Archives mars 2022

Sa puberté à elle – Texte : Joanie Fournier

Chez nous, il n’y a aucun tabou. On parle aisément de tous les sujets. Mes enfants peuvent parler

Chez nous, il n’y a aucun tabou. On parle aisément de tous les sujets. Mes enfants peuvent parler de budget, de politique, de sexualité, de religion, de consentement, etc. C’est important pour moi de leur donner des informations et de les regarder cheminer avec ça. Ils se forgent leurs propres idées, critiquent des avis, développent leurs pensées. Les voir cheminer cognitivement et moralement, à mon avis, c’est un trésor inestimable.

Ma grande fille arrive à la puberté. Je vois son corps qui change et parfois, même si je refuse de l’admettre, je ressens un malaise. Pas face à sa puberté. Pas face à ses changements corporels. Mais face à ce que je dois dire ou ne pas dire par rapport à tout ça.

Il y a tellement de choses qui ont changé depuis mon époque à moi… depuis celle de ma mère et de ma grand-mère… Autres temps, autres mœurs. Alors comment je fais, moi, pour la respecter dans tout cela sans lui imposer ma propre vision sans même le vouloir.

Moi, je m’épile intégralement. J’ai mon rendez-vous régulier chez l’esthéticienne et je ne m’en passerais pas. J’le sais, les poils c’est normal, c’est sain, ça a sa raison d’être. Mais MOI, sur mon corps à MOI, des poils : Pas. Capable. Et je ne m’excuserai pas de ça. Je m’en fiche que ma voisine se rase ou affiche son naturel sans gêne. Mon corps, mon choix. Moi, je m’épile, bon. Les poils de ma fille ne semblent pas la déranger. Alors est-ce que je dois lui parler des choix qui s’offrent à elle, ou bien au contraire si cette simple discussion créera un complexe comme ça l’a probablement été pour moi ?

Je considère que chaque femme a sa façon bien à elle de gérer ses menstruations. Certaines utilisent des méthodes contraceptives pour les éradiquer. Sinon les choix sont nombreux… Serviettes hygiéniques, tampons, coupe menstruelle, culotte lavable, serviette lavable, etc. Personnellement, j’ai utilisé des serviettes hygiéniques toute mon adolescence. Puis, j’ai découvert la méthode du flux instinctif et ça a changé ma vie. J’ai présenté toutes les options à ma fille. Ses menstruations vont arriver d’une journée à l’autre. Elle a un tiroir rempli de toutes les options possibles (et des vêtements de rechange dans son sac d’école). Mais comment m’assurer que mon propre choix n’influencera pas le sien ?

J’ai réalisé récemment que j’avais commencé à m’épiler les sourcils et à me maquiller à son âge. Ce qui est drôle puisque je ne porte aucun maquillage depuis plusieurs années. Mais j’ai l’impression que le simple fait d’avoir cette discussion avec elle peut créer un complexe ou un sentiment où elle se sentirait influencée à le faire… Si ses sourcils fournis ne la dérangent aucunement, pourquoi alors lui parler de la simple possibilité de les épiler ?

J’ai l’impression que c’est le seul sujet qui me met mal à l’aise… et je ne comprends pas pourquoi. Comment se fait-il que je puisse parler d’avortement, de la mort, de la drogue, etc., et ce, sans aucune gêne… mais parler de sa puberté, ça me fait rougir ?

Je me répète : c’est son corps, c’est son choix. Mais si je ne lui en parle pas, alors ne suis-je pas moi-même en train de créer un tabou ? Et le jour où elle voudra m’en parler, se sentira-t-elle à l’aise de le faire si je n’ai jamais abordé le sujet avec elle ? Et si j’attends que cela vienne d’elle et que ça ne vient jamais… ? Et si elle se met, par exemple, à se raser en secret et le regrette ensuite ? Et si son corps et sa pilosité ne la dérangent pas, mais qu’elle fait rire d’elle à l’école ? C’est pas non plus parce que moi je porte un soutien-gorge qu’elle doit nécessairement en porter…

Si je lui en parle trop, j’ai peur de l’influencer.

Si je n’en parle pas assez, j’ai peur de créer un tabou.

Si j’attends trop, j’ai peur que ça la complexe.

… Elle est où la marche à suivre ? Je lui ai acheté des livres sur le sujet, j’essaie de l’informer comme je le fais pour tous les autres sujets. Mais je dois plus souvent me répéter que ce n’est pas mon corps à moi et que c’est sa puberté à elle… Peut-être aussi que je me pose trop de questions, j’ai un talent là-dedans… Sinon, quelle est votre approche parentale sur le sujet de la puberté ? Éclairez-moi !

Joanie Fournier

 

À nos souvenirs d’été — Texte : Audrey Boissonneault

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais enfilé une légère robe noire, accompagnée

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais enfilé une légère robe noire, accompagnée de mes sandales sans talon. Mon vernis de couleur fluorescente ressortait à cause de mon bronzage qui s’installait, au fil des jours. J’allais rejoindre mon groupe qui m’attendait à la table du restaurant, juste avant qu’on lève nos verres à une énième soirée qui commençait. Nos rires se faisaient entendre à travers la salle, un souper qui s’éternisait, à travers les conversations et souvenirs qui se créaient.

Il y en a eu plein des soirées comme celle-là, celle où je surveillais mon téléphone, afin de recevoir un de tes messages ou appels. Finalement, il était inexistant, un peu comme toi à ce moment-là. À des milliers de kilomètres, j’espérais encore. Je ne voulais rien d’énorme, un petit : « Tu es très belle ce soir, passe une belle soirée. Je pense à toi. » m’aurait suffi. Malheureusement, jamais rien, malgré toutes ces promesses que tu m’avais murmurées. En fait, je courais dans le vide, en te croyant sur parole.

On marchait afin de se rendre à ce petit club qui nous faisait danser jusqu’aux petites heures du matin. Au courant de la soirée, après quelques verres ingurgités, mais rien de catastrophique, je me suis remise à penser à cette soirée où je t’ai appelé, plus d’une fois. Celle où tu as préféré fermer complètement ton téléphone au lieu de t’assurer que j’allais bien. Ça résonnait dans ma tête, si fort ; je t’ai écrit, je t’ai avoué que j’arrêtais tout ça. Certains diront impulsivité ou même sans respect. Puis, moi, je te chuchoterais, tout simplement, que tu n’as jamais pris le temps de m’appeler et que je te renvoie la pareille. À ce moment précis, j’ai fait comme à ton habitude. J’ai arrêté de m’en faire. Je t’ai laissé de côté, j’ai pris une respiration en ouvrant les deux portes et je suis allée retrouver ceux qui me l’ont fait réaliser.

Shooter, comme on a dit. On les a enchaînés, on a dansé comme des fous. Pour une des rares fois, aucun regret, seulement ma tête qui s’est fermée à chaque aspect négatif, mon sourire qui s’agrandissait à chaque chanson qui commençait, avant d’attraper la main qu’on me tendait et d’aller bouger mes hanches, sur la piste de danse, de droite à gauche. D’un point de vue externe, on voyait plusieurs adultes et jeunes adultes sauter au son de la musique comme s’ils avaient retrouvé leur cœur d’enfant. Les rires et les paroles de chansons quelque peu criées résonnaient entre les murs. Alors que d’autres essayaient de parler plus fort pour se commander un verre ou plusieurs culs secs à partager. De l’extérieur, on pouvait entendre le bourdonnement de ce qui s’y trouvait.

Près de trois mois avaient dégringolé devant nos yeux, sans qu’on n’arrive à arrêter le temps. Les soirées assis face au feu qui scintille, les conversations et les confidences, les chansons et même les danses, par moment. Les journées chaudes à courir sur la plage. Les baignades à s’éclabousser, les cheveux plus pâles et le teint plus foncé (ou rouge pour quelques-uns). À tous ces moments à se remémorer, tous ces passe-temps qui auront été authentiques. Le contact humain avec chacun qui nous aura fait grandir. Même ceux avec qui les fils auront été coupés. Les décisions, les leçons, mais surtout, les étoiles qui brillent aux creux de nos yeux. Les regards qui se font aller pour une autre soirée, avant que l’automne pointe le bout de son nez, la musique qui joue en arrière-plan, sans oublier nos cellulaires tous fermés et regroupés. Pour une dernière fois, nos verres qui se lèvent en même temps et nos voix résonnantes :

« À nos souvenirs d’été. »

Audrey Boissonneault

Une histoire de violence envers les femmes… Texte : Stéphanie Dumas

Ce matin, mon âme de femme a mal, ce matin je me sens écÅ“urée, fâchée et outrée face aux évÃ

Ce matin, mon âme de femme a mal, ce matin je me sens écœurée, fâchée et outrée face aux événements arrivés cette nuit-là près de chez moi. Les événements racontés ici sont réels. Toutefois, par respect, je ne donnerai pas de nom de personne ni de ville. Néanmoins, ils témoignent de la violence encore vécue par les femmes. Ils justifient la peur encore vécue par les femmes de nos jours.

C’était le 11 décembre, durant une soirée de grands vents. Tout a débuté par une étrange situation durant laquelle une femme inconnue tentait de forcer une porte pour pénétrer dans un logement qui n’était pas le sien. Après de longues minutes et de multiples tentatives accompagnées de cris, la police a été appelée sur place. La femme était alors retournée dans son logement. Jugeant la situation sous contrôle, la police a quitté les lieux en avisant les résidents que l’alcool serait la cause du comportement. C’est à ce moment que les choses ont dérapé. Des cris de femmes se sont mis à résonner dans l’édifice à logements. Les cris semblaient être des cris de détresse.

Encore une fois, la police fut appelée, mais cette fois-ci, la réponse fut toute autre. La réponse de l’agent répartiteur fut froide et sans écoute. Les mots prononcés furent les suivants : « Est-elle en danger ? Si elle est juste dérangeante, faudra vivre avec, on est débordés par ce vent. » Ce à quoi la personne ayant contacté le service du 911 répondit qu’elle ignorait si la femme était en danger, mais que les cris duraient depuis de longues minutes. La deuxième réponse fut tout aussi troublante, car l’agent répondit que « les policiers sont repartis suite à la tentative d’effraction par la femme, car ils jugeaient que c’était correct. On gère présentement des abris Tempo qui partent au vent, on n’a pas le temps… ». Faut-il donc comprendre que des abris Tempo sont jugés prioritaires face à une femme en possible détresse qui se fait battre par un homme imbibé d’alcool dans notre société ?

Les cris se sont calmés après plus d’une heure. Le lendemain matin, la nouvelle circula dans le bâtiment locatif selon laquelle la femme avait été transportée à l’hôpital au milieu de la nuit, le visage ensanglanté. Une personne ayant alors entendu de nouveau des cris s’était déplacée jusqu’au logement et avait constaté par elle-même que la femme était en détresse. Elle avait ainsi obtenu une réponse rapide des services d’urgence. Il est désolant de penser que cette triste fin aurait pu être évitée si le répartiteur ayant pris l’appel un peu plus tôt avait réagi autrement. Pire encore, c’est l’idée que la femme aurait pu être la victime d’un féminicide de plus en 2021.

La personne ayant pris des risques en allant vérifier elle-même si la femme était en détresse a reçu des menaces de mort. Nous ne savons pas si la victime a porté plainte contre son agresseur. Si aucune plainte n’est déposée, l’homme ne sera pas accusé et il n’aura pas de trace à son dossier. Il n’y aura donc eu que la douleur de cette femme.

Aujourd’hui, mon cœur de femme a mal…

 

Stéphanie Dumas

Deux mois sans toi, petit ange acrobate – Texte : Valérie Marcoux

12 mars 2021 Aujourd’hui, ça fait deux mois. Deux mois qu’ils m’ont endormie. Pour que mo

12 mars 2021

Aujourd’hui, ça fait deux mois.
Deux mois qu’ils m’ont endormie. Pour que mon cœur souffre moins, pour que je n’ajoute pas un traumatisme de plus à ceux d’avoir porté la mort et d’avoir appris, seule avec l’équipe médicale, que ton petit cœur ne battait plus, la veille. Parce que j’étais quand même « chanceuse » dans les circonstances de devoir avoir une césarienne et de pouvoir être endormie.

Ça fait deux mois.
Deux mois que tu es né sans bruit, sans cris. Dans cette salle d’opération blanche et froide, entourée d’humaines extraordinaires, toutes des femmes, dont plusieurs mamans, qui ont dû t’accoucher les larmes aux yeux et les sanglots dans la voix.

Ça fait deux mois.
Deux mois qu’ils ont apporté dans la chambre d’hôpital ton petit corps tout formé, tout propre avec un petit chapeau tricoté et une doudou d’hôpital.

Ça fait deux mois.
Deux mois que ton papa t’a pris pour te déposer sur moi. Tu semblais dormir, simplement. Deux mois que notre première réaction, lorsqu’on t’a vu, a été de dire que tu ressemblais tellement à tes frères !

Ça fait deux mois.
Deux mois que j’ai demandé à ce qu’on t’emmaillote dans ta doudou, celle que j’avais choisie juste pour toi, et qu’on change ton bonnet pour celui que j’avais apporté. Deux mois que j’ai caressé ta joue, embrassé ton front, que je t’ai collé contre mon cœur.

Ça fait deux mois.
Deux mois que j’ai passé de longues minutes à observer ton beau visage, essayant de m’imprégner de toi. Deux mois que j’ai dormi avec toi dans les bras.

Ça fait deux mois.
Deux mois que j’ai pris ta main dans la mienne pour voir tes longs doigts, que je t’ai déshabillé pour voir tes grands pieds. Deux mois que l’infirmière m’a montré le nœud dans ton cordon, celui qui a causé ton décès. Tu as dû en faire des acrobaties pour réussir à faire un nœud franc, voilà pourquoi nous t’appelons notre ange acrobate.

Ça fait deux mois.
Deux mois que je t’ai serré fort, que je t’ai parlé, que je t’ai fait sourire avec mes doigts. Deux mois où j’ai essayé, du mieux que je pouvais, de te donner une vie d’amour en quelques heures.

Ça fait deux mois.
Deux mois que je t’ai laissé aller, pleurant en silence. Deux mois que je me sens si vide…
Je t’aime mon ange acrobate !

Valérie Marcoux

La vérité, je ne suis pas enceinte – Texte: Arianne Bouchard

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu des enfants. Je me disais quâ€

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu des enfants. Je me disais qu’à l’âge mature, quand j’aurais fini mes études, que j’aurais un emploi stable mais aussi, bien sûr, une relation durable, je mettrais en marche la machine à bébés.

Quand finalement, je suis arrivée à l’âge adulte, je me suis rapidement rendu compte que vouloir, c’est pas TOUJOURS pouvoir. T’as beau avoir fini l’école, t’as beau avoir un bon salaire et toute la stabilité du monde, c’est pas toute. Il faut que ton corps veuille lui aussi.

J’ai toujours pensé que ce serait facile de tomber enceinte. Ma mère a eu six enfants, qu’elle a pratiquement pondus comme une portée de chatons, si tu vois ce que je veux dire. Ensuite, ma sœur elle aussi a eu des enfants, tout aussi facilement. Je me disais forcément que nous avions une bonne prédisposition, tu comprends ?

Mais non.

Et ça, on ne l’apprend pas à l’école. Ce n’est pas parce que ta mère, ta sœur pis toutes tes amies tombent enceintes aussi facilement que de respirer, que ce sera forcément le cas pour toi. On ne te dit pas non plus à quel point ce sera difficile à vivre. On te parle juste des dangers de tomber enceinte en respirant trop proche d’un garçon et des joies de devenir maman à l’âge convenable. On ne te parle pas de l’entre-deux. On ne te parle pas du fait que chaque mois, tu croises les doigts, les orteils pis tout ce qu’il est humainement possible de croiser pour finalement tomber enceinte ; et on ne te parle pas non plus de la déception de ne jamais être enceinte.

C’est un tabou.

Tu te sens obligée de garder cela pour toi, parce que personne n’en parle. Pourtant, tous les jours, quand tu ouvres ton téléphone, tu vois des photos de bébés partout. C’est comme si le reste du monde se liguait contre toi, pour te narguer un peu. Tout le monde a des bébés, mais pas toi. T’as beau être contente pour tes amis, t’as ben beau trouver leur bébé mignon à en crever, ça t’empêche pas d’avoir une petite pointe d’amertume à chaque fois. Toi aussi t’en veux un, de toutes les fibres de ton être.

Tu te demandes ce qui cloche chez toi, parce que forcément, y’a quelque chose qui ne fonctionne pas. Tu fais tous les tests possibles avec ton médecin de famille. Tout est beau. Sauf que ton médecin, ce n’est pas non plus un spécialiste de la fertilité. Et ça, c’est une autre affaire ! Faut attendre un an avant de pouvoir consulter en fertilité ! C’est long pis c’est stressant ! Et le stress, c’est pas bon pour concevoir, qu’ils disent… un cercle vicieux !

En attendant, tu fais ce que tu peux, tu essaies de surveiller ton cycle, mais si t’es comme moi, t’es irrégulière, pis ça ne fonctionne pas plus que de demander à un cheval de pondre un œuf. Tu peux avoir un cycle de trente, de soixante et même des fois de quatre-vingt-dix jours ! Alors tu essaies d’autres choses. Tu notes tout dans une application qui est censée t’aider, ou pas, mais qui dans tous les cas te stresse parce qu’y a toujours pas de régularité dans ton cycle et même l’appli ne comprend pas.

Tu prends des vitamines, tu lèves les jambes en l’air après l’amour, tu fais des tests d’ovulation juste pour voir si au moins tu ovules, parce que t’as pu tellement confiance en ton corps, bref, tu fais TOUTE ! Pourtant, encore là, ça marche pas.

Chaque mois, t’es déçue quand tu regardes le test de grossesse et que la cigogne n’est pas passée et t’essaies de te consoler avec des phrases positives, pas réconfortantes du tout finalement de style : « Pas grave, je suis encore jeune », « Pas grave, j’ai plus de temps pour me préparer à tout ce changement », « Pas grave, essayer c’est mieux que rien et si ça fonctionne pas dans quelques mois, je vais pouvoir consulter en fertilité » et la meilleure : « Ça va bien aller ». C’est drôle, parce que de mon point de vue, ça va pas pantoute !

Finalement, t’as pas le choix, tu lâches prise avant de tomber dans la dépression. Tu te dis que tu vas arrêter d’y penser, tu ne peux rien y faire de toute façon.

Alors tu t’endors le soir, dans un sommeil peuplé de rêves de couches sales, de régurgits et de pleurs, mais pourtant, t’as toujours autant envie de devenir maman.

Mais en attendant… ça craint !

Arianne Bouchard

 

Cher trouble alimentaire — Texte : Audrey Boissonneault

Cher trouble alimentaire, Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on lais

Cher trouble alimentaire,

Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on laisse traîner au fond d’un tiroir. Tu t’es fait une place dans mon corps et par la suite, dans ma tête. Je me suis détruite à me répéter à quel point on me trouvait grosse et que personne n’allait m’aimer. Chaque jour, tu me laissais un goût amer lorsque je croisais mon reflet dans le miroir.

Les magazines, les publicités, les réseaux sociaux sont tous des aspects nous fixant un sentiment d’infériorité. Ce trouble, je l’ai vu apparaître, il y a plusieurs années déjà. J’ai, toujours, été très sévère envers moi ; face à mon poids, mon apparence. J’ai écouté chaque commentaire qui me rappelait à quel point je n’étais pas à la hauteur de ceux qui m’entouraient.

Trop souvent, j’ai rentré mon ventre en m’imaginant plus mince. À chaque petit pas, je montais sur la balance pour une énième fois dans la journée. C’était une routine de se lever, prendre une photo en sous-vêtement puis embarquer sur le pèse-personne afin de savoir quel nombre indiquer sur la photo. Tu es arrivé, tout doucement, puis tu as pris de l’ampleur sans jamais t’arrêter. Le plus fou dans tout ça, c’est que peu importe le chiffre, je n’ai jamais réussi à m’apprécier. Je voulais juste en perdre encore et encore. Ce n’était jamais assez. J’imagine que c’était ta façon de me protéger de chaque douleur, chaque rire et chaque insulte qu’on m’a lancés.

J’ai toujours été la fille à qui on disait : « Tu n’es pas grosse », mais dans mon dos, j’étais considérée telle que la petite grassouillette. Je n’avais pas le ventre plat ni un corps parfait sans cellulite, j’étais la dodue de la « gang ». Je n’étais pas assez belle pour qu’on me considère en tant que blonde, je restais l’amie de fille. Puis de l’autre côté, on me reprochait ce complexe-là, on me disait que je n’avais pas à me plaindre, parce que d’autres personnes avaient plus de raisons pour le faire.

Mon cher déséquilibre alimentaire,

Je vais être sincère avec toi, je veux que tu partes. J’ai assez de problèmes comme ça, je n’ai pas besoin d’un « poids » supplémentaire lorsque vient le temps de manger. Je n’ai pas besoin de me faire dire que je suis correcte comme ça ou qu’à force d’en perdre, je vais disparaître. Je n’ai pas besoin de me faire dire comment manger, je le sais déjà, ou même de me faire répéter que me peser n’aidera pas à mon obsession pour mon corps. Je les connais, les mots, et chacun d’eux a l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.

On te décrit en tant que problème sévère. Je ne veux plus que tu sois là, je veux que tu partes. Je veux que tu arrêtes de me torturer la tête, arrête-toi lorsque mon estomac commence à crier de faim. Arrête de me faire passer pour une folle, parce que non, ce n’est pas un choix. C’est tellement loin d’être le cas.

 

Audrey Boissonneault

J’ai trouvé l’équilibre… Texte : Ariane Bégin

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai,

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai, un homme qui a grandi sur une ferme et qui rêvait de faire vivre la même chose à ses enfants. Un homme amoureux de son métier, qui ne compte pas ses heures, qui souhaite gérer une business et surtout, qui rêve de posséder sa propre ferme. Avec du recul aujourd’hui, je réalise que je ne comprenais peut-être pas tout à fait dans quoi je m’embarquais lors de nos débuts. Jamais je ne l’ai regretté, loin de-là même. Cependant, de lourdes et sérieuses discussions se sont imposées pour mettre les points sur les « i ». Mais surtout, des discussions pour mettre au clair certains enjeux afin que l’on continue d’aller de l’avant ensemble.

Quand on sort avec un agriculteur, faut apprendre à ne pas se faire d’idées et surtout, ne pas trop prévoir d’avance. Évidemment, j’ai trop souvent attendu pour, par la suite, être déçue. J’en ai pleuré une claque en pensant que c’était parce que je ne comptais pas pour lui ou simplement parce qu’il trouvait mieux à faire. Mais au contraire, aujourd’hui, je réalise que son métier est loin d’être routinier et que des tas de choses peuvent arriver dans une journée : le tracteur qui ne part pas, une vache malade, un nouveau-né, etc. Sans oublier qu’à Noël et pendant les vacances d’été, les vaches ne prennent pas de vacances, elles. C’est donc 24/7 et pour être bien honnête, on ne s’habitue jamais vraiment à ça. On ne s’habitue peut-être pas, mais on apprend à vivre avec. Auparavant, je me considérais beaucoup plus dépendante que je le suis maintenant. Et j’ai changé, tout ça grâce à l’indépendance et l’équilibre dans notre couple.

Même si ce n’est pas toujours facile, je trouve du réconfort lors de mes moments seuls. Rien n’empêche que tous les soirs, je rêve du moment où je vais enfin le serrer dans mes bras. Cependant, nos moments loin l’un de l’autre nous rapprochent au quotidien. Pour ma part, c’est ce qui me permet d’apprécier chaque petit moment passé à ses côtés. De plus, en étant enfant unique, j’ai appris à me débrouiller et à me divertir seule. C’est un bonheur de prendre soin de moi avec un bon livre, lorsque j’écris ou à la salle d’entraînement. L’équilibre peut être différent pour chacun. C’est pour cela qu’il faut se confier et en parler avec votre partenaire de vie. N’ayez jamais peur de vous exprimer et de dire ce que vous ressentez vraiment. Avec le temps et les années, j’ai surtout appris qu’on a besoin tous les deux de ce genre de moment. On s’oublie trop souvent dans une relation et je trouve primordial de se souvenir que même si nous sommes un couple, je suis une femme à part entière qui mérite de prendre soin de moi.

L’équilibre dans un couple, ça ne s’apprend pas, ça se construit. Et lorsque l’équilibre est établi, c’est tellement plus simple et surtout, sain de vivre à deux.Je vous souhaite à tous et à toutes un équilibre qui vous permet de vivre en toute légèreté et surtout, en étant comblée et heureuse.

Ariane Bégin

Morte de ne pouvoir être elle-même — Texte : Nathalie Courcy

À quelques kilomètres à peine de chez moi, un enfant de 10 ans est mort au bout d’une intimida

À quelques kilomètres à peine de chez moi, un enfant de 10 ans est mort au bout d’une intimidation qui n’en finissait pas. Une ange est morte de ne pouvoir être elle-même.

Cet enfant se cherchait, ne se définissait pas comme son certificat de naissance l’avait décidé. Elle* s’identifiait comme trans, comme lesbienne, comme Alex, comme neutre. Eh ! Oui, à 10 ans, Alex savait déjà qu’elle était différente. Différente de qui ? D’elle-même. De ce que la société voulait qu’elle soit. De ce que la société lui imposait comme vêtements, comme prénom, comme genre, comme orientation. C’est tôt, c’est d’une grande maturité identitaire pour un corps et un cerveau en plein développement. C’est intense. Si intense que cet enfant a fini par se tuer.

Cet enfant s’est-il tué ? Ou a-t-il été anéanti par les jugements, par l’intimidation ? Qui lui a enlevé la vie ? Qui l’a enlevé à sa famille, à ses amis, à ses professeurs, à ses voisins ? Qui sait ce que cet enfant devenu grand aurait pu changer dans la société ?

Son décès a sauvé des vies grâce au don d’organes, mais c’est d’abord la vie de cet enfant qui aurait dû être sauvée. Nos enfants, notre plus grande richesse… Cette fois-ci, la société a jeté la richesse par les fenêtres et a gaspillé une vie précieuse.

Des intervenants suivaient cet enfant, l’aide était disponible. Je ne connais pas les détails, je ne connais même pas la famille. Et pourtant, c’est comme si c’était mes voisins. C’est comme si c’était nous. Un drame comme celui-là, si ça peut arriver dans le quartier d’à côté, ça peut aussi arriver dans notre cour. Se laisser toucher par la souffrance que cet enfant a vécue, par la souffrance que ses proches vivent, c’est une façon de prendre conscience de nos propres comportements et de devenir plus respectueux de la vie, sous toutes ses formes.

La crise identitaire d’Alex, c’est la crise identitaire de plusieurs jeunes et aussi d’adultes. C’est la crise identitaire de mes enfants, c’est la crise identitaire de vos enfants, de vos petits-enfants, de vos futurs enfants. Quand j’ai appris ce suicide, je me suis dit : « Ça aurait pu être un des miens ». Les âges concordent. Les quêtes concordent. L’intensité concorde. Ce n’est pas mon enfant, mais mon cœur de maman saigne. Mon cœur de citoyenne saigne. Mon cœur humain est en hémorragie.

C’est toute la société qui doit se pencher sur son identité commune pour permettre aux identités individuelles d’exister et de s’exprimer.

*J’utilise le pronom « elle » pour parler de cet enfant puisque c’est ce que sa maman utilise.

Nathalie Courcy

Si vous avez besoin d’aide

LIGNE QUÉBÉCOISE DE PRÉVENTION DU SUICIDE

www.aqps.info

1-866-APPELLE (277-3553)

 

JEUNESSE, J’ÉCOUTE

www.jeunessejecoute.ca

1-800-668-6868

 

TEL-JEUNES

www.teljeunes.com

1-800-263-2266

 

TransOutaouais

Interligne

La fille du gym, elle ne te jugera JAMAIS ! Texte : Audrey Léger

Peu importe ton poids, ta force, ton cardio, elle sera toujours là derrière toi pour t’encourage

Peu importe ton poids, ta force, ton cardio, elle sera toujours là derrière toi pour t’encourager, te supporter, te motiver. Arrête de la juger autant. C’est ta première LIMITE. Et c’est toi qui la crées. Parce que tu la juges ouvertement depuis si longtemps, tu ne peux pas te mettre en action. Parce que tu as peur qu’on te juge inévitablement. Tu te mets toi-même des bâtons dans les roues.

La fille du gym, elle t’admire, parce qu’elle aussi, elle a trouvé ça difficile au début. Elle aussi elle jugeait… avant.

Ces filles qui s’entraînent, apprends à les connaître. Arrête de juger ce qui est différent de toi et de ton mode de vie. Arrête de les trouver « trop ci » ou « pas assez ça ». Arrête de dire « Ce n’est pas MON GENRE ! » avec autant de mépris.

La fille du gym, tu as besoin d’elle autant qu’elle a besoin de toi. Parce que dans une TEAM de filles, il n’y a plus rien d’impossible. Parce que les progrès arrivent tellement vite que tu ne pourras plus t’en passer. Parce que la fille du gym, c’est ta première SUPPORTER. Parce que plus c’est difficile, plus elle va t’aider et plus tu seras fière. N’oublie pas que ta première limite, c’est uniquement TOI ! Tu peux la franchir !

Audrey Léger

Audrey. sans. artifice IG

#gym #motivation #peptalk #strongerthanyouthink

 

Bilan postséparation en chanson pour toi ma fille — Texte : Julie Lévesque

À toi ma fille qui lira cette lettre quand tu seras plus grande… Il y a deux ans quand ton pap

À toi ma fille qui lira cette lettre quand tu seras plus grande…

Il y a deux ans quand ton papa et moi, on s’est séparés, j’écoutais beaucoup la chanson Roses de Jean-Michel Blais.

Je n’avais jamais vu la vidéo, je pense avoir bien ressenti les choses. 😉

Écoute-la, prends le temps, elle dure 5 minutes 46 secondes, assieds-toi, ferme les yeux et apprécie. J’ai cette faculté de voir la musique quand je l’écoute, je t’en souhaite autant !

Quand j’écoutais cette chanson il y a deux ans je m’imaginais, nous, seules, toutes les deux… Notre avenir, que je voyais un peu brouillé par ma peine. Un genre de ciel un peu nuageux avec de grandes percées de lumière et un vent frisquet d’automne. Un monde inconnu que j’allais devoir affronter avec tout mon courage de maman et ma grande sensibilité. Un monde que je voulais le meilleur pour toi, plein de douceur, de tendresse et de rires. Eh bien, tu sais quoi ? On a réussi, toi et moi. On a fait ça haut la main, ensemble. Tu as été là pour moi, même dans tes absences où je regardais de précieuses vidéos de toi en train de rire.

J’écoute Roses aujourd’hui et je suis inondée de larmes de joie. J’écoute cette chanson et je vois juste de la lumière vraiment vive, de la chaleur, nous en train de rire, d’être complices et de s’aimer. Ta main dans la mienne, nos moments privilégiés par tout ce temps que j’investis avec tellement de plaisir en étant 150 % présente pour toi. Je te vois devenir une belle jeune fille avec un cœur grand comme la Terre, franche, drôle et imaginative. La réalité deux ans plus tard, c’est que j’ai réussi à ma manière et que j’en suis fière. Vraiment. Je suis fière de nous.

On continue alors ? 😊 La route semble magnifique et la musique parfaite.

Julie Lévesque

 

 

Y’a pu personne qui tolère personne ! Texte Marie-Nancy T.

Généralement, quand j’écris un texte, je me donne pour mission d’aider les gens à mettre en

Généralement, quand j’écris un texte, je me donne pour mission d’aider les gens à mettre en mots leurs maux, en faisant référence à des faits tangibles. Pour ce texte, je me suis donné, comme petite mission, de lancer une réflexion sociale sur l’intolérance que nous avons parfois les uns envers les autres. Finalement, après relecture, je me suis rendu compte que mon texte, ben c’est une grosse montée de lait. Pis vous savez quoi ? Je l’ai laissé de même. Vous êtes donc tous prévenus. À vous de voir si vous poursuivez la lecture ou si vous cessez maintenant.

Y’a-tu juste moi qui trouve que l’ambiance est lourde au Québec et partout dans le monde ces temps-ci ? On dirait qu’on est de moins en moins tolérants les uns envers les autres. Les mois de janvier, février et mars sont les mois les plus tough et les plus froids de l’année. C’est difficile pour le moral et pour l’énergie. Il fait -20 à l’extérieur et on dirait qu’en plus, il fait -35 dans le cœur des gens. Hey ! Allô ! Il y a une guerre qui vient d’éclater en Ukraine. On est en 2022 ! Y’a-tu juste moi qui ai peur pour la suite des choses ? Parce qu’on ne va pas se mettre la tête dans le sable, on est tous concernés. Même au Canada, il y a des risques. On fait partie de l’OTAN.

Y’a-tu juste moi qui trouve qu’écouter les nouvelles ces temps-ci, c’est à faire peur ? On dirait que toutes les nouvelles sont construites pour nous faire haïr ou juger quelqu’un. Comprenez-moi bien là, je ne fais pas référence ici à une nouvelle qui parle d’un criminel qui a commis un crime ignoble. Moi aussi, ça me répugne et je condamne le criminel dans ma tête. Je parle de PIERRE qui se fait condamner parce qu’il a décidé de manifester, sans violence, pour s’exprimer. Ou de JEAN, 20 ans, qui est crucifié sur la place publique parce qu’il a osé faire le party un peu trop fort ou encore de JACQUES, qui devient la risée du Québec parce qu’il a fait faillite. Voyons donc, y’a même des artistes qui ont perdu leur emploi après que des gens se sont acharnés sur eux. Simplement parce qu’ils n’étaient pas en accord avec leurs idées. C’est quoi ça ? On est-tu vraiment rendus aussi bas ? Sérieux ? Oh et en passant, juste au cas ! Ce n’est pas contre les journalistes, ils exercent leur métier au meilleur de leur capacité. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas en accord avec une nouvelle qui est annoncée que ça donne le droit d’attaquer ou de pousser un journaliste en pleine rue. Ils sont humains, ils font leur travail. Je le précise parce que oui, aussi honteux que cela puisse paraître, on a vraiment vu cela dans les dernières semaines au Québec. SÉRIEUX ?

Il y a quelque temps, mon enfant a perdu son cellulaire à son école secondaire. J’ai placé une annonce sur un site dédié à cela, pour demander aux gens de garder l’œil ouvert. J’ai eu droit à des commentaires du genre : « Depuis quand on achète des cellulaires à des adolescents de cet âge-là, enfant gâté, parents indignes, enfant roi, demande à tes parents ils vont t’en acheter un autre ». Et là, j’en passe et je n’énumère pas les mots vulgaires utilisés. SÉRIEUX LÀ !! C’est quoi ça ? Mon ado travaille la fin de semaine et paye son cellulaire. De toute façon, ce n’est même pas la question. Je me suis dit : ça dépasse l’entendement ! C’est insensé ! Les gens ne peuvent pas être aussi cruels !

Non mais, on n’est pas censés, nous les humains, être la version la plus évoluée des êtres vivants ? Y’a pu personne qui tolère personne, on dirait ! Je comprends que la pandémie a divisé les gens et va continuer de le faire, inopportunément, pendant quelques années. Ben oui, on va être honnêtes là. Peu importe notre opinion sur le sujet, vaccin ou non-vaccin, pour ou contre les mesures, on s’entend pour dire qu’il a y eu déshumanisation au cours des deux dernières années. C’est mon domaine d’expertise les relations humaines, donc je peux m’avancer sur le sujet. Les gens peuvent bien ne plus se tolérer entre eux. Je comprends aussi que les réseaux sociaux sont parfois la courroie de messages haineux. Mais au-delà de ça ! Est-ce que je suis la seule à trouver que c’est à faire peur ? Est-ce que vous avez peur, vous aussi, pour les futures générations ? Pour la génération de nos enfants ? Ça va être quoi leur avenir à eux si ça continue ? C’est vraiment un bel héritage qu’on génère pour eux en ce moment. Bravo à nous tous, gang de champions !

J’ai mal à ma société ces temps-ci. Peut-être que la religion c’est dépassé, mais je m’ennuie du temps où le message principal était : aimez-vous les uns les autres. Si au moins on pouvait se dire : « respectez-vous les uns les autres » ou encore moins d’investissement, JUSTE : « Tolérez-vous les uns les autres » ! Ça serait déjà ça !

Quand on regarde toutes les énergies qui sont déployées pour gérer les conflits de toutes sortes au Québec et à travers le monde ou pour débâtir la réputation d’une personne sans raison, je me dis ceci : imaginez si tout ce temps et tout cet argent étaient investis et dépensés pour la protection et l’éducation de nos enfants, pour nos systèmes de santé et de justice ou pour les relations humaines en général ! Me semble que notre société serait beaucoup plus en santé, non ?

Sérieux, je nous souhaite d’être de plus en plus tolérants les uns envers les autres. Arrêtons de blâmer PIERRE, JEAN ou JACQUES et faisons tous notre part pour défaire cet engrenage-là. J’ai le goût de laisser ça en héritage à nos enfants et à nos futures générations, moi. Me semble qu’ils se sont sacrifiés pour notre société au cours des deux dernières années, nos jeunes ? Ils méritent que les adultes qui construisent la société de demain se sacrifient pour eux maintenant. Si tu as le goût de faire une différence eh bien, c’est aujourd’hui que nous devons commencer, tous ensemble.

 

Marie-Nancy T.