C’est en 1979, d’une mère madelinienne et d’un père tout aussi acadien, que je suis né, non pas entre le bœuf et l’âne comme le veut la légende d’un certain Nazaréen dont j’oublie le non, mais bien quelque part entre une plage… et une autre plage.
Ce n’est que vingt-quatre saisons touristiques plus tard que j’ai finalement décidé de faire le saut et de quitter le nid familial. Après avoir touché à la scène, au théâtre, à la radio et à l’improvisation pendant quinze ans, l’appel de l’École nationale de l’humour à Montréal fut plus fort que celui du confort offert gracieusement par mes parents dévoués. Ma vie était ailleurs et je le savais très bien; il ne me manquait que le coup de pied où le soleil ne brille pas et je me le suis enfin donné.
J’ai donc quitté un emploi prometteur, une famille heureuse, un archipel envoutant, des amis à portée de main, bref une vie calme et confortable… pour une aventure plus excitante et remplie de surprises, « rebref », la vie dont je rêvais en secret depuis longtemps. Le genre de « longtemps » qu’on appelle « toujours ».
S’enchainent alors plusieurs nouveautés pour moi : un premier contrat en télévision, une première blonde, un premier appartement de couple, un premier chat, un premier condo, un premier chien… un premier bébé…
Plus jeune, je n’aurais jamais cru avoir des enfants un jour. JAMAIS. Je n’en voulais pas vraiment… ou je n’y pensais pas vraiment. Aujourd’hui, j’en ai deux et je me considère comme un papa de son temps : présent, impliqué, aimant. Bref, un vrai papa quoi.
Je n’écrirai pas pour vous dire quoi faire. Je n’écrirai pas pour vous dire quoi penser. Juste pour le simple plaisir de raconter et de partager.
Césarienne, MERCI! Et non, ce n’est pas un « merci » sarcastique; c’en est un sincère et senti. Bon, j’entends d’ici plusieurs césariennées hurler dans leur salon :...
Au commencement du monde, il n’y avait absolument rien. Puis, il y a eu un big bang, une énorme explosion qui serait survenue il y...
Avec l’arrivée de mon dernier bébé surprise, je me suis « enfin » permis de peser sur pause. De ralentir
le temps en savourant chaque seconde passée avec ma famille, mes enfants, mes éternelles amours.
J’ai senti tranquillement mon « chaos » familial devenir mon havre de paix.
J’avais aussi besoin de ce temps pour moi afin de me retrouver. Je voulais me recentrer pour mieux
trouver mon X qui allait devenir mon nouveau départ. J’ai eu la chance de me rapprocher de vous dans
la dernière année. Je vous ai écoutés, conseillés ; nous avons également échangé des opinions
différentes qui m’ont fait réagir et réfléchir.
J’ai aussi compris, sans surprise, que j’aime être proche de vous. J’ai la confiance et l’assurance
de prendre les devants et de chapeauter mes idées et mes projets. Je suis heureuse, comblée et entourée d’amour.
En gardant toujours ma famille au centre de ma vie, je m’adresserai maintenant à vous en mon nom
pendant cette douce transition de Ma Famille Mon Chaos vers Maïka. Au plaisir de vous retrouver, ici.