Archives novembre 2018

Comme dans le temps…

Parfois, je me demande ce que je ferais si je n’avais pas d’enfa

Parfois, je me demande ce que je ferais si je n’avais pas d’enfants. Qu’est-ce que je serais devenue? Est-ce que j’aurais le même travail? Le même conjoint? Est-ce que j’aurais pris moins de poids? Et mes cernes… ils seraient aussi intenses?

Parce que moi, ces questions, il m’arrive de me les poser. Il m’arrive aussi d’avoir envie de me lever à 10 heures… comme dans le temps. Il m’arrive de vouloir passer une fin de semaine à écouter en rafale Grey’s Anatomy en ne mangeant presque rien parce que je suis trop absorbée par Meredith et le plus que parfait Dr Shepperd… comme dans le temps. Parfois, je voudrais sortir avec mes amies et rire pendant des heures sans me soucier de l’heure qu’il est… comme dans le temps.

Rentrer tard, et réveiller mon homme pour lui raconter ma soirée sans avoir peur de le déranger et de perturber son sommeil qui est déjà si précieux puisque les enfants se lèvent beaucoup trop tôt… comme dans le temps.

Je voudrais aussi magasiner pour moi, sans revenir seulement avec des vêtements pour enfants et réaliser par la suite que mon budget vêtements pour la famille ne comporte que les enfants et pas moi… comme dans le temps.

Et puis soudain, je les regarde. Et je réalise que, dans le temps, je n’étais pas si heureuse.

Je réalise qu’ils ont été mon énergie pour réussir dans la vie, pour persévérer.

Ils sont la raison pour laquelle je me réveille fatiguée, mais heureuse et avec un but.

Je me souviens des soirées à sortir et des matins à me réveiller avec un mal de tête atroce, pour ne finalement rien faire de ma journée si ce n’est que de dormir pour tenter de survivre à mon mal de tête et à mon corps totalement déshydraté.

Je regarde mon conjoint, avec qui je ne passe peut‑être plus autant de temps de qualité, mais avec qui j’ai maintenant une complicité incroyable grâce aux petits êtres qui nous relient plus que jamais.

Et vous savez quoi? Je sais que vous êtes comme moi. Parce que c’est normal d’oublier notre bonheur. C’est normal de vouloir ce qu’on n’a pas. Ce qui est important par la suite, c’est de revenir dans le présent. Et de réaliser que notre force réelle, c’est eux.

Je connais votre sentiment de culpabilité quand vous les regardez avec amour, mais en enviant vos amies sans enfants.

C’est la fatigue, tout simplement.

Et croyez‑moi, c’est normal!

L’important, c’est de revenir à la réalité.

Serrez vos enfants dans vos bras… et tout le positif vous reviendra!

xxx

Maïka

 

Quand les enfants grandissent, on se découvre, mon homme

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Je me répète, mais bon. J’ai rencontré mon homme lorsqu’il avait une blondinette de deux ans. Neuf mois plus tard, nous étions quatre. Trois ans plus tard, nous étions cinq. Une famille complète qui baignait dans la routine dès ses débuts.

Dix‑huit ans se sont écoulés. Notre couple vient d’atteindre sa majorité. Nous pouvons désormais lever notre verre à nos réussites. Mais d’abord et avant tout, à nous deux, mon amour.

Débuter une relation sur une routine minutieusement calculée sur des boires, des changements de couches, des allées et venues au service de garde et des échanges de ta grande avec sa maman. Non, on ne se l’est pas donnée facile.

On s’est découvert sous nos moins beaux soleils. Sous nos nuits écourtées. Mes SPM méconnus autant par moi que par toi (car, OUI, les hormones de femme enceinte, ça te change une femme!), nos activités individuelles et tout ce qu’une vie de famille comporte.

Nous sommes devenus rapidement deux complices d’un quotidien familial. On vivait dans le moment présent. Difficilement de vivre dans le futur, car nos enfants nous ramenaient souvent au présent par leurs continuelles demandes immédiates. 

Puis, un jour, chacun de son côté, on s’est questionné. On a pris le temps de scruter notre futur personnel. On s’est permis de changer, sans demander l’opinion à l’autre. Les changements entrepris ont grafigné un peu notre couple. Pas trop, mais juste assez pour que l’on prenne le temps de se dire que ça nous dérangeait. Pour que nous prenions le temps de dire à l’autre que, outre la famille que nous avions, outre le couple que nous étions, l’être que nous étions avait besoin de se redonner de la valeur. De se considérer, de s’affranchir.

Nous avons discuté comme jamais auparavant. J’ai discuté du MOI. Moi, Mylène. Tu as discuté du TOI. Toi, mon homme. Je t’ai écouté comme tu m’as écoutée. Attentivement, puis passionnément. Te découvrir et me laisser découvrir est encore aujourd’hui enivrant. Nos discussions se sont échelonnées sur des mois durant.

Avec les années, nous n’avions pas tant changé, mais nous n’avions pas laissé entrevoir à l’autre celui et celle que nous étions avant le début. Avant le début de notre nouveau monde. Nous avons laissé la routine tout cacher. Laissé la routine prendre le dessus sur tout. Enfouir l’être pour ne devenir que le couple, que la famille. Ensemble, nous avons creusé, déterré et laissé fleurir à nouveau le MOI et le TOI au sein de notre couple.

À force de discussions, nous avons découvert des intérêts communs. Tu te définis autrement que par ce que je croyais que tu étais. Outre le football, le volleyball, ta profession et ta famille, il y avait plus et cela me rejoint. À force de discussions, je t’aime davantage pour ce que tu es que pour ce que je croyais que tu étais. Nous nous sommes finalement trouvés.

Maintenant, nos filles quittent tour à tour la maison. Tour à tour, elles vont faire germer leur MOI vers de beaux ailleurs. Nous laissant plus de liberté à nous deux. Plus de moments libres pour apprendre à vivre à deux. Plus de moments libres, aussi, pour apprendre à laisser vivre l’autre. Le laisser paraître et apparaître. C’est aussi ça la vie à deux. Permettre à l’autre d’être!

Chéri, il est bon de te découvrir. Santé mon amour!

 

 Mylène Groleau

Mon amie, tu es merveilleuse

Tu as fait beaucoup de changements dans ta vie. Ta vie personnelle,

Tu as fait beaucoup de changements dans ta vie. Ta vie personnelle, ta vie relationnelle et ta vie professionnelle. Depuis des mois, tu te débats. Avec tes pensées, tes émotions, tes sentiments. Les peurs te minent. LA peur, celle d’avoir peur, te brime.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu as refait ta vie. Tu t’es ouverte à nouveau malgré tes angoisses et tes craintes de souffrir encore une fois, tu t’es permis de vivre pleinement. Mais mon amie, tu t’es essoufflée. Te voilà submergée. Prends le temps de souffler!

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu es une mère fantastique. Tes enfants t’adorent, même si tu crois que parfois, tu n’en fais pas suffisamment, même si certains jours, tu culpabilises devant tes sentiments et tes remises en question. Même si le regard de ceux qui ne te connaissent pas t’atteint plus qu’ils ne devraient. Tu sais au fond de toi ce qui est vrai. Tu es une mère exemplaire.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu es une amoureuse de premier ordre, pensant toujours à l’autre avant toi‑même. Mais tu veux plus, tu as peur de ne pas donner suffisamment et ça, c’est un problème. Car tu ES merveilleuse… oui tu es belle, tu es forte, tu es exceptionnelle. Il t’aime pour ce que tu es. Il n’attend pas plus de toi que ce que tu lui offres déjà.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Comprends‑le une bonne fois pour toutes, oublie tes peurs de déroutes. Tu connais ta valeur, même si tu l’oublies à certaines heures. Tu es une amie d’une qualité supérieure. Toujours là, toujours présente lorsque l’on te demande. Mais apprends à te reposer, à refuser. À remettre le flambeau lorsque tu es fatiguée.

Mon amie, tu es merveilleuse!

J’aimerais que tu te voies que moi, je te vois.

J’aimerais que tu saches tout ce qui à la vie te rattache.

J’aimerais te dire aujourd’hui à quel point je suis fière de toi, mon amie!

Tu es merveilleuse!

Complètement, simplement.

Je crois en toi autant que tu crois en moi. Je sais que toutes les deux, nous avons connu des temps malheureux. MAIS notre force est justement de continuer à y croire, à combattre le noir.

Nous y arriverons, au Diable tous ces cons qui croient à tort que nous sommes faibles.

Nous sommes plus fortes que jamais en nous arrêtant, en respirant.

Nous allons prendre cette pause et nous relever le bras, brandissant une main ouverte sur un seul doigt…

Tout en caressant notre petit moi pour l’encourager de l’autre main de bonté.

Mon amie, tu es merveilleuse, ne l’oublie jamais, mais surtout ce soir, ferme ta veilleuse, repose‑toi.

Simplement Ghislaine.

 

Enfant handicapé? Vraiment?

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Mon bébé surprise, mon troisième enfant, a décidé de naître quatre semaines avant la date prévue, commençant ainsi sa vie avec quelques problèmes de santé. Ce n’était que le commencement…

Mon si petit bébé est maintenant un grand garçon de quatre ans avec sa personnalité bien à lui et son tempérament qui sort de l’ordinaire.   

Depuis qu’il est né, se sont enchaînés les rendez-vous médicaux pour trouver quels bobos avait ce  petit être humain si souriant et si attachant. Pédiatre, nutritionniste, immunologue, cardiologue,  gastro-entérologue, rhumatologue, orthophoniste et ergothérapeute ont été nécessaires pour enfin commencer à poser des diagnostics après de longs mois, de longues semaines et de longues nuits à l’entendre se plaindre de douleur.   

Mon beau et grand garçon est atteint d’une gastro-parésie, d’une possible maladie de Crohn (à  confirmer vers dix ans), d’un déficit immunitaire, d’une hyperplasie et pour couronner le tout, il a un  trouble de modulation sensorielle. Un trouble de quoi?, vous dites… De modulation sensorielle… t’sais quand tu n’es pas capable de contrôler tes émotions à travers tes différents sens. T’sais quand ton enfant se cache, car il n’aime pas le bruit de la tondeuse, t’sais quand l’écran de la télé est trop fort pour lui, t’sais quand tu ne peux pas aller dans le rayon des poissons et des viandes à l’épicerie parce qu’il vomit. T’sais quand il veut juste mettre des bas Osh Kosh et des Crocs, t’sais  quand il court partout et qu’il est toujours pressé même s’il risque de se casser les deux jambes… ouf  étourdissant! 

Mon fils n’arrive pas à gérer ses sensations et il les accumule pendant toute la journée, ce qui  provoque beaucoup de crises le soir. Donc, ergothérapie chaque semaine pour arriver à lui faire comprendre que son moteur va beaucoup trop vite et qu’il existe plein de trucs pour arriver à être  fonctionnel et à se gérer durant la journée.   

Étant dans le domaine de l’éducation, je sais que mon fils aura une cote à l’école et qu’il bénéficiera de l’aide d’une éducatrice spécialisée environ huit heures par semaine. J’ai donc proposé à ses éducatrices au CPE la même aide. Elles sont naturellement en accord, si c’est pour aider mon petit pou! 

Alors, l’ergo a sorti LA feuille, t’sais la feuille du gouvernement pour demander une subvention dans la garderie pour que Ti Pou ait de l’aide. Demande de subvention pour enfant handicapé dans un CPE : voilà le nom de CETTE feuille. Handicapé? Heu… mon fils n’est pas handicapé. C’est un enfant avec des besoins particuliers.

Nous sommes en 2018… réveillez-vous messieurs et mesdames qui ont réfléchi longtemps à ce titre… C’est tellement aberrant… tellement décevant et tellement triste! Après avoir signé LA feuille, je suis revenue à la maison en vidant toutes les larmes de mon corps…       

 

Karine et Benjamin 

Les migraines… plus qu’un simple mal de tête!

4 h du matin... j’ai l’impression qu’il y a trois marteaux piq

4 h du matin… j’ai l’impression qu’il y a trois marteaux piqueurs dans ma tête qui refont l’autoroute 15… J’ouvre mes yeux, le mal de cœur me prend, la tête va me fendre en deux, je suis incapable de rester couchée… Vite mon médicament antimigraineux, qui fonctionne une fois sur quatre, des Gravol, un sac magique congelé et de l’aide pour aller chercher tout ça sans m’évanouir…

Avez-vous déjà eu un mal de tête? Bien sûr! Tout le monde a eu un jour ou l’autre mal au crâne. Que ce soit le lendemain d’une soirée trop arrosée, que ce soit le stress, que ce soit, une grippe ou pour toute autre raison, tout le monde a déjà ressenti cette petite douleur fatigante à la tête.

Il y a des gens qui n’ont pas que ce simple mal de tête qui se guérit avec deux Tylenol! Il y a des gens qui ont des migraines d’une à huit fois par mois, qui doivent prendre des Triptan, se cacher dans le noir et diminuer leurs activités. ET, il y a des gens, comme MOI, qui souffrent de migraines chroniques. Chronique voulant dire tous les jours.

C’est épouvantable et épuisant. Ça joue sur le moral, sur ta vie et tes relations. Tu ne sais jamais à quoi va ressembler ta journée. Est-ce que je vais juste prendre trois Advil ou bien je devrai prendre mon kit de survie : Triptan, Gravol et Morphine? Est-ce que je devrai me coucher en espérant ne pas vomir ma vie? Ce genre de migraine a brisé ma vie. Je suis en arrêt de travail depuis un an, car je suis trop malade. En plus de souffrir, je perds la mémoire, car mon cerveau est trop occupé à combattre la douleur et ne retient plus les informations. J’ai aussi une perte d’autonomie dans ma main et mon bras droits. Super pratique quand tu es mère monoparentale avec trois enfants!

Je suis, heureusement, suivie par un super neurologue. Je suis rendue à recevoir aux trois mois des injections de Botox. 32 injections dans le front et dans le cou. Je n’ai plus aucune expression dans le front, mais au moins, je n’aurai pas de rides! Je lis, je consulte des articles pour voir ce qui s’offre à moi comme traitement. Car on s’entend, j’ai essayé toutes les catégories et sortes de médicaments pour les migraineux.

Jusqu’à maintenant, le Botox n’a pas l’effet escompté… Mon neurologue m’a dit de patienter, car l’effet voulu peut prendre jusqu’à neuf mois avant de se pointer le bout du nez… j’en suis à mon quatrième mois! On lâche pas!

Je crois que la migraine chronique est un sujet méconnu qui devrait être davantage exploité. Dans un monde idéal, j’aimerais avoir davantage de soutien, avoir des trucs pour arriver à gérer et surmonter les crises sans être « stone », avoir l’espoir de guérir un jour et de vivre normalement.

Petit moment « anormal » vécu dernièrement :

Je fais toujours l’épicerie au même endroit. Je fais mon épicerie très rapidement, car je déteste perdre mon temps là. Depuis deux semaines, dès que je rentre dans le magasin, les néons ultra puissants pointent dans mes yeux comme des lasers. Je suis incapable de regarder à ma hauteur et vers le haut. En huit minutes, une migraine épouvantable se déclenche à un point tel que je dois laisser mon panier là et partir vers la maison prendre mon kit de survie et me coucher dans le noir.

Vais-je être obligée de faire l’épicerie avec des lunettes soleil ou une casquette à visière? Suis je rendue là dans ma vie ou bien on va trouver un médicament miracle qui va me rendre fonctionnelle, ne serait-ce que pour faire mon épicerie?

Karine Filiatrault

Ça ne doit pas être facile dans ta tête.

Je me fais dire, très souvent, que dans ma tête, ça n’a pas l

Je me fais dire, très souvent, que dans ma tête, ça n’a pas l’air facile. Que je suis compliquée, que j’aime ça quand ma vie n’est pas simple, que je suis difficile à suivre. Bref, vous voyez un peu le genre!

Bien vous savez quoi? En effet, ce n’est pas facile. Parfois, j’ai l’impression que je suis atteinte de la maladie du « je suis incapable de me brancher ». J’ai même appelé Hydro‑Québec pour voir si j’étais sur le bon réseau. S’il y a une défectuosité sur ma ligne d’électricité, mais tout est beau. Le problème ne vient pas de là.

J’ai souvent jeté la faute sur « je suis Gémeaux, c’est pour ça que je change d’idées comme de bobettes ». On va se le dire, peu importe le signe astrologique que j’aurais, mon problème serait toujours existant.

Je ne sais pas si je suis la seule de ce monde (bon, au fait, je sais qu’on est au moins deux comme ça) à ne jamais être certaine de son choix, à toujours vouloir changer ce que j’ai (sauf mon chum et mes enfants ouf!)

Je m’explique : mon problème vient souvent des décisions très importantes de ma vie. MAIS surtout de mes emplois. J’ai beaucoup de difficulté à rester en place. Si je pense à long terme, je panique. Soit que je trouve que ce n’est pas assez payant. Soit que j’essaie de concevoir que je pourrais passer ma vie là et que je trouve qu’elle n’évoluera pas si j’y reste à tout jamais. Soit je capote en pensant que ma routine du soir sera épouvantable si j’ai un travail de bureau, que je fais du 8 à 4, que je ne vois pas mes enfants comme bon me semble.

J’ai pensé être maman au foyer, mais je réalise que ce n’est pas pour moi. Les sacrifices qui viennent avec ce métier ne m’intéressent pas. 1— Ne pas avoir de salaire, je panique déjà. 2— Mon cerveau ne toffera pas la run. Je ne juge en aucun cas toutes les mamans à la maison, je vous admire! Mais probablement qu’on devra m’interner si MOI, Karine Larouche, je reste en tout temps chez moi. Imaginez comment le mode spin serait activé!

Donc, me v’là dans mille et un projets. J’embarque dans tout plein de trucs pour faire de l’argent (je rêve grand). Ensuite, je réalise que je ne suis pas bien là-dedans, donc encore une fois j’abandonne. Par après, je me réveille en croyant que je pourrais travailler de la maison, puis quelques heures plus tard, je m’ennuie de mon travail (je suis en congé de maternité) et j’ai hâte d’y retourner.

Tout ça vient avec son lot de questions quotidiennes. Mon cerveau est une grande marmite qui fonctionne en permanence. Le feu est toujours à high. Le pire est que j’adore ce que je fais les deux premiers mois et ensuite, je commence à trouver tous les défauts possibles. On dirait que je ne suis bien nulle part. Peut-être que c’est tout simplement un trop‑plein d’angoisse?

Ouin, j’ai bien mal à la tête à force de me poser trop de questions, qui parfois n’ont même pas lieu d’être.

Je me demande si je suis la seule dont son cerveau ne se met jamais à off? Est-ce quun jour, j’arrêterai de me chercher? Est-ce que c’est la peur de l’avenir qui me fait girouetter (je ne crois que ce mot existe, mais je l’aime bien) comme ça? Parce qu’à force de vouloir le mieux, j’ai l’impression que je fais toujours pire.

Maintenant, il ne me reste qu’un conseil à donner à mes proches : ne tentez jamais de me comprendre, vous aurez des migraines!

Karine Larouche

Et la Vulve d’or revient à…

« Merci! Merci! Ha mon dieu, je n’en reviens pas! Je ne m’é

« Merci! Merci! Ha mon dieu, je n’en reviens pas! Je ne m’étais rien préparé! Je pensais réellement que quelqu’un dans le monde avait, a toujours une vulve pire que la mienne. Merci à mes parents d’avoir conçu ou mal conçu cette partie de moi. Merci à mon pH qui se déséquilibre facilement… »

Non mais sans blague! C’est quoi cette cochonnerie‑là de vaginites? Depuis mon premier accouchement, elles font partie de ma vie. Une partie dont je me serais bien passée. Tellement agréable de se gratter à en vouloir l’arracher pour la mettre sur le comptoir et avoir une pause.

Tout, tout peut la faire revenir. Pleins de petits bonheurs écrabouillés par ces foutus champignons.

Je rêve du temps où je pouvais prendre un bain moussant avec de la musique de détente et une coupe de vin. Entendre les petites bulles lentement s’éteindre une par une. Maintenant, si je me permets ce petit plaisir, une grattouille assurée le lendemain.

L’humidité est mon ennemie. Fini le temps où je pouvais tranquillement me faire bronzer en sortant de la piscine. Maintenant, je dois courir comme une folle, chronomètre à la main, pour ne pas l’exposer trop longtemps à cette humidité.

Un savon parfumé! Mais quelle bonne blague! Je ne peux même plus sentir bon en sortant de la douche. Mon pH me l’interdit. Et je ne peux pas compter sur mon détergent à lessive pour sentir bon. Je dois en prendre un sans odeur parce que sinon…

Adieu la dentelle, le lycra ou autre matériau des sous-vêtements sexy. Moi, j’ai juste le droit au coton. C’est plate le coton et pas toujours évident de trouver de beaux sous‑vêtements.

Est‑ce que j’en ai vraiment besoin? Attiser l’homme n’est peut-être pas une bonne idée. Parce que devine quoi? Les relations sexuelles aussi fuckent mon pH.

Serviettes hygiéniques, menstruation, antibiotiques sont aussi devenus les ennemis jurés de mon pH.

Je dois prendre soin de ce coin‑là comme de la prunelle de mes yeux, si je ne veux pas me taper grattage et tortillage (solution au grattage dans les endroits publics) compulsifs.

Voilà pourquoi je me décerne le titre de Vulve d’or. J’ose croire que je ne suis pas la seule à vivre avec un pH récalcitrant.

Mais il y a peut‑être juste moi qui l’écris ouvertement sur un blogue.

 

Mélanie Paradis

Acta es fabula?

Et ça repart dans quelques jours…

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Et ça repart dans quelques jours…

Comme parent, je trouvais que c’était une excellente idée. Lorsqu’il n’y a plus d’école pour les occuper. Des répits programmés, chaque jour. Ça fait 36 ans que des parents se disent la même chose. 36 ans de Ciné-cadeau. Plus de deux générations d’enfants…

C’était bien avant la tablette, quand l’écran convoité était plus familial.

L’époque où un break amoureux, ça pouvait durer le temps d’une cassette VHS. Ou que les galipettes se faisaient sur l’air lointain de La Ballade des Dalton. Avec le recul, jouir du double sens grivois… « Si vous voulez réussir dans le crime/Soyez d’abord très rapide au six coups! »

J’ai fait le calcul pour vous — une autre saine utilisation des fonctionnalités de la feuille de calcul. La moyenne d’âge est de 29 ans. Le doyen, il a l’âge respectable de 54 ans. C’est Tintin et l’affaire Tournesol. Et, chanceux et chanceuses, vous pourrez le revoir cette année.

Si vous vous sentez coquins, La Ballade, elle, elle sera également diffusée à plusieurs reprises…

Un prétexte pour échanger sur la qualité artistique. Lorsque vos enfants vous souligneront le décor sommaire, qui revient et qui défile en boucle. Leur expliquer le concept du projectionniste. Quand, soudain, apparaissait l’image figée de « Problèmes techniques ». Mesdames, aucune analogie s’il vous plait. Que, parfois, nous avions même la chance de voir la pellicule s’enflammer à l’écran.

Je sais, je suis critique.

D’autant que ces films d’animation sont désormais des classiques. Mais je peux facilement répondre à la question : « Pourquoi faut-il que Zorrino s’en aille? » Tout simplement, car il est désormais à rêvasser à la retraite. Que ses propres enfants ont quitté le bercail. Depuis longtemps. Que son célèbre compositeur est décédé depuis 40 ans. Ou que Lucie, sa voix, c’est aussi celle de Blanche Neige.

Si jamais vous voulez aborder le thème des transgenres avec vos jeunes…

Surtout, que les films d’animation, de nos jours, contiennent tellement plus! Des références et clins d’œil qui réussissent à nous faire rire autant que nos enfants. Différemment. Des moments que nous pouvons alors passer avec eux. Sans souffrir. Que la qualité de l’image est désormais à des années des frères Lumière. Rien à voir avec le marchand de bœufs mélancolique…

J’ai le même état d’esprit à Pâques. Ben Hur, sérieux? Une belle course de chars (ici, l’expression est utilisée correctement) où on constate que tricher, ça ne donne rien. Ou encore, l’autre moment fort, quand nous apprenons le sort de sa mère et de sa sœur. Sans doute pour nous faire répondre à l’unisson à nos enfants : « La lèpre, c’est une maladie proche de la tuberculose. Surtout, c’est ce qui arrive quand la Bible prend le contrôle de nos craintes. Et à te regarder réagir aux scènes, ça fonctionne encore très bien… »

Je vous laisse, j’entends les premières notes de La Ballade

michel

 

Mes beaux sapins

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La première année d’un deuil, ce n’est pas jojo. Chaque fête, chaque anniversaire, chaque occasion de célébrer, en est une de se rappeler. Se rappeler ce qu’on a perdu, pleurer ce qu’on regrette. Imaginer la liste des « si » : et si ce n’était pas arrivé? Si je n’étais pas partie? Si la vie avait été différente?

La deuxième année d’un deuil, ce n’est pas tout le temps jojo non plus : une plaie qui se referme, ça gratte, ça pique, ça pétille, ça démange. Mais tout ça, c’est bon signe : ça guérit. Chaque fête, chaque anniversaire, chaque occasion de célébrer devient, petit train va loin, une occasion de célébrer nos progrès. Une larme en moins, un rire en plus, un souvenir plus serein, une étincelle dans le regard.

Novembre 2017 : moi, fraîchement déménagée après une séparation. Quatre enfants éplorés, déchirés entre deux maisons. Le chat un peu perdu au milieu des boîtes éventrées et de l’odeur du félin de l’ancienne propriétaire. Et Noël qui s’annonce… comment dire… pas très festif.

« Je suis vraiment désolée, les enfants. Cette année, je ne me sens pas la force de monter le sapin, de décorer pour Noël. On sera chez grand-maman le 24 de toute façon… »

Leur tristesse même pas dissimulée, mais exprimée doucement, sans reproches. Être si petits, et exprimer autant de compassion. L’écrire m’émeut autant que le vivre.

« Mais l’année prochaine, je vous le promets, ce sera différent. J’ai besoin de temps. Je suis tellement désolée… »

***

« Les enfants, je dois sortir ce soir, réunion de parents. Soyez sages! »

Ce soir-là, quand je suis revenue, ils avaient été très sages. Et très complices. Et très aimants.

J’ai ouvert la porte, doucement. La fée du sommeil était passée. Soulagement : je n’osais jamais les quitter depuis le déménagement. Je me trouvais déjà tellement dépouillée de mon temps avec eux…

J’ai ouvert la porte, doucement. J’ai entendu le silence. Et j’ai vu.

J’ai vu, au milieu du salon et des boîtes éventrées, un sapin. Tout monté, tout décoré. Magnifique. Rempli d’amour et de joie. La joie pure d’enfants et d’adolescents qui tenaient à vivre un Noël joyeux et « presque » comme d’habitude.

Le lendemain, ils m’ont raconté : à la seconde où ma voiture avait tourné le coin, ils s’étaient dépêchés de trouver les gigantesques boîtes contenant le sapin et les décorations. Ils avaient tout monté au rez-de-chaussée (ah! le travail d’équipe et la débrouillardise!). Ils avaient tout démêlé. Tout installé, en ordre de grandeur de branches et de couleurs de guirlandes. Ils avaient tout créé. Et ils avaient rangé tout le reste, « pour que maman n’en ait pas plus à faire ». Et ils s’étaient couchés en paix, heureux d’avoir respecté ma fatigue et leur désir d’être des enfants.

***

Alors cette année, j’ai attendu que le jour du Souvenir soit passé (par respect pour ceux qui se sacrifient pour préserver notre paix) et j’ai proposé :

« Gang! Ça vous tente? On met de la musique de Noël dans le piton et on décore le sapin! »

Ce à quoi ma plus vieille, qui avait tout orchestré l’an dernier, a répondu : « Ok, mais est-ce qu’on va pouvoir mettre la chanson ˝Noël, j’ai mal au cœur˝? » Et voilà, c’était parti : cinq enfants (je m’inclus là-dedans!) qui chantent à tue-tête en riant et en décorant le sapin.

Mon beau sapin, cette année, a une beauté tout aussi grande que celui de 2017, mais différente. Ces deux sapins trôneront dans mes souvenirs pour toujours, symboles du chemin parcouru et de l’amour partagé.

 

Nathalie Courcy

Des femmes d’ombre et de lumière

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une po

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une poussée d’hormones me fait rouler des yeux, soupirer ou avoir une humeur de truck (ça arrive à tout le monde!), je n’ai qu’à m’arrêter un instant pour réaliser que tout est doux dans ma vie. La vie me comble et je l’oublie. Je suis parfois aveuglée par mes désirs personnels, par mes ambitions professionnelles et mes attentes familiales et amoureuses. Quand ça ne va pas, je remets de l’ordre dans mes idées et dans mes modes de pensée. Je reset ma perception et je dis : merci la vie! J’ai l’essentiel : un toit.

Ç’a l’air loin des préoccupations de plusieurs d’entre nous. Avoir un toit, ça va de soi. Et bien, plusieurs sont sans toit même au Québec. Un jour, Véronique Hébert, aussi blogueuse pour Ma Famille Mon Chaos, m’a parlé de la YWCA de Québec. Vous connaissez? À Montréal, c’est la Y des femmes, à Québec c’est la YWCA de Québec.

Pour moi, cet organisme offrait des ateliers de toute sorte et une diversité d’activités physiques. Je ne connaissais rien de leur véritable mission qui est pourtant si magnifiquement grande : favoriser le bien-être, la sécurité et le plein potentiel des femmes et des filles et les amener vers le meilleur d’elles-mêmes. Plus spécifiquement, cet organisme vient en aide aux femmes qui vivent une situation d’itinérance. Vous le saviez?

Depuis 1875, à Montréal et à Québec, la YWCA offre une foule de services aux femmes qui vivent une situation d’itinérance ou qui ont besoin d’un hébergement transitoire, disons‑le d’urgence, pour leur permettre de reprendre leur souffle. À la Y de Québec, elles sont près de 300, dont plusieurs sont mamans, à bénéficier des services d’hébergement, d’une équipe d’intervenantes et d’une foule de services adaptés. Elles peuvent ainsi reprendre contact avec elles-mêmes. C’est un grand cheminement intérieur qu’elles entreprennent pour envisager leur vie différemment. Bon 300, ça peut paraître marginal. Mais la YWCA Québec refuse plus de 500 femmes et leurs enfants par année, faute d’espace et de financement. Triste! Plus largement, ce sont des femmes, des hommes et leurs enfants dans toutes les régions du Québec qui sont sans toit ou dans une situation difficile qui met leur vie en danger. Mon cœur craque quand j’y pense!

Je suis tombée en amour avec cet organisme dirigé et administré par des femmes pour des femmes. On dit souvent que les femmes sont dures les unes envers les autres. Ç’a souvent été mon constat. Par contre, depuis mon expérience à la Y, c’est tout le contraire qui me séduit. C’est le plus beau mouvement de solidarité féminine auquel j’ai eu la chance de participer. Nous sommes plusieurs ambassadrices de la soirée-bénéfice de l’ombre à la lumière et ensemble, nous aidons ces femmes à sortir de l’ombre.

Je me sentais souvent trop occupée pour m’impliquer. Mais depuis que je me suis jointe à la Y, j’ai l’impression que cet engagement me fait grandir et me ramène à l’essentiel : donner et aider. Partout dans le monde on décrit des situations humainement insoutenables en nourrissant un sentiment d’impuissance. Pourtant, ici proche de nous, il y a des femmes qui ont besoin d’un geste de notre part. C’est le cœur touché par la réalité de ces femmes que je m’implique. Et aussi pour toucher le vôtre, je vous présente Carol Ann Fowler qui a accepté que je vous partage son histoire. Ça fait du bien de donner, allez‑y, aidez!

Chaque année en novembre, vous pouvez vous joindre à nous pour honorer ces femmes qui passent de l’ombre à la lumière!

Stéphanie Dionne

La période des bulletins

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La période automnale des premiers bulletins d’école vient d’arriver. La première étape terminée, il est temps de voir si notre enfant est sur la bonne voie vers la réussite ou s’il y a des ajustements à faire pour se diriger vers cette réussite scolaire tant espérée et convoitée.

Pour certains parents, c’est une période de l’année comme les autres. Pour d’autres comme moi, c’est le coup de masse. Le premier bulletin m’a fait mal, très mal. Je savais très bien que mon enfant ne démontrait aucune motivation ou rigueur dans ses travaux et ses études. Je savais également que ça risquait d’être tragique, car nous avons maintenant accès à chaque résultat de devoir ou de travail sur le site Internet de l’école. Mais entre le savoir et voir le bulletin de ses propres yeux, il y a une différence. Ça fesse fort.

Qu’est-ce qu’on a fait de pas correct? Pourquoi notre enfant n’aime pas l’école? Pourquoi notre enfant ne comprend pas l’importance de la réussite ou à la limite, de l’effort? Car je suis bien réaliste : si mon enfant échoue lamentablement, ce n’est pas par manque d’intelligence, mais plutôt par manque d’effort et de motivation. Nous avons essayé de motiver notre enfant par des récompenses, de le punir par des conséquences, de lui offrir des enseignants à la maison pour aider sa préparation aux tests; rien ne fonctionne. La motivation, ça ne s’achète pas.

Il y a un certain lâchez-prise à exercer face à tout cela avant de se rendre malade. Accepter que notre enfant gâche une année scolaire et peut-être plus. Accepter que l’on veuille clairement plus que lui. Accepter que s’il n’aime pas l’école, il s’arrange pour refaire son année en double.

Mais comment lâcher prise quand chaque jour, les enseignants écrivent des courriels aux parents disant que leur enfant n’a pas fait ce qu’il faut ou encore n’a pas remis tel ou tel travail? Comment leur répondre poliment : MON ENFANT NE VEUT RIEN SAVOIR ET JE N’Y PEUX RIEN… Impossible pour moi de lâcher prise quand je suis inondée de courriel et d’appels me disant à quel point l’échec scolaire guette mon enfant. Ces courriels ne sont pas accusatoires, mais je ne peux m’empêcher de me dire que l’enseignant doit trouver que le parent ne réussit pas à motiver son enfant et qu’il y a un manque à ce niveau. Moi, j’ai plutôt envie de me dire que l’enseignant devrait tout faire pour motiver l’enfant vers la réussite. Après tout, c’est lui le spécialiste. Mais en même temps, ils doivent être aussi fatigués que moi face à ces enfants qui ne vont à l’école que par obligation et qui n’ont aucune intention d’y mettre l’effort nécessaire.

Chers enseignants et enseignantes, sachez que derrière certains de ces enfants qui ne font pas d’effort, il y a des parents qui redoublent d’ardeur pour tenter de trouver la solution magique. Il y a des parents qui sont dépourvus face à leur enfant pour qui le système scolaire ne semble pas être fait. Aviser jour après jour les parents que les travaux ou devoirs ne sont pas faits vous enlève sûrement une part de responsabilités en vous disant que vous les avez avisés et que cela ne vous appartient plus. Mais sachez que ces courriels qui s’accumulent pèsent lourd. Sachez qu’un brin de positif dans un bulletin serait apprécié. Un petit commentaire constructif malgré une note désastreuse ou encore un élément qui a été amélioré. Il y a de ces enfants pour qui la valorisation souffle plus fort dans le dos que l’on pense.

Ce bulletin, j’ai envie de le déchirer. Ce bulletin, j’ai envie de ne l’avoir jamais vu. J’ai aussi envie de « blaster » mon enfant, mais je sais très bien que cela ne changera rien. Alors à tous ces parents qui comme moi, ont des crampes lorsqu’arrive le temps des bulletins, je vous dis simplement COURAGE. Tout cela ne sera que de mauvais souvenirs un jour.

Bon je vous laisse, je vais aller me préparer psychologiquement pour les rencontres de parents individuelles. Vous savez, ces rencontres où l’on vous explique que votre enfant risque d’échouer son année, car il ne fait pas ses travaux. Ces rencontres où l’enseignant semble oublier qu’il vous envoie au quotidien les mauvaises nouvelles et que vous êtes déjà très au courant de la situation.

 

Eva Staire