10 choses à savoir sur Jessica Archambault

1- Depuis combien de temps écris-tu pour MFMC ?

J’écris depuis deux ans et demi. La maternité m’a permis de concrétiser mon envie d’écrire. Ça faisait longtemps que je voulais le faire sans arriver à m’y mettre (ou oser ?). La parentalité m’offre plusieurs sujets très près de moi. Je me fais la main doucement en attendant d’écrire autrement.

 

2- Pourquoi écris-tu pour MFMC ?

Enceinte de mon premier enfant, j’ai commencé à suivre plusieurs blogues et pages Facebook de mamans et de parents. Je me retrouvais dans plusieurs textes, d’autres me faisaient réfléchir. Mon envie d’écrire grandissait, mais je n’envoyais rien parce que je n’adhérais complètement à aucune de ces pages. Que ce soit la gestion des commentaires ou certains sujets abordés, il y avait toujours un petit quelque chose qui me mettait juste assez mal à l’aise pour ne pas vouloir y être associée. Jusqu’à ce que je tombe sur MFMC. Je trouve qu’Étienne et Maïka ont réussi à créer une communauté respectueuse basée sur l’entraide et non sur le jugement. Je m’y suis reconnue particulièrement et leur ai envoyé des textes.

 

3- Quel est ton rituel d’écriture ?

Je pense à mes textes assez longtemps, à ce que je veux dire, comment, dans quel ordre. Lorsque je m’installe, généralement quand les enfants sont couchés, ça va assez vite parce que j’ai pris le temps de placer mes idées doucement dans ma tête, souvent pendant plusieurs jours.

 

4- Qu’est-ce qui te fait du bien, te rend heureuse ?

Aussi cliché que ça puisse paraître, mes enfants. Je ne reste jamais, ou excessivement rarement, de mauvaise humeur en leur présence. Ils me ramènent à l’essentiel et me font énormément rire. Je le dis souvent, je n’ai jamais autant ri que depuis que j’ai des enfants. Bouger, m’entraîner me fait aussi le plus grand bien. Cuisiner reste la façon la plus efficace de me vider l’esprit.

 

5- Quel est ton dicton préféré ?

Je ne sais pas si on peut qualifier cette phrase de dicton… « La vie est un mystère, y’a juste les grandes personnes qui pensent le contraire. » Elle est tirée du film L’Audition de Luc Picard. Elle est aussi le premier tatouage à s’être trouvé une place sur ma peau il y a plus d’une dizaine d’années. J’ai le bonheur facile, je m’émerveille facilement et je trouve ça précieux. Par contre, avec les préoccupations, le stress, la vie qui va vite, j’ai parfois besoin de me le rappeler. C’est ce que cette phrase évoque pour moi  : laisser la vie nous impressionner, tout le temps.

 

6- Soirée entre amis ou soirée à écrire ?

Assurément une soirée entre amis, ça me recentre. J’ai des amis précieux qui contribuent grandement à mon équilibre par les rires faciles, l’écoute sans jugement et les opinions sincères et bienveillantes. Je n’arrive pas à le faire autant que je le voudrais, comme bien des parents de jeunes enfants, mais le bien que ça me fait chaque fois me rappelle l’importance de faire une place à mes amis.

 

7- Peux-tu vivre sans ton cell ?

J’essaie de plus en plus de le faire. Je tente de le déposer lorsque je vais me coucher. Le rapport au temps change quand je l’utilise et je me retrouvais souvent à m’endormir beaucoup plus tard que mon intention initiale. J’ai commencé à le mettre en mode « ne pas déranger » lorsque je fais la sieste avec les enfants. J’ai supprimé tous les jeux qui s’y trouvaient.

On essaie aussi de diminuer son usage avec les enfants. Notre trois ans commence à trouver nos téléphones beaucoup trop intéressants. Quand il nous demande de s’en servir lui aussi, on le remercie de nous rappeler de le déposer et on le range. Pour l’instant, ça semble fonctionner, mais il reste que j’ai souvent mon téléphone en main et que je suis très (trop ?) facile à joindre !

 

8- Quel sujet n’aborderais-tu jamais ?

Je crois qu’on peut parler de tout. Cependant, certains sujets plus délicats ou plus complexes nécessitent, à mon avis, un certain travail de recherche et de réflexion. Je n’aborderai donc jamais un sujet si je ne sens pas que j’ai suffisamment fait mes devoirs pour en parler. Être « gérante d’estrade », non merci !

 

9- À part l’écriture, qu’est-ce qui te passionne ?

Mon travail me passionne, je suis enseignante. Bien que le système dans lequel nous évoluons soit parsemé de failles et m’amène souvent à me questionner, jamais je ne doute de mon amour pour l’enseignement. Accompagner ces ados dans un bout de leur parcours est stimulant, enrichissant et touchant. Ça me permet de me remettre en question, de chercher à faire mieux et plus juste tout le temps. Même s’il y a des impacts négatifs sur notre vie (salut, la correction et le stress), ça me fait grandir comme être humain et ça se répercute dans toutes les sphères de ma vie.

 

10- Quelle est ta principale préoccupation (sociale, parentale, etc.) ?

Tout ce qui touche au racisme de près ou de loin. J’y ai toujours été sensible, mais en épousant un homme d’origine haïtienne et en ayant des enfants métis, ça s’est exacerbé. J’écoute, j’observe, je tente de me renseigner du mieux que je peux. Je n’ose pas trop me prononcer parce que je sens que je ne maîtrise pas encore assez la question et parce que je sens que je n’en ai pas vraiment le droit, en tant que Blanche… le fameux sentiment d’imposteur. Mais j’y travaille, pour mes enfants.

Je me questionne beaucoup. Je veux qu’ils sachent qu’on peut prendre position sur des sujets délicats, qu’il faut le faire en fait. Mais qu’il est nécessaire et respectueux de bien le faire, de s’informer, de s’intéresser à tous les angles et points de vue, d’user de son sens critique. C’est le cas pour tout d’ailleurs, pas seulement pour le racisme. Mais c’est certain que j’espère contribuer à faire évoluer notre société sur ce point en particulier, et que je souhaite de tout cœur que mes enfants n’y seront pas confrontés. S’ils le sont malgré tout, j’espère que nous les aurons outillés adéquatement pour y faire face.



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