Au lieu de jeter, donnez!

Changement de saison = ménage des tiroirs. Ça va ensemble. Quand la rentrée scolaire montre la porte à l’été, c’est le temps de faire le tri des vêtements de nos cocos et de nos cocottes. Ce n’est probablement pas scientifiquement prouvé, mais j’ai toujours trouvé que les enfants poussent comme du foin boosté aux hormones en juillet et août. Rendus au mois de septembre, les pantalons ont de l’eau dans la cave, les manches longues sont devenues des manches trois-quarts, et les orteils dépassent des espadrilles.

Chaque fois, c’est un choc parental de constater à quel point mes enfants grandissent vite. On est rendus bien loin des cache-couche nouveau-nés et des robes de princesses à froufrous! Au moins, je peux transférer une bonne partie des vêtements vers les tiroirs des plus jeunes… jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. T’sais, le chandail le plussssse préféré et reporté avec passion obsession jusqu’à ce qu’on voie à travers… il peut peut-être prendre le chemin de la poubelle.

Mais avec le reste, qu’est-ce qu’on fait?

Mon premier réflexe est toujours de me demander si je peux étirer la vie des vêtements. Les pantalons deviennent des bermudas quand les genoux sont troués ou quand l’ourlet de la jambe arrive à la moitié du tibia. Les chandails dont les manches ont été dévorées au fil des périodes d’ennui ou de stress se métamorphosent magiquement (merci, machine à coudre!) en chandails à manches courtes.

Ma fille aînée, grande artiste assumée, récupère ses propres vêtements dont le style est passé date. Elle les altère, les découd, les coupe, les transforme. Une paire de jeans devient un sac ; une robe devient un chandail ; une chemise devient un pyjama. Ma mère a même fait une courtepointe avec des bouts de tissus des vêtements qu’elle a cousus à mes filles dans leur enfance. Une doudou qui raconte beaucoup!

Évidemment, les cousins, les amis et les voisins plus petits peuvent profiter des vêtements encore propres. Et sérieusement, donner des sacs de vêtements à des familles fait autant de bien à nous et à notre espace de vie (qui devient subitement moins encombré!) qu’à ceux qui reçoivent le don.

Si on n’a pas de familles autour de soi, on peut donner les vêtements en bon état à des organismes de vente d’objets usagers. Ils trouveront leur chemin vers des enfants qui en ont besoin et en plus, les fonds récoltés pour la vente seront utilisés de bonne façon dans la communauté.

Informez-vous, il y a souvent des familles dans le besoin après un incendie, une faillite, une séparation, une maladie. Vos vêtements trop petits peuvent soulager une famille d’une pression financière majeure.

Sur Facebook, des groupes locaux de dons existent (par exemple Buy Nothing) en plus des groupes de vente d’objets usagers. Ces groupes sont fondés sur le principe de « Donnez au suivant ». Ils ne vous apporteront pas d’argent, mais ils vous donneront le sentiment du devoir accompli. En plus, vous risquez vous-même d’y trouver chaussure à votre pied puisque vous verrez passer des offres intéressantes d’objets ou de vêtements gratuits qui pourraient vous servir. Ces groupes peuvent aussi servir à vous débarrasser de vos surplus de matériel scolaire, du trop-plein de livres qui peuplent vos bibliothèques ou de la dizaine de plats de plastique dont vous ne vous servez plus.

Bref, avant de jeter : pensez à donner! Ça aide à moins pleurer devant le fait que nos enfants ne sont plus des bébés…

Nathalie Courcy

 



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