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Ma grossesse : tomber enceinte sous stérilet

Après avoir encaissé le choc de la grossesse, on s’est dit que p

Après avoir encaissé le choc de la grossesse, on s’est dit que peu importe ce qui arriverait, un bébé, ce n’est jamais négatif… au contraire! C’est certain que ça allait CLAIREMENT prendre une meilleure routine et qu’on allait devoir aller chercher un peu d’aide, mais l’important, c’était qu’un petit être avait décidé de se loger en moi et nous avait choisis comme parents. 🙂

Par contre, ce que je ne savais pas, c’est qu’une grossesse avec un stérilet… c’est tout sauf plaisant. Oubliez la grossesse sans tracas!

Première étape, appeler son médecin afin de faire faire des prises de sang. Pourquoi? Pour s’assurer que le taux HCG (l’hormone de grossesse) augmente normalement.
Habituellement, le taux HCG doit doubler aux deux jours. Dans le cas d’une grossesse non évolutive ou d’un début de fausse couche, le taux ne double pas ou stagne.
Dans mon cas, on voulait aussi s’assurer que le taux doublait bien puisque le port du stérilet fait souvent en sorte que les femmes font des grossesses ectopiques (en dehors de l’utérus). Dans ce cas, encore une fois, le taux HCG ne double pas normalement.
Tout ça pour dire qu’au bout de deux semaines de stress à faire des prises de sang, j’ai enfin pu être soulagée lorsque ma doc m’a appelée pour me dire que tout semblait bien normal et que ma grossesse évoluait bien.

J’étais à sept semaines, et je savais très bien que rien n’était joué avant le fameux douze semaines. Par contre, J’ÉTAIS ENCEINTE! Un bébé miracle… un bébé stérilet!
Je me souviens m’être dit qu’Étienne devait carrément aller se faire vasectomiser après l’accouchement, parce que j’étais beaucoup trop fertile! Hayden étant un bébé pilule, Anna un bébé qui est arrivé le premier mois d’essai et bébé n3 avec un stérilet, c’était hors de question d’avoir une famille de dix, haha!

Alors que je commençais à prendre conscience de tout ce qui se passait, j’ai réalisé que ma grippe ne passait pas, j’avais des douleurs au ventre et ma fièvre continuait… Après discussion avec mon médecin, je me suis dirigée à l’hôpital puisque mes symptômes faisaient partie de ceux d’une grossesse ectopique. En arrivant devant l’infirmière et en lui expliquant que j’étais enceinte sous stérilet NOVA T, et en lui racontant mes symptômes… j’ai vu dans ses yeux une petite lueur de tristesse. En sortant du bureau, elle m’a dit : « Bonne chance… ».

Psychologiquement, je ne savais pas trop quoi penser.

J’ai une façon bizarre d’agir quand j’ai peur d’avoir mal… je préfère voir le négatif! De cette façon, je ne peux pas être triste ou déçue. Sauf que dans ce cas‑ci, c’était probablement la pire chose à faire. Je me souviens m’être assise dans la salle d’attente, avec deux amis qui étaient venus me tenir compagnie, et m’être dit « Bon et bien, je ne suis pas enceinte finalement! Je vais attendre que la fausse couche arrive. »

Le médecin m’a appelée dans la salle et m’a expliqué qu’il y avait peu de chances que la grossesse soit viable à cause du stérilet, que peu de grossesses l’étaient.
En fait, le stérilet peut parfois laisser passer des spermatozoïdes qui sont redirigés vers le mauvais endroit, soit les trompes de Fallope. C’est lorsque le spermatozoïde s’implante à cet endroit que survient une grossesse extra-utérine.

Là, entendons‑nous, je ne suis pas médecin, alors je manque peut-être un peu d’infos sur le sujet, mais je tente tant bien que mal d’expliquer le mieux possible ce qu’on m’a dit et ce que j’ai vécu. 🙂 Au pire, pour toutes autres questions, il y a GOOGLE haha!

Donc, après ma conversation avec la doc, elle m’a envoyée passer une échographie pour voir si ma grossesse était assez avancée pour la voir en écho et surtout pour voir si l’embryon s’était implanté à la bonne place. Étienne étant à la maison avec les enfants, c’est ma meilleure amie qui était avec moi dans la salle d’échographie.

Heureusement qu’elle était là, parce que je tentais tant bien que mal de garder mon calme, mais tout ce que j’avais en tête c’était « OK, je me suis fait un scénario, peu de femmes tombent enceintes avec un stérilet et il y a encore moins de grossesses viables, fais‑toi à l’idée ».

Je me souviens avoir entendu le docteur parler comme si tout était beau et ma meilleure amie lui demander si c’était le cœur qu’on voyait. Dans ma tête, je leur en voulais de parler de mon bébé comme ça, comme si tout était beau. Parce qu’en fait, même si la grossesse est extra-utérine, le bébé est en vie. Certains vont me dire que ce n’est pas un bébé, mais bien un embryon… Mais pour moi, c’était un bébé, MON bébé! Tout ce que je me disais, c’est que mon bébé était là, que son petit cœur battait normalement, mais que j’allais devoir me faire avorter puisque la vie avait fait en sorte qu’il ne s’était pas niché à la bonne place.

Et c’est là que j’ai entendu un « Madame, votre grossesse est totalement normale. L’embryon s’est implanté dans votre utérus, vous pouvez voir ici………… » et j’ai cessé d’écouter parce que les larmes coulaient sur mes joues.

C’est le cœur léger que je me suis redirigée vers la salle d’attente puisque je devais revoir la gynécologue avant de quitter. Vous imaginez mon état d’esprit? C’était totalement irréaliste, mais les mots du radiologue raisonnaient dans ma tête « Vous êtes bel et bien enceinte » et c’est tout ce que ça me prenait pour enfin flotter!

Une fois dans la salle avec la gynécologue, elle m’a reconfirmé ce qu’on m’avait déjà dit, mais elle a ajouté que le port du stérilet mettait ma grossesse à risque. Que j’allais devoir être suivie de près si je décidais de garder mon bébé et que les fausses couches étaient nombreuses pour celles qui avaient un stérilet.

Elle m’a donc conseillé d’enlever le stérilet puisque ma grossesse était jeune. C’est donc ce qu’elle a fait… en me spécifiant que les prochains jours, même la prochaine semaine, seraient déterminants à savoir si je perdrais le bébé ou pas. Vous avez bien lu… en quelques heures, j’étais enceinte, enceinte sûrement, enceinte d’une grossesse extra-utérine non viable, oh et de nouveau enceinte pour terminer ma journée avec le retrait de mon stérilet et le stress d’une fausse couche.

C’est là que mon cerveau a décidé de fermer boutique concernant la grossesse. J’ai arrêté d’y penser et d’espérer.

Heureusement pour nous, bébé d’amour est encore là et comme ses frères et sa sœur, c’est une vraie battante!
Je suis heureuse, vraiment!
Sauf qu’on dirait que mon corps et ma tête sont en mode protection. Qu’est‑ce qu’on peut encore m’annoncer qui pourrait me stresser hein?

Bref je me souhaite une belle fin de grossesse et surtout, que mon cœur et ma tête se réconcilient haha! Et à vous toutes qui tomberez enceintes avec un stérilet, gardez toujours espoir, parce que je suis la preuve que nos bébés sont bien plus forts qu’on le croit. 🙂

Ce moment…

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de l

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de la secrétaire et de ma collègue. Ce sera elle qui prendra le relais, le temps que je sorte et que la secrétaire me fasse cette annonce, celle du décès du papa d’un de nos élèves.

Une banalité. La mort s’est invitée sans s’annoncer.

Du coup, je me rappelle ce moment, les yeux de l’infirmière qui m’avait annoncé sans parler le décès de ma mère, il y a déjà quatorze ans.

Ce moment, tu ne l’oublies jamais.

Ce matin, je suis retournée en classe chamboulée, habitée par un chagrin sans fin, sachant toutes les douloureuses étapes qui attendent ce petit humain, son jeune frère et surtout, leur maman.

Désorganisée, j’ai tenté de mon mieux de rester sereine. Il nous fallait attendre le plan de match.

Comment annoncer à des enfants de douze ans que leur ami aura grandement besoin d’écoute et de soutien pour les prochaines semaines? Comment leur expliquer ce drame tout en les rassurant, en leur rappelant qu’une histoire comme celle-là, c’est rare? Si c’est rare, pourquoi lui? Pourquoi cet élève?

Pour plusieurs de ces enfants, ce sera un premier contact avec la mort, le moment où on commence à prendre conscience que nous ne sommes pas éternels.

C’est en après-midi et après avoir pris une grande respiration que j’ai expliqué ce grand malheur aux petits humains devant moi.

L’onde de choc s’est fait sentir. Certains connaissaient ce papa. Pour d’autres, cette situation leur remémore le départ d’un grand-parent, d’un animal, la maladie d’un proche. Chacun a reçu cette nouvelle à sa façon, avec son petit bagage de douze ans de vie.

Nous avons eu besoin de sortir au grand air. Les accolades et les bons mots étaient au rendez-vous.

Aujourd’hui, je me suis souvenue à quel point la vie est fragile.

Mon grand, toi qui contamines ceux qui t’entourent par ton bonheur facile, je souhaite de tout mon cœur que cette douleur si vive s’apaise rapidement, que la flamme qui t’habite jamais ne s’éteigne.

Je pense à toi et sache que je te comprends.

Karine Lamarche

 

Ma grossesse : l’annonce

Depuis que j’ai annoncé ma grossesse surprise, j’ai reçu des t

Depuis que j’ai annoncé ma grossesse surprise, j’ai reçu des tonnes de questions concernant ma réaction, quel genre de stérilet je portais, etc.

Toutes vos questions sont restées sans réponse et j’en suis désolée.

La raison est fort simple : encore aujourd’hui, à l’approche de mes six mois de grossesse, tout ça est encore super abstrait pour moi.

Je vous vois déjà plisser les yeux en vous disant que je suis un peu beaucoup bizarre. Quoi? Six mois de grossesse, trente-cinq livres de prises et un bébé qui donne des coups depuis mes dix-huit semaines. Sauf que la vérité, c’est que tout ça se passe entre mes deux oreilles. Et que mon cerveau a décidé de ne rien ressentir face à ma grossesse.
Bizarre hein?

Laissez-moi vous expliquer…

Au début du mois de janvier, j’étais vraiment épuisée. Le genre de fatigue qu’on ressent jusque dans nos tripes. J’avais un peu mal au cœur et aux seins, mais rien de dramatique.
En plus, j’étais vraiment grippée. J’ai donc mis les symptômes sur le dos de la grosse méchante grippe.

Comme j’avais eu mes règles une ou deux semaines avant, je n’ai jamais pensé que je pouvais être enceinte. Tout ça sans oublier qu’en plus, j’avais un stérilet! Alors la grossesse était loin dans mon esprit.

Par contre, ma santé m’inquiétait. Je savais très bien que mon horaire chargé et mon stress des dernières années étaient néfastes pour ma santé et je me suis mise à me demander si je n’étais pas plus malade que je ne le pensais.

En tant que femme, on a quand même un sixième sens en ce qui a trait à notre corps, et j’avais une mini mini partie de moi qui se disait « Ben voyons, est-ce que c’est possible que je sois enceinte? ». Avant de consulter un médecin et pour enlever le doute de mon esprit, je suis allée acheter un test de grossesse.

Ouin, ce fameux test de grossesse « juste au cas où » qui est devenu positif après quelques secondes et qui allait changer totalement ma perception de la fiabilité d’un stérilet haha!

Une annonce du genre, c’est un peu comme une gifle au visage. En tout cas, pour moi, c’est comme ça que j’ai vécu le moment, surtout qu’Étienne et moi avions pris la décision trois ou quatre mois plus tôt de ne pas agrandir la famille et de nous départir de toutes nos choses de bébés.

Soyons francs, un bébé c’est une nouvelle incroyable, mais quand ce n’est pas prévu, tu vois défiler ben des affaires dans ta tête… comme : comment tu vas annoncer ça à ton chum! J’étais VRAIMENT stressée, surtout qu’on était dans une passe où on était brûlés physiquement et mentalement et qu’on venait d’avoir une belle grosse engueulade la veille (ben oui, on se pogne souvent, comme des gens normaux haha!).

J’ai donc fait cinq tests de grossesse de suite pour m’assurer que tout ça était VRAIMENT vrai et que je n’étais pas folle. Après le cinquième positif, j’ai appelé Étienne et je lui ai donné rendez-vous dans un café. J’aurais pu faire ça à la maison, mais je voulais surtout être dans un endroit neutre où les enfants ne pouvaient pas nous entendre.

Au moment de l’annonce, Étienne m’a regardée avec de grands yeux et m’a dit « Ah ouin hein? Comment tu vas? »… pour finir avec un « Ayoye! Comment on va faire? ».

Et c’est là que les montagnes russes ont commencé.

À suivre…

Quand la maladie frappe à l’autre bout du monde

C’est un samedi de printemps, il y a quatre ans. Le

C’est un samedi de printemps, il y a quatre ans. Le ciel gris nous envoie des flocons de neige, comme pour nous rappeler que ce jour est différent. C’est le jour où j’ai pris la décision la plus folle et la plus impulsive de ma vie, la décision la plus sage, la plus humaine, la meilleure des décisions.

Ce jour-là, mon amoureux me laisse devant l’aéroport de Montréal, seule, face à… l’enfer, la peur, la maladie. Mes mains tremblent, les larmes coulent, le cœur me débat. Je viens de laisser mes trois enfants, je viens de planter ma vie là. Je vole au secours de ma maman. Le reste ne compte pas. Comme une automate, je passe la douane, l’embarquement, on contrôle mes papiers. Les passagers me regardent bizarrement : qui est cette jeune femme, seule avec un petit sac, les yeux rouges, complètement déconnectée? Quand l’avion quitte le tarmac et que je vois mon chez-moi s’éloigner, le déchirement entre quitter les miens et rejoindre les miens, quand l’avion monte au-dessus de la neige et des nuages : le soleil éclaire mon âme. Il avait raison mon chéri, je suis capable, je vais affronter ça… Parce que c’est là… C’est maintenant… Je n’ai pas le choix.

Deux jours plus tôt, tel un cataclysme, le diagnostic de leucémie aiguë myéloblastique a tout anéanti autour de moi. Mes repères s’effondraient. La nouvelle m’a été apportée par mon frère. Il m’a dit : « LAM ». Il savait qu’il n’avait pas besoin de me donner plus de détails, il savait que je savais. Pendant deux jours, j’ai pleuré, tout ce qu’il était possible de pleurer. Je ne voulais ni voir ni parler à personne, j’étais pendue au téléphone, avec maman, avec papa. Je leur disais que j’étais là, mais… Je n’étais pas là… J’étais loin… Je les voyais s’effondrer et je ne pouvais rien faire… Je n’avais même pas envie de hurler, rien ne sortait de moi à part des larmes.
Je voyais la maladie, je voyais la souffrance, je voyais la mort, je cherchais l’espoir, je le cherchais dans les mots de ma maman, mais… tout était trop grand, trop fort, trop difficile.

La leucémie venait de me foutre par terre.

Je regardais mes enfants… Que leur dire?

Deux jours d’errance, pas de sommeil, une espèce de survie, l’impression de ne pas être à ma place. C’est mon mari qui m’a donné le feu vert, c’est lui qui m’a poussée à sauter dans un avion. Nous savons que tout est si fragile, nous savons qu’il faut savourer chaque seconde. J’avais l’impression que jamais je n’aurais la force de vivre cela. Mais je savais que je devais y aller, je le savais.

J’ai donc pris un vol le plus rapidement possible vers la France, mon pays, là où sont les miens. Une heure plus tard, je suis en route vers l’aéroport… À peine le temps d’essayer de rassurer ma fille effondrée, à peine le temps de faire un câlin à mes deux gars, j’ai l’impression d’abandonner mes enfants, je laisse tout en plan. Je pars rejoindre mes parents.

Ce jour-là, en traversant l’océan au secours de ma maman, je lui ai donné la force de se battre. Quand la maladie frappe de l’autre côté de l’océan, tout est si terrifiant. Mais ensemble, on est plus fort. L’amour est une arme puissante.

Après des mois de combat, ma maman est maintenant en rémission. Il faut s’accrocher à l’espoir et se dire que dans la vie, rien n’est impossible. Il faut y croire…

Gwendoline Duchaine

Trouver les mots…quand le cancer s’invite dans le chaos

À 36 ans, j’en menais déjà large avec ma vie de maman célibataire, tout en assurant mon méti

À 36 ans, j’en menais déjà large avec ma vie de maman célibataire, tout en assurant mon métier/ma passion de réalisatrice de documentaires de voyages.

Dans cette structure familiale à l’agenda sans cesse révisé, mes enfants et moi-même avions réussi à nous construire une certaine routine. Nous avions nos points d’ancrage et nos balises. Rien ne nous faisait peur tant que nous étions ensemble. Nous avions nos habitudes face à l’improvisation et aux changements.

Nous étions, tous les trois, unis et les meilleurs pour profiter des petits et grands bonheurs de la vie. Nous étions simplement heureux de croire que je serai toujours là pour mes enfants et qu’ils pourraient toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive !

Et j’avoue que j’étais fière de m’être fait décerner, par ma fille de 5 ans, le titre de “ Maman super-héroine de la vie de tous les jours” ; avec une mention spéciale “ Meilleure maman pour donner de l’amour” ajoutée par mon fils de 3 ans, les jours où j’assurais moins… Ce qui me rendait juste plus humaine, sans jamais atteindre mon statut de Maman avec un grand M.

Et puis, un jour de novembre, dans le chaos de nos vies, s’est produit un grand changement. Un grand bouleversement. Le Big Bang qui a fait éclater nos assises et remis en question nos acquis. La maladie s’est invitée dans notre chaos ! La maladie avec un grand M. La maladie qui me fait perdre mes lettres de noblesse de Super Maman. Deux M face à face, dans un long combat qui commence, alors que je ne pense pas avoir les armes pour faire front.

On m’a diagnostiqué un cancer… Moi, la maman, super-héroïne de la vie de tous les jours… Un défi de taille ! Un défi qui me dépasse. Un défi que je me dois de relever malgré moi. En commençant par annoncer la nouvelle à mes enfants.

Il me faut trouver les mots justes… Trouver les mots pour eux, alors qu’on ne les trouve pas pour soi-même. Trouver les mots pour les rassurer, les réconforter mais aussi leur dire la vérité sur la fragilité de la vie, sur les super pouvoirs que je n’ai pas. Trouver les mots pour leur avouer que je suis juste une maman ordinaire, LEUR maman et que ça, rien n’y changera ! Trouver les mots qui ne briseront pas le lien de confiance que l’on s’est tissé au fil du temps et de l’adversité. Cette confiance, en nous, en l’autre, en chacun, et en la vie.

J’ai donc réuni ma petite tribu pour que l’on trouve ensemble les armes et les remèdes contre la maladie, et surtout, que l’on reste unis et à l’écoute des uns des autres pour créer de nouveaux bonheurs dans ce chaos.

En tant que chef de famille, j’ai pris la parole en premier et je leur ai expliqué que Maman avait du poison dans son sein, que cette maladie s’appelait Cancer. Et je leur ai fait toucher à cette petite olive qu’on ne laissera pas noircir notre vie. Je leur ai expliqué que les docteurs allaient m’opérer pour enlever cette boule et que j’allais avoir de jolies cicatrices pour souligner mon courage. J’ai continué en leur expliquant que les docteurs me feraient ensuite plein de piqûres qui allaient faire tomber mes cheveux mais que c’était pour me donner des forces pour mieux guérir.

J’ai axé mon discours sur la guérison et non sur la maladie, avec des mots simples et vrais. J’ai rendu le plus concret possible une notion complètement abstraite pour des enfants de cet âge. Et surtout, je leur ai confié une mission importante. Je leur ai donné un rôle à jouer dans ma guérison, car l’ingrédient le plus important dans tout ça, c’est l’AMOUR !

Tous ensemble, on est fort. Plus fort que la maladie.

Tous ensemble, on a trouvé les mots du coeur pour s’aimer car la vie continue, malgré tout !