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La perpétuelle quête de l’équilibre

La petite enfance est remplie de défi et est très intense, pour le

La petite enfance est remplie de défi et est très intense, pour les parents, oui, mais surtout pour les minis qui vivent et ressentent mille et une choses.

Évidemment, chéri-mari et moi aimerions, comme tout parent, que notre grand de bientôt trois ans reste assis pendant toute la durée des repas, dise « s’il vous plaît » et merci à chacune de ses demandes, soit propre de jour comme de nuit, ne fasse aucune crise, réussisse à se calmer et à s’apaiser lorsque les émotions sont grandes, n’ait pas de suce ni aucun autre tic de bébé, ait de l’énergie pour les jeux actifs, sache se concentrer sur des tâches plus complexes et rester calme, qu’il s’exprime clairement, écoute les consignes… mais on doit lui enseigner, l’accompagner et, surtout, comprendre que ces demandes sont énormes et impossibles à réaliser toutes en même temps.

Si nous avions fait le choix d’être stricts pour tous les éléments nommés plus haut, nous serions constamment dans les avertissements et la réprimande. Pourtant, l’amour, le réconfort, l’apaisement, l’encouragement sont essentiels pour que nos enfants se développent bien.

Alors, on priorise, on s’ajuste, on choisit nos combats en tentant de rester fidèles à nos valeurs. On se remet en question. Souvent. Pour nous permettre de nous adapter dès que nécessaire. Et à travers tout ça, on aime, on encourage, on cajole, on console.
Nous l’avons vécu particulièrement intensément au début de l’automne. Alors que notre mini avait six mois, notre grand de plus de deux ans et demi a traversé un mois de septembre effervescent. Il a vécu le deuil de ses suces, ces objets de réconfort ultime; rien n’a pu le satisfaire autant. Il s’endormait une suce dans la bouche en se flattant le visage avec une autre. C’est aussi ce qui l’aidait quand ses émotions trop fortes l’envahissaient. Nous le voyions faire de grands pas, malgré la recrudescence des crises de bacon, et étions si fiers. Il devait trouver de nouvelles façons de surmonter ses grandes émotions. Et à deux ans 3/4, c’est un défi énorme. Ce l’est même pour de nombreux adultes.

Période intense parce que nous étions aussi en plein dans l’apprentissage de la propreté. Et que juste ça, c’est gros.

Intense parce qu’une molaire perçait et que ses poussées dentaires ont toujours été accompagnées d’une humeur maussade et d’un grand besoin de réconfort.

Intense parce que ça travaille notre patience de parents et que ça se répercute sur toute la famille. On essayait d’être cohérents et conséquents. Mais nous devions aussi rassurer et réconforter. Quand les crises étaient plus fréquentes, ça demandait plus d’énergie et de créativité pour maintenir qu’il est inacceptable de nous crier après, sans pour autant être toujours dans le négatif et pour garder l’amour au premier plan.

Intense parce qu’on ne voulait pas que mini soit dans une énergie poche, qu’on voulait continuer de le dorloter et de le stimuler comme il y a droit, même si c’était difficile pour son grand frère d’amour qu’il admire déjà.

Alors, comment passer au travers de ces périodes frénétiques? D’abord, on fait des choix; oui, par exemple, il gigotait et se levait pendant les repas et, non, on n’était pas très sévères sur ce point. Ce sera le prochain objectif. Ensuite, plus que tout, on profite doublement de tous les moments doux. On savoure. On nomme le bonheur et la joie. On encourage et on félicite dès qu’on le peut. En espérant très fort que c’est ce qui marquera le plus nos enfants à travers les périodes intenses où nous devons recadrer plus souvent.

Vouloir que nos p’tits gars soient des êtres droits, aimants et aimés : perpétuelle quête de l’équilibre qu’est la parentalité.

 

Jessica Archambault

Les broches

Je ne sais pas s’il n’y a que moi qui frôle la névrose quand j

Je ne sais pas s’il n’y a que moi qui frôle la névrose quand je pense aux soins dentaires de mes filles.

Je passe par toute la gamme d’émotions chaque fois que mes yeux se posent sur la bouche de mes enfants. Fierté envers elle d’endurer ces traitements qui sont souvent inconfortables. Bonheur de voir le résultat extrême et leur fierté à elles du résultat qu’elles voient dans le miroir.

Mais je frôle pas mal plus souvent l’apocalypse mentale…

Mes filles ont hérité des dents de leur père, chéri mari. Il était donc primordial pour leur santé dentaire et respiratoire d’aller vers l’orthodontie.

Grande fille qui avait les dents à l’image de son instrument préféré, le piano, se retrouva alors munie d’un superbe appareil rose collé à son palais.

À part le zozotage un peu rigolo et l’extra salive, l’adaptation pour elle et nous a été parfaite.

Jusque-là, ma santé mentale était top shape!

Mais il est venu un moment où ledit appareil n’avait plus besoin d’être fixe : le début du cauchemar.

Oui, car il faut se dire les vraies affaires, une enfant de neuf ans qui trouve plus d’importance à trouver Charlie dans son livre que de se souvenir où elle range son appareil, ça augmente légèrement le quotient de stress.

Surtout que tu sais que tu aurais pu avoir les fesses au chaud dans le sable pendant une semaine pour le même prix que ledit appareil.

Pendant ces mêmes années, mini-fille qui avait eu un accident (ma plus grande lui avait donné un coup de tête involontaire, ce qui avait fait en sorte que ses dents poussaient du mauvais côté) devait y passer aussi.

Mettre à un enfant anxieux un appareil qui étouffera ses dents (dans sa tête à elle), je ne te dis pas la galère!

J’ai littéralement passé la première soirée et la première nuit à essayer de contrôler les crises de panique incessantes de ma cocotte qui a fini par s’endormir, épuisée.

On va se dire les vraies affaires, un appareil qui n’est pas fixe, cela te fait vivre toutes sortes d’aventures.

On a fouillé les poubelles du McDonald pour retrouver ledit appareil (eh oui, on ne doit pas être les seuls à avoir vécu ça?!)

On a sonné à l’aéroport.

Toutes ces belles choses se passent avec la délicatesse des enfants, c’est-à-dire qu’à chaque repas, ils te le sacrent dégoulinant dans les mains… beurk!

Manger avec l’appareil qui est à chaque instant susceptible d’être kidnappé par les mains d’une serveuse avec un super service, mais qui n’a aucune idée que ce qu’elle tient entre les mains, c’est dans le fond ce qui aurait pu être ton divan neuf, c’est stressant!

Vient le temps des broches, alléluia!

Enfin un truc qui ne s’enlève pas.

Les broches, j’adore. Oui, il faut constamment reprendre les enfants sur l’importance du brossage adéquat et tout, mais à part la mausus de soie dentaire impossible à passer par l’enfant seul (sérieux, il faut trouver une autre option!), ça va.

Le stress prend soudainement une nouvelle forme, celle du popcorn. Oui, car bien qu’interdit pendant le traitement, nos petits amours sont soudainement tous atteints du syndrome de l’opposition. Popcorn par ici, popcorn par là, toutes les raisons sont bonnes pour y goûter.

Et moi, je carbure aux doigts croisés et au verre de vino, faisant du déni et en n’espérant qu’une chose : ne pas me taper de visite chez le dentiste le lendemain.

Cela, c’est sans penser à tous les bidules qu’on doit acheter pour les soulager ou leur permettre d’entretenir le voyage familial dans le sud qu’elles ont dans la bouche.

OUI, car elles me demandent pourquoi nous, on n’y va pas dans le sud. Hello… va te regarder dans le miroir, souris, il est là ton voyage, chérie!

Combien de fois j’ai ramassé des pics, des soies dentaires, de la cire un peu partout dans la maison? Car se soulager, elles savent faire, mais trouver la poubelle, ça semble être une mission impossible!

On ne parle pas des visites chez le dentiste, des fils qui cassent, des empreintes qui pour une de mes filles est une torture extrême et pour l’autre, un truc très drôle… tout un investissement.

Et puis vient le jour où grande fille a enfin atteint les derniers milles du traitement.

Une mini correction et puis on fixe le tout.

Le retour de l’appareil amovible, nooooonnnnnn!

On pourrait croire qu’avec l’âge, grande fille sera plus autonome, mais non.

Plus concentrée à ne jamais perdre son téléphone qu’à porter son appareil.

Elle mange de la gomme pour s’assurer d’avoir une bonne raison de ne pas porter son appareil.

On a dû retourner au restaurant, car elle avait oublié son appareil dans une serviette de table, mais son cellulaire, aucune chance qu’il soit oublié.

Il nous reste cinq mois de traitement avec grande fille… si ça peut finir!

Car très bientôt, ce sera au tour de mini-fille d’avoir le traitement de broches complet.

Et toi, tu as quoi comme histoire avec l’orthodontie de tes enfants?

Viens me retrouver sur mon Instagram pour qu’on puisse se connaître et échanger au https://www.instagram.com/martinewilky/

Martine Wilky

Auteure, Coach et Conférencière

martinewilky@gmail.com

 

Mon bébé est-il normal ?

Tous les parents se posent cette question au moins une fois dans leu

Tous les parents se posent cette question au moins une fois dans leur vie. Suite aux jugements répétitifs des autres parents, on se met parfois à douter de nos capacités et de celles de notre bébé. On se demande si ce qu’on fait est bien. On lit des livres savants et on suit des conseils avisés.

« Ton bébé a un mois et il fait ses nuits ? Comment as-tu fait ? » Comme s’il existait une formule magique ! Comme si on pouvait forcer un nouveau-né à dormir… La vérité, c’est qu’on ne décide de rien. Il se peut que vous soyez parmi les élus et que votre poupon dorme dix à douze heures par nuit à sa sortie de l’hôpital. Il se peut également que votre enfant de trois ans ne fasse pas encore ses nuits. En fait, je devrais dire qu’il ne fait pas « vos » nuits. Dans les deux cas, non, votre bébé n’est pas un phénomène de foire. Oui, il est normal.

« Ton bébé ne marche pas encore ? » Je vous arrête tout de suite. Il est totalement faux de croire que la nuit de son premier anniversaire, votre bébé marchera tout bonnement et pour la simple raison qu’il a maintenant un an. Il se peut que votre poupon à vous marche à huit mois. Tant mieux, vous courrez tellement derrière lui que vous n’aurez plus à vous soucier de vos kilos post-grossesse restants ! Au contraire, il ne marche pas encore seul à 100% et a déjà soufflé sa première bougie ? Pas de panique ! Dans les deux cas, votre enfant est encore normal. En passant, mes trois filles ont marché entre 15 et 18 mois, et elles sont parfaitement bien constituées.

« Ton bébé est déjà propre ? » ou sa variante « Ton plus jeune est encore aux couches ? » Ici aussi, le parfait guide du bébé normal dit sans équivoque qu’un enfant est propre le jour de ses deux ans. Encore un chiffre magique. Et bien il se peut que votre bébé à vous, il soit propre bien avant ses 18 mois. C’était aussi le cas de tous mes enfants. Il se peut aussi que votre enfant, pour plusieurs excellentes raisons, refuse obstinément de coopérer avec la toilette. Qu’il ait 1, 2, 3, 4 ans… Oui, il est normal.

« Ton bébé a juste deux dents ? » Et oui, en tant que parent, on n’a malheureusement pas de pouvoir sur les poussées dentaires. Ni sur leurs fréquences, ni sur leurs efficacités. Qu’il ait deux dents à un an, ou bien six dents à six mois, votre bébé est encore normal.

En tant que parent, il existe beaucoup de choses que nous pouvons faire pour stimuler et aider nos enfants à se développer. Mais en toute sincérité, il y a aussi énormément de choses sur lesquelles nous n’avons absolument aucun pouvoir. Qu’on le veuille ou non.

Arrêtons le comparer nos enfants avec les pages d’un livre, parce qu’eux, ils ne l’ont même pas lu ce fameux livre. Ils évoluent et apprennent à leur rythme. On se répète que chaque enfant est unique, mais on oublie souvent d’appliquer ce principe à nos propres bébés. Sommes-nous parfaits, comme parents ? Sûrement pas. Mais on fait de notre mieux. Nos enfants sont-ils parfaits ? Sûrement pas. Mais ils font aussi de leur mieux ! Arrêtons de les comparer, de les évaluer et de les juger. Pour la plupart, nos bébés sont normaux. Ils sont tous normaux.

Aujourd’hui, cessons de dire qu’un enfant doit marcher et dire son premier mot à un an. Cessons de dire qu’un bébé doit faire ses nuits à six mois. Cessons de tenter de faire entrer nos bébés dans des petites cases prédéfinies. Prenons une minute pour les regarder être heureux et remercions la vie pour la chance qu’on a de les avoir.