Une nouvelle étape — Texte : Annick Gosselin

Quelle mère ne s’est pas sentie déchirée à l’idée de retourner au travail après son congé

Quelle mère ne s’est pas sentie déchirée à l’idée de retourner au travail après son congé de maternité ? C’est la quatrième fois que cela m’arrive et c’est chaque fois le même sentiment : mi-nostalgique/mi-heureuse.

Ce retour est différent des autres. J’ai eu l’immense privilège de rester avec mon petit homme trois ans. Trois magnifiques années à pouvoir lui donner un bisou, un câlin, sentir son odeur quand j’en avais envie ou à pouvoir remplir son petit réservoir d’amour lorsqu’il me tendait les bras. Je suis pleinement reconnaissante d’avoir été celle qui était témoin de ses grandes premières.

Malgré ces grands bonheurs, j’avoue que le travail m’a manqué, surtout ces derniers mois. Le besoin d’échanger avec des adultes, de m’accomplir professionnellement et d’être stimulée intellectuellement s’est fait sentir. Je suis donc très heureuse de reprendre le travail, surtout que cette pause m’a permis de réorienter ma carrière.

Fiston a quant à lui débuté la garderie depuis quelques mois déjà. Il a une éducatrice extraordinaire qui s’occupe de lui et l’aime autant que moi. Son petit réservoir continuera de se remplir d’amour. Il adore jouer avec ses amis et il fait de belles activités chaque jour, et cela me remplit de bonheur. Sa vie de petit homme en dehors de sa famille est bien débutée.

L’adaptation sera probablement plus difficile pour moi que pour lui. Généralement, les enfants s’adaptent beaucoup mieux que les adultes. Mais le fait d’occuper un emploi que j’aime et de savoir que mon fils est heureux aidera grandement à ce que la transition se fasse en douceur.

Comme toute maman qui retourne travailler avec un enfant en plus à sa charge, j’appréhende un peu ce retour et je me demande comment j’arriverai à tout faire. Certes, il faudra une période d’ajustement pour toute la famille, mais au bout d’un mois, ça ne paraîtra plus. Nous aurons une nouvelle routine, dans laquelle chacun naviguera avec aisance.

Annick Gosselin