Mes hommages, petites abeilles du système de santé – Texte: Nancy Pedneault

Toi, ma chère infirmière. Je le dis au singulier mais ça pourrait être au pluriel et même au masculin. Dans les derniers jours, j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital, avec mon père. J’ai eu du temps pour t’observer. Et j’avoue, ce que j’ai vu m’a vraiment touchée.

D’abord, je dois t’avouer que j’ai remarqué un grand écart entre l’image de ton métier telle que véhiculée dans les médias et celle que j’ai vue au cours des dernières semaines.

L’image que j’avais, à tort, était celle d’une femme fatiguée, impatiente, centrée sur la trop lourde tâche. Mais tu m’as démontré tout le contraire.

Jamais au grand jamais tu ne m’as fait sentir la lourdeur de ton travail. Pourtant, je t’ai vue courir dans le corridor pour répondre à un appel, remplir des documents, discuter avec les médecins et même pleurer discrètement dans un coin. J’ai entendu des gens vulnérables t’insulter et te demander sans cesse.  Je t’ai vue bourdonner.

Mais quand tu entrais dans la chambre, tout ce fardeau, tu le laissais dans le corridor. Tu prenais le temps de nous parler, de nous expliquer. Tu traitais toujours mon père avec tendresse et dignité.  Nous n’avions jamais l’impression de te déranger.

Pour toi, c’est une journée de travail normale. Malgré la fatigue physique et émotionnelle, réussir à faire sourire un patient, lui administrer des médicaments pour assurer son confort, l’installer pour qu’il soit bien et créer un lien de confiance avec lui, c’est un tour de force.

Alors toi, petite abeille du système de santé, je te lève mon chapeau. Je me trouve privilégiée d’avoir croisé ton chemin et te remercie sincèrement pour tout ce que tu as fait et ce que tu feras encore.

Je ne t’oublierai pas et je vanterai tes mérites.

 

Nancy Pedneault

 



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