Le moral en berne
L’automne, les journées qui raccourcissent, le changement d’heu
L’automne, les journées qui raccourcissent, le changement d’heure. Comment le vivez-vous? Toi, le papa ou la maman qui a dû gérer les fatigues et les sautes d’humeur de ton enfant, te relèves-tu aussi? La grisaille, la pluie, le froid qui s’installent et l’odeur de la poussière chauffée par les calorifères que l’on allume après quelques mois d’inutilisation : est-ce que ça joue sur ton humeur comme sur la mienne?
Je déteste le froid, surtout l’humidité froide. C’est à se demander comment la vie a pu me faire naître dans un pays où l’hiver est si froid! Quelle idée! Oui, certes, la première neige est aussi jolie que décourageante pour moi : je ne suis JAMAIS prête à la première neige! J’admets volontiers que le paysage revêt un certain aspect féerique. C’est toujours beau, une forêt enneigée, un conifère dont les branches sont alourdies par le poids de la neige blanche. Oui, c’est esthétiquement superbe, je l’avoue!
Mais le FROID, aïe aïe aïe! Je ne le supporte pas, comme d’autres ne supportent pas la chaleur. **Rêve** de chaleur… où est passé mon été? En coup de vent, une bourrasque rapide emportée par cette froideur à nos portes. Ma chaleur fondue comme une crème glacée oubliée au soleil.
L’an dernier, à la même époque, je me préparais à déménager suite à ma séparation. Je n’ai pas vu passer plus qu’il le faut l’arrivée du froid, tant j’étais préoccupée par les préparatifs de mon nouveau foyer pour mes enfants et moi. J’y ai aussi vécu un retour au travail, après être restée à la maison durant dix années avec mes enfants.
Ces changements, même si je les ai choisis, désirés et que j’en ai été l’instigatrice, m’ont quand même beaucoup demandé. Imaginez : j’ai déménagé le 23 décembre en pleine tempête de grosse neige et de bourrasques intenses! Que ne ferions-nous pas pour nous rebâtir!
Cette année, je vis la transition différemment. Nous sommes installés et la première couche de neige est tombée la semaine dernière. Je vous écris ce matin, assise dans cette chaleur artificielle, à l’abri du vent tout en regardant quelques flocons ici et là descendre du ciel, et je frissonne. J’ai de la difficulté, cette année, avec le changement d’heure que nous avons effectué il y a quelques jours. Pas vous?
J’ai l’impression que la vie s’alourdit, s’endort. Qu’elle entre dans cette latence froide et quelque peu lugubre. Cette transition entre mon excitation de l’Halloween et cette saison de froideur qui s’installe m’est pénible. (Si vous avez lu mon texte sur la fête des Morts, vous allez comprendre mon enthousiasme du jour à ce moment.)
Bref, hier, nous célébrions les cent ans de l’armistice. Jour du Souvenir de nos vaillants combattants. Nos drapeaux abaissés en respect des deuils de la Grande Guerre. Aujourd’hui, forte de ma fatigue émotionnelle et devant la froideur du ciel… c’est mon moral qui est en berne.
Simplement, Ghislaine
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