« Ta maison Pinterest » ou « Le jour où tu as embauché une femme de ménage »

Ça s’en vient.

Tu le sens qu

Ça s’en vient.

Tu le sens que tu es sur le point de flancher. Tu te pensais au-dessus de tes affaires, capable de tout mener de front : ta vie de famille, ta carrière, tes temps libres (c’est quoi ça, des temps libres?)

Tu vois tes amies qui elles, parlent de leur bonheur de retourner dans une maison propre et bien rangée. Tu es contente pour elles, mais tu persistes à croire que TOI, tu n’as pas besoin de ce luxe. Tu gères tout comme une grande fille (bruits de criquets).

Secrètement, avec le temps, tu les envies… Pire : tu les jalouses!

Tu n’en peux plus d’avoir le « fixe » sur la poussière recouvrant ton meuble de télé, ce qui te fait manquer la moitié du film (sur lequel tu t’endors, de toute façon parce que t’es crevée).

Les traces de doigts sur tes beaux électros en stainless t’exaspèrent.

Tu penses fréquemment que tu as adopté un troisième chien à force de ramasser les boules de poils un peu partout.

Tu redoutes le p’tit rayon de soleil de fin d’après-midi, car à cet instant, les traces de coussinets de tes deux pitous sur le plancher, tu les vois TRÈS bien…

Je sens que je vais prendre cette décision qui changera nos vies.

Je suis sur le point de saisir qu’une femme de ménage, c’est un investissement et non une dépense…

Imagine!

Tu rentres du boulot, ça sent bon, ça sent frais! Ton plancher reluit, tu as l’impression d’avoir de nouveaux électros et tu te demandes si tes chiens habitent encore chez toi…

Tu peux ENFIN profiter du temps de fin de semaine en famille, regarder un film ─ presque ─ jusqu’à la fin  et peut-être même avoir du temps pour toi sans culpabiliser d’avoir remis le lavage du plancher à plus tard.

LE RÊVE!

C’est fou ce que trois au quatre heures de ménage aux deux semaines peuvent procurer comme bienfaits; ça s’en vient, je vous le dis!

Karine Lamarche