Un cauchemar signé pull-up !

Ce soir-là, je ne me doutais pas qu’il y aurait une scène d’horreur dans ma laveuse. Moi qui par un effort extrême avais réussi à lever mon derrière du divan, après une journée plus qu’éreintante. Moi qui avais fourni un deuxième effort pour aller vider le panier à linge débordant. J’avais appuyé sur le bouton start de la laveuse sans savoir que cette brassée allait être un véritable cauchemar.

Après cinquante minutes de lecture, le temps que ma brassée se termine (y a tu juste moi qui trouve ça long, les cycles d’une laveuse, maintenant ?), je suis allée faire le transfert de la laveuse à la sécheuse. Au début, je le faisais un peu machinalement sans trop porter attention. Mais soudainement, j’ai remarqué des petites particules anormales sur les vêtements. Au début, il y en avait très peu, mais plus le transfert avançait, plus il y en avait. Et là, j’ai compris que pour une troisième fois, l’histoire d’horreur se répétait. Je ne pouvais pas y croire. Ce qui devait être une petite brassée simple et déculpabilisante allait me gâcher la soirée solide.

J’AVAIS LAVÉ UNE CRI… DE PULL-UP.

De la matière absorbante, il y en avait partout. Partout sur les vêtements, dans ma laveuse, sur mon plancher et aussi dans la sécheuse. Et oui, j’aurais dû porter plus attention : j’aurais sauvé la sécheuse.

Tout en priant tous les saints du ciel, je devais prendre chaque vêtement de la brassée et les secouer au-dessus de la cuve. Cette merde absorbante atterrissait un peu partout dans la cuve, mais surtout sur mon plancher. Mes orteils s’enfonçaient dans cette matière gluante. Mon chum qui passait par là a émis un son. Que j’ai stoppé en lui faisant le parle à ma main. J’entendais déjà ses reproches et je le trouvais vraiment game d’essayer de me les dire. Je me suis demandé s’il tenait vraiment à la vie…

Une fois les vêtements presque tous débarrassés de ses foutues billes absorbantes, je me suis dit que je devais refaire la brassée. C’est là que j’ai vu le carnage dans la laveuse, la pull-up (ou ce qu’il en reste) gisant au fond, prouvant sa culpabilité. Tous les petits trous de la cuve contenaient de la substance gluante. Des mottons de matière absorbante, il y en avait partout. Je devais aussi laver la laveuse.

Et là, j’ai regretté de ne pas avoir une laveuse frontale. Du haut de mon 5 pieds et 1 pouce, je n’atteignais pas le fond. Je devais prendre un banc et plonger tête première dans la cuve pour ramasser toute cette merde. Les jambes volant au vent, je tentais d’en récupérer le plus possible. J’ai cru entendre mon chum rire et me faire une joke plate sur mon postérieur. Je me suis dit qu’il voulait vraiment mourir.

Et j’ai remercié le ciel que ma sécheuse soit frontale.

Après une heure de ramassage de glu, j’ai finalement pu relaver le tout…

En souhaitant que ma fille soit enfin propre la nuit aussi et que les pull-up disparaissent à jamais de ma maison…

Mélanie Paradis

 



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