Ma bulle et moi
Il faut que je vous avoue quelque chose de très sérieux. Vous ne me croirez certainement pas, car j’ai l’air d’une fille tellement sociable, entourée d’amis, qui semble avoir une vie active palpitante et trépidante. J’ai mes journées où vous ne voudriez même pas être près de moi tellement j’ai besoin de MON air. Et oui, j’ai une énorme bulle… !
J’ai besoin de me retrouver seule. Je déteste au plus haut point dormir dans le même lit qu’une autre personne… sauf mon amoureux et même là, j’ai besoin de conditions optimales pour bien dormir. Noirceur, aucun bruit et surtout, n’osez pas me toucher quand je dors, car je grogne comme une lionne. J’ai le sommeil léger comme une plume et j’ai tellement besoin d’une nuit de 9 h ou même 10 h quand je peux !
Je déteste les gens qui reniflent, qui font des bruits répétitifs ou qui n’arrêtent pas de bouger sur leur siège lorsque je vais au cinéma. Ma fille en sait quelque chose! Quand je la vois gigoter comme un ver en écoutant la télévision, je l’envoie courir dehors pour dépenser son énergie.
Le comble de l’horreur : une personne inconnue qui me parle à deux pouces du nez ou qui me touche constamment en me parlant. Enceinte, c’était pire! Vous souvenez-vous des gens qui osent vous flatter le ventre comme si vous étiez un animal de compagnie ?
Partir en camping avec douze amis ? Ouf, soyez assurés que je vais réserver une tente le plus loin possible du bruit et de la fête puisque je serai certainement une des premières à aller me coucher avec mes bouchons. Je suis pourtant très sociable, mais après 24 ou 48 h en groupe, je cherche à m’isoler un peu et avoir du temps pour être seule avec ma bulle.
Je me souviens que durant mon enfance, j’adorais partir visiter mes cousins et cousines (j’en ai 28 !), mais mon dieu que j’aimais revenir chez moi dans mon petit univers! Ma chambre était mon lieu privé où je pouvais jouer seule pendant des heures, lire, rêver et écrire.
J’ai encore souvent ce besoin de me retrouver seule, de me sauver en douce lors de soirées trop bruyantes et de refuser des invitations à sortir un vendredi soir quand j’ai eu une semaine chargée en rendez-vous clients et en rencontres professionnelles.
Et vous, avec avez-vous une bulle d’intimité qui vous fait réagir lorsqu’on vous approche de trop près ? Sentez-vous que vous avez besoin de prendre un peu de temps pour vous isoler loin des gens ? Saviez-vous qu’il existe même des recherches sur le sujet qui m’ont permis de prendre conscience que je suis tout à fait normale ?
Je vous suggère un article plus complet sur le sujet des distances que j’ai trouvé très intéressant.
Véronique Hébert – pour tous commentaires : v23hebert@icloud.com