser ou de suivre vos enfants. Enseignez à vos enfants à lire avant de cliquer sur un pop-up, d’être vigilants avant d’ouvrir des pièces jointes puisque ces gestes anodins ne sont pas sans conséquence.

J’espère qu’avec ces quelques astuces, vous deviendrez un cyberparent ! À lire pour plus d’informations : http://parentscyberavertis.ca/app/fr/

 

* Un gros merci à mon mari chasseur de pirates informatiques pour ses commentaires et conseils pour l’écriture de ce texte !

Gabie Demers