Merci mes amis — Texte : Arianne Bouchard
Je suis une personne de nature solitaire. Je n’ai que très peu de gens que je considère véritablement comme des amis, mais tous sont exceptionnels. Ce genre de relation spéciale où nous ne nous voyons pas sur une base régulière, mais que chaque fois, c’était comme si on ne s’était jamais quittés.
Je ne considère pas que je suis une personne facile. Je suis vraiment intense, dans tout ce que je fais, mais surtout au niveau émotionnel. Quand je pleure, il y aurait suffisamment de larmes pour irriguer tout un fleuve, quand je ris, il y aurait suffisamment de chaleur pour réchauffer le cœur de tout un village et quand je suis en amour, c’est par-dessus la tête, par-dessus les montagnes, bref, par-dessus TOUTE. Et malgré tout, mes amis sont toujours là et ils m’aiment pareil. C’est curieux ? Non. C’est merveilleux.
Ces gens que j’appelle « amis » se soucient suffisamment de moi pour me dire la vérité en toute circonstance. En plus de me dire quand j’ai de la salade entre les dents, que je suis mal habillée ou que mon rouge à lèvres déborde, ils n’hésitent jamais à me faire des commentaires constructifs sur ma propre personne et je les en remercie. Il n’y a pas mieux que de se faire critiquer avec amour pour apprendre à s’améliorer et devenir chaque jour une meilleure personne. Merci, de m’aider à devenir une meilleure version de moi-même !
Enfant, j’avais plein d’amis. Avec le temps, avec la maturité devrais-je dire, j’ai appris que les amis ne sont pas que des personnes avec qui on s’entend bien et que l’on connait. L’amitié, c’est au-delà de tout cela. C’est un sentiment réciproque d’affection, de sympathie qui ne se fonde ni sur la parenté ni sur une attirance physique. Ben oui, je l’ai cherché dans le dictionnaire ! Un ami, c’est comme le frère ou la sœur que tu n’as jamais eu, ou que si comme moi t’as pleins de frères et sœurs, la version parfaite du frère ou de la sœur que t’aurais aimé avoir. Ne vous méprenez pas, je ne changerais mes frères et sœurs pour rien au monde, disons simplement que mes amis sont un bonus, comme une extension de ma famille.
J’ai aussi compris avec l’âge, l’essentiel pour une bonne relation d’amitié : la règle des 3 C : Confiance, Complicité et Conneries.
Pour qu’une relation d’amitié fonctionne, il faut se faire confiance mutuellement. Sans nécessairement TOUT se dire, il faut être capable de ne pas se mentir et se dire les vraies affaires, quand il le faut. Cela inclut notamment, mais non limitativement, de dire à ta meilleure amie quand tu penses qu’elle mérite mieux que son nouveau chum, qui s’attarde plus à ses fesses qu’à la traiter comme une princesse.
Il faut également être complices. Pas nécessairement des partenaires de crimes au sens littéral comme Thelma et Louise, non. Être complices, c’est avancer ensemble et s’entraider. Je tombe, tu me relèves et tu tombes, je te relève, non pas sans avoir ri un peu au passage.
Il faut aussi des conneries et au sens large du terme. Des conneries, comme quand à trois heures du matin, bien arrosés de Tequila, vous décidez de faire des prank call comme des enfants de la petite école ou que vous vous partagez des insides vaseuses et que les gens aux alentours ne comprennent pas pourquoi vous êtes pliés en deux pis en quatre à rire aux larmes. Les conneries, ça comprend aussi appeler son ex, pendant cette même soirée arrosée de Tequila et avoir ton ami à tes côtés qui est là pour ramasser les petits bouts de ton cœur brisé. Les conneries, c’est toujours un peu stupide, mais pas toujours agréable.
Mes amis, merci d’être ces personnes incroyables qui me soutiennent quand le monde s’écroule autour de moi. Merci d’être plus que des ombres dans ma vie, et d’être là dans la noirceur comme dans la lumière. Merci de doubler mes joies et de réduire mes peines de moitié. Merci de me laisser me plaindre, faire de longs monologues et de toujours être là quand même. Merci de ne pas partir en courant quand vous me voyez arriver avec la charrue avant les bœufs avec mes idées. Merci de me laisser me confier. Merci d’être dignes de confiance.
Le temps m’aura, certes, fait perdre des amis, mais il m’aura montré qui sont les vrais. Comme j’aime à vous le dire sans cesse, vous êtes mes étoiles. Je ne vous vois peut-être pas toujours, mais je sais que vous êtes là.
Je ne suis peut-être pas riche littéralement parlant, pourtant j’ai l’impression de l’être, car j’ai des amis en or.
Arianne Bouchard