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Je suis ma pire ennemie, ou l’autosabotage du bonheur!

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Pour changer quoi que ce soit dans la vie, il paraît qu’il faut commencer par accepter et nommer la situation que l’on veut changer. Alors je me lance : mon nom est Annie, j’ai 45 ans et j’autosabote mon bonheur. Voilà, je l’ai dit. Je l’avoue, j’ai tellement peur que quelque chose vienne gâcher ma vie quand ça va bien, que plutôt que subir cet événement qui pourrait gâcher mon bonheur, je le gâche moi-même inconsciemment.

 

C’est facile de mettre le blâme sur les autres pour ses malheurs. Ils ont le dos large. Bien plus facile de blâmer la terre entière pour nos malheurs que de réaliser que nous en sommes nous-mêmes les artisans. Je pense, sans me tromper, que tous les êtres humains ont ce même défaut de fabrication.

 

Pour être franche, ça fait treize ans que je suis en dépression fonctionnelle. Depuis la mort de mon premier fils pour être exacte. Depuis cette journée, j’ai continué à avancer, mais une partie de mon cœur et de mon âme est morte avec lui. J’ai été dans un groupe de soutien pour parents endeuillés, ça m’a aidée un moment. Quatre ans après son décès, j’ai eu recours à des antidépresseurs pour m’aider à passer à travers son « cinquième anniversaire » que je voyais venir et que je n’aurais pas le courage d’affronter autrement. Sous médication, j’étais une zombie : j’existais, je fonctionnais, mais je ne ressentais rien. J’ai arrêté la médication quand j’ai voulu redevenir enceinte. Est-ce que j’allais mieux? Non, mais je ne voulais plus être dans un état de zombie permanent.

 

La naissance de mon fils devait être l’événement le plus heureux que j’avais vécu jusqu’à ce jour et on me l’a enlevé. À la place, j’ai eu une douleur avec laquelle je devrai vivre le reste de mes jours. Depuis ce moment, dès que quelque chose de bien m’arrive, j’ai peur qu’on me l’enlève sans avertissement et de manière sauvage comme ce fut le cas pour mon fils. Donc, je fais tout « foirer » moi-même de manière inconsciente. Je me mets à angoisser sur ce qui pourrait arriver, j’analyse beaucoup trop les choses afin de trouver la faille, je deviens anxieuse, ce qui engendre des disputes et des malaises. On va dire les choses comme elles sont : je suis ma pire ennemie! Je me fais du mal à moi-même pourquoi dans le fond? Pour des situations catastrophes qui ne se produiront jamais dans 99,99 % des cas.

 

J’ai longtemps hésité à reprendre des antidépresseurs même si j’en avais besoin. Pourquoi? Premièrement, je ne voulais pas revenir au stade d’être vivant fonctionnel sans aucune émotion et, deuxièmement, je ne voulais pas reprendre les 40 livres que j’avais prises avec cette médication. Vous allez dire que c’est futile comme raison. Peut-être. Mais quand on a déjà un surplus de poids important, 40 livres supplémentaires en raison d’une prise de médicament, c’est difficile à avaler comme pilule!

 

Il y a presque un an, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir mon médecin de famille. Je prends à nouveau des antidépresseurs qui fonctionnent bien quand je n’oublie pas de les prendre. En discutant avec elle, elle m’a prescrit un médicament qui n’avait pas de prise de poids comme effet secondaire.

 

Il faut maintenant que je m’attaque à l’autosabotage de mon bonheur. Pour ça, il n’y a pas de pilule miracle malheureusement, juste beaucoup de travail à faire sur moi-même. Je sais que ce sera un travail de longue haleine et un combat quotidien pour moi. Ce n’est pas une bataille gagnée d’avance, mais je suis déterminée à dompter cette bête en moi. Elle ne me croit pas faite pour le bonheur, mais j’y ai droit moi aussi.

 

Au cours de la dernière année seulement, ce comportement a causé tellement de dégâts. J’ai gâché plein de beaux moments pour les gens que j’aime et je me suis aussi privée de plein de beaux moments. Il paraît que pour changer quelque chose dans notre quotidien, il faut le faire durant sept journées consécutives et après, ça devient une habitude. Je veux naïvement espérer pouvoir voir une différence en sept jours même si je sais pertinemment que ce sera plus long que cela!

 

Je termine ce texte en offrant mes plus sincères excuses aux gens que j’ai blessés par mes paroles ou mes actions au cours des dernières années. Aux personnes qui sont encore dans ma vie, je demande un peu de patience, le meilleur est à venir. J’en fais la promesse!

 

Annie St-Onge

 

J’ai le moral qui fite avec le temps de l’année…

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Chaque année, quand les rayons chauds du soleil nous quittent en même temps que la température, j’ai le moral en chute libre.

 

Cela me prend toute l’énergie possible pour me tirer de mon lit, et la seule pensée qui me réconforte, c’est la pensée du moment où je vais me recoucher.

 

Partir la journée comme ça, c’est à coup sûr tout voir comme une montagne.

 

Et les journées se suivent et se ressemblent… je me sens BOF!

 

J’ai le goût de rien.

 

Et puis je n’ai pas le choix, il me revient toujours en tête un rendez-vous chez le médecin il y a quelques années.

 

Il a regardé mon pédigrée familial. Oui, voyez-vous, la dépression est comme la seule chose dont pas mal tout le monde a hérité.

 

Les antidépresseurs sont au menu chez nous.

 

J’ai une tante qui appelait ça des bonbons sourire!

 

Mon frère et ma cousine se sont enlevé la vie.

 

Donc dans le bureau, le médecin m’a raconté que d’octobre à avril, la dépression monte en flèche et que moi, avec le bagage génétique que j’ai, mes risques sont décuplés… donc si je ne suis pas vigilante, je ferai une dépression moi aussi.

 

Alors j’ai appris à me regarder aller.

 

Chaque année, cela me prend quelques semaines à me rendre compte que je coule, mais par la suite, je mets en action ma routine bonheur!

 

Une routine que je me suis créée et qui me permet de ne pas couler au fond de mon abime mental.

 

Il y a trois choses que je fais et qui m’aident vraiment :

 

1— Je médite ou j’applique des techniques de cohérence cardiaque (deux techniques qui me reconnectent à moi, me permettent de diminuer mon stress, d’être en paix)

 

2— Je fais de l’exercice tous les jours (les médecins disent que l’exercice est un remède extraordinaire contre la dépression).

 

3— Je m’écoute (seulement lorsque les deux premiers sont faits!)

J’arrête de vouloir être une superwoman et je fais juste ce qui me plaît : lire un livre, écouter une série télé qui me fait rire, aller souper avec des amis (juste si j’ai le goût) et me coucher tôt (cure de sommeil pour moi).

 

L’idée est de ne pas me laisser m’enfoncer pour éviter de vraiment choper cette affaire-là qui court plus vite que la grippe et la gastro : la dépression.

 

Ces petits trucs, pas grand-chose, font vraiment une différence dans ma vie!

 

Et vous, qu’est-ce qui vous empêche de couler?

 

 

Si vous cherchez à essayer de méditer et que vous ne savez pas par où commencer, écrivez-moi à martinewilky@gmail.com. Je vous offre une méditation guidée gratuite!

 

 

Martine Wilky