Un casque, et après ?
Un casque, et après ? À toi, parent qui doit faire un choix. À toi qui te fais dire que ton bébé a une plagiocéphalie et qu’il devra porter un casque. À toi qui penses qu’elle n’en a pas fait assez. À toi, je voudrais dire : ce n’est pas ta faute.
Ce n’est pas ta faute si ton bébé fait de longues nuits sur le dos. Ce n’est pas ta faute s’il est né avec un torticolis et ce n’est pas ta faute s’il est trop lourd pour pouvoir faire du portage à longueur de journée.
C’est correct d’accepter l’alternative du casque. Ceci ne fait pas de toi un mauvais parent. Dans la grande majorité des cas, le problème va se régler en trois mois. Et si finalement, ça n’a pas fonctionné, tu pourras dire que tu as tout essayé.
Oui, des tâches de plus vont venir s’ajouter à ta routine déjà remplie : 2-3 désinfections par jour, mais on s’habitue. Et si tu penses que cela va handicaper ton enfant dans ses mouvements et le fatiguer, ne t’en fais pas. Le casque a tendance à déranger tout le monde sauf bébé. Bien sûr, je trouve ça difficile de ne plus jouer dans les cheveux de ma fille lorsqu’elle dort ou de ne plus pouvoir l’embrasser sur la tête, mais c’est un coup à donner. Ce printemps, elle aura une belle tête ronde et pourra porter de beaux chapeaux. Car non, le port du casque ne sert pas qu’à régler un problème esthétique. Avec une tête plate, lorsque viendra le temps de lui acheter un casque de vélo ou des casquettes, il faudra lui en faire faire sur mesure pour que ça s’ajuste comme il se doit.
Donc, si tu te retrouves face à ce choix, n’écoute pas les critiques et les jugements des gens (oui, il y en aura). Fais ce que tu penses être le mieux pour ton bébé en ce moment. La tête d’un jeune enfant est très malléable. Ça se peut que ça se règle sans le casque, c’est un choix à faire. Ton enfant, tes décisions et tes choix. Et quand un choix est fait avec le cœur, c’est rarement un choix qu’on regrettera.
Anouk Carmel-Pelosse