Archives juillet 2019

Tu es enceinte, tu ne rayonnes pas… et tu as le droit.

Mise en contexte : j’en suis à la fin de ma troisième grossesse

Mise en contexte : j’en suis à la fin de ma troisième grossesse. J’ai déjà fait deux fausses couches qui m’ont anéantie. J’ai deux merveilleux garçons et j’adore les enfants. Je suis très consciente qu’être enceinte est un privilège refusé à plusieurs. Mais pour être honnête, quand je suis enceinte, je ne rayonne pas. En fait, plusieurs me font de beaux compliments et c’est vraiment gentil, mais je ne me sens pas rayonnante. Vraiment pas. Le seul glow que je peux avoir, c’est en m’achetant le parfum de J-Lo du même nom. Je sais que je ne suis pas là seule dans cette situation qui peut être quand même culpabilisante.

La maternité, c’est comme un voyage. Dans mon cas, être enceinte, c’est prendre l’avion pour aller en voyage : c’est à dire la partie la moins agréable du processus, mais en même temps essentielle pour arriver au pays des bébés.

Ça commence quand même avec une joie immense de pouvoir aller en voyage, une excitation et un vertige de bonheur. Ensuite viennent les saignements, le spotting ou pour bien résumer : le syndrome du papier de toilette. Tu vérifies chaque fois à en saigner des yeux, et tu connais maintenant toute la palette de couleurs des rouges et des marrons. Tu dois faire des efforts surhumains pour gérer ton anxiété de perdre ce minuscule pépin qui grandit en toi. Tu fouilles jour et nuit sur le Web à la recherche de réponses à des questions que tu sais très bien que ça ne changera rien à ta situation et à ton anxiété, mais tu le fais pareil.

Ça se peut que ça vienne aussi avec l’arrêt de plein de choses que tu aimais. Certains sports, voyage, alcool, cigarette, manèges, pause de « rapprochements » et médication. La médication dans mon cas était en lien avec le TDAH, ce qui fait que mon petit hamster mental sent la fumée à force de courir dans sa roue. Ça draine de l’énergie que tu n’as pas en surplus avec la grossesse. Tu suis les recommandations du médecin avec force et vigueur au début. Tu t’y attendais et tu feras tout pour que ton bébé soit en santé. Un moment donné, ça se peut que ça te manque beaucoup quand même.

Ensuite viennent les maux de cœur et les vomissements. Ce feeling que tu as vécu la plus grosse brosse de toute ta vie la veille… quand tu t’es couchée à 19 h en même temps que les enfants. Tous les jours. Tu peux facilement passer pour une figurante zombie dans Walking dead. Et ça se peut que ça dure au‑delà des douze semaines tant attendues.

À travers ça, tu vis des grands bonheurs. Un cœur qui bat, c’est magique. Une échographie où tout est positif, c’est le plus grand bonheur. Ça te donne un boost! Tu sens ton bébé bouger, c’est merveilleux, il va bien. Tu ne vis pas ça pour rien, ton enfant vit en toi et c’est merveilleux.

Le voyage en avion continue. Des turbulences ici et là. Des sautes d’humeur, le nerf sciatique qui coince, des brûlures d’estomac, des vomissements spontanés! Tu as peut‑être du diabète de grossesse… Manger était ton seul luxe du moment, c’est tellement injuste. Tu te sens lourde! Tu as l’impression d’avoir mangé trois tonnes de roches. Tu es une tortue sur le dos. Tu as une seule position pour dormir. Tu as des crampes. Tu fais quatre pipis par nuit. Tu as de fausses contractions. Tu as besoin d’aide pour plein de choses anodines, comme ramasser un papier par terre ou enlever tes bottes. Ça se peut aussi que tu vives des complications, que tu doives être alitée. Tu pleures beaucoup, de peine et aussi de joie.

Ce sont des inconforts normaux de la grossesse on te dira, ça vient avec. Comme si tu l’avais cherché en quelque sorte. On te racontera pire que ce que tu vis. On te racontera mieux que ce que tu vis… surtout sur Instagram.

Moi, je veux que tu saches que c’est normal de se sentir comme tu te sens en ce moment. Tu es normale. Tu as le droit d’être tannée. D’être écœurée, même. Que ça fasse dix ans que tu essaies d’être enceinte ou que tu portes un bébé surprise. Je sais que tu n’es pas tannée de ton bébé. Que tu l’aimes du plus profond de ton cœur depuis ce + sur le bâton. Tu n’as pas à te justifier, je te comprends. Tu as le droit d’être tannée de vomir, d’être stressée, de ne plus reconnaître ton corps, d’avoir l’impression d’avoir 108 ans dans ton corps et deux ans dans ta tête. Tu as le droit d’avoir peur. Peur de ne pas y arriver, peur d’être une mauvaise mère. Peur de ne pas retrouver ton corps d’avant. Bien oui, c’est normal, même si tu n’es pas une personne superficielle ça fait peur de voir son corps changer à vitesse grand V.

Tes peurs et ton chialage ne font pas de toi une personne qui n’apprécie pas le fait de porter la vie. Ça n’enlève pas le fait que tu es pleine d’empathie pour celles qui n’arrivent pas à tomber enceintes. Ça ne fait pas de toi une mauvaise mère. Tu le vis comme ça, c’est tout, et tu as le droit. Tu as de bonnes et de moins bonnes journées. Certaines adorent prendre l’avion, d’autres non.

Si tu rayonnes et que tu adores être enceinte, parce que j’en connais plusieurs femmes qui seraient enceintes toute leur vie, sincèrement je suis heureuse pour toi. Continue de ventiler ton bonheur et tes bonnes expériences, on a aussi besoin de positif! Ça nous rappelle que chaque grossesse est différente et qu’il y a de l’espoir.

Par contre, si tu ne rayonnes pas du tout, je veux dire, vraiment pas, que dans ta tête ou dans ton cœur, c’est gris et nuageux constamment, n’hésite pas à en parler. Va voir ton médecin ou un spécialiste, ça arrive à plein de mamans. Ne reste pas seule avec cette culpabilité de ne pas rayonner, il y a de l’aide pour toi.

Ne lâche pas, l’avion finira par atterrir et une autre aventure débutera pour toi.

Krystal Cameron

 

Le flux instinctif des sorcières

Ce texte va parler de menstruations. De

Ce texte va parler de menstruations. De vraies menstruations, avec du sang rouge, noir et brun, pis des p’tits caillots dégueu. Pas du liquide bleu clair comme on en voit à la télévision. Alors, si t’es pas prête à ça, clairement, arrête de lire.

Bon, je sais déjà que je vais me faire juger quand vous lirez ce texte. À peine les premières lignes écrites, je sais que plusieurs d’entre vous me lanceront des pierres. La nouveauté, on n’aime pas ça. Les idées nouvelles, on les juge. Et moi, je fais la lumière aujourd’hui sur une vérité dont toi-même, femme, tu ne soupçonnais pas l’existence. Alors attache tes bobettes avec de la broche et essaie d’ouvrir un peu ton esprit, s’il te plait.

Déjà, on va remettre les choses en perspective : non, je ne suis pas une sorcière. Ni une magicienne. Je suis juste une femme qui a toujours eu un flux menstruel hyper abondant et qui cherchait une solution pour y survivre tous les mois. Sans aucune exagération, je passe les maxi-serviettes-de-grand-mère à une vitesse impressionnante. Et non, je ne les mange pas. Elles sont juste carrément pleines au bout d’une ou deux heures. Ben oui… un flux hyper-abondant pour de vrai. Et évidemment, comme si mourir au bout de mon sang tous les mois ne menaçait pas suffisamment ma survie, ça vient aussi avec des crampes menstruelles dignes de contractions. Pis je sais de quoi je parle, j’ai accouché trois fois de façon totalement naturelle pis ça faisait presque aussi mal.

Viens pas te plaindre que c’est inapproprié ce que tu viens de lire, je t’avais prévenue. Et si ça, ça t’a choquée, arrête de lire, je te jure, tu ne t’en remettras pas.

Je cherchais donc une façon de survivre à ce cauchemar mensuel. Les serviettes sanitaires me coutaient un prix exorbitant. Les tampons et la coupe menstruelle, c’est hors de question pour moi. Je suis sûrement une vieille fille coincée, mais je ne suis aucunement à l’aise à me mettre les deux mains dans le sang tous les mois. Et avec l’abondance de mon flux, personne n’aurait envie de se mettre les mains là. Faque oui, t’as le droit de me juger, mais pour moi, c’est un gros non. Les serviettes sanitaires lavables ont la cote, mais je n’ai pas confiance en leur capacité à absorber tout ça… Et il faudrait que je les lave, ce qui vient contredire mes belles intentions de respecter davantage l’environnement… faque… qu’est-ce qu’il me restait comme option?

J’ai fait quelques recherches pour trouver un moyen qui me convenait. Un moyen qui était à la fois respectueux de l’environnement, de mon maigre budget et de mon dédain évident des menstruations. Puis, je suis tombée sur des articles et des vidéos parlant du «flux instinctif».

En gros, le flux instinctif consiste à arriver à retenir ses menstruations, en contrôlant ses muscles, pour aller se soulager à la toilette tout simplement. Et ce, sans aucune utilisation de produits d’hygiène féminine. Hooooo que j’étais sceptique! Je vous le rappelle, je ne suis pas une sorcière ni une magicienne. Mais ça avait piqué ma curiosité, alors j’ai décidé d’essayer ça. J’ai profité d’une semaine moins chargée pour travailler de la maison, question de tester la théorie. Je ne suis pas bête, j’ai quand même mis une serviette sanitaire jetable pour tenter mon expérience.

Et si je te disais, femme, qu’on t’a menti toute ta vie? Qu’on a menti à ta mère et à ta grand-mère avant elle? Si je te disais que le dégoût de l’Église pour ce sang-qu’on-ne-saurait-voir a changé la vision d’une société pour en faire quelque chose de malsain… et de lucratif?! Si je te disais qu’en fait, tu payes depuis des années pour des produits d’hygiène féminine qui te sont complètement inutiles? Parce que je ne suis ni une sorcière ni une magicienne, mais que je peux t’affirmer que j’arrive maintenant à contrôler mon flux si abondant…

Attention, il s’agit d’un apprentissage. Ça demande du temps, de la volonté, pis de la foi. Mais je te jure que ça marche! Sans mauvais jeu de mots, c’est exactement comme mettre un enfant propre. L’enfant, lui, il ne sait pas qu’il peut y arriver. Il a porté des couches toute sa vie. Il pense que c’est normal de se faire pipi et caca dessus. Pis un jour, l’aventure de la propreté commence. Pis c’est pas facile! Ça peut durer des mois. Parfois ça va bien, parfois il s’échappe. Ben le flux instinctif, c’est pareil.

Au début, j’étais septique, parce que j’avais porté des serviettes sanitaires toute ma vie pis je pensais que c’était normal de laisser le sang couler. Personne ne m’a dit que je pouvais le contrôler. Mais j’ai appris à le faire. J’ai appris à faire confiance à mon corps, à apprivoiser mes sensations. Au début, je courais aux toilettes aux quinze minutes. Puis, j’ai réalisé que je pouvais retenir le sang de plus en plus longtemps.

Ça fait un peu plus de six mois que j’utilise cette méthode. Et voici mes constats :

1- Je peux porter une serviette sanitaire jetable ou un protège-dessous pour toute la journée sans problème. Je la porte les deux premiers jours de mes règles pour me rassurer, mais la plupart du temps, elle est blanche le soir venu. Je suis encore sur le même paquet de serviettes sanitaires que j’avais acheté il y a six mois… Quand il sera terminé, peut-être que je vais passer aux serviettes lavables, juste pour me rassurer.

2- Je n’ai plus jamais eu de crampe menstruelle. Je ne suis ni scientifique ni médecin. Je ne saurais expliquer quel muscle j’ai appris à contrôler ou pourquoi ça m’a soulagée. Mais le fait est que depuis quinze ans, c’est la première fois que mon corps ne me fait pas souffrir le martyre tous les mois.

3- Mes menstruations durent moins longtemps. Encore une fois, je n’ai aucune explication scientifique à vous donner. Je vous parle seulement de mon expérience. Avant, j’étais menstruée au moins six jours. Et c’était très abondant au moins pendant quatre jours. Aujourd’hui, je vais aux toilettes souvent la première journée, un peu moins souvent la seconde, puis tout est fini la troisième journée.

Je ne suis pas une sorcière ni une magicienne. Pis oui, femme, t’as le droit de me juger. J’étais tellement septique avant d’essayer! Mais je crois fermement après ce test qu’on nous a menti toute notre vie. On nous a fait croire que les menstruations étaient sales et qu’on n’y pouvait rien. Qu’on devait se cacher et payer une fortune en produits de toutes sortes. Et aujourd’hui, j’affirme tout le contraire.

Attention, je n’ai rien inventé et je ne m’attribue aucunement le mérite de cette méthode. Je veux simplement partager avec vous ma nouvelle réalité, qui peut‑être, ouvrira des esprits. Et tant mieux si mon témoignage sorti de l’ombre permet à d’autres femmes de découvrir le contrôle de leur corps et toute la liberté qui vient avec.

Joanie Fournier

 

Histoire d’îlot de cuisine

L’idée d’écrire ce billet est née un soir festif, où les adu

L’idée d’écrire ce billet est née un soir festif, où les adultes retrouvent leur cœur d’enfant le temps d’un déguisement soigné, improvisé ou à oublier. Ces occasions qui se font trop rares pour les parents, où les enfants se déclarent étrangement autonomes en s’empiffrant de croustilles et autres plaisirs gustatifs, généralement sous contrôle parental.

Je me retrouve alors dans une discussion formidable autour de l’îlot de cuisine, ce magnifique point rassembleur. Une femme jolie fée me regarde soudainement et pointe sa baguette magique vers moi. Une question jaillit, personnellement attitrée, que je n’avais pas vue venir : « Tu n’es pas en bas avec les gars? ». Tel Bambi sur la glace, déguisé en ninja, je lui relance un « Non, ça me tente pas. J’aime mieux jaser ici avec vous (les filles). C’est le fun ». Retour poli et assumé, sans rancune pour mes pairs. Je brandissais tout haut mon petit drapeau pour affirmer mon droit d’être la, moi le seul homme autour. La discussion a repris tout bonnement.

Cette idée depuis a fait son chemin. J’ai toujours été fasciné par nos différences, les hommes et les femmes. Pourquoi les planètes Mars et Vénus se distinguent tant. Que dire. D’une part Vénus, plus humaine, plus démonstrative et plus verte en ce sens. J’admire votre capacité à vous dire entre femmes les choses, les vraies choses, celles du cœur. J’aime votre facilité à vous laisser aller librement entre vous, votre fil d’actualité qui en témoigne : « Je t’aime mon amie », « T’es belle ma chum », « Je m’ennuie de toi ». D’autre part Mars, l’aride, plus sec, qui peine souvent à faire pousser les sentiments bien sentis. Pour quand ce jour où on pourra aussi se dire les vraies choses, sans crainte, sans peur des préjugés ou des moqueries? Pouvoir lire sur notre fil : « Je t’aime mon ami », « T’es beau mon chum », « Je m’ennuie de toi ».

J’avais ce besoin de vous partager ici le fruit de mes observations interplanétaires. Cliché, direz-vous, mais c’est ça pareil, c’est encore notre réalité. D’ici là, je continuerai à vous lire mesdames, à vous trouver admirablement expressives. Vous me retrouvez encore autour de l’îlot de cuisine pour parler des vraies choses. Ces choses humaines qui ajoutent du vert autour de nous.

Marc-André Bergeron

Moi qui n’y croyais pas… Pourtant, je suis en plein dedans!

Moi qui n’y croyais pas... Pourtant, je suis en plein dedans… l

Moi qui n’y croyais pas… Pourtant, je suis en plein dedans… la crise de la quarantaine! Elle couvait en moi depuis la mi‑trentaine, de petites remises en question par‑ci, par‑là. Je n’y portais pas trop attention. Je suis de ce genre‑là moi, à me questionner sur ma vie souvent, trop. Mais ça ne durait que quelques jours et je n’apportais pas vraiment de changements dans ma vie.

Les questionnements sont devenus plus intenses. Ils revenaient souvent, toujours les mêmes questions.

Es-tu heureuse?

Aimes-tu ce que tu fais?

Est-ce que c’est ce que tu veux devenir?

Es-tu sur ton X?

Honnêtement, les seules choses sur lesquelles je ne me suis pas questionnée ou sur lesquelles je ne me questionne pas toujours sont ma famille et mon couple. Ma famille, elle est parfaite (mon chaos, je l’aime) ; mon chum, je l’aime. J’avais et j’ai au moins cette certitude. Mais pour le reste…

J’ai pris une année sabbatique de mon travail. J’y suis retournée au bout de six mois, pour pleins de raisons, mais particulièrement parce que je l’aime. Est-ce que j’étais l’éducatrice que je rêvais d’être? Non. Mais j’allais le devenir. Je me suis mise à la lecture. Je change beaucoup et j’aime celle que je deviens.

J’ai réalisé aussi que je n’étais pas la mère que je voulais être. Je devais apporter des changements pour y arriver. Je ne voulais plus crier. Je voulais bannir l’impatience. Je voulais favoriser les rires, la joie. Je voulais être plus présente pour mes enfants. J’y travaille fortement. Ce n’est pas parfait, mais c’est beaucoup mieux.

De nouveaux intérêts sont apparus. J’ai envie de découvrir la méditation. Je veux découvrir la zénitude. Calmer la femme anxieuse à l’intérieur de moi. J’ai envie de m’impliquer pour aider notre planète et sensibiliser mes enfants aussi. Faire notre part.

Quarante ans ça bouscule. Quand on y pense, j’en suis à peu près à la moitié de ma vie. Ces tempêtes à l’intérieur de moi ne se calment pas. Des idées, des projets pour être plus heureuse germent chaque jour dans ma tête. Ce n’est pas de tout repos. J’ai l’impression que mon hamster ne quitte jamais sa roulette.

J’imagine que pour les gens autour de moi, ça doit aussi être étourdissant, ces remises en question en permanence.

Mais pour le moment, ce que j’ai réalisé, c’est que je suis la seule maître de mon bonheur.

Et que je dois être les changements que je souhaite dans ma vie…

 

Mélanie Paradis

 

10 choses à savoir sur Karine Arseneault

1. Pourquoi écris-tu pour MFMC ?

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1. Pourquoi écris-tu pour MFMC ?

C’est une bonne thérapie l’écriture, tout y passe. C’est aussi un bon moyen de se faire entendre, de passer des messages des fois subtiles… des fois moins !
2. Selon toi, quel est ton meilleur texte publié sur MFMC ?

Je ne sais pas si c’est mon meilleur, mais c’est mon préféré : Trois amies, trois bedaines, deux bébés.

3. Combien de temps consacres-tu à l’écriture d’un texte ? Ça se fait très rapidement, l’idée me vient et souvent, en moins d’une heure, mon texte est écrit. Je ne retravaille presque jamais un texte !

4. Qu’est-ce que tu détestes ?

Faire du maudit lavage… et j’ai trois enfants ! Le pire, c’est les bas en boule ou les bobettes dans les pantalons retournés !

5. Qu’est-ce qui te fait honte ?

Mes goûts musicaux… Je pense que j’ai un trouble de personnalité de la playlist ! Ça va de Paul Daraîche à Skrillex en passant par Céline Dion pis ACDC… Y’a aussi Guylaine Tanguay, Patrice Michaud qui côtoie Justin Beiber et Savage Garden. Je vous le dis… je pense que j’ai un problème !

6. Quel est ton dicton préféré ?

Quand y’en aura pu, y’en aura d’autres !

7. Es-tu un parent plutôt cool ou autoritaire ?

Plutôt cool… un peu trop même ! Mais mes enfants sont pas d’accord, évidemment !

8. Qui est ta vedette préférée ?

Lady Gaga, excentrique, complexe, complète.

9. À part l’écriture, qu’est-ce qui te passionne ?

La cuisine ! En faire, en goûter, lire sur le sujet, l’apprendre aux autres… tout !

10. Quelle est ta principale préoccupation (sociale, parentale, etc.) ?

Je souhaite vraiment que notre société soit totalement inclusive, pas juste quand ça fait bien paraître. Je rêve d’un monde où être inclusif est quelque chose de normal, qu’on ne ressente pas le besoin d’en faire un frontpage lorsque ça arrive.

Mamaaaan! Toi et papa, faites-vous encore l’amour?

Hier soir, je relaxais paisiblement dans mon lit. Mon chum est venu

Hier soir, je relaxais paisiblement dans mon lit. Mon chum est venu me rejoindre. Pour une fois, nous pouvions discuter tranquillement, sans trop d’interruptions de la part de nos trois filles. Nous profitions vraiment du moment, nous étions habillés…

Je ne comprends pas pourquoi, lorsque notre plus vieille est entrée dans la chambre, elle a figé et a poussé cette question sur un ton suraigu : « Maman! Toi et papa, faites-vous encore l’amour? »

« Oui ma grande, c’est normal pour un couple d’amoureux de faire l’amour. »

« Ok! Ça veut dire qu’on va avoir un petit frère ou une petite sœur. »

« Heu non! »

« Ben pourquoi vous le faites, d’abord? »

C’est à ce moment que j’ai vu non pas ma vie défiler, mais bien la sienne. Du moment où je l’ai tenue dans mes bras pour la première fois, jusqu’à ce moment exact où, plantée devant nous, les yeux grands ouverts, elle attendait ma réponse.

J’avais un petit sentiment de panique au creux du ventre. Je me demandais honnêtement ce que je pouvais répondre à une petite fille de neuf ans.

Mon cerveau réfléchissait à un rythme fou. Toutes les réponses possibles se présentaient à moi. Presque comme un choix de réponse, qui nous faisait paniquer dans un examen au secondaire, car toutes les réponses semblaient possibles. Et en plus, il y avait dans ces choix « Toutes ses réponses » et « Aucune de ses réponses ».

Je voyais dans les yeux de mon chum la panique. Je ne pouvais donc pas compter sur lui. Il semblait muet et tout son non-verbal me suppliait de répondre.

C’est là que mon cerveau a choisi la plus poche des réponses dans toutes celles qui s’offraient à lui.

« Parce que c’est le fun! ».

Ma fille m’a regardée, stupéfaite.

« HAAAA ! Dégueux, je ne veux pas en savoir plus! »

Le soulagement m’a envahie tel un tsunami. Cependant, j’ai réalisé que je n’étais pas du tout prête à répondre à ce genre de questions. J’ai aussi compris avec angoisse que ma fille grandissait.

Grandissait trop vite pour mon cœur de maman…

Mélanie Paradis

 

Traîner sa douance intellectuelle au travail

Juste écrire le titre me donne l’impression de devoir me justifie

Juste écrire le titre me donne l’impression de devoir me justifier au risque de m’attirer le panier de tomates au complet.

Oui, j’ose dire qu’une neuropsychologue et un médecin m’ont identifiée comme personne à haut potentiel intellectuel. Ils ont déterminé, au terme de plusieurs rencontres et de nombreux tests, que j’ai un quotient intellectuel supérieur à 130, une façon de réfléchir qui ne rentre pas dans le moule habituel, que mon cerveau traite plein d’informations en même temps et rapidement, que ma mémoire de travail est supérieure à celle de la plupart des gens de mon âge et que mes capacités verbolinguistiques et logico-mathématiques sont particulières. Voilà, les présentations sont faites. C’était la leçon Douance 101 en bonne et due forme. Mais ce n’est pas de la vantardise, croyez-moi. J’aimerais parfois avoir un cerveau qui fonctionne dans la moyenne, avec un Q.I. dans la moyenne et une façon de réfléchir qui ressemble à celle de monsieur et madame tout le monde.

Je ne m’étais jamais doutée de cette particularité, jusqu’au jour où mes enfants ont été évalués en douance. Et comme le haut potentiel intellectuel vient en grande partie des gènes… J’ai fait un savant calcul de 2 +2=4 et j’ai pris un rendez-vous pour moi. Je ne souffrais pas de cette différence, mais je voulais comprendre comment j’avais pu traverser les années sans qu’elle ressorte, alors que pour mes enfants, les défis scolaires, sociaux et personnels étaient immenses.

Enfant et adolescente, j’ai été suffisamment stimulée et entourée. J’avais un caractère assez facile (OK, peut-être moins à l’adolescence… mais c’était de la petite bière à côté de certains camarades de classe !). Je m’adaptais aux groupes dans lesquels j’étais, j’avais des amis, des passions, de bonnes notes. Mes émotions étaient intenses, oui, mais quel adolescent dirait le contraire ?

À dix-sept ans, je suis partie en appartement à deux heures de route de la maison pour faire mon baccalauréat international. Je trippais solide, entourée de personnes qui mangeaient de la philo et la digéraient à grands coups d’expériences scientifiques, d’analyses littéraires et d’humour.

Comme adulte, j’ai gravi les échelons universitaires, j’ai voyagé pour le plaisir et pour le travail, j’ai déménagé plus souvent qu’à mon tour, je me suis mariée jeune, j’ai eu quatre enfants. Bref, j’ai clenché ma vie au quart de tour. Pour moi, c’était un rythme normal. Dans ma tête, tout le monde faisait ça.

Quand la vie s’est faite plus stable, j’ai commencé à me sentir isolée dans mon couple et dans mon milieu de travail, que ce soit à l’université ou au gouvernement. Pourtant, je suis entourée de personnes intelligentes, compétentes, sympathiques, ambitieuses. Mais je me fais souvent dire : « Ish… ça va vite dans ta tête ! Comment fais-tu pour faire des liens comme ça ? ». L’impression d’être une extraterrestre…

Je ne vois pas souvent les situations de la même façon que mes collègues. Je trouve des solutions qui paraissent bizarres. Je fonctionne mieux dans un milieu qui me fournit constamment de nouveaux projets et des défis originaux, sinon, mon cerveau s’assoupit, je perds ma motivation. Si en plus, je peux écouter du Pink dans le piton en travaillant, ça roule en titi, parce que ça occupe les cellules qui auraient trouvé ça plate.

Le bilan neuropsychologique m’a permis de revisiter mon parcours personnel et professionnel. J’ai pu comprendre ce qui me faisait réagir (quand ça ne va pas assez vite ; quand la même tâche se répète sans arrêt ; quand ma manière de penser est repoussée d’un revers de la main parce que ça dérange ; quand je dois me contenter d’un travail en surface ou que je ne peux pas expliquer les nuances de ma réflexion). J’ai pu comprendre à quel point je peux taper sur les nerfs des autres (je parle trop, trop vite ; je m’enthousiasme trop, même pour les sujets qui ne me concernent pas ; je lâche difficilement le morceau quand je considère qu’une situation est injuste ; je ne vois jamais la version simple d’une tâche).

Mais moi, ce qui m’énerve, c’est quand les gens qui entourent les personnes douées intellectuellement tiennent pour acquis qu’elles se vantent et se sentent supérieures aux autres. La plupart du temps, nous nous remettons en question. Nous doutons de nous. Notre estime personnelle peut frôler le zéro. On a tellement de projets de grande envergure qu’on a l’impression d’être incapables de les réaliser. On passe facilement pour des personnes inattentives ou hyperactives, on est hypersensibles. Et on se sent coupables parce que les autres pensent qu’on se vante, alors on se tait, on essaie de se fondre dans la masse.

Pourquoi un doué devrait-il avoir honte de la façon dont son cerveau est fait ? Demande‑t‑on à une personne qui a un TDAH ou un TSA de se cacher pour ne pas déranger les autres ? Ou l’encourage‑t‑on à révéler qui il est pour avoir tout le soutien et les outils pour réaliser son plein potentiel ? Après tout, la douance, c’est exactement ça : un potentiel. Qui a besoin d’être reconnu pour s’actualiser.

Nathalie Courcy

Co-auteure du livre Zoé douée. Regards d’enfants sur le haut potentiel intellectuel

www.4etdemi.ca

 

À la maîtresse de mon conjoint

À la maîtresse de mon conjoint,

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À la maîtresse de mon conjoint,

Tu sais, je pense à toi dernièrement…

Je me demande comment tu vas depuis que tu as détruit ta famille pour pouvoir vivre avec mon conjoint.

Je me demande si parfois, tu t’en veux un petit peu. Si tu as des remords.

Je me demande si le fait qu’il a décidé de demeurer avec moi, malgré les attentes que tu avais envers lui, te fait mal autant que tu m’as fait mal lorsque, cette journée-là, tu as décidé coûte que coûte, que tu allais tenter de saccager une relation.

Une relation qui oui était fragile, mais qui sincèrement, ne méritait pas ce qui lui est arrivé.

Ne va surtout pas penser que je suis dans le déni, que je crois que tu es totalement en cause et que mon conjoint est totalement innocent. Bien évidemment, un jeu de séduction ne se joue pas seul. Il faut deux parties.

Je pense à toi et je m’interroge.

Comment peut-on en venir au point d’une relation où nous avons l’envie, non seulement d’anéantir notre vie de famille, mais, en plus, de tenter de s’immiscer dans la vie amoureuse de deux autres personnes.

Comment peut-on vouloir blesser une personne (ton conjoint) à ce point?

Tu sais, un côté de moi ne peut t’en vouloir. Il est séduisant avec son sourire charmeur, son odeur, ses yeux si doux. Je suis tombée moi aussi, il y a quelque temps de cela, sous les charmes de cet homme merveilleux.

Par contre, si cet homme merveilleux avait été en relation au moment de cette rencontre, jamais l’idée de détruire cette liaison ne m’aurait traversé l’esprit.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai un immense respect envers les gens, même ceux que je ne connais pas, ou si c’est simplement parce que j’ai confiance en moi, mais cette journée-là où toi, tu as décidé que tu allais l’approcher, sans te soucier de moi et de mes sentiments, j’ai encore de la difficulté à assimiler ce qui s’est passé dans ta tête.

Ne t’en fais pas. Lui… je lui en veux aussi. Il travaille fort pour me convaincre que tu n’étais qu’une distraction, qu’une évasion. Et je le crois, tu sais. Qui n’aimerait pas se faire séduire avec assurance par une femme au regard intense et aux paroles déstabilisantes?

Malheureusement pour toi, il est resté et j’ai décidé de lui faire confiance à nouveau. Tu sais pourquoi ?

Parce que notre amour, je crois, est beaucoup plus fort qu’une relation qui se passe dans un ascenseur ou dans un bureau entre quatre murs… Dommage que tu aies cru le contraire.

Je pense à toi, tu sais.

Je me demande si maintenant que tu as détruit ta famille, que tu m’as blessée et que tu es seule dans ton logement avec tes enfants, tu te sens satisfaite? Heureuse?

Crois-tu que ça aura valu la peine de faire cela, maintenant que tu vois où tu en es?

Tu sais, je pense à toi et je dois t’avouer que j’ai un peu pitié.

Je te souhaite sincèrement de trouver un sens à ta vie. De guérir les blessures intérieures qui te rendent si antipathique.

Ne te soucie pas de moi, comme tu l’as fait en mars dernier. Je vais bien. Je suis toujours aussi amoureuse et je suis persuadée d’une chose : tu auras au moins réussi à renforcir mon couple d’une certaine façon. C’est drôle à dire hein?

Mais oui, cet événement m’a rendue plus forte, m’a donné envie de communiquer avec mon conjoint, m’a donné envie de croire que l’amour est assez fort pour traverser des tempêtes et pour les surmonter ensemble.

Tu sais, je pense à toi, mais j’ai cessé de penser à vous.

Tu sais pourquoi ?

Parce qu’il n’y avait tout simplement pas de vous. Et ça, je le sais. Nous le savons toi et moi.

Je pense à toi et j’espère que, tout comme moi, tu apprendras de cette péripétie.

Eva Staire

Les tranches de vie familiale

En tant que parent, ma vie comprend des tranches de vie familiale. C

En tant que parent, ma vie comprend des tranches de vie familiale. Certaines sont mémorables et méritent d’être filmées pour les conserver. Mais puisque je ne suis pas toujours en train de filmer tout ce qui se passe autour de moi, comment faire pour les conserver? C’est très simple : je prends quelques minutes pour les écrire. Depuis que mes filles sont nées (elles sont maintenant des ados), j’ai écrit des centaines de tranches de vie. Lorsque je les relis, je fais un voyage dans le temps!

J’ai le goût de partager avec vous quelques‑unes de mes tranches de vie les plus savoureuses. Bonne lecture! Et si ça peut vous donner l’envie d’écrire les vôtres pour la postérité, tant mieux!

Comment se servir d’une fête religieuse pour tenter de corrompre mon autorité parentale…

La cadette (8 ans), à propos des œufs en chocolat :

– Papa, je peux en manger un autre?

– Non.

– Ah, papa, juste un autre, s’il te plaît.

– Non.

Come on, papa, c’est Pâques, là!

Comment s’obstiner à écouter les consignes des parents à propos de la tenue vestimentaire appropriée selon la météo…

Un matin vers la fin mai, ma fille de 6 ans s’entête à vouloir mettre un legging et un chandail à manches longues. Je lui dis qu’elle va avoir chaud à l’école, car selon la météo, la journée s’annonce chaude. Elle ne veut rien savoir. Je lui souligne que sa grande sœur (9 ans) a opté pour un t-shirt et des pantalons courts. Rien à faire, son choix vestimentaire est final. J’abdique.

La journée suit son cours.

Durant le souper familial en soirée, je lui demande :

– Et puis ma cocotte, as-tu eu chaud aujourd’hui à l’école?

– Non.

Puis, elle ajoute aussitôt :

– C’est juste que je crevais à cause de la chaleur.

Quand l’apprentissage pour prendre leur douche de manière autonome nous donnait du fil à retordre…

Durée de la douche (prise toute seule, il faut le préciser) :

La cadette (6 ans) : 2 minutes top chrono.

Réaction de papa : – Han? Déjà fini? Ben voyons donc. As-tu utilisé du savon?

L’aînée (8 ans) : 20 minutes et elle n’est pas encore sortie de la douche…

Réaction de papa (qui cogne à la porte de la salle de bain) : – You-hou! As-tu bientôt fini? Le réservoir d’eau chaude est presque vide… On appelle pu ça être propre, on appelle ça être désinfectée! Sors tout de suite!

Quand les douches donnent lieu à des prestations humoristiques…

L’une des rares fois où mes filles ont voulu prendre leur douche ensemble un matin, je les ai entendues jouer à Toc-toc :

(La cadette, 5 ans) – Toc-toc!

(L’aînée, 8 ans) – Qui est là?

(La cadette) – Krak.

(L’aînée) – Krak qui?

(La cadette) – Craque de fesses!

Et là je les entends ricaner en titi…

Même moi, j’étais crampé tellement je la trouvais drôle.

Quand l’apprentissage des fonctions biologiques de base nous fait sourire…

Un beau samedi matin, la cadette (5 ans) m’accompagne lors d’une courte promenade avec Fred, notre Golden Retriever. À un moment donné, elle voit le chien s’accroupir pour faire son besoin et s’exclame « Yark! ». En revenant tranquillement vers la maison, elle me demande :

– Papa, pourquoi Fred fait caca « par là »?

– Qu’est-ce que tu veux dire exactement avec « par là »?

– J’veux dire, pourquoi Fred fait caca par le trou en dessous de sa queue?

Je mords ma lèvre pour ne pas rire.

– Toi ma cocotte, comment fais‑tu caca?

– Moi là, papa, je fais caca par les fesses!

– Oui. Ben, Fred aussi fait caca par les fesses. Et ses fesses à lui, elles sont juste en dessous de sa queue.

– Ah.

Et voilà : premier cours de biologie 101 donné lors d’une promenade avec le chien!

Quand se laver les mains après avoir été à la salle de bain n’est JAMAIS une option…

Je suis assis devant l’ordinateur dans la salle de séjour. J’entends une de mes filles courir dans le corridor. Des petits pas rapides ; c’est la cadette (5 ans). Elle passe en trombe devant la pièce où je suis. Je ne détourne même pas le regard de mon écran. Je l’entends fermer la porte de la salle de bain. Quelques instants plus tard, la porte de la salle de bain s’ouvre. Aussitôt, ma fille repart au galop. Dès qu’elle repasse devant la salle de séjour, je lâche un :

– Stop!

Je l’entends « fourrer les brakes ».

– T’as pas lavé tes mains, lui dis-je.

Surprise, elle rétorque :

– Hein? Tu m’as vue d’où tu es?

En pitonnant sur mon clavier, je lui réponds :

– Oui, je t’ai vue. J’ai des yeux partout, t’sais.

Le silence ne dure qu’une fraction de seconde.

– Non! Il y a juste le père Noël qui a des yeux partout. Pas toi!

Puis, elle repart à courir.

Martin Dugas

Offrir son temps pour les enfants

Ce matin, j’ai eu la chance d’accompagner mes collègues pour re

Ce matin, j’ai eu la chance d’accompagner mes collègues pour remettre un beau chèque à Opération Enfant Soleil ☀️.

Je m’attendais à être émue devant les enfants malades, à regarder mes filles en me demandant : « Et si c’était elles? ». Je m’y attendais et c’est arrivé.

Toutefois, je ne m’attendais pas à découvrir tous ces bénévoles, bien cachés derrière nos écrans de télés… Des humains au grand cœur, unis pour une cause rassembleuse.

Parce qu’un enfant, ça ne devrait pas être malade. Un enfant, ça court, ça fait du bruit, ça te saute au cou…

Des humains unis pour les enfants et pour leurs proches.❤️

Parce qu’une famille, ça fait des pique-niques, ça part en voyage, ça fait du camping…

Il y a des familles pour qui rien de cela n’est possible.

Et il y a des humains qui DONNENT de leur temps pour faire pousser un brin d’espoir pour tous ces gens…

Ce matin, c’est cela qui m’a frappée. Tous ces bénévoles, le sourire aux lèvres, les yeux brillants, le cœur fier! Une dame m’a confié être bénévole tout au long de l’année ; le téléthon, c’est plus que les quelques heures à la télé…

Les humains qui donnent de leur temps sont des êtres bons. La générosité, le grand cœur, on naît avec. La bonté se lit sur le visage d’un humain ; c’est comme s’il était enveloppé de velours.🌸

Vraiment, je tenais à souligner tout le travail qui s’opère derrière ces quelques heures de diffusion.

Bravo à toi, cher bénévole!

Karine Lamarche

Un matin en congé

Un matin, un seul matin. La semaine dernière, j’avais un petit tr

Un matin, un seul matin. La semaine dernière, j’avais un petit trou dans mon horaire… Toute une matinée en congé. Comme les enfants ont de l’école, eux, la routine reste la même. Le cadran sonne à 6 h 30. Les tâches défilent. Habiller, coiffer, nourrir, cuisiner, crémer, courir. L’autobus passe à 7 h 10. Tout mon petit monde y est monté.

Je referme la porte de la maison. Mon cerveau tourne encore sur l’adrénaline. Je pense au travail en m’assurant que je n’ai rien oublié. Pas de réunion. Pas de correction. Pas de retard à rattraper. Je réalise à peine que je suis vraiment en congé… Je regarde les tâches ménagères. Je pars la laveuse, puis le lave-vaisselle. Pour une fois que ma maison est presque en ordre, moi, ça me suffit.

J’ai tout à coup un petit regard espiègle… Je cours à l’étage, me remets en pyjama-mou-pas-de-brassière. Je m’étends dans mon lit et je me choisis un film. Toute seule. Pas un film animé, pas un film rempli de chansons ou de princesse à sauver, pas un film d’action… Juste un bon vieux film romantique de série B.

Ce matin-là, je me suis autorisée un congé, un vrai congé. Pas juste un congé de travail ou de tâches à faire… un congé de culpabilité! On va se le dire, maudit qu’on est bonnes pour se culpabiliser! On dirait que lorsqu’on a mis au monde nos enfants, on a automatiquement développé cette maladie qui nous ronge, cette culpabilité.

Dès qu’on a un peu de temps libre, on essaie d’en faire le plus possible. Et même quand tout le ménage est fait et qu’on pourrait licher le plancher, on se trouve de nouvelles tâches! On n’arrête jamais d’en rajouter en bas de la liste. Tout le linge est propre? Pourquoi ne pas faire le tri des tiroirs pour ranger ce qui ne fait plus! La vaisselle est faite? Pourquoi ne pas prendre de l’avance sur la préparation des repas ! Les enfants sont absents? Pourquoi ne pas planifier une surprise pour eux !

C’est exactement cette culpabilité-là que j’ai décidé d’ignorer pour une petite matinée. J’ai écouté mon film. Au complet. J’ai déjeuné dans mon lit, avec des cochonneries pis pas de brassière. C’est étonnant, mais quand on met la culpabilité de côté, c’est bien correct de déjeuner au chocolat à 8 h du matin… Et vous savez quoi? Quand le film s’est terminé, j’ai fait une sieste. Ouep.

Et le plus étrange dans tout ça, c’est que je suis bien arrivée au travail à midi, comme prévu, pis personne ne s’est aperçu de ce que j’avais fait… Personne ne m’a trouvée paresseuse, molle ou indigne. Personne ne m’a jugée. Vous savez pourquoi ? Parce que ce jugement que nous sommes persuadés de voir dans le regard des autres, c’est tout simplement le nôtre. Personne ne juge personne, y’a que nous qui nous sentons coupables!

Alors aujourd’hui, j’ai décidé de partager cette liberté avec vous, juste pour qu’on se donne des preuves ensemble que c’est encore possible de ne pas se sentir coupable tout le temps! Alors c’est parti! Dites-moi ce que vous faites quand vous mettez votre culpabilité de côté!

Joanie Fournier