Aujourd’hui, soyons gentils. Et continuons demain!
Dernièrement, une bonne amie à moi m’a dit que j’étais sur ce
Dernièrement, une bonne amie à moi m’a dit que j’étais sur cette terre pour accomplir quelque chose de grand… quelque chose de beau.
Je suis demeurée perplexe face à cette grande affirmation.
Je me suis dit que c’était probablement parce que depuis plus d’un an, je la soutiens dans la maladie : le foutu cancer.
Mais son affirmation me tracassait l’esprit. J’ai eu envie de lui demander pourquoi elle me voyait ainsi. Était-ce parce que je suis présente pour elle ou que mon métier d’infirmière fait en sorte que je suis d’une grande empathie, ou simplement parce que je suis gentille, en général, dans la vie de tous les jours?
Sa réponse m’a surprise et en même temps, m’a fait réaliser à quel point je ne me rendais même pas compte de tous ces petits gestes que je répète jour après jour sans même m’apercevoir du bien qu’ils font aux personnes qui m’entourent ou simplement aux gens que je croise.
Elle m’a dit que simplement par mon sourire et mon ouverture d’esprit, je rends le monde meilleur.
Vous savez quoi? J’ai envie d’y croire.
En toute humilité, j’aime l’idée que ma bienveillance et ma gentillesse face au monde extérieur donnent le sourire aux personnes que je croise.
Je me plais à sourire à ceux qui croisent mon regard. J’adore payer un café à ce monsieur qui vient tout juste de se réveiller sur ce banc de parc… ce même banc qui lui a servi de lit cette nuit-là. J’aime le regarder par la suite, tenir son café à deux mains et le déguster comme si c’était la meilleure chose qu’il ait goûtée depuis longtemps. Ça me fait du bien… ça me fait sourire.
Ce matin-là, j’arrive en retard au travail. Une petite dame âgée a une crevaison dans le stationnement. Elle ne sait pas comment se servir de sa carte pour appeler l’aide nécessaire. Son regard est inquiet, même si pour vous et moi, cette crevaison paraît banale… Pour elle, ça semble angoissant. Je prends le temps de l’aider, d’appeler avec elle la remorqueuse. Je m’assure qu’elle sait où elle peut me trouver dans la bâtisse ; si jamais elle a besoin de moi, elle peut compter sur moi.
J’aime aider la maman devant moi à la caisse qui hésite entre le fromage en tranches ou le lait, car son budget est serré. Ses yeux illuminés lorsque je lui propose de prendre un de ses achats sur ma facture me confirment qu’elle est reconnaissante. Je n’ai pas besoin qu’elle parle… je ressens sa gratitude et le bien que ça me fait est indescriptible.
J’adore prendre ma pause dans le salon des patients où il y a un piano et passer mes minutes de repos à jouer des airs qui me rappellent de beaux souvenirs. Ces mélodies réconfortent par le fait même ces patients hospitalisés pour différentes raisons, mais qui caressent tous le même but : prendre du mieux et quitter le personnel de l’hôpital pour retrouver enfin leur famille.
Aujourd’hui, 13 novembre, est la journée internationale de la gentillesse.
J’ai envie de vous proposer d’offrir une délicatesse à une personne qui vous est inconnue aujourd’hui. Un café, un compliment sur son habillement, sur ses cheveux. Un sourire ou simplement de l’aide. Tenir une porte pour une maman avec son bébé, déneiger l’auto de votre voisin qui a un problème de dos ou seulement prendre le temps d’écouter et de réconforter une personne dans le besoin.
Je ne suis pas meilleure que personne, soyez en certains. J’ai seulement envie de partager ce qui moi, me rend bien – ce qui me fait sentir vivante.
Si vous avez envie d’essayer, c’est la journée idéale pour débuter. Et si vous y prenez goût, ensemble, nous allons faire de ce monde… un monde meilleur.
Isabelle Nadeau