Quand les enfants quittent

Autour de nous, nous avons tous quelqu’un qui nous fait des reproches du genre : « Ouain… on te voit pas souvent » ou « Je pensais que tu m’avais oublié ». Tellement désagréable! Je me suis promis que JAMAIS, je ne serais ce genre de personne. Mais voilà, d’ici l’été, mes deux garçons auront quitté tour à tour le nid familial. Et devinez ce qui m’arrive? Je me retiens à deux mains pour ne pas leur faire de telles remarques. C’est l’horreur!

J’ai tant soupiré devant le désordre de leur chambre. À présent, je soupire de la voir vide. Moi, qui me pensais forte et indépendante. Moi, qui me croyais prête à leur départ étant donné la garde partagée. Me voilà les yeux pleins d’eau, à la vue de cette publicité de Tim Hortons, dans laquelle le jeune homme parti à l’université paye des cafés à sa mère… Le rêve!

J’ai tant travaillé pour qu’ils deviennent autonomes. Aujourd’hui, je me surprends à espérer qu’ils auront encore besoin de moi. J’entends mon écho leur répéter cette phrase, un peu exaspérée par leur proximité : « Veux-tu que je te mette en p’tite boule et que je te remette dans mon ventre? » Maintenant, la nostalgie m’envahit lorsque je vois un enfant sauter au cou de son parent. Quel beau souvenir!

Hier encore, ils étaient tout petits. L’un me demandant de lui flatter la joue pour s’endormir, l’autre de lui chanter La poulette grise. Je nous revois, « collés collés » dans mon lit à l’heure de l’histoire. Rituel sacré et petit bonheur quotidien d’autrefois.

Bien sûr, ça n’a pas été facile tous les jours. Les enfants peuvent être des magiciens du bonheur. Cependant, il arrive que la magie se teinte de noir. Deux garçons atteints de « dys… » et compagnie représentent un défi qui semble parfois insurmontable. L’école a été un chemin parsemé d’obstacles.

Toutefois, à coup de petites réussites et de beaucoup de persévérance, ils ont grandi. Chacun à sa façon, ils font leur place dans la société. L’aîné aura réussi à obtenir un diplôme du cégep et le cadet s’installe lentement dans le monde du travail, heureux de laisser l’école derrière lui.

En terminant, chers fils que j’aime de tout mon cœur et que je chérirai toute ma vie (c’était leur phrase préférée lorsqu’ils avaient quelque chose à me demander), j’espère que vous saurez mordre dans la vie et profiter des instants de bonheur qu’elle vous offrira. Sachez que je suis extrêmement fière de notre parcours et des hommes que vous devenez.

Isabelle Lord

Ressources Parents

Coaching familial

Et maman



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