T’inquiète pas, mon P’tit loup – Texte : Ghislaine Bernard

Tu sais mon petit homme, cela fait maintenant huit années et des poussières que tu es parmi nous. Mais tu étais dans mon cœur des décennies avant ta venue au monde ! Toute petite, j’ai affirmé haut et fort que lorsque je serais une femme… j’aurais trois enfants ! Tu es ce troisième enfant, ce petit bout de chou qui manquait à ma vie avant que je te rencontre. Tu t’es présenté alors que je ne t’attendais plus.

Mon gros bébé de neuf livres et onze onces, avec tes vingt-et-un pouces. Si tu savais comment tu prenais de la place en grandissant en moi ! Ton grand frère et ta grande sœur t’attendaient avec impatience. Mais jamais aussi grande que la mienne ! Tu souriais dès ta venue au monde, annonçant un petit garçon enjoué avec une énergie quasi du désespoir à vouloir vivre pleinement. Repoussant mes mains en riant aux éclats lorsque tu tentais tes premiers pas. Affirmant sans équivoque possible tes désirs.

Tu as un caractère complet, tu es une boule d’énergie et un grand vivant. Un intense en tout, pour tout. Lorsque tout va bien, la terre roule sur son axe à cent milles à l’heure, mais lorsque la plus petite chose ne va pas, la galaxie retient son souffle tellement le drame est grand à tes yeux. Mais comme une girouette, tu redeviens tout sourire en quelques minutes. Malgré tes explosions de larmes et tes colères spontanées, tu as ce caractère si attachant de l’enfant qui veut tellement bien faire qu’il s’emmêle dans ses pieds.

Tu es le bébé de ta maman, câlineux, généreux, coquin et pas du tout malin. Tu regardes la vie avec les yeux grands ouverts avec un appétit dévorant ! Mais voilà mon P’tit loup, tu vis de petites inquiétudes depuis quelque temps. Tu n’es plus le plus jeune de la famille. Ton petit neveu venu se greffer à notre vie avec le même enthousiasme que toi à son âge a pris une place importante dans notre vie. Sa maman, ta demi-sœur, a donné naissance il y a moins d’un an à cette boule d’énergie et ce petit bonhomme sourire me rappelle tant comment tu étais toi-même !

Mais tu as une crainte. Tu l’as verbalisée et je suis extrêmement fière de toi. Il est tellement important d’exprimer ses émotions, surtout ses peurs. C’est la seule façon d’évoluer positivement à travers elles. Tu m’as dit que tu n’étais plus le bébé de la famille. Tu avais peur que je t’aime moins. Que je préfère ce petit bébé tout neuf à toi, mon amour.

Oh, si tu savais ! Cela est impossible de t’aimer moins. Chaque jour que la vie me donne à vivre, je suis encore plus emplie d’amour pour toi. Ainsi que pour ton frère et ta sœur ! Vous êtes tous les trois mes plus belles aventures, mes plus forts sentiments. Vous êtes la chair de ma chair, mon sang, ma raison de base de vivre, littéralement !

Un petit bébé prend une nouvelle place qui lui appartient, il ne prend jamais celle de quelqu’un d’autre. Tu seras toujours mon petit dernier… mon fiston adoré. Lorsque tu seras un homme, grand, fort et fier, lorsque tu fonderas ta propre famille, lorsque tu seras père et même lorsque tu commenceras à avoir des cheveux blancs… tu resteras toujours mon petit garçon, mon P’tit loup d’amour, mon bébé.

Le cœur a cette capacité de grandir à l’infini pour accueillir de l’amour. Lorsque ton frère est arrivé dans ma vie, mon cœur a grossi pour créer cet amour que j’ai pour lui. Puis ta sœur s’est ajoutée, ton grand frère avait eu cette même peur que tu as aujourd’hui, alors je lui avais expliqué, comme à toi, que mon cœur n’avait pas pris de l’amour qu’il lui réservait pour le donner à sa petite sœur ; non, il avait grossi. Mon grand garçon gardait toute sa place à lui dans mon cœur, pas une miette ne lui fut enlevée, car l’amour qui était pour lui ne pouvait en aucun cas aller à quelqu’un d’autre.

Le même phénomène s’est reproduit lorsque tu es arrivé : jamais un atome aussi microscopique soit‑il de mon amour pour ton frère et ta sœur ne leur fut enlevé ! Mon cœur a grossi encore une fois pour te donner un amour tout neuf, unique, juste pour toi. Cet amour filial t’est acquis pour l’infini.

Alors la venue dans notre monde, notre vie… dans notre famille de ce petit trésor, aussi mignon soit-il, aussi adorable et souriant qu’il peut l’être ne t’a enlevé et ne t’enlèvera JAMAIS une infime parcelle de l’amour que j’ai pour toi à son profit. Je te le promets sur ma vie.

T’inquiète pas mon p’tit loup : Je t’aime et t’aimerai toujours plus plus plus, à l’infini plus un ! ♥

Simplement Ghislaine



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