Assez c’est assez!
Avis aux cœurs hypersensibles : ce texte comporte des paroles directes pouvant offenser un public masculin qui aura osé lire plus qu’une ligne dans la section des sports. Je tourne dans mon lit depuis 5 h ce matin. Mes idées se bousculent dans ma tête, m’avisant de coucher le tout sur papier si je veux aller me recoucher un peu avant le début de cette longue journée. OUI : Je suis à bout!
Toi, le beau gars avec qui je parlais avec intérêt depuis quarante-cinq minutes et qui, lorsque son ex est entrée dans dit bar, m’as carrément tourné le dos en m’ignorant comme si j’étais tout à coup devenue invisible… Toi qui m’envoies ensuite un petit mot à 3 h sur mon Facebook : « Allo ma belle, tu es partie où? »
Toi, le gars hyper inspirant que j’ai vu en conférence et que j’imaginais si différent avec les épreuves que tu as traversées… Toi qui, après de beaux moments de complicité puis de longs jours de silence, me textes que je ne te conviens tout simplement pas, sans aucune autre explication. 10 sur 10 pour la belle communication!
Toi qui, après deux ou trois semaines de complicité et de rire, me dis que je suis trop exceptionnelle pour toi et que finalement, tu préfères me quitter avant que je le fasse dans trois ou six mois.
Toi qui es en couple depuis des lunes et certainement un peu las de ta belle vie rangée, qui m’envoies des petits messages subtils à toute heure du jour : « Va t’occuper de ta douce moitié OU sépare-toi et après, reviens me voir quand tout sera réglé! »
Et la cerise sur le sundae : Toi, le gars qui s’est inventé une fausse identité l’autre soir, un faux nom et une fausse carrière, mais qui me donne tout de même son VRAI numéro de cellulaire en fin de soirée, puis disparaît à tout jamais. Par pur hasard, je vois ta belle face sur mon fil Facebook et je réalise qu’on a quelques amies en commun. Je contacte par hasard ma belle copine pour réaliser que tu la fréquentes depuis un mois (durant ce même mois où tu m’as fait des avances insistantes) et que tu t’es inventé une deuxième vie et un nom bidon pour une soirée! Wow! Bravo champion, car Québec c’est petit et je connais beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens dans ce charmant village.
OUI, je vous jure, ces histoires ne sont pas tirées d’une fiction, mais bien de ma charmante vie de femme célibataire de quarante ans.
Je n’ai pas terminé encore. Les gars, vous devez certainement avoir arrêté la lecture dès le premier paragraphe ou pour les plus tenaces, après le deuxième. Alors, permettez-moi, les filles, de vous confier quelque chose de super important : sauvez-vous à toutes jambes dès que vous croisez un de ces numéros!
En 2017, je me suis promis l’authenticité. Elle n’est pas toujours facile à assumer pour un homme, car OUI, je fais peur à beaucoup quand je dis ce qui ne fait pas mon affaire. Je n’accepte pas qu’on joue avec mes sentiments. Tu veux mettre ta main dans mon gilet? Va toucher mon cœur avec nos échanges avant d’y penser! Tu veux que je t’invite à dormir dans mon grand lit douillet? Ne te sauve pas à 2 h du matin parce que finalement, tu as oublié de nourrir ton supposé chat. Tu veux voir des étoiles dans mes yeux? Prépare-toi à la tonne de petites gouttes qui peuvent aussi y tomber les jours plus sombres. Tu veux me faire sourire pour vrai? Sois juste honnête et n’essaie pas de m’inventer que tu es parfait, que tes ex étaient toutes des folles et que c’est juste toi l’incompris. Moi, je te parlerai avec respect du père de ma fille que j’adore et qui a réussi à m’endurer pendant neuf belles années. Je te donnerai même son numéro de téléphone si tu as envie de lui parler comme un vrai homme pour savoir ce qui se cache vraiment derrière mon sourire et mes yeux noisette! Là… je peux aller me recoucher.
P.S. Les gars qui ont lu jusqu’à la fin… vous méritez certainement d’être écoutés et je me ferai grand plaisir de répondre à tous vos commentaires ou plaintes à mon égard.
Véronique Hébert