Si c’était mon enfant…
Un jeune homme de dix-sept ans a été pris en flagrant délit de haute vitesse au volant. Il a eu comme conséquence légère une amende suivie de dix-huit points d’inaptitudes à son dossier de conduite.
Si ça avait été mon enfant ?
Mes fils, ma fille. Vous auriez essuyé la colère profonde de votre mère. Je vous adore mes enfants, mais JAMAIS je ne cautionnerai de tels actes, même et quelque part SURTOUT venant de vous. Vous qui avez appris les risques d’une mauvaise conduite automobile. Vous qui connaissez les difficultés que votre maman, moi, j’ai vécues pour réussir à outrepasser mon traumatisme provoqué par un accident dans ma jeunesse.
J’aurais demandé à ce que vous perdiez ce permis qui vous aurait été mal assigné.
J’aurais demandé à ce que vous soyez obligés de faire des travaux communautaires pour vous racheter.
J’aurais été sévère, très. Trop peut-être à l’avis de certains. Mais jamais suffisamment au mien.
En tenant un volant, vous avez une arme mortelle entre les mains. Soyez-en dignes. Si vous n’êtes pas suffisamment matures pour être responsables au volant, tant bien vous fasse, n’y posez pas vos paumes !
POINT BARRE !
Oui, je frapperais et je frapperais fort. (Au sens figuré bien entendu, je ne battrais pas mes enfants !) Je m’arrangerais pour que toute votre vie, vous vous souveniez de l’importance de la prudence au volant. Que vous n’oubliez jamais cet épisode d’irresponsabilité qui aurait pu vous coûter la vie, ainsi que celle de toute personne qui aurait pu croiser votre route. Devenant de ce fait une route funeste assurément.
Le respect de la loi, de la plus élémentaire sécurité, pour vous et pour autrui, ça n’a pas de prix !
Si ça avait été mon enfant, j’aurais eu honte de lui. Honte oui, pas devant les gens… mais devant son propre regard. J’aurais eu cette déception profonde et j’aurais fait le plus possible pour que plus jamais cela ne se reproduise.
À dix-sept ans, mon enfant serait possiblement choqué de ma réaction quelque peu… extrême. Mais aujourd’hui à neuf, huit et cinq ans, ils le savent déjà : la vitesse tue.
J’ose espérer que mes enseignements ne nous mèneront jamais à une situation similaire, mais si c’est le cas, j’assumerai et je leur ferai assumer. Qu’ils apprécient ou pas.
Je préfère vivre avec leurs colères devant mes conséquences plutôt que vivre avec la peine d’une déchéance. Je préfère voir dans leurs yeux la frustration de la conséquence à grande vitesse sur nos routes, c’est un crime. OUI.
À vous mes enfants, cette aventure d’un autre, je vous partagerai en pédagogie.
À vous les parents de ce jeune homme, je compatis. Nous faisons de notre mieux en tant que parents, nous espérons que les valeurs et les apprentissages que nous apportons à nos enfants soient assimilés, compris et respectés. Mais c’est toujours un travail sans garantie.
Malgré tout, je suis soulagée qu’il ne soit rien arrivé de fâcheux dans cette aventure. En espérant que les gens adeptes de vitesse finiront par réaliser que nos routes ne sont pas des circuits fermés.
À bons entendants,
Simplement Ghislaine.