Le volcan mal compris
Des fois, j’ai tendance à m’emporter. Ok… je l’avoue, je di
Des fois, j’ai tendance à m’emporter. Ok… je l’avoue, je dirais plutôt souvent, voire toujours. Dans toutes les conditions, dans toutes les situations, tout est une bonne raison d’exploser! Mais attention, exploser ne rime pas nécessairement avec frustration.
Par exemple, quand je trouve quelque chose de beau et d’émouvant, je m’emporte, tout énervée. Je vais donner l’impression de parler fort (ok, je parle toujours fort, mais dans ces moments‑là, c’est pire). Je deviens comme un peu hystérique et ça sort en volcan! La pression dans mon estomac est si grande que mon corps fait le bacon sans mon consentement! J’vous jure, boom! Un vrai volcan mais de bonheur. Ça se peut, ça? Bien, je confirme que oui, dans mon monde à moi, ça se peut! Rendue à cette étape‑là, je me fais dire que je suis « trop », que je dois me calmer. Ben coudonc, ça pète une baloune assez vite! Je dérange en étant de bonne humeur.
Quand je suis fâchée, alors là, je suis un volcan de rage! Ça bouille en dedans, ça brûle et la lave de mots me monte à la gorge et ça doit sortir! Boom! L’explosion dure quatre secondes et quart et c’est fini. On passe à autre chose, le volcan retourne dormir, vidé. Instantanément, sans rancune. Mais je dérange aussi en étant fâchée.
Quand je suis fatiguée, c’est maintenant que je dois aller me coucher, sinon je vais mouuuurrriiirr de fatigue. Je ne m’endure plus tellement j’ai épuisé mon énergie au courant de la journée… Vous êtes pareilles, non? 😉
Je n’ai pas de patience : la vie roule trop vite pour attendre!
Je n’ai pas de filtre : mes mots et mes réactions sortent avant que mon cerveau mette un stop! (Je me suis grandement améliorée par contre!)
Je pars souvent sur des bulles. Quand j’ai envie de faire quelque chose, c’est maintenant. Pas question d’attendre! Un volcan, ça n’attend pas! Par contre, mon volcan intérieur s’éteint bien assez vite si les choses ne bougent pas.
J’ai toujours l’impression que tout est compliqué et qu’il faut que je me retienne. Me retenir de parler, d’agir et même parfois de penser! Mais je pense trop! Ça me rend presque malade!
Je me fais souvent dire de me calmer (et je déteste ça, parlez-en à mon chum, voir…!) C’est comme si on me disait de changer ma personnalité pour ne pas déranger les autres. Ça me rend (encore plus) folle!
« Toi, t’es intense » : je me suis souvent fait dire cette phrase. Je ne suis pas encore sûre si c’est un compliment ou un reproche et surtout, je ne comprends pas pourquoi on me le dit. Ceci dit, je vais sûrement mourir un jour d’une crise de cœur (sûrement encore une exagération ici), car tout me stresse, tout me fait faire le saut, tout m’énerve et tout me fait peur!
J’ai souvent (toujours) l’impression que personne ne me comprend. Même moi, je ne me comprends pas et ce n’est pas peu dire, mais j’ai arrêté de chercher! Par contre, on dirait que personne n’est comme moi? Ou du moins, personne n’en parle. Ce n’est pas comme si c’était grave d’être une personne « intense »…
Un volcan mal compris : c’est comme ça que je me sens! C’est mystérieux, c’est fascinant, loin des gens (du moins, mentalement) et on ne veut pas s’en approcher, de peur de se brûler. Le volcan est toujours prêt à sortir de son lit. Imprévisible. Que ce soit pour le bonheur de l’un ou le malheur de l’autre, le volcan est à la fois impulsif et éveillé.
Je suis un volcan, que ça vous plaise ou non.
Tania Di Sei