Archives août 2019

Bienvenue dans notre équipe!

Bonjour à toi,

Tout d’abord,

Bonjour à toi,

Tout d’abord, je tiens à te souhaiter la bienvenue dans notre famille. Je sais qu’on ne se connaît pas encore, mais ironiquement, on a déjà envie de t’aimer. L’école pour nous, c’est un travail d’équipe et à partir de maintenant, tu vas faire partie de la nôtre pour la prochaine année. J’sais bien qu’on n’est pas censés être aussi intimes, mais je veux que tu saches qu’ici, on te considère déjà comme l’une des nôtres.

On joue dans le même team, t’sais!

Comme dans chaque groupe, nous avons chacun nos forces et nos faiblesses. Tu as le droit d’avoir tes faiblesses, on ne va certainement pas s’attendre à ce que tu sois parfaite alors que nous ne le sommes pas. La vérité, c’est qu’on n’arrive pas à faire ce que tu fais.

Je considère être l’experte de mon fils. Je suis master dans l’art de détecter s’il fait de la fièvre juste en reniflant son haleine (oh oh oh, ça fera les gros yeux! Je ne dois pas être la seule à trouver qu’un enfant fiévreux a une haleine différente!). Mais pour l’école, je ne suis pas l’experte la plus compétente. Alors, c’est avec plaisir que je te laisse la place. Tu es le ou la spécialiste, ton bagage et tes études te donnent une méchante longueur d’avance sur moi. Mon livre lu en 2012 et qui parlait du bouchon muqueux ne disait rien de spécifique quant au volet scolaire. Je suis le chef d’équipe à la maison, mais à l’école, c’est toi!

On risque d’avoir besoin de faire des caucus de temps en temps, parce que notre joueur du coin gauche en arrache un peu, parfois. Peu importe, je serai toujours disponible pour toi parce que je veux l’aider à scorer et à s’épanouir. Il faut que tu saches aussi qu’on n’est pas seuls, dans notre équipe. Il y a d’autres spécialistes qui s’impliquent pour notre joueur de gauche. Ne t’inquiète pas, tu seras toujours au courant de ce qui se passe avec eux. Je ne garde rien pour moi, on est ensemble ou pas, là-dedans?

Il faut que je me confesse, j’ai une grosse faiblesse : le banc des punitions. Quand notre joueur s’égare et opte pour la noirceur, je n’ai absolument rien contre une punition logique et conséquente. Je suis all in dans ton sens pour ça. Mais pour une raison obscure, certains préfèrent des interventions douteuses qui ne donnent aucun résultat. Heureusement pour nous, c’est encore du jamais vu dans notre équipe. Lui faire danser la lambada avec le nez au mur, devant la classe en lui criant qu’il n’a rien dans tête, c’est tellement 1990. Hein? Ok j’exagère, petit traumatisme d’enfance ici!

J’ai un peu beaucoup d’expérience dans le domaine préscolaire et même scolaire. Si je te dis ça, c’est parce que j’ai moi aussi eu mes moins bons jours et que parfois, mes interventions n’étaient pas à leur top d’efficacité, on va dire. C’est une façon poétique de dire que je l’ai échappé parfois, parce que les enfants ne sont pas une science exacte. Jamais de lambada, ça, c’est promis. Alors, tu as le droit d’avoir tes moins bons jours et d’être moins efficace sur le terrain, je ne vais certainement pas te le reprocher. Dans ces moments‑là, je vais mettre les bouchées doubles. Je te PROMETS que comme monsieur papa et moi le faisons l’un envers l’autre, JAMAIS nous n’allons te rabaisser et te juger devant nos joueurs. Sauf pour la lambada, là c’est possible que je l’échappe. Ok j’arrête avec ça. À l’inverse, je vais être moins efficace moi aussi parfois et tu vas peut-être même devoir me lancer un « minute papillon ». Tu as le droit, c’est ça une équipe!

Alors voilà, je nous souhaite une belle saison et merci de te joindre à nous. T’es bon(ne), t’es fin(e), t’es capable. Surtout, t’es un atout, on a besoin de toi et on est contents que tu sois là.

Tous pour un et un pour tous!

Marilyne Lepage

Lettre à ta première prof

Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui e

Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui est anxieux à l’idée de commencer la première année demain…

Je pensais à toi, la future prof de mon bébé (grand garçon)…

Je me disais que j’espérais que tu as eu un aussi bel été que moi, que le soleil et les longues soirées de chaleur ont su combler ton cœur assez pour que demain, quand on sera tous réunis dans la cour d’école, habillés en bleu et blanc, tu seras heureuse.

Heureuse, mais vraiment, là.

Passionnée, impatiente, emballée à l’idée de rencontrer tes nouveaux petits amis… ceux avec qui tu passeras toute l’année à venir et envers qui tu auras un pouvoir extrême.

J’espère que tu prendras le temps de connaître mon garçon, que tu sauras reconnaître son regard un peu hésitant quand il a peur de l’inconnu ou même quand il s’ennuie de moi…

Que tu sauras et auras envie de prendre deux minutes pour le rassurer.

Rappelle-toi qu’il est petit encore (encore plus à mes yeux).

Quand il te dira dans ses mots à lui ce qu’il vit en dedans, j’espère que tu trouveras ça aussi cute que moi.

T’sais, parce qu’on va se le dire :

En toute honnêteté, on est tous à certains moments de vie un peu moins patients. Et toi, t’as toute qu’une job pour tester ta tolérance, prof de première année. Je te lève mon chapeau.

Je ne veux pas que tu deviennes sa meilleure amie, que tu lui chantes des chansons pour lui dire merci et bonjour, seulement que tu sois sincère… humaine.

Mon kiki, c’est ma vie.

Je te le confie avec le cœur lourd et la gorge tellement serrée que j’aurai sûrement du mal à te dire un mot demain.

Ne me trouve pas bizarre ou trop intense quand tu verras que même s’il pleut, je n’enlève pas mes lunettes du tout.

Tu sais bien qu’en dessous, je pleure ma vie parce que je te laisse mon kiki en ne sachant pas, en ne sachant rien.

J’en saurai un peu plus demain soir et au fil des journées qui suivront.

Je te jure que je ne serai pas jalouse quand il me dira qu’il t’aime et que tu es même meilleure que moi dans certains domaines, parce que c’est ça que je veux de toi…

Je veux qu’il t’admire.

Moi, demain, je marcherai vers la maison la main vide de mon bébé, en essuyant mon cœur brisé qui inondera mes joues.

Moi, je suis là à me dire que la personne qui aura LA CHANCE d’avoir mon petit loup dans sa classe pour une année sera tellement CHANCEUSE.

Faque. Steplait, aime‑le donc,

Tant qu’à être avec lui cinq jours sur sept pour les dix mois à venir…

Tu vas voir, il est tellement facile à aimer, je t’en demande pas gros dans le fond : sois juste toi-même ❤️

Lisa-Marie Saint-Pierre

Souvenirs de rentrées

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui flottent dans notre tête quand on pense à la rentrée scolaire. La rentrée peut être une source d’émerveillement pour certains ou de stress pour d’autres. Chacun vit cette période importante à sa façon.

Certains ont des souvenirs précis de leur première journée d’école, de leur première journée au secondaire, de l’entrée à la maternelle de leur plus vieux ou de leur bébé. Certains associent des odeurs à la rentrée scolaire : la rentrée sent le matériel d’école, les vêtements neufs, les feuilles, la cantine de l’école. Chose certaine, il y a une odeur particulière qui flotte dans les écoles et dès qu’on y met le nez, les souvenirs de nos années scolaires remontent à la surface.

Cette année sera ma 35e rentrée scolaire! J’ai vécu toutes sortes de rentrées scolaires. J’en ai vécu en tant qu’élève, en tant qu’étudiante, en tant que stagiaire, en tant qu’enseignante, en tant que maman et maintenant en tant que directrice. Tous ces chapeaux m’ont fait vivre des expériences uniques et enrichissantes.

Je me souviens que lorsque j’étais moi-même élève au primaire, le début de l’école était pour moi un moment merveilleux. J’étais contente de retrouver mes amis, de recommencer à apprendre, de connaître enfin qui était mon nouvel enseignant. Je trouvais cela excitant et j’avais tellement hâte d’être grande comme mes profs et de faire comme eux.

L’été, je jouais au professeur avec mon frère et ma sœur plus jeunes que moi. Ils avaient intérêt à bien écouter ce que je leur enseignais! Cette magie est disparue lorsque je suis entrée au secondaire. La rentrée scolaire de cette époque me stressait tellement que je pouvais ne pas manger pendant les quelques jours précédant la journée fatidique. J’étais miniature et les gars m’appelaient « Petit-Pied le Dinosaure ». Je ne me sentais pas comme les autres filles de mon âge qui avaient des courbes et qui avaient des chums. Moi, j’avais encore l’air d’une fillette du primaire.

Je me souviendrai toujours de ma première rentrée en tant qu’enseignante. J’ai obtenu le poste la veille. Imaginez le stress cette nuit‑là! Du haut de mes 23 ans, je devais accueillir, dès le lendemain, 29 élèves de 5e année. Un beau défi pour une jeune enseignante. Ce fut tellement une belle année! J’ai compris immédiatement que les enfants étaient ma raison de vivre et que je créais facilement des liens avec eux. J’aime être entourée d’enfants et les entendre me raconter leurs histoires. Ce fut le début d’une longue relation d’amour avec mon travail.

Vivre une rentrée scolaire en tant que maman, c’est autre chose! OMG que c’est déchirant et stressant de laisser aller son petit pou! On voudrait les garder avec nous pour toujours, mais ils doivent apprendre à vivre sans nous. Oui, oui : sans nous! Cette année, mon plus vieux entre au cégep et mon plus jeune à la maternelle. Disons que mes émotions sont mises à l’épreuve. Un mélange de fierté, de mélancolie et de bonheur est à l’intérieur de moi ces jours‑ci.

Maintenant, en tant que directrice, j’accueille des profs, des élèves et des parents à chaque début d’année scolaire. Je constate que chacun vit la rentrée à sa manière. Je rencontre des enseignants passionnés, des parents angoissés, des élèves heureux de revenir.

Ce qui compte dans le fond, c’est de s’imprégner de ses souvenirs d’école et de les transmettre à ceux qu’on aime. Ce sont des souvenirs marquants dans notre vie, car ce sont les premiers pas que nous faisons dans la société et ils guideront nos actions pour le reste de notre vie.

Karine Filiatrault

Le grand jour approche. Ce jour que toutes les femmes enceintes attendent…

Le grand jour approche. Ce jour que toutes les femmes attendent avec

Le grand jour approche. Ce jour que toutes les femmes attendent avec impatience. LA rencontre. Celle qu’on attend pendant 9 mois. 9 mois à désirer un petit être qu’on ne connaît pas, à en rêver.

Le jour où on rencontre pour la première fois ce petit être humain qui logeait au fond de notre utérus et qu’on protégeait.

C’est beau, dit comme ça hein? C’est poétique…

Sauf que c’est pas totalement comme ça que je me sens.

Certaines me jugeront sûrement. D’autres me comprendront, enfin je l’espère.

Ce matin, j’angoisse. En fait, depuis que le fameux 37 semaines de grossesse est arrivé, j’ai une boule au fond de moi.

Ta rencontre me fait peur.

T’sais, c’est pas vrai que c’est toujours magique la première rencontre. C’est pas vrai que c’est toujours l’amour au premier regard.

On entend et on voit tellement de versions parfaites de la naissance des enfants et de l’amour maternel qui prend automatiquement le dessus et qui est si grand et si fort.

Sauf que dans la vraie vie, c’est pas toujours ça.

Dans la vraie vie, il y a… le vrai!

Quand j’ai eu Hayden, j’ai vécu cet amour au premier regard. Je me suis changée en maman lionne dès que mes yeux se sont posés sur lui. C’était intense. C’était mon premier bébé.

Pour Anna, on a appris à s’apprivoiser.

J’ai passé des heures à la regarder. À apprendre à la connaître. Ça ne s’est pas fait du premier coup à l’hôpital. Ç’a été un processus d’apprivoisement entre elle et moi.

Pourtant aujourd’hui, Anna et moi sommes inséparables. Je l’aime à en avoir mal en dedans. Mais ça a quand même pris un peu de temps avant que le BOUM, l’émotion et l’amour maternel prennent le dessus.

Et là, il y a cette cocotte qui arrive sous peu.

Elle n’était pas prévue. Je suis tombée enceinte dans un rush d’immobilier, au début de mon rush de tournage de Vendre ou rénover… tout ça en gérant le blogue Ma Famille Mon Chaos et mes contrats web. Tout ça en m’occupant de mes deux enfants bien présents qui demandaient BEAUCOUP d’attention.

Alors contrairement à mes deux grossesses précédentes, je n’ai pas eu le temps de flatter ma bedaine. Je n’ai pas eu le temps de lui parler.

On m’a souvent dit qu’un troisième, c’est comme ça. Parce qu’il y en a d’autres à gérer, et à aimer.

Comble de malheur, j’ai commencé à la sentir bouger à 30 semaines (merci placenta à l’avant…). Ça n’a pas vraiment aidé à renforcer notre lien.

La chambre est prête, j’ai acheté tellement de vêtements et de doudous, elle ne manquera de rien, c’est certain.

Mais ça, c’est seulement du matériel.

Et si on ne s’aimait pas? Et si j’avais tout préparé ce qui est à l’extérieur de moi, sans préparer l’essentiel… mon cœur et mon esprit?

Et si on ne s’aimait pas?

Dans ma valise d’hôpital, j’emporte…

Étant une maman 2.0, qui se sert beaucoup du web, j’ai deman

Étant une maman 2.0, qui se sert beaucoup du web, j’ai demandé il y a quelque temps à mes abonnés Instagram de me donner leurs essentiels pour la valise d’hôpital.

On ne réinventera pas la roue, plusieurs des choses mentionnées étaient déjà sur ma liste pour ma valise.

Voici donc, avec l’aide de bien des gens, ce que j’ai mis dans ma valise (oh! et malheureusement, il n’y aura pas de photos, parce que j’ai officiellement fait ma valise. hier (à 37 semaines 3 jours, pas stressée la madame… Haha!).

Pour maman :

  • Plusieurs sous-vêtements au moins une taille plus grande que ce que je porte habituellement. Pour mes deux dernières grossesses, j’ai perdu les eaux et malgré les énormes couches et les genres de pipi pad qu’ils nous mettent dans les bobettes, ça débordait TOUJOURS! Alors j’ai mis une bonne dizaine de sous-vêtements au cas où. Oh! Et je les ai achetés en solde dans un magasin grande surface, parce que je ne compte pas les garder par la suite (je risque de ne plus rentrer dedans dans un mois puisque je n’aurai plus de ventre haha!).
  • Brassière d’allaitement si vous comptez allaiter.
  • Compresses d’allaitement si vous pensez allaiter.
  • Un gros sac bien plein de serviettes sanitaires extra absorption. Pas celles de d’habitude, celles qui sont ben ben ben épaisses. Parce que les règles après l’accouchement sont ben ben ben intenses.
  • Pyjamas hyper confortables (j’en ai emporté trois).
  • Vêtements pour la sortie (j’ai emporté une robe super ample, sinon un pantalon jogging de maternité avec un chandail lousse. Parce que je vais avoir l’air molle et j’ai pas envie de faire face à la réalité directement en sortant de la maternité. J’ai envie de me sentir bien).
  • Une bouteille d’eau réutilisable XL parce qu’à l’hôpital, les verres sont bien petits et qu’après l’accouchement, on est totalement déshydratée.
  • Un baume pour les lèvres : encore une fois, il paraît que c’est super nécessaire à cause de la déshydratation.
  • Mon soin de peau, sinon je fais me sentir dégueu.
  • Shampoing sec (on ne sait jamais si nos cheveux seront propres ou pas quand le travail va commencer).
  • Une brosse à cheveux avec plusieurs élastiques (imagine que ton seul élastique pète pendant que tu es là-bas. OMG! Pousser avec les cheveux tout mouillés, dans le visage. Oh! Et recevoir ta famille avec la crinière du Roi Lion… well no thanks! Haha!).
  • Si vous êtes du genre à vouloir vous maquiller, emporter votre trousse et des lingettes démaquillantes. Pour ma part, je pense que c’est le moment de lâcher prise, mais on est tous différentes. 🙂
  • De l’eau en spray (soit les bouteilles qui se vendent en pharmacie ou une petite bouteille que tu peux aussi remplir d’eau. Paraît que c’est génial quand tu es en douleur de contractions).
  • Des écouteurs. Pour mes deux derniers accouchements, quand les contractions étaient insupportables, je mettais de la musique et je me concentrais solidement sur celle-ci tout en tentant de respirer. Ça m’aidait de ne pas entendre les gens à l’extérieur.
  • J’emporte mon ordi… parce qu’il y a des moments où ce sera long après l’accouchement ou pendant les contractions. Je pourrai écouter Netflix avec papa et me changer les idées.
  • Si vous prenez des médicaments quotidiennement, n’oubliez pas de les emporter.
  • Lunettes, verre de contact et liquide à verres de contact. T’sais… question de voir votre bébé quand il arrivera. Haha!
  • Déodorant, brosse à dents, les essentiels dont vous vous servez tous les jours à la maison.
  • Mon oreiller.
  • Robe de chambre et pantoufles. Pendant le travail, vous pourrez vous promener afin d’accélérer les choses. Par contre, vous ne pouvez porter que la blouse bleue d’hôpital. La robe de chambre est parfaite pour se sentir confortable et les pantoufles idéales parce que les planchers ne sont pas toujours hyper propres, ce qui est normal!
  • Des bas chauds… pendant l’accouchement on a souvent froid!
  • Des collations santé… ou pas! Parce que vous aurez faim.

Pour bébé :

  • 10 pyjamas. Personnellement, j’ai opté pour les pyjamas en bambou KYTE BABY (achetés au petit cocon) et Zac et Zoe (une compagnie d’ici). Pourquoi le bambou? Parce que je suis une freak de tout ce qui est doux. Je me dis que sa petite peau d’amour a passé neuf mois dans un milieu de vie super hydratant. Je veux absolument que sa peau de bébé soit confortable, que le tissu respire et glisse sur sa peau.
  • Des doudous… beaucoup trop de doudous! Haha! Mais ça, c’est un problème psychologique que j’ai. J’ai une dépendance aux doudous.
  • Des couches grandeur nouveau-né + stade 1 (on ne sait pas quelle grandeur votre bébé portera).
  • Lingette pour les fesses ou débarbouillettes pour les changements de couche.
  • Spray honest pour les fesses de bébé. Bio et à base d’aloès. J’aime mieux ça pour des fesses de nouveau-né. En vente chez Walmart, Amazon, Babies R Us et dans quelques pharmacies.
  • Chapeau pour garder sa chaleur corporelle (encore une fois, j’ai opté pour du bambou).
  • Suces bien désinfectées si vous souhaitez tenter de lui donner la suce.
  • Des petites mitaines pour que bébé ne se grafigne pas.
  • Des bouteilles stérilisées et du lait pour celles qui ne veulent pas allaiter.
  • Pour ma part, j’ai acheté une dormeuse en bambou dans une boutique aux États-Unis. Je pouvais aussi acheter la robe avec le tissu identique pour Anna. Je mets donc la dormeuse dans la valise de bébé et la robe s’en va dans la valise d’Anna pour chez Mamie. Ça fait des mois qu’elle attend avec impatience de pouvoir la porter. Et le deal, c’était : seulement quand ta sœur arrive… vous serez habillées pareil! (Ça donne aussi un sentiment de fierté à la grande sœur).

J’ai fait un sondage concernant le Snuggle me et je dirais que le 3/4 des mamans m’ont précisé ne pas en avoir eu besoin à l’hôpital… surtout qu’il prend beaucoup de place.

Il est important d’avoir votre siège d’auto prêt et bien installé dans l’auto. À noter que les sièges d’auto ont une date d’expiration. Si vous en achetez un de seconde main, regardez la date sous le siège.

Les infirmières de la maternité vérifieront aussi que votre siège est conforme avant de vous laisser partir. Ce serait plat de réaliser que votre siège n’est pas conforme et que qu’elles ne vous laissent pas partir!

Et surtout, profitez bien de ces premiers moments avec bébé! 🙂

 

Pourquoi j’aime tant la rentrée scolaire

Je sais bien que pour plusieurs (petits et grands), rentrée rime av

Je sais bien que pour plusieurs (petits et grands), rentrée rime avec anxiété. Mais moi, quand je pense à la rentrée scolaire, aux miennes et à celles de mes enfants, je triiiiiipppppppe! Solide! (Non, non, ne m’enfermez pas!)

  1. J’ai de si beaux souvenirs de mes années d’école, et j’espère accompagner mes enfants dans la construction d’aussi beaux souvenirs.
  2. Rentrée = amis et apprentissages. C’est bien beau les vacances, mais la routine scolaire a quelque chose de rassurant.
  3. Une rentrée, c’est comme une nouvelle maison : beaucoup de travail à venir, mais surtout, une belle promesse remplie de possibilités.
  4. Quand j’amène mes enfants à l’autobus ou dans la cour d’école le premier jour, j’ai aussi hâte qu’eux de savoir qui seront leurs enseignants, quels amis ils retrouveront, quels nouveaux seront arrivés dans l’école.
  5. Nouveaux enseignants = nouveaux défis, nouvelles façons de voir la vie, nouvelle maturité.
  6. Avec l’école recommencent les activités régulières, les cours, le sport (et même l’heure des devoirs… mais ça…). J’aime voir la fierté de mes enfants qui ont appris une nouvelle routine d’entraînement ou une nouvelle technique artistique.
  7. Le retour des mots-étiquettes et des calculs mentaux… ce n’est pas ma tasse de thé (ou de chocolat chaud). Par contre, les temps de lecture collés, collés et les présentations orales à imaginer, ça, j’adore!
  8. Que dire de la température automnale? Avouez qu’à un moment donné, vous vous êtes tannés des 42 degrés à l’ombre!
  9. Et vous savez ce que j’aime aussi de cette première journée d’école? Je la prends en congé! J’amène mes poussins à l’école, je prends mon temps avec eux pour qu’ils se sentent prêts à me faire bye bye de la main, puis je me sauve pour ma journée à moi! Une pause qui permet une transition tout en douceur vers l’automne (toujours bien occupé, n’est-ce pas?).
  10. Et ce que je ne vous dis pas, c’est que quand la rentrée scolaire arrive, je peux enfin commencer mon décompte de 17 semaines jusqu’au congé de Noël! ;o)

 

Marina Desrosiers

Plus que 180 jours…

Ce matin, tu t’es levé et je t’ai posé la même éternelle que

Ce matin, tu t’es levé et je t’ai posé la même éternelle question que je te pose inlassablement tous les matins : « As-tu passé une bonne nuit? ». Et là, plutôt que ton grommellement d’ado pas encore bien réveillé habituel, j’ai eu droit à un « non, j’ai rêvé de l’école ».

Argh… et oui, la rentrée est dans moins de deux semaines… Pourtant, ce sera ta dernière rentrée, ça se fêterait presque, du coup! Je te vois déjà lever les yeux au ciel si je te dis que cela se fête… Pourtant, toi qui n’aimes pas l’école, qui ne l’as jamais aimée, j’aimerais que tu fêtes cette dernière ligne droite parce que même dans le négatif, il y a du positif… Mais là aussi, tu lèveras les yeux au ciel si tu lis cela.

Mon cher ado, mon ado doué! Tu as longtemps pensé que ta douance n’était pas un cadeau, tu le penses encore parfois… mais tu es aussi bien conscient de ta chance : tu apprends vite, trop vite parfois… enfin, quand tu veux bien apprendre! Tu me le répètes suffisamment : « Je n’apprends que si je suis motivé, si cela a du sens ». Alors moi, j’ai envie de te dire : « Regarde, plus que 180 jours », parce que dans presque 100 jours, tu vas faire ton choix pour le cégep, tu vas choisir ce qui te plaira, ce te motivera enfin! Les apprentissages prendront un sens et j’espère que tu t’épanouiras!

Je me souviens de cette visite à la prison d’Alcatraz lors de notre voyage en Californie. Tu suivais avec grand intérêt le discours (en anglais) du guide. Tu avais neuf ans. Il expliquait le règlement intérieur de la prison et tu m’as tiré par la manche pour me dire : « Je ne vois pas la différence avec le règlement de l’école ». Nous étions en vacances, nous découvrions de nouveaux lieux, une autre histoire et tu comparais la description d’une journée à Alcatraz à ta journée d’écolier! L’école, lieu de l’apprentissage (certes pas l’unique lieu), ne l’était pas pour toi. Pour toi, c’était le lieu où on s’assoit, où on ne bouge pas, où on écoute sans rien dire…

Heureusement, tu as croisé sur ton chemin des directions d’école qui ont accepté de prendre des risques pour ton parcours scolaire, des enseignants qui ont compris, qui ont vu ta douance sans que je l’évoque. Certains ont relevé le défi de « te nourrir », d’autres avaient des classes trop hétérogènes pour pouvoir répondre à ton besoin et à ceux de tes camarades qui eux, en arrachaient… Mais ces profs-là, tu les as appréciés, ils font partie du positif! D’autres t’ont trouvé immature à cause de ton saut de classe, n’ont pas voulu comprendre, mais ça aussi, ça fait partie de l’apprentissage de la vie.

Plus que 180 jours… C’est la fin du parcours aussi pour ton père et moi, à nous questionner si nous avons fait les bons choix : de t’avoir fait sauter une classe, de t’avoir envoyé à l’école malgré les maux de ventre du dimanche soir et du lundi matin, de t’avoir offert des journées de congé hors du calendrier scolaire (pause indispensable pour contrer les répétitions dans certaines matières et alléger les maux de ventre), de ne pas avoir osé te faire l’école à la maison… Nous y avons réfléchi au secondaire, nous nous sommes renseignés, car une commission scolaire offrait les cours de secondaire 4 et 5 à distance. Mais voilà… il fallait que tu aies plus de seize ans et que tu sois en échec scolaire… Tu allais avoir 14 ans et ton bulletin faisait pas mal d’envieux, donc exit la solution de finir le secondaire à distance! Pourtant, pour toi, il n’y avait aucune fierté à avoir un tel bulletin puisque tu n’avais pas vraiment travaillé pour l’avoir… C’est loin d’être simple de construire ton estime personnelle quand tu obtiens de beaux résultats sans t’être réellement forcé, de développer la notion d’effort quand on ne te propose pas de sortir de ta zone de confort intellectuel.

Plus que 180 jours… 1800 jours ont passé depuis le début de ton parcours scolaire… Quand j’y repense, je me dis qu’à date, les décisions prises ont été plutôt bonnes… Dans un peu plus de 180 jours, nous t’aiderons aussi à faire ton propre choix : continuer les études dans un domaine qui te plaît ou prendre une pause… parce que tu auras seize ans pendant l’été 2020 et que l’école ne sera plus obligatoire, tu nous l’as bien fait comprendre…

Eva Staire

Comment naissent les étoiles…

C’était une belle journée. Nous étions au parc, dans le soleil

C’était une belle journée. Nous étions au parc, dans le soleil d’un matin de juin. L’insouciance et la candeur nous seyaient à merveille, nos éclats de rire étaient des odes à notre liberté enfantine. Les chemins de nos jeunes vies se croisaient pour la première fois, alors que nous ne savions pas encore épeler nos prénoms composés : nous en partagions d’ailleurs la moitié. Nos mamans bavardaient maternité et grossesse. Un troisième ou pas? Sujet délicat… Absorbées par nos jeux, nous étions à des années-lumière de nous douter que des liens invisibles et définitifs venaient de se tisser. Personne, d’ailleurs, n’aurait cru qu’ils nous réuniraient de la plus incroyable façon qui soit, quelque 25 ans plus tard.

J’étais à peine sortie de l’adolescence quand je l’ai appris de la bouche de ma mère. Je ne me souviens plus très bien de ses paroles, mais je n’oublierai jamais la sensation au creux de mon ventre : un mélange douloureux de vertige, de nausée et de vide. Un coup de poignard dans l’abdomen et dans l’âme. Une nouvelle comme celle-là, ça te fait des grands lambeaux dans tes projets de vie. Les miens avaient beau être intacts, les tiens passaient dans le tordeur. Le tordeur d’entrailles, le tordeur de cœur. La tempête de l’indignation a fait rage, puis le calme s’est installé. Soudainement, je n’ai pas vraiment compris pourquoi, la conviction profonde que tout avait un sens m’a envahie. Tes rêves de famille ne pouvaient pas s’envoler à cause d’un bout manquant. C’était cruel et invraisemblable. Il y avait forcément une solution : il fallait qu’il y en ait une. Tu ne pourrais jamais porter d’enfant, et malgré l’injustice impitoyable de cette réalité, je me doutais bien que le destin était un sacré magicien. Je ne savais simplement pas encore à quel point.

Les années ont filé. Ironiquement, je suis devenue enceinte quatre fois, en l’espace de cinq ans. J’ai donné naissance à deux garçons et à deux filles, au terme de grossesses relativement faciles et d’accouchements sans complications. J’avais la maternité dans le sang et le ventre accueillant, semblait-il. Pas toi. Même si tu connaissais la recette par cœur. Même si tu avais rencontré et épousé LE bon. Même si tu avais tous les ingrédients, toutes les quantités, toutes les qualités. Il n’y avait qu’un morceau qui faisait défaut. Un morceau qu’on ne pouvait pas t’installer. C’était choquant, frustrant et surtout insensé. Ce l’était particulièrement pour moi, chaque fois que je repensais aux petites lignes roses qui s’étaient succédé, dans des circonstances plus invraisemblables les unes que les autres.

Puis, il y a eu l’annonce. Mère porteuse recherchée. Publiée sur les réseaux sociaux, envoyée comme une prière dans les méandres virtuels. Une bouteille d’espérance lancée à LA mère. Il y a eu un écho, une réponse, une joie. Il y a eu un rêve palpable, une attente, un balbutiement de démarche. Puis brusquement, alors que tu te permettais pour la première fois de croire à tout ce possible, le néant. Cette mère qui se retire. Marée basse. Le ressac m’a heurtée moi aussi. Ma peine n’était rien en comparaison à la tienne. Je le savais, et cette idée m’attristait encore plus. Je pense que j’ai lu ton message des dizaines de fois : Notre chemin a croisé une étoile, mais ce fut une étoile filante… Le ciel est plein d’étoiles, j’ai confiance que nous trouverons la nôtre un jour! À 30 ans, forte de mes expériences de vie, je me suis dit que je pourrais probablement changer les choses. J’avais des questions, des inquiétudes, des doutes, mais par-dessus tout, j’avais envie d’essayer. D’aider. De corriger la situation. Et comme il fallait bien commencer quelque part, je me suis attaquée directement à l’infertilité : à « impossible de concevoir », j’ai ajouté « qu’elle n’aura pas d’enfant ». Et je t’ai envoyé un message.

L’histoire était sans doute inscrite dans le ciel depuis la nuit des temps, mais il aura fallu plusieurs rencontres, une quantité incroyable de tests, des rendez-vous par dizaines et une année entière pour que l’idée devienne réalité. L’algorithme de la vie est forcément un peu plus complexe quand on est trois pour faire un bébé. On a beau rassembler tout ce qu’il faut, se faire confiance et se donner corps et âme, la chimie doit opérer, littéralement. C’est presque un tour de magie.

Le premier essai fut le bon, je l’ai su très rapidement. À défaut d’avoir la certitude que je mènerais la grossesse à terme, je savais sans l’ombre d’un doute que la vie tentait de s’accrocher en moi. Les signes de grossesse étaient si nombreux et si évidents que je voyais là une forme d’approbation du destin. Les astres semblaient vouloir s’aligner. J’alternais entre la fatigue des premières semaines, l’euphorie de ce succès tant espéré et l’appréhension que l’aventure prenne fin trop rapidement. Surtout, je vivais avec l’impression constante de porter le plus fabuleux des trésors. Je sentais mon corps lourd et plein, mais mon cœur de cigogne avait des ailes.

Les semaines ont filé, et l’inaccessible rêve est devenu jour après jour plus tangible et plus vrai que nature. J’étais en paix, confiante, sereine. Quand j’ai senti les premiers coups de pied de ma petite passagère, j’ai refoulé une culpabilité et une impuissance que je n’avais pas envisagées. J’aurais tellement voulu partager ce moment. J’aurais tellement voulu que tu vives ces sensations‑là, ces premières‑là… J’aurais tellement voulu t’offrir plus, même si je savais très bien que je donnais déjà beaucoup. Je comprenais désormais que j’allais devoir composer avec un syndrome de l’imposteur des plus étranges. Je marchais en équilibre sur un fil. Une partie de moi avait envie de te raconter chaque petit détail de chaque journée. L’autre me disait de bien vouloir m’abstenir, pour ne pas tourner le fer dans la plaie en te rappelant constamment ce que tu ne pourrais jamais vivre. Heureusement, la complicité, l’ouverture et la confiance que nous partagions nous ont bien servies, et je crois que c’est ce qui nous a permis de trouver un juste milieu.

Mai est arrivé, avec l’odeur de la vie qui renaît. Nous attendions la fin du mois avec des étoiles au fond des yeux. Je regardais parfois les nombreux clichés en noir et blanc avec l’impression de rêver en couleurs. C’était pourtant bien vrai, mon ventre distendu en témoignait avec éloquence, et la fin approchait. Nous avions discuté de plusieurs scénarios, du rôle de chacun, du déroulement souhaité pour les différentes étapes de la naissance. Tout le monde était prêt. Parents, grands-parents, amis, médecins. Moi aussi. Je savourais les dernières semaines et j’anticipais cette arrivée avec fébrilité. Une fébrilité qui s’est muée en impatience, puis en impuissance. Un ventre accueillant qu’on disait, hein? Dix jours après la date prévue, je souhaitais qu’il l’eût été un peu moins! J’avais du mal à contenir ma hâte que ce petit miracle se produise. Je n’osais pas imaginer la tienne…

Finalement, une étoile est née avec le lever du soleil d’un matin de juin, la veille de mon propre anniversaire de naissance. Tout droit sortie du pays des rêves les plus beaux, sa lumière brillait à travers la Voie lactée. Elle s’est pointé le bout du nez en regardant le ciel, pressée de voir le monde et de rencontrer ces bras tendus, les tiens. Ceux de sa maman. Enfin. Il ne nous aura fallu échanger qu’un regard rempli de larmes, un seul, pour prendre la mesure infinitésimale de nos vies devant la magnificence absolue de l’univers. Une fraction de seconde pour reconnaître, dans nos yeux qui débordaient, cette même impression de tenir à bout de bras un bonheur beaucoup trop grand pour être contenu dans nos petits cœurs d’humaines.

Je sais que ta fille grandira et que viendra le jour où elle te demandera de lui raconter l’histoire de sa naissance. Je suis heureuse, et surtout fière, de savoir que tu pourras lui dire, sans mentir : Tu es le fruit d’un merveilleux tour de magie et c’est la cigogne qui t’a portée jusqu’à nous…

 

Marie-Hélène Marleau

Quand la crise d’anxiété prend le contrôle

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Ouf! Je vous jure que j’ai passé toute qu’une journée aujourd’hui. C’est le début des vacances de ma femme. Et je voulais faire des efforts pour débuter cette période en famille. Quoi de mieux, c’était la première journée du festival des montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. Nous voulions faire plaisir aux enfants et croyez-moi, ils en ont eu du plaisir!

Dès mon arrivée sur le site, j’entendais la musique forte dans le stationnement. Je m’étais demandé si j’allais me boucher les oreilles comme d’habitude. Mais je me suis dit que je devais faire un effort. Que si ça ne marchait pas, je sortirais mes bouchons. Après tout, cette année j’avais Théra, ma chienne d’assistance avec moi.

Une fois arrivés sur le site, c’était vraiment bien. Pas beaucoup de gens, je me sentais bien et en sécurité. Plus le temps passait, plus j’étais fier de moi, car je n’avais pas utilisé mes bouchons.

Tout au long de l’après-midi, j’avais appliqué les dernières techniques d’enseignement avec Théra. Tout s’était passé à merveille car elle n’avait pas tiré sur sa laisse, etc.

Puis un moment donné, il était environ 18 : 15 et ma femme m’a fait une remarque que ça se voyait dans mon visage que j’avais l’air fatigué ou que quelque chose n’allait pas. Je lui ai répondu que je commençais à trouver qu’il y avait beaucoup de gens.

Les enfants et elle voulaient aller souper, alors nous nous sommes trouvé une table et je faisais le guet de la table pendant que ma femme était partie chercher de la nourriture.

Dans cette aire de restauration, il y en avait du monde! Pour moi, c’était épouvantable. Je sentais la pression monter à l’intérieur de moi. Lorsque quelqu’un passait en arrière de moi, je me tournais pour surveiller qu’il ne touche pas Théra. Un moment donné, une jeune femme est venue me voir et m’a demandé poliment si elle pouvait la caresser. Je lui ai rapidement répondu non brusquement. Elle n’était pas la première. Je commençais à perdre patience même si elle l’avait demandé parce que d’autres personnes ne l’avaient pas demandé pendant la journée.

Soudainement, une bande d’adolescents est venue s’installer tout près de moi sur un banc. Une adolescente s’est assise par terre à côté de Théra et a tendu la main. Je lui ai dit d’une manière très brusque : « Tu n’as pas le droit de faire cela car c’est un chien d’assistance. »

Les adolescents ne sont pas restés là plus que quinze minutes. Je crois que je les ai effrayés. Je n’arrêtais pas de les surveiller, pour ne pas qu’ils touchent à ma chienne, pour ne pas qu’ils touchent aux choses de ma famille. L’hypervigilance était embarquée en moi. Le militaire était revenu en moi. Mon esprit n’était plus à Saint-Jean-sur-Richelieu, mais à l’étranger encore une fois.

C’est ce qui arrive parfois quand je suis en présence de beaucoup de gens. Et surtout lorsque je sens que ceux que j’aime sont menacés, dont ma famille et Théra. Je développe de l’anxiété très grave parce que je ne veux par leur faire de mal. Autrement dit, j’ai peur de faire souffrir ceux que j’aime à cause de ma blessure. Mais j’ai aussi peur de blesser des gens. Peut-être difficile à comprendre pour certains d’entre vous, mais c’est ce que j’ai pu comprendre avec ma psychologue. Ça fait maintenant plus d’an que je la rencontre et je suis loin d’avoir terminé.

Mon fils est revenu à la table, puis ma fille par la suite avec sa nourriture. Soudainement, mon fils me dit qu’il avait envie d’aller au petit coin. Dans ma tête, c’était la catastrophe. Je ne pouvais pas laisser ma fille de dix ans seule à la table. Je ne pouvais pas non plus aller avec mon fils parce que je savais que je n’allais pas bien. La foule à traverser était trop dense pour se rendre aux toilettes. Quand même pas si pire que cela pour vous, mais pour moi, c’est beaucoup. J’ai demandé à mon fils s’il pouvait se retenir jusqu’au retour de maman, mais non, il ne pouvait pas. J’avais le goût de crier ou je ne sais pas quoi car j’étais désemparé. C’est alors que je lui ai dit de venir et que j’ai dit à ma fille :

Toi, tu ne bouges pas jusqu’à ce que je revienne et tu surveilles les choses. As-tu bien compris?

Elle m’a fait signe que oui en hochant la tête.

N’oubliez pas : à ce moment, mon esprit était en situation de guerre et je parlais à ma fille comme si elle était soldate. J’avais peur que tout lui arrive. J’avais peur de la laisser seule à cette table. Je n’étais plus à Saint-Jean-sur-Richelieu dans ma tête.

Puis j’ai quitté avec mon fils et Théra. J’étais tendu et crispé. J’essayais de contrôler mon fils, de le faire suivre en ligne droite comme un soldat car lui voulait passer partout à travers les gens. Théra s’est mise à tirer sur la laisse, elle sentait ma tension, elle savait que je n’allais pas bien.

Finalement de retour de mission à la table, ma fille était toujours là. J’étais soulagé de la voir, mais j’étais toujours en crise.

Une maman est venue s’assoir sur le banc à côté de nous avec sa fille et son garçon pour manger. Soudainement, son garçon d’environ douze ans a tendu la main pour caresser Théra. Moi, sur le pied d’alerte et en crise, je lui ai dit d’un ton assez fort : « Arrête! Tu n’as pas le droit de faire cela, c’est un chien d’assistance! »

Comme j’ai dit cela, la maman a essayé d’arrêter son fils, mais elle m’a dit que ce n’était pas nécessaire de parler aussi fort ou quelque chose du genre. Je ne me rappelle plus les mots exacts car j’étais en crise.

Pas longtemps après, ma femme est arrivée avec le reste de la nourriture. Je lui ai raconté l’incident.

J’ai attendu de revenir au calme et la maman du garçon était au téléphone. Dès qu’elle a terminé sa conversation, je lui ai dit :

« Madame, je veux tous simplement vous dire que je m’excuse d’avoir parlé brusquement à votre garçon. Il n’était pas le premier aujourd’hui. Je suis un ancien militaire atteint du trouble de stress post-traumatique. J’étais en crise de panique. Veuillez m’excuser s’il vous plaît. »

La maman n’avait rien contre moi et elle s’est même excusée. Ma femme a apprécié mon geste. J’ai expliqué à ma femme que je voulais que cette maman puisse me comprendre et comprendre la gravité qu’un geste aussi simple que caresser un animal peut causer.

Finalement, nous sommes retournés à la maison et j’étais épuisé de ma journée comme si je revenais au camp à l’étranger.

Voilà ce qui m’épuise beaucoup lors de mes sorties : le manque d’éducation face aux chiens d’assistance. La plupart des personnes qui s’approchent de Théra sont des adultes. N’oubliez pas que même parler à un chien d’assistance est une distraction. Beaucoup de gens le font avec Théra et cela m’épuise.

Je sais que Théra est très belle et attirante. Mais je suis curieux : si je faisais une sortie en chaise roulante, quelle serait votre interaction avec celle-ci?

Ayez du respect pour nous s’il vous plaît. Merci.

 

Carl Audet

 

 

Tant d’histoires…

Il m’arrive souvent, en observant une maison, de penser à tout ce

Il m’arrive souvent, en observant une maison, de penser à tout ce qui s’est vécu en ses murs.

Combien d’enfants elle a vus naître, grandir, quitter la maison…

De quels chagrins a-t-elle été témoin? Des peines d’amour, un deuil, la maladie, la perte d’un animal, un moment difficile…

Tant de Noëls! Combien de fois Saint-Nicolas y a-t-il mis les pieds? Toutes les larmes de joie que des enfants ont versées après avoir reçu le présent souhaité… Tant de bonheur!

J’ai la chance d’habiter la belle ville de Québec et je garde de doux souvenirs de ma jeune vie d’adulte et de mes appartements dans le Vieux-Québec.

Ces appartements, je les trouvais magiques, remplis d’histoires. J’aimais me rappeler que ces bâtiments étaient bicentenaires et qu’au tout début, leur vocation était d’être habités par une seule famille. Désormais, ces maisons ont été divisées et elles ont perdu un peu de leur cachet, mais j’ai passé des heures à me demander qui avait bien pu lire auprès de la même fenêtre que moi. Qui prenait plaisir à s’asseoir sur le rebord d’une autre pour écouter le doux murmure des passants, profiter de la brise estivale…

Tant de mystères, tant d’histoires… Vraiment, les maisons m’inspirent, me font rêver!

Et la vôtre? Quelle est son histoire?

Karine Lamarche

 

Coups de cœur en vue de la naissance

Un sujet qui me tient particulièrement à cœur, c’est l’humani

Un sujet qui me tient particulièrement à cœur, c’est l’humanisation des naissances. Le point de départ de la relation entre un enfant et ses parents.

Nous sommes à une époque où le suivi médical de grossesse est la norme. Malheureusement, je trouve que c’est souvent au détriment du suivi de grossesse psychologique. Pas qu’un soit plus important que l’autre. Loin de moi l’idée de démoniser la médecine moderne. Je pense simplement qu’il manque un volet à l’accompagnement actuel des naissances. Un volet où l’on rappelle aux femmes la puissance de leur corps et de leur instinct ainsi que leur incroyable force. Un espace où l’on pense au petit bébé porté, où l’on apprend à entrer en communication avec lui, à l’écouter.

Je rêve que les familles puissent choisir un suivi qui leur ressemble, faire des choix éclairés et vivre ce moment comme un passage marquant. Parce qu’il y a un avant et un après la première grossesse, peu importe l’issue de celle-ci. Parce qu’il s’agit d’un moment de vie clé pour affronter ses démons, vaincre ses peurs et grandir comme humain. Un état de vulnérabilité, de changement, de perte de contrôle, qui nous confronte et nous offre une belle occasion d’évoluer, de prendre conscience de nos forces internes et de notre pouvoir.

J’avais envie de partager avec vous mes coups de cœur dans le domaine. Des références à suivre sur les médias sociaux en périnatalité pour que ce passage soit à votre image, avec vos choix, et en toute connaissance de cause. Ce n’est pas exhaustif, mais c’est un bon départ. Comme ces ressources sont toutes très solidaires, vous découvrirez assurément d’autres personnes inspirantes par le biais de leur compte.

Jacynthe Maltais

https://www.facebook.com/JacyntheDoula/

Jacynthe est, entre autres, une accompagnante à la naissance. Sa douceur et sa compétence transparaissent dans ses publications Facebook, mais également sur Instagram où elle partage des phrases inspirantes, transmet des connaissances et partage ses réflexions quotidiennes dans sa quête d’authenticité et de développement personnel. Si vous êtes de son coin, vous pourriez avoir la chance de vivre un accompagnement avec elle, peu importe votre lieu d’accouchement et le type d’accouchement que vous aurez. Pour les autres, nous ne sommes pas en reste : ses mots, sa bienveillance et sa croyance profonde en la force de celle qui enfante sauront certainement vous inspirer pour le grand jour. Une grande sensibilité et une grande disponibilité avec sa communauté virtuelle. C’est comme une vieille amie à qui l’on peut tout confier sans peur de se faire juger. Vous savez, les zones de maternité inconfortables, les peurs, les craintes? Elle aborde tout ça sans tabou et avec une authenticité déconcertante.

Fredérique, accompagnante à la naissance et femme

https://www.facebook.com/f.accompagnante/

Frédérique est également accompagnante à la naissance, en plus d’avoir plusieurs expertises dans l’univers périnatal (bain thalassothérapie, massothérapie, etc.). Mon coup de cœur vers la fin de l’année 2018, car elle a choisi de publier un calendrier de l’avent un peu différent. Pendant tous les jours précédant Noël, elle a en effet partagé de l’information concernant la périnatalité. Des mythes déboulonnés, des peurs et de craintes abordées et surtout beaucoup d’informations pratiques, le tout avec son ton bien à elle. Authentique, revendicatrice et bienveillante : vraiment une perle dans le domaine!

Karine La sage femme

https://www.facebook.com/Karinelasagefemme/

Karine est dévouée corps et âme au domaine de la périnatalité. Elle se bat pacifiquement pour changer le paradigme du monde des naissances. Elle offre des cours de préparation virtuelle à la naissance qui ont changé à jamais ma vision de la naissance. Elle décortique en sous-étapes tout le processus de l’accouchement, nous laissant avec une connaissance profonde de ce merveilleux passage psychique et physique. La préparation virtuelle donne également accès à son groupe Facebook fermé. Il s’agit d’un groupe où le soutien et la sororité sont à son meilleur. En plus, Karine prend le temps de répondre aux inquiétudes des futurs parents et alimente les réflexions du groupe. Elle porte le titre de sage-femme, mais la préparation convient à tout le monde, peu importe le type de suivi envisagé. Un univers spirituel qui sort des sentiers battus et qui propose de redonner à l’expérience de l’accouchement toute la noblesse qui lui revient : se faire confiance, faire confiance à son bébé et à son corps. Il ne s’agit pas d’une négation des côtés plus difficiles pouvant survenir, mais plutôt d’une union profonde avec le bébé à venir et ce peu importe l’issu de l’accouchement. Son blogue vaut le détour pour ses textes si justes et percutants. Mes coups de cœur : le quatrième trimestre et le récit de sa fausse couche. Une mine d’or!

Nicolas Maltais

https://www.facebook.com/Nicolaslacroixpepin/

Suivre la page de Nicolas, c’est avoir accès à de l’information de qualité, des outils concrets et aussi des pistes de réflexion sur la période périnatale et les enjeux qui l’entourent. Ça fait changement d’avoir un point de vue masculin sur cet univers souvent très féminin. Son bagage scientifique se mêle à sa sensibilité et il en résulte une page où l’on se sent respectée dans notre intelligence, nos intuitions et notre vécu. Un allié dans le combat contre les violences obstétricales et un passionné de son métier. Chaque publication me donne le goût d’interagir et de commenter, comme quoi il sait très bien faire de la place à l’autre et faire germer nos propres réflexions.

Je vous laisse avec une traduction libre de January Harshe, une référence dans le domaine du côté des États-Unis avec son mouvement Birth Without Fear qui traduit bien ma pensée sur le monde périnatal :

« Peu m’importe la sorte de naissance que tu as vécue… à domicile, césarienne planifiée, sous épidurale à l’hôpital ou seule dans les bois juste à côté d’un bébé chevreuil. Ce qui m’importe, c’est que tu aies eu des options, que tu aies été supportée dans tes choix et que tu te sois sentie respectée ».

Bonne découverte! Et n’hésitez pas à me partager vos coups de cœur en commentaire.

Roxane Larocque