Moi, maladroite?

Il y a des jours où on pense que ça ne peut aller plus mal et puis là, le cerveau se met à aller tout croche. Il ne sait plus comment coordonner la réflexion et le mouvement ou il décide tout simplement de faire une pause parce que lui, des pauses, il peut prendre ça quand il veut.

10 h 15, il se met en pause pendant que moi, je veux m’assoir à la table, évidemment, dans la cafétéria sur mon lieu de travail devant tout le monde. Au lieu de déposer ma bouteille d’eau sur la table, mon cerveau me dit que la table est un peu plus proche que ce qu’elle est en réalité… Je dépose donc ladite bouteille, dans le vide, SPLASH! Elle tombe par terre en prenant grand soin d’arroser tout le monde et surtout le plancher. Bien sûr, je passe plus de la moitié de ma pause à nettoyer. Un coup terminé, je peux m’assoir.

10 h 28, je m’assois enfin sur ma chaise pour profiter des deux dernières minutes qu’il me reste.

10 h 28 et 4 secondes, je me relève aussitôt, la maudite chaise est pleine d’eau. Je me retrouve le derrière tout mouillé… et je dois retourner travailler. Génial!

… J’aurais dû rester couchée.

12 h. La cloche sonne, je sors de mon bureau, m’enfarge dans mes souliers. Mon cerveau a oublié de me dire qu’il fallait placer un pied devant l’autre pour avancer correctement. Ouf, personne ne m’a vue!

16 h. La journée est finie. J’embarque dans mon auto, ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai les cheveux longs. C’est beau… mais pas pratique. Je m’assois dans mon auto et ferme la porte. Oui, ça n’arrive qu’à moi… Mes cheveux restent pris dans la porte! Je vous mets au défi d’essayer de vous retourner pour ouvrir la porte sans vous arracher la moitié de la tête!

17 h. La fameuse heure du souper. Je déteste faire le souper! C’est sûr qu’il arrive quelque chose d’inattendu. Bref, ce soir, on fait de la pizza. On respire, tout va bien. Les ingrédients sont en place et on prépare nos pizzas! Oups, je dois râper du fromage. Je déteste râper le fromage! Je m’imagine toujours dans un film d’horreur où la râpe me bouffe le doigt en laissant des traces de sang partout et… Aaaaoutch! Le rêve devenu réalité! Vite, ça saigne, je veux épargner ma pizza, accroche la râpe, accroche la maudite bouteille d’eau qui me suit partout, il y a de l’eau partout sur la table. Pas encore?! Merde, ma pizza! Je cours aux toilettes sous le regard découragé de ma fille.

17 h 8. De retour à la cuisine. On la finit-tu, cette maudite pizza-là?

17 h 15. Enfin, on est prêtes pour la cuisson. Ma fille me donne nos pizzas, j’ouvre le four et les glisse dedans. Il n’y a pas une maudite fois où j’ouvre le fourneau et que je ne me brûle pas! PAS UNE MAUDITE FOIS! Résultat : une brûlure, c’est bien, mais deux, c’est mieux?! C’est bien plus simple ne pas mettre de mitaine et de se brûler sur le poignet, faire le saut, bouger trop vite et se rebrûler juste à côté! Ça va de soi, t’sais.

20 h 30. Tout le monde dort. Je peux enfin relaxer. Je vais boire mon thé pour décompresser. Il paraît que c’est la mode de boire du thé. Ça décompresse, oui, jusqu’à ce que je me brûle la lèvre, fasse le saut, renverse la tasse brûlante sur moi et inonde le divan. C’est vraiiiiiment relaxant du thé!

Finalement, j’abandonne la bataille. Je vais me coucher moi aussi. Je me rends à mon lit, de peine et de misère, et me cogne le petit orteil en passant, c’est bien évident! Lâchant quelques sacres, je me laisse tomber dans mon lit, me cogne la tête sur le mur et je m’endors, knockée d’une journée de fous!

Tania Di Sei

 



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