TDAH : une douce et explosive étoile – Texte : Kim Racicot
J’aurais beau tenter de chercher les meilleurs qualificatifs du monde, c’est toujours ces deux mots, côte à côte, qui me viennent en tête chaque fois : douce et explosive.
Si on m’avait dit un jour que je serais mère d’une étoile, je ne l’aurais pas cru. Parce qu’au bout du compte, c’est exactement ce que tu es. À la fois prête à éclater à chaque instant tout en laissant échapper ta grande et fantastique lumière.
Vivre avec un enfant ayant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, c’est vivre avec une supernova : une étoile pouvant détoner bruyamment à tout moment.
Effectivement, les étoiles explosent, plusieurs le savent, mais de cette onde de choc peuvent naître de magnifiques choses. Notre relation, malgré les effondrements émotionnels, en ressort chaque fois plus forte et plus solide. Maintes fois, j’ai cherché comment faire pour nous garder épanouies et grandies à travers les évènements de nos vies, parce qu’être mère c’est être continuellement dans le doute et l’incompréhension. Mais lorsque les défis s’invitent, on peut avouer que la facilité devient tout sauf une camarade.
Et pourtant…
Mes réflexions et mes observations m’ont amenée à une grande prise de conscience : rien n’est ni tout noir ni tout blanc. Derrière un défi se cache une grande force ; à côté d’une difficulté, il y aura un aspect positif à garder en tête et, même dans l’obscurité, il y aura toujours un scintillement.
Toutes les étoiles, comme toi, ont besoin de produire de l’énergie pour briller. C’est comme ça, je ne l’ai pas inventé. Si je veux te voir luire de ta plus belle lumière, je dois te laisser être celle que tu souhaites devenir, je dois écouter et respecter tes besoins pour mieux intervenir et accepter que tu es désormais en mesure de filer vers tes propres choix et expériences. Mais je vais toujours graviter autour de toi, sans toutefois tenter de te faire disparaître.
En t’encourageant dans tes réussites, en te soutenant en douceur lorsque tu traversais des cellules orageuses, j’ai bien vu l’effet apaisant que ça te faisait. Je t’ai vue m’éblouir de ton céleste sourire. Le chaos prenait le large, tout doucement, parce que tu n’étais pas seule. On le savait toutes les deux que plus rien n’était à risque de fulminer.
Mais durant ce moment-là, je te jure que même si des explosions s’étaient avérées possibles, elles n’auraient eu aucune importance parce que tout ce qui émergeait, c’était ta confiance à mon égard.
Ça me rendait si fière que tu sois mon étoile.
Kim Racicot