Marginal?

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à n

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à nager contre le courant…

L’anonymat ou le réconfort du banc, très peu pour moi. Tout le monde le fait, fais‑le donc… Encore moins! Dans le pré, vous me verrez de loin. Surtout si vous êtes raciste. Mais je vis très bien avec ma façon de faire les choses.

Le racisme, je l’exprime au moment de faire un chèque en blanc!

Vous avez deviné, je suis « le » parent. Celui qui ne donne jamais l’autorisation pour qu’on use (abuse) de l’image de son enfant. Celui qu’on regarde de travers dans le système scolaire. Tu veux mon portrait? Que je semble leur répondre en fronçant les sourcils.

Sans même souligner que le formulaire, habituellement, il a été rédigé par des avocats en mal de mots. À ceux-ci, je suggère simplement d’écrire des romans. Tant qu’à ne pas savoir quoi rédiger d’intelligent… Là, au moins, votre personnage pourra porter bretelles et ceinture!

Vous voulez rire? Malgré une demande, un formulaire, des frais d’avocats inutiles (vous mettez l’inutile avant ou après), une expression catégorique de mon droit; l’école secondaire de ma fille a mis sa photo… sur l’agenda scolaire de cette année! Je l’ai trouvé bien drôle. Surtout en cherchant le nom des mêmes avocats, pour faire la procédure qui corrigerait le tout…

Je suis déjà habitué. Ce document, je le complète chaque année depuis plus de quinze ans. Tout comme, chaque année, je constate qu’une enseignante, qu’une éducatrice ou tout autre impliqué, prend et partage des photographies de l’un ou l’autre de mes enfants.

En même temps, souvent, qu’on me prévient qu’un individu louche a été vu rôdant autour de l’école. Qu’il a même abordé des jeunes, avec les tactiques habituelles de chasse…

On me demande d’être très vigilant!

C’est là notre belle société. On rédige des lois, on encadre des droits et des obligations. On crée des beaux formulaires. Pour, au final, faire n’importe quoi! Et après, on se surprend du laconisme persistant.

Évidemment que je trouve mes enfants beaux. Photogéniques. Certains de leurs défauts ne s’expriment pas en deux dimensions! (émoticône de papa souvent à bout)

Alors, je pense à toutes ces nouvelles tristes d’enfants enlevés. Abusés, tués. Aux conseils que nous donnent les forces de l’ordre : Ne jamais faciliter la tâche des prédateurs! Ne rien faire qui leur permet, si rapidement, d’agir. L’identification publique qui servira à autre chose que de souligner le bricolage fait en classe. Quand il sera malheureusement trop tard pour revenir en arrière.

Mais c’est juste pour partager entre les parents… Et moi de répondre, en fronçant les sourcils (ça va me prendre du Botox) : « Les gens dangereux, ils n’ont jamais de famille, ils vivent isolés de tout? »

Je suis certain que bien des parents n’écrivent plus de nom sur le sac d’école. Pourtant, les photos identifiées circulent à plein. Sans contrôle!

Ce texte, il part d’un échange sur les limites de ce qu’on doit mettre sur Facebook. J’ai eu, alors, cette même impression d’être le seul martien. Même si c’est son martien favori. Pourtant, je ne veux qu’exprimer les risques d’une trop sombre réalité…

Je ne suis pas naïf, j’imagine bien que mon ado de fille fait bien pire. À moi de tenter de le lui faire comprendre. D’espérer un peu de jugement de sa part. Mais, surtout, à moi de ne rien faire qui pourrait être, sans le vouloir, l’occasion.

Et vous pouvez compter sur moi pour « partager » au maximum!

michel