Tag fête d’amis

Une soirée pyjama sans casse-tête

Ma fille vient tout juste d’avoir huit ans. Comme chaque année de

Ma fille vient tout juste d’avoir huit ans. Comme chaque année depuis son entrée l’école, nous lui proposons de souligner son anniversaire avec des amis de son choix. Cette fois, elle pouvait choisir : une grande fête en après-midi avec plusieurs amis ou une soirée avec dodo pour quelques amies privilégiées. Sans hésiter, elle a choisi d’inviter ses copines à dormir. Voici donc mes constats post-mortem de ce fameux party!

Les mots clés sont définitivement préparation et simplicité!

1- Le choix des ami(e)s

C’est le point de départ pour des conditions gagnantes. Ne vous laissez pas emporter par le nombre d’invités! Si j’avais écouté ma fille, nous aurions eu dix personnes minimum! Choisissez un nombre pair de personnes. Ainsi, vous éviterez les amis seuls ou les conflits d’association. Aussi, prenez le temps de vérifier avec votre enfant si les amis choisis sont ceux avec qui il s’entend vraiment bien. Un dodo, c’est plusieurs heures!

2- Planifiez la soirée

Le but ici n’est pas de s’improviser monitrice de camp de jour! Mais plutôt d’assurer la fluidité de la soirée. Bien que je sois en faveur des jeux libres et de l’improvisation, il demeure que plusieurs enfants lâchés lousses en plein party (souvent avec des sucreries et une plus grande latitude des règles), ça peut facilement virer au chaos. Alors, ayez au moins une structure en tête. Prévoyez quelques idées d’activités de courte durée nécessitant peu ou pas d’animation. Tout dépend de l’âge des enfants, ils se tannent vite et parfois, ce qu’on avait prévu ne fonctionne pas du tout!

Vous pouvez suggérer aux parents d’apporter l’oreiller de l’enfant ou tout autre objet avec lequel il a l’habitude de dormir. Ce sera rassurant pour lui au moment d’aller au lit. Soyez prévoyant, assurez-vous d’avoir le nécessaire pour installer tout le monde. Ce n’est pas le temps de chercher des oreillers au moment du dodo!

3- Acceptez le fait qu’ils vont se lever tôt

Il suffit qu’il y en ait un de la gang qui ouvre un œil et hop, la journée est commencée! Le joli troupeau se réveillera bien plus en forme que vous. Et probablement plus affamé que vous. Je vous affirme que vous pouvez déculpabiliser si vous ne leur faites pas un beau brunch digne d’une photo Instagram… Il est fort possible qu’ils mangent en quatrième vitesse pour retourner jouer.

4— Prévoyez la fin

Oui, ça prend une fin claire. Confirmez avec les parents l’heure de départ. Afin que l’expérience demeure agréable, il est mieux de ne pas trop étirer la sauce. Les enfants auront eu une grosse soirée et une courte nuit. Croyez-moi, vous n’avez pas envie de vivre le down de tout le groupe en même temps! De plus, votre enfant appréciera d’avoir son après-midi pour relaxer et découvrir ses cadeaux.

Bien sûr que rendu au dimanche soir après la fête de ma fille, je me suis retrouvée bien encastrée dans mon divan en mangeant les restants du gâteau. Mais oh! combien satisfaite! J’ai réalisé à quel point les enfants avaient passé du temps de qualité. Alors pour moi, c’était mission accomplie. Les enfants se côtoient souvent dans des contextes structurés comme à l’école ou dans les sports. Quel plaisir d’apprendre à se connaître dans des circonstances plus personnelles!

Cristel Borduas

La mère poule

Oui

Oui, je suis une maman poule et je l’assume pleinement. Dites merci à mon anxiété. Telle une vraie maman poule, je dois toujours avoir mes enfants à l’œil. Je porte une attention particulière à ma couvée. J’aime me sentir en contrôle de tout, ça me calme. Je vous entends déjà dire que je dois couper le cordon. Je vous jure que j’essaie très fort.

Mais là, c’était impossible. Mes deux plus vieilles ont eu une invitation à une fête d’amie. Jusque-là, tout allait bien. C’est lorsque j’ai vu l’heure de la fête, de 18 h 30 à 11 h. Oui, le lendemain matin! Mes filles allaient découcher. Une première, pour elles et pour moi. Si je leur accordais la permission. Et j’ai succombé, j’ai dit oui.

Jusqu’au fameux soir, je me trouvais bonne. Je gérais bien. Mais le soir venu, c’était une tout autre histoire. Premièrement, j’ai envoyé papa les reconduire. Pourquoi? Parce qu’en route, j’aurais trouvé mille et une raisons pour ne pas les laisser dormir là. Je me connais, j’aurais pu aller jusqu’à inventer un fantôme vivant dans la maison. Mes filles très froussardes et anxieuses auraient choisi « par elles‑mêmes » de ne pas y dormir. Avant de me coucher, j’ai même déposé le téléphone sur la table de chevet dans l’espoir qu’il sonne parce que mes filles avaient changé d’idée.

Alors je me suis retrouvée en pleine nuit, à regarder les heures s’égrainer. À en vouloir à l’homme de si bien dormir, malgré l’absence de nos filles, malgré mon angoisse. Je me suis fait les scénarios les plus horrifiants. Si jamais elles font un cauchemar. Qui les consolera? Finalement, je ne les connais pas, ces parents-là. Ce sont peut-être des trafiquants d’enfants. Lorsque j’arriverai demain matin, il n’y aura plus personne dans la maison et je ne reverrai plus jamais mes filles. Qui sera là? Peut-être y aura-t-il un pédophile. Et si, et si, et si.

J’aurais voulu pouvoir secouer le sablier du temps, dans l’espoir de le faire passer plus vite. Que la nuit cède enfin sa place au matin. J’ai déjeuné avec un nœud dans l’estomac. J’attendais que l’horloge affiche enfin 8 h.

Heureusement pour moi, nous avions quelque chose de prévu le dimanche, un voyage à Québec. Nous avions donc averti que nous passerions plus tôt que le fameux 11 h.

8 h. J’ai sauté dans la voiture. Suivre les limites de vitesse était un véritable combat. J’ai stationné la voiture. La fenêtre de la maison était ouverte. J’ai entendu les cris de joie et de plaisir de mes filles. Quel soulagement! Elles étaient toujours vivantes.

Je les ai vues sortir de la maison en courant. Elles sont venues vers moi avec le regard brillant, en me disant : « Maman, on a réussi à dormir toute la nuit ». J’ai compris qu’elles avaient leur petite appréhension. Que je leur avais apprise. Une belle leçon. Elles sont capables de vivre, un peu, sans maman.

J’ai eu un petit pincement au cœur. J’ai dû accepter de les voir grandir. J’ai dû accepter qu’elles aient de moins en moins besoin de moi.

Est-ce que la prochaine fois sera plus facile?
Je vous jure que non.

Mélanie Paradis

 

Maman, j’ai reçu une invitation !

Vendredi, ma fille est rentrée de l’école avec cette fameuse phr

Vendredi, ma fille est rentrée de l’école avec cette fameuse phrase qui me cause tant de désespoir : « Maman, j’ai reçu une invitation pour la fête d’une amie ! » La troisième depuis le début de l’année scolaire…

La première chose qui m’est venue à l’esprit c’est « Quoi!!! Encore ? Tu viens à peine de commencer l’école et tu as déjà toutes ces nouvelles amies? » Non mais ils se lient très rapidement d’amitié nos enfants, une amitié forte qui leur donne tous envie d’inviter ma fille à leur fête.

Et de là, la gestion du temps ; deux fêtes en même temps, le match de foot du grand frère, les cours de gymastiques, l’invitation à souper chez les beaux-parents, alouuuuuettttte ! S’en suivent la déception et la crise et les pleurs, car je dois lui expliquer qu’elle ne pourra pas aller à toutes ces fêtes. « Oui, mais maman, l’an dernier à la fête de Noémie il y avait un spectacle de clown et un sauveteur pour nous surveiller dans la piscine!! Je veux y aller!!

Ok, là est-ce que c’est moi où les fêtes d’amis ont pris une dimension exagérée? Dans mon temps, on invitait une ou deux amies, on jouait à la barbie, on mangeait du gâteau et ça s’arrêtait là. Maintenant, j’ai l’impression de vivre « le voisin gonfable » ; les fêtes prennent une ampleur démesurée. Je m’attends d’ici peu à recevoir une invitation qui dira : « Vous êtes cordialement invité à la fête de Camille, un dîner sept services sera servi à votre enfant par un clown jongleur, chanteur et contorsionniste. Le souper sera suivi d’un spectacle privé de Marie-Mai. » Mais où sont-elles ces petites fêtent où les amis jouent ensemble sans grand flafla à essayer de coller la queue de l’âne? Ces petites fêtes où réhypothéquer la maison n’était pas une option? Ces fêtes où les invités ne repartaient pas avec un cadeau? Où sont-elles?

Moi, je suis devenue la méchante maman qui questionne sa fille sur la nature de son amitié : « Joues-tu vraiment avec cette amie? » Je suis la maman méchante qui ne fait pas de fête d’amis. Mes 3 filles étant nées l’été, inviter des amies était toujours compliqué et causait tellement de chagrin à mes filles qui sur sept invitation recevaient autant de réponses négatives dues au camping, aux vacances, etc. Alors maintenant, on fête en famille (grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines) et on fait une sortie choisie par la fêtée (cinéma, plage etc…).

Je suis redevenue une maman cool malgré tout!