Archives août 2017

Bonne rentrée!

Les sacs sont prêts, les boites à lunchs sont remplies (ça, ça ne

Les sacs sont prêts, les boites à lunchs sont remplies (ça, ça ne m’avait vraiment pas manqué!), les souliers sont neufs, le soleil est doux et la fraicheur du matin réveille vos petits yeux qui ne sont plus habitués à se lever tôt. C’est la rentrée des classes!

La trêve d’été est terminée, la routine va reprendre tranquillement. Je vous regarde aller les enfants, et je voulais juste vous dire combien je suis fière de vous et à quel point je vous souhaite une merveilleuse année scolaire!

La rentrée c’est tellement positif et plein de renouveau! Une nouvelle école, une nouvelle classe, des nouveaux profs, des nouveaux camarades, un nouvel agenda (mon objet préféré quand j’étais écolière!), une nouvelle boite à lunchs, des nouveaux vêtements, les cahiers qui sentent bons… tout commence! Tous les espoirs sont permis!

Le ventre plein de petits papillons, vous embarquez dans votre autobus, vous retrouvez vos amis et vous partez vers cette nouvelle aventure.
Je ne sais pas ce que vous allez vivre cette année, mais je sais qu’elle sera gratifiante, enrichissante, divertissante. Vous allez apprendre beaucoup de choses et je vous souhaite par-dessus tout de continuer à acquérir cette autonomie et cette belle confiance en vous.

Car croyez-moi chers enfants, il n’y a rien d’impossible! Sur les bancs de cette école, je vous souhaite de belles amitiés, de grands amours, de belles rencontres. Vous êtes en apprentissage de tout et même si parfois il y aura des murs et des coups dur, tous vos rêves sont possibles.

La rentrée c’est l’espoir!
Alors bonne rentrée à tous les écoliers, petits et grands!!! Soyez courageux! Soyez organisés! Mais surtout, soyez heureux! Et savourez chaque journée d’école, car vous allez voir, il se cache au quotidien, des surprises! Ouvrez l’oeil!

Bonne rentrée les enfants! Mon cœur explose de fierté de vous voir aller!

 

Gwendoline Duchaine

Arrête-moi si tu m’aimes

Depuis que je su

Depuis que je suis né, je suis intense. Je suis anxieux. J’ai besoin de tester ton amour pour moi. J’ai besoin de limites. Je suis arrivé sur Terre comme ça et j’ai continué de me construire autour de ce besoin-là, d’être encadré… d’être arrêté. J’ai besoin de toi, de ta force et surtout de ton amour.

 

Je suis exigeant pour toi, même si je ne m’en rends pas toujours compte. Que tu sois ma mère, mon père, mon éducatrice, mon prof, mon éducatrice spécialisée, tu te dois d’être toujours alerte et de m’avoir à ta vue… plus que les autres enfants. Tu sais que j’aime toucher à tout, surtout ce qui est interdit. En fait, plus c’est interdit, plus j’ai envie d’y toucher. Tu sais, comme quand on dit « Ne pense pas à un chat blanc », c’est plus fort que moi. S’il y a un trou de boue, je vais y sauter à pieds joints même si j’ai des nouvelles chaussures, même si tu es à côté de moi avec ta belle robe. J’ai fait exprès de sauter dedans, mais je n’ai pas réfléchi aux conséquences… encore.

 

J’ai l’impression que le monde m’appartient, qu’il est un terrain de jeux et que je suis invincible. J’aime avoir le contrôle et de la liberté. C’est pour cette raison que je me sauve ou que me cache pour explorer à ma guise. En secret, j’espère que tu me chercheras et que tu seras inquiète, ça va me prouver que tu m’aimes encore malgré toutes mes gaffes. 

 

J’essaie très fort de te plaire, parce que malgré mes comportements persistants, je veux plus que tout que tu sois fière de moi. J’ai l’air fort comme ça, on dirait que rien ne m’atteint, mais c’est tout le contraire. J’ai plusieurs surnoms : petit monstre, démon, tannant, hyperactif, tornade et même p’tit criss. Je pense souvent que je suis bon à rien, alors je réponds à mes propres attentes en étant désagréable et en sabotant toutes les chances que quelqu’un m’aime. Si personne ne m’aime, je ne pourrai décevoir personne. C’est contradictoire n’est-ce pas? J’ai tant besoin d’amour et de limites, et mes agissements démontrent tout le contraire. Mon anxiété mélangée à mon impulsivité me fait dire et faire des choses d’une ampleur démesurée. Derrière mon agressivité et mon je‑m’en‑foutisme se cache un enfant souffrant.

Inconsciemment, je sais moi aussi que je suis impulsif et que je peux me mettre dans le trouble. Je n’ai pas les petits policiers dans ma tête pour m’arrêter avant de faire quelque chose de dangereux. Je n’ai pas non plus de Jiminy Cricket pour me chuchoter à l’oreille l’impact de mes gestes sur ma vie et celles des autres. Si tu me dis de ne pas dépasser la ligne, c’est certain que j’y mets au moins un orteil. Puis si rien ne se passe, le pied au complet en te regardant droit dans les yeux. Parfois, même si j’ai vraiment besoin de toi, que tu m’arrêtes, je vais rire ou t’insulter. Jusqu’à ce que tu m’arrêtes avec des conséquences, que tu mettes un frein à mes agissements inadéquats. Ça me vaudra beaucoup de conflits, une tonne de dégâts à ramasser et plusieurs blessures qui auraient pu être évitées si je t’avais écoutée. Et toi, ça te fait creuser les petites rides entre tes sourcils et blanchir tes cheveux un peu trop tôt; je suis juste encore trop égocentrique pour m’en rendre compte.

 

Je veux le contrôle de ma vie, alors je suis rendu un pro pour jouer avec les règlements et les conséquences. Surtout, je connais en moins de deux secondes les « boutons rouges » des émotions de tout le monde et j’ai un malin plaisir à peser dessus. Quand ça fonctionne, j’ai l’impression que j’ai réussi à contrôler la personne. Au début, ça me donne de la puissance et ensuite, ça me rend anxieux de savoir que c’est moi qui mène, au fond.

 

À force de faire des mauvais choix à répétition, je me rends compte que je suis différent. Je suis impulsif, je ne peux pas m’arrêter tout seul. Ça me rend, encore une fois, terriblement anxieux. Ça me prend quelqu’un de stable et fort à mes côtés. Quand tu es près de moi, je teste encore plus les limites, juste pour être certain que toi, mon ange gardien, tu veilles sur moi. Je me sens en sécurité quand tu es là parce que tu es une des seules personnes capables de me protéger de moi-même. Tu deviens ma référence par rapport à ce qui est bien ou mal.

 

Avec les autres adultes, je vois la peur dans leur regard quand je fais une crise. Je vois leur mépris quand je suis encore mêlé à une bataille. Quand je les entends dire avec impatience qu’ils ne savent plus quoi faire avec moi, le peu d’estime qui me reste s’envole pour faire place à la honte et à la colère. Mais pas toi. Toi, tu crois en moi. Tu crois que je suis un bon garçon malgré tout et tu vas brasser mer et monde pour que je réussisse ma journée avec un cercle vert dans mon agenda. Tu vas me prouver que je suis capable, que je suis une bonne personne. Tu vas rester près de moi et m’empêcher de faire du mal aux autres et à moi-même. Tu m’arrêtes lorsque je m’emporte. 

 

Tu appliques les mêmes règles avec tout le monde… même avec moi! Tu dis toujours que c’est parce que dans la vie d’adulte, c’est comme ça aussi. Tu me casses les oreilles avec tes « conséquences naturelles » lorsque je suis rentré en collision avec mon ami, dans la glissade en tunnel que je montais à l’envers pour la dixième fois malgré le règlement et les avertissements. Même, si que je recommence le même comportement 20x j’ai droit aux mêmes conséquences, aux résolutions de conflits et à la verbalisation d’émotions. C’est rassurant le connu, c’est pour ça que j’y retourne de temps en temps, juste pour être sûr que c’est pareil. Malgré ce que je peux faire et ne pas faire, tu tiens ton bout et je ne réussis pas à te faire changer les règles que tu m’imposes… Ça me déstabilise. Ça me fait du bien. Avec les autres d’habitude je réussis toujours à faire modifier les conséquences, mais pas avec toi. Tu me fais prendre conscience que je dois prendre le contrôle de moi-même et non des autres. Que les règles sont déjà là, que toi tu les appliques et que mon travail est de choisir les bonnes ou moins bonnes conséquences logiques. Je sais que tu es souvent fatigué et que parfois tu as le goût de jeter la serviette, malgré tout j’ai besoin que tu m’imposes des limites. Ça me prouve que tu tiens à moi. Même si je fais des crises et que je hurle à la terre entière que je te déteste. (En passant, je ne te déteste pas pour vrai c’est à moi que j’en veux de souvent répéter des mauvaises décisions, mais je ne le comprends pas encore tout à fait). Au fin fond de moi, ça m’apaise tellement de savoir que tu m’aimes assez et que tu t’en fous que je te déteste. Parce que ce qui compte pour toi, c’est de m’aimer et de me protéger… même de moi. 

 

Merci de croire en moi.

Je t’aime

Xoxo

Ton petit minou 

 

Krystal Cameron

 

Hey! Avez-vous vu passer ma motivation? S’entraîner à domicile avec Mon Gym en Ligne

Ben oui, toi! Je pense bien l’avoir oublié à Ottawa après mon d

Ben oui, toi! Je pense bien l’avoir oublié à Ottawa après mon dernier 21.1 km de course. J’ai derrière moi 4 demi-marathons et un hiver loadé de yoga chaud. Et maintenant….rien…Depuis le mois de mai j’ai échangé mes heures d’entraînement contre du fouerrage en règle combiné à un peu de trop de gin tonic et de resto sur la route. Bon après m’être laissé convaincre qu’une bonne pause ne fait pas de mal à personne, je commence à trouver que l’automne s’en vient pas mal vite.
Je sais…je suis un peu à l’envers de bien des gens…moi, mon entraînement doit être à son top l’hiver. Bizarre, hein?!?! Comment je vous expliquerais bien ça… c’est plus sécuritaire pour tout le monde! Plus sérieusement, l’entraînement fait partie de ma vie pour le bien-être physique c’est clair mais surtout pour la santé mentale. Alors plus mon corps est actif et moins mon hamster travaille. Résultat, tout le monde y gagne à la maison.
Mais là, j’ai perdu mes points de repères parce que la course ça ne me tente plus du tout et avec une réalité de vie de famille, c’est complexe d’aller au yoga aussi souvent que je voudrais. Je sens la routine de la rentrée scolaire qui me pousse dans le derrière et si je ne me fais pas une place rapidement, je risque de sauter mon tour! Je pensais donc me tourner vers l’entraînement à la maison. J’ai cherché…et cherché…parce qu’en plus d’être parfois intense, je suis très sélective. Honnêtement, les concepts qui te font croire que tout le monde peut avoir des abdos de feu qui défonceront le miroir en 25 minutes, j’embarque pas! Oh non! Moi, avoir l’impression que je suis toujours un temps en retard sur le gars qui sue même pas et que je dois butcher mon exercice pour arriver à passer au prochain. Non merci. On se rappellera que mon but n’est pas de me détruire complètement l’estime de soi en m’entraînant!
Puis, la vie m’a envoyé un beau message et je suis tombée sur MonGymEnLigne.com. Bon ok, vous allez dire encore une affaire d’entraînement pas possible que tu vas lâcher au bout de 2 semaines…heu, pense pas! C’est simple, c’est une formule adaptée à ma réalité qui tient compte de la personne je suis et ce que j’ai besoin. Mon premier pas fût une rencontre avec une entraineure. Et attention, par rencontre je veux dire une consultation via Skype sur ma pause au bureau! Même pas besoin de me déplacer! Cathy a pris le temps de bien comprendre mes objectifs, leurs fondements et les principaux obstacles. Elle m’a ramené à la réalité pour être certaine que mon plan n’était pas basé sur l’excitation du débutant! Elle m’a proposé sur le champ un plan d’action réaliste, adapté à mes intérêts et petits bobos. Je pouvais choisir parmi un large éventail de style et de durée de cours. J’ai même accès à un groupe privé sur facebook pour partager nos trucs et motivations! Le plus important pour moi, l’entraîneure demeure disponible en cours de route pour mes questions et ajustements.
Alors si comme moi tu as un peu d’équipement et d’espace à la maison. Si tu veux bouger et prendre du temps pour toi, Mon Gym en Ligne est une partie de la réponse. Que tu sois celle qui est complètement essoufflée en haut de l’escalier ou la punaise qui saute partout, tu trouveras ta place. Comment le savoir? Et bien du 1er au 10 septembre, tu auras l’occasion d’essayer les cours disponible sur la plate-forme avant de d’inscrire. Durant l’événement portes ouvertes, l’accès aux différents cours est gratuit!
Visite le site : Mongymenligne.com 
Aller!!! Qui commence avec moi? Parce que s’entraîner à la maison n’est pas nécessairement synonyme de solitude! N’hésitez pas à me partager vos trucs et réalisations!!!

 

Cristel Borduas

Retourner sur les bancs d’école après…

Un retour aux études, toutes catégories confondues, c’est totale

Un retour aux études, toutes catégories confondues, c’est totalement angoissant, voire terrorisant. Commencer à zéro un programme, se retrouver avec des jeunes de 18-22 ans pour la plupart, passer moins de temps à la maison pour s’occuper des tâches et des enfants, remettre le cerveau à « on », être capable de rester assise sur une chaise durant plusieurs heures (on n’est pas habitué à ça quand on est maman à la maison), faire des devoirs, gérer une fin de session et j’en passe.

Que ce soit pour un changement de carrière, continuer un cours qu’on a arrêté durant quelques années le temps d’expulser nos petits et de les voir grandir, c’est une grande décision et ça implique toute la famille et notre entourage. Afin de savoir si c’est vraiment pour vous et ainsi rester plus sereine, voici quelques trucs pour vous aider à mieux concilier études-enfants-maisonnée-vie sociale.

1— Avant de commencer un nouveau programme, assure-toi que c’est réellement le bon.

Aller faire un petit stage en milieu de travail est une bonne méthode pour avoir l’heure juste sur ce qui vous attend réellement et pour vous informer sur ledit programme avant de vous y inscrire.

 

2— Si à chaque rentrée scolaire, tu as le goût d’aller continuer le programme que tu avais commencé avant bébé.

GO! Inscris-toi et vite! Ça m’aura pris sept belles années pour être capable d’y retourner… Il n’est jamais trop tard!

3— Reste assise plusieurs heures sur une chaise!

Fais garder les enfants et regarde une série en entier! Pas question de partir une brassée entre deux épisodes… seul le café est permis.

4— Les 21 repas par semaine te font peur?

Prends de l’avance et remplis ton congélateur de repas pratico-pratiques qui te seront utiles les soirs plus pressés : sauce à spaghetti, boulettes de viande, soupe aux légumes, muffins, galettes, etc. Si ça te fait paniquer, tu peux aussi appeler ta maman ou ta meilleure amie pour cette étape!

5— Ton cerveau est rendu du Jell-O!

Depuis des années, la seule chose que tu écris à la main, c’est ta liste d’épicerie et les cartes de fête des enfants. Le dernier livre que tu as lu pour t’instruire, c’était le Mieux vivre que tu as reçu à ton premier rendez-vous de grossesse? Si tu continues un programme, sors tes vieux livres, enlève la poussière et relis la matière. Ton cerveau va se remettre sur pied tranquillement. Plusieurs exemples que tu avais écrits dans le temps ne te diront absolument rien et tu trouveras peut-être quelques niaiseries en bordure de pages qui feront remonter quelques souvenirs.

6— Le ménage, le lavage…

Tu as peur de ne pas avoir assez de temps pour faire toutes ces belles tâches dans ta semaine. C’est vrai, tu auras moins de temps. Tu as passé plusieurs années à chérir de petits êtres remplis d’amour; c’est maintenant le temps de déléguer certaines tâches à ces petits cœurs sur deux pattes. Ce sera fait un peu tout croche au début, mais plus ils pratiqueront, meilleurs ils seront, alors il faut commencer jeune : vider le lave-vaisselle, passer la balayeuse, plier ses vêtements et les ranger dans ses tiroirs, nettoyer la toilette, enlever la poussière sur les meubles, etc. Ils sont tous capables d’aider à leur façon pour alléger notre liste de choses à faire.

7— Ta vie sociale en prend un coup!

Si tu as des enfants, ta vie sociale a déjà pris un coup, donc tu es habituée. Sinon, dis-toi que pour les prochaines semaines, elle se passera avec tes nouveaux amis étudiants, ta vie sociale. Comme tu veux des sujets de discussion avec eux, tu peux te permettre d’écouter une émission ou deux (de jeunes) pour avoir des potins TV le lendemain.

8 –Agenda, calendrier, listes.

Devoirs, travaux, rencontres, réunions, rendez-vous et j’en passe. Listes, agenda et calendrier seront tes meilleurs amis pour les prochaines semaines. Utilisons nos ressources, les filles!

Il ne reste que quelques semaines, quelques mois afin de faire un travail qui va te plaire. Des sacrifices, des heures de dodo en moins et des soirées difficiles, bien sûr, mais pour en retirer tellement de positif. Alors à vous toutes qui retournez aux études en ce moment, je vous donne une belle petite tape dans le dos, car je suis dans le même bateau que vous pour la prochaine année.

Catherine Gaboury

Les Gens

C’est le retour des vacances. Avec les enfants, nous sommes allés

C’est le retour des vacances. Avec les enfants, nous sommes allés visiter les endroits les plus branchés. C’tait ben le fun. Mais dans ces endroits publics, nous avons croisé toutes sortes d’humains, venant d’un peu partout avec leurs bagages éducationnels et culturels.

Pis là, j’ai réalisé quelque chose de vraiment frappant : je les ai jugés. Moi qui prône l’ouverture et le respect, moi qui défends les droits de tous, moi qui prétends accepter la différence, j’ai jugé. J’ai jugé des Québécois pure laine que j’appellerai ici les gens. Alors juste pour être certaine que notre société part sur une petite base de civisme, voici dix règles de vie en société que j’aurais aimé leur rappeler…

1— La madame aux glissades d’eau qui n’a pas pris la peine d’attacher le haut de son maillot de bain dans son dos. S’il est trop petit, tu en achètes un autre à ta taille. S’il te fait, veux-tu ben l’attacher dans ton dos au lieu de laisser flotter le tissu devant ta poitrine?

2— La maman aux manèges de la Ronde, celle que j’ai entendu dire à sa fille de deux ans : « Ouin, ben le Advil marche pas. Tu fais encore de la fièvre. » Ta fille a le visage recouvert de boutons et est brûlante de fièvre… Peux-tu m’expliquer s’il te plait c’était quoi l’idée de la faire monter dans le manège à côté de ma fille? Parce que ton virus, là… t’étais pas obligée de le partager, t’sais!

3— Le père qui a laissé son enfant de trois ans aller faire la file « tu-seul-comme-un-grand » dans la foule bondée de monde… Au lieu d’avoir les yeux rivés sur ton écran de cellulaire, tu aurais dû surveiller ton petit bonhomme et tenir sa petite main dans la tienne.

4— Aux parents de l’enfant dans la file d’attente des billets… Quand TON fils me frappe une fesse une fois, ok, c’est peut-être un accident. À la troisième claque sur la fesse de la madame que tu connais pas devant toi, c’est-tu possible d’intervenir s’il te plait?

5— Y’a des écriteaux partout dans les aires de circulation pour rappeler aux gens de mettre leurs vêtements et de ne pas se promener partout en maillot de bain en dehors des aires de piscine… Premièrement, c’est juste logique, pas besoin de pancartes pour le dire. Oups, oublie mon dernier point… parce que MÊME avec des pancartes, y’a encore des gens en maillot de bain, ventre à l’air, qui s’en vont regarder les lions au zoo…

6— La grand-maman qui décide de faire faire son premier manège au bébé. Ça te semblait peut-être une bonne idée au départ, mais si le bébé en question a deux mois et qu’il ne se tient même pas encore assis tout seul, il aura pas de plaisir! Faque il va crier tout le long, pis toi, tu vas continuer d’essayer de le distraire pour prendre une photo… Fais donc comme les autres et attends qu’il soit assez vieux pour avoir envie d’y aller.

7— Dans la piscine à vagues, pourquoi j’ai l’impression que la majorité des enfants n’ont pas appris à ralentir en courant à côté de quelqu’un? C’est beau un enfant qui s’amuse dans l’eau, mais quand je suis debout, du haut de mes 5 pieds 6 pouces et que ça fait trois fois qu’il m’asperge jusqu’au visage, c’est pas normal. Que je voéye un de mes enfants arroser un inconnu pour voir!

8— On est tous là pour avoir du plaisir. On a tous payé le même prix. On veut tous la voir, la belle girafe. ARRÊTE DE ME POUSSER!

9— Quand tu accroches un enfant, que tu marches sur son pied, que tu fais tomber son breuvage sur le sol, que tu fais tomber son sac ou que tu le fais trébucher… peux-tu S’IL TE PLAIT prendre une seconde pour t’excuser?

10— Quand les gens attendent les uns devant les autres, on appelle ça une file d’attente. C’est facile à reconnaître, y’en a souvent une devant les guichets pour payer, pour commander ou pour jouer. Le principe, c’est que tu dois te placer DERRIÈRE la file et ATTENDRE TON TOUR. En plus, t’es supposé enseigner ce principe-là à tes enfants… pas les faire passer devant tout le monde en les poussant! Ben oui, tout le monde t’a vu.

Je suis consciente que ce texte est une grosse montée de lait bien personnelle. Oh! Que ça fait du bien! Et toi, qu’as-tu vu qui n’avait pas de bon sens dans tes vacances? Qu’aimerais-tu rappeler aux gens?

 

Joanie Fournier

Suivez le guide! Et si le guide était perdu?

Après deux semaines en Italie, le moral des troupes a chuté. D’a

Après deux semaines en Italie, le moral des troupes a chuté. D’abord, c’est mon 9 ans qui s’est retrouvé avec la boule au ventre et ensuite, c’est mon 6 ans qui a fondu en larmes : « Maman, je m’ennuie de mes amis! Ici, il n’y a que mes parents et mon frère à qui je peux parler. Nos voisines, je ne les comprends même pas! »

Ils étaient si beaux à voir, mes cocos, depuis notre arrivée. Enthousiasmés par leurs découvertes, photographiant les insectes les plus étranges, goûtant à de nouveaux mets (mon aîné a mangé de la pieuvre le premier soir)… Ils voulaient tout essayer et s’amusaient à comparer le Canada et l’Italie (l’Italie gagnait très souvent). Ils étaient excités par l’aventure et faisaient déjà beaucoup d’efforts pour apprendre l’italien et pour s’adapter au fait que leur confort avait été compromis.

Mais aujourd’hui, ils semblent être passés à une autre étape et maman est là pour les aider à comprendre ce qui leur arrive, à dénouer avec eux les cordages de leur intérieur. Creuser avec mon 9 ans pour identifier que c’est la perte de sa routine qui fait qu’il est soudainement gagné par l’anxiété. Laisser mon 6 ans exprimer sa déception face à la barrière de la langue. Leur offrir un endroit où déposer leur tristesse, leur peur, leur frustration. Écouter et accepter que ce soit comme ça pour le moment, que ce soit normal. Et lorsque je les sens prêts, distribuer également quelques encouragements.

Mes propres désillusions d’expatriée sont éclipsées par celles de mes garçons. Qui a le temps de gratter ses propres blessures alors que sa progéniture souffre? La principale émotion qui m’envahit présentement est l’inquiétude. J’ai peur de ne pas bien les accompagner. J’ai toujours aimé cette image du parent qui joue le rôle d’un guide en pays étranger pour son enfant. En bonne guide, j’aidais mes fils à naviguer à travers eux‑mêmes et à travers les coutumes de l’homme moderne. Ici c’est l’inconnu, autant pour eux que pour moi. Je découvre tout en même temps qu’eux et je crains de ne pas être à la hauteur.

Quand ce petit bonhomme me réclame ses amis, ou de nouveaux amis, je sais qu’il me crie un besoin fondamental. En tant que parent, c’est ma responsabilité de m’assurer que ses besoins sont comblés. Il y a le toit à fournir, le garde-manger à remplir, les vêtements à choisir (haha! Bon, ça je lui laisse!) et son petit cœur à emballer avec de belles rencontres. Je connais l’importance des liens que l’on crée. J’ai toujours joué mon rôle de facilitatrice et je compte continuer à l’assumer. Au Québec, j’avais fait mes preuves, mais est-ce que j’y arriverai ici?

C’est tellement difficile d’avoir l’impression que les gens doutent de nous. Notre entourage au Québec s’était habitué à notre décision de faire l’école à la maison. Depuis deux ans, on vivait cette aventure avec beaucoup de plaisir. Ici, je recommence à expliquer, justifier, informer… et je finis par tout remettre en question moi aussi! J’aimerais que l’instruction en famille soit considérée comme un choix parental parmi tant d’autres (au même titre que l’allaitement ou le biberon, une famille nombreuse ou un enfant unique, une maison à la campagne ou une vie urbaine…) Notre choix n’a pas à être le meilleur ou à convenir à tous. Je ne connais pas beaucoup de situations où tout est noir ou tout est blanc. On nage en zone grise la plupart du temps… L’éducation ne fait pas exception.

Oui, ça m’angoisse de voir mes enfants vivre une épreuve mais, en même temps, je me rappelle que c’était l’objectif premier de toute cette entreprise : bouleverser nos habitudes et explorer un environnement différent. Alors dans ce cas, il ne me reste plus qu’à être cohérente et à accepter ce qu’on a à traverser. Nous faire confiance et nous accorder le temps qu’il faudra pour notre adaptation.

Elizabeth Gobeil Tremblay

J’aimerais tellement être une adulte

Vous, chers adultes qui travaillez et vivez dans VOTRE logement et q

Vous, chers adultes qui travaillez et vivez dans VOTRE logement et qui avez peut-être une famille, qu’est-ce que ça fait d’être un adulte? De décider des repas, de travailler, de faire le taxi et bien sûr, de faire le ménage? Beaucoup de gens nous disent de profiter de notre jeunesse, car ça passe vite. D’autres disent même s’ennuyer de leurs folies d’adolescents. Pourtant, je sais que je ne suis pas la seule « ado » à avoir hâte d’être une adulte. Il y a tant d’avantages à être une grande personne, mais vous ne le voyez pas.

Premièrement, vous pouvez conduire. Vous avez peut-être même votre propre voiture. Repensez aux années où vous ne pouviez vous déplacer qu’à vélo ou en transport en commun. Ce n’était pas pratique, hein? Bien sûr, vous devez payer l’essence et les réparations de la voiture, je le sais bien.

Deuxièmement, vous avez maintenant votre propre logement ou votre maison ainsi que vos propres « électros ». Que demander de mieux? Oui, je sais, vous devez les nettoyer ce logement et ces électroménagers, mais dites-vous qu’en les nettoyant, ça vous fait bouger. Donc, pas besoin d’aller au gym!

Ensuite, vous choisissez vous-mêmes ce que vous mettez dans votre panier d’épicerie. Vous pouvez y mettre ce que vous voulez! Des croustilles, des bonbons, de la pizza, etc. Mais attention, c’est vous qui allez payer ces gâteries. Et soyez raisonnables : faire le ménage, ça brûle des calories, mais manger des croustilles, pas vraiment!

Finalement, vous n’avez plus l’obligation d’aller à l’école. Si on oublie le fait que j’adore l’école, les cours d’histoire commencent à m’ennuyer. Les adultes, eux, peuvent choisir un travail qu’ils aiment!

Bon, je sais qu’être un adulte, ça coûte cher, mais j’ai hâte de faire partie de ces grandes personnes. Pour l’instant, je profite du moment présent, car je sais qu’on ne peut pas refaire le passé. Mais s’il y a une chose que je sais, c’est que le temps passe vite et bientôt, je serai déjà une adulte. Alors, j’écoute les grandes personnes et je profite de ma jeunesse (et des croustilles gratuites) pendant qu’il est encore temps ;o)

Juliette Roy

À toi, la mère parfaite

À toi qui en sais plus que moi,

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À toi qui en sais plus que moi,

Tu es au courant de ce dont mon enfant a besoin pour être bien, non? Je le vois lorsque tu roules les yeux lors de mes prises de décisions. Quoi? Votre fille dort encore dans votre chambre? Tu lui mets du vernis à ongles? Tu l’amènes chez la coiffeuse pour une mise en plis? Tu lui donnes des bonbons avant le dodo? Si tu fais tout ce qu’elle veut, tu n’en auras jamais fini avec ses caprices… Misère!

Aucun diplôme parental n’est offert

Toi qui en sais plus que moi, es-tu au courant que ce n’est pas tout le monde qui a la même expérience avec les enfants? Le sais-tu, aussi, qu’aucun diplôme n’est disponible sur le Net pour parfaire ses connaissances parentales? Que tout nouveau parent lisant le Mieux vivre a la peur dans le cœur, car si ce n’est pas écrit dans cette bible, ça n’existe pas? Que la phrase : « T’sais, on fait de notre mieux! » est régulièrement dite entre nous, car ça nous permet de mieux nous sentir? Le sais-tu?

L’angoisse des débuts

Je me souviens à mes débuts dans le monde de la maternité : j’en ai vécu des jugements et des incompréhensions! La confiance en moi n’était pas présente (je suis enfant unique, sans cousins ni cousines, alors aucune, mais aucune expérience) et mon enfant n’était pas conventionnel (alors tu peux t’imaginer mon stress, hein?) L’instinct était mon meilleur allié du moment. J’ai appris dès le début à faire à ma tête et à suivre cet instinct. Mais toi, qui en sais plus que moi, pourquoi ne m’as-tu pas aidée au lieu de me critiquer? Pourquoi n’as-tu pas vu le désarroi dans mes tremblements et dans mes pleurs? Pourquoi ne m’as‑tu pas simplement écoutée? Tu m’aurais fait du bien.

Le gazon n’est pas toujours plus vert

Avec ton attitude, tu m’as fait croire que le gazon était pas mal plus beau de ton côté de la clôture. Que si ma fille avait ces difficultés-là, bien c’était de ma faute (imagine le dommage que tu m’as fait)! Que mon stress était la cause de tous mes problèmes. As-tu pensé une minute à ce que tu as déjà vécu? Que chaque mère a son lot d’angoisses bien à elle? T’es-tu déjà imaginé marcher dans mes souliers, juste deux petites minutes? Les réponses sont probablement négatives…

Le jugement d’autrui

Lorsque toi, la mère parfaite, tu te permets de juger les autres, quels sentiments cela te procure-t-il? De la supériorité? De la confiance en toi? Ou tout simplement une impression sincère d’aider autrui? Je te pose la question, car je me le demande réellement. Je le sais que souvent, tout part d’un bon sentiment, mais imagines-tu que tu peux vraiment blesser avec tes paroles incendiaires? Que la confiance d’une jeune mère, bien… c’est fragile? S’il te plaît, fais-moi plaisir et penses-y…

À toi qui sais mieux que moi

Je sais profondément que tu sais comment élever un enfant. Ne t’en fais pas, ça paraît dans tes interventions. Sache seulement que je ne serai jamais comme toi. Et c’est parfait comme ça. Tu es certainement une très bonne maman pour tes enfants, mais de mon côté, je suis la mère imparfaite dont ma fille a besoin.

Alexandra Loiselle-Goulet

 

Lâche ton maudit cellulaire!

Lâche ton maudit cellulaire, il n’est pas greffé à toi... ce fa

Lâche ton maudit cellulaire, il n’est pas greffé à toi… ce fameux rectangle

Ce fameux rectangle est noir, or, argent ou peut-être même rose si tu es coquette. Ce rectangle est muni d’un cerveau, d’une intelligence artificielle. Une intelligence artificielle qui nous rapproche, qui permet de partager nos moments, qui permet de renouer avec d’anciennes amitiés, d’en entretenir certaines ou même de détruire certains couples. Ce cerveau est utile, je vous l’accorde. Utile, mais à quel prix?

Lors de l’arrivée du nouveau bébé, certains aviseront sur les réseaux sociaux qu’ils sont dilatés à 5 avec des contractions aux 6 minutes et que l’enfant arrivera sous peu. On va se le dire, on veut juste pas le savoir!

C’est la même chose lorsque tu vas à la clinique pour ton enfant… on ne veut pas le savoir. Dis‑le à tes amis proches ainsi qu’à ta famille si vraiment, cela te démange de verbaliser son otite, mais souviens-toi : tes 800 amis n’ont pas besoin de connaître tes faits et gestes. En fait, personne n’a vraiment besoin de tout savoir. Personnellement, ma mère n’a jamais envoyé de courriels à toutes ses amies et à sa famille lorsque je ne faisais pas mes nuits. Tu peux un peu doser, et slaquer tes réseaux sociaux.

Ça me fait le même effet que lorsqu’un ou une ami(e) parle constamment de ses entraînements, se prend en photo au gym, prend son shake d’avant et d’après… la photo dans son bain post workout # fitness #healthylife # water #nevergiveup. On va se le dire : entraîne-toi tout court…

Nos grands-parents s’entraînaient et n’envoyaient pas de lettres pour le verbaliser à toute la ville, et je crois qu’ils s’en portaient à merveille.

Durant l’allaitement, le biberon, le dodo dans vos bras, votre enfant sera collé à vous, il sentira votre odeur, votre chaleur. Il ne se doute pas que ce fameux rectangle noir muni d’une vitre sera ce qu’il aura dans le visage pour les années à venir.

Lorsque votre bébé s’endormira sur vous, vous allez alors sortir votre cellulaire pour passer le temps ou pour partager plusieurs clichés de cette sieste et de son air paisible durant celle-ci.

Au parc, certains prendront de nombreux clichés. Il y en a même qui font des directs sur Instagram, des story qui ne finissent plus de finir sur Snapchat pendant que leur enfant joue, pour montrer comment ils sont comiques… ouiiiiii mais non.

C’est quand même étrange que notre génération soit autant en amour avec ce petit rectangle d’intelligence artificielle.

À peine avec quelques heures de vie, votre enfant va constamment voir cet objet à quelques centimètres de son visage.

Troublant non?! Moi je trouve que oui.

Avant, pour passer le temps aux toilettes, on lisait les instructions à l’arrière des bouteilles de shampoing. On devenait des techniciens capillaires du tonnerre! Maintenant, le cellulaire est notre allié pour passer le temps.

En allant au parc avec ton enfant, ce n’est pas nécessaire de le filmer et de prendre trente photos. Tu n’es pas en train de préparer un éditorial pour une revue familiale de plein air, mais plutôt en train d’amener ton enfant au parc pour jouer avec lui. Tu amènes ton enfant au parc. Tu amènes ton enfant au parc… Une ou deux photos suffisent si jamais tu ne peux t’en passer, ensuite tu profites du moment. C’est bien en masse, non?! Crois-moi, les souvenirs ancrés dans ta mémoire restent plus longtemps que les photos. Vis le moment avec tes yeux à toi et non derrière la lentille de ton appareil numérique.

Nos vies sont parsemées de perfections sur les réseaux sociaux, nous cherchons sans même nous en rendre compte à ne partager que le plus beau. La photo… elle sera belle… tu y mettras un filtre pour la lumière… tu vas utiliser les petits filtres d’animaux par plaisir, mais tu as surement pris 800 photos avant d’avoir l’air ultra heureuse en même temps que ton enfant qui bougeait trop et que les oreilles de panda allaient fuck all au bon endroit.

Ton vrai beau moment, c’est assis sur le divan avec ton coco, vos câlins, vos chatouilles, les minouches dans ses petits cheveux. Au parc, il aura essayé de manger du sable, tu vas aller l’essuyer puis rire avec lui de sa gaffe; il se balancera et tu lui apprendras à ne pas avoir peur lorsque la balançoire recule, son petit visage tout émerveillé lorsque la balançoire reviendra vers toi, tout souriant et prêt à l’accueillir. Ça vaut bien plus qu’une photo remplie de commentaires d’amis…

Ce sont ces moments qui comptent, nos instants présents, se créer des souvenirs, se créer une histoire.

Il n’y a pas de filtres, pas de modifications de couleurs, pas d’effets vidéo. Il n’y a que toi et ton petit ange, c’est 100x plus beau, non?!

Le parfait, c’est joli, un peu, mais pas trop!

Ma petite chérie

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Tu as déjà franchi le cap des deux ans et pourtant, tu resteras mon bébé à jamais. J’ai toujours voulu savourer chaque moment passé avec tes frères, mais avec toi, ce sentiment est encore plus flagrant. Tu es notre petite dernière et le temps est décidément contre moi. Il file à toute allure…

Tu as une personnalité à couper le souffle. Il est vrai qu’avec deux frères aînés, tu n’as pas réellement le choix. Tu te dois de prendre ta place. Ils te chérissent, te protègent, te font pleurer, te bousculent, te consolent. Sans même le savoir, tu es la plus chanceuse de toutes. Tes frères t’aiment tellement! Déjà, ils feraient n’importe quoi pour toi. Ils seront toujours là pour toi même lorsque nous, nous ne le serons plus.

Déjà du haut de tes deux ans, tu me sembles si indépendante. J’espère qu’en vieillissant, tu me souhaiteras à tes côtés. Je sais qu’à l’adolescence, nous risquons de nous perdre quelque peu, mais j’attendrai toujours. J’attendrai ton appel. J’attendrai que tu t’arrêtes en chemin pour venir souper avec tes vieux parents. Peut-être serons-nous chanceux et que tes frères seront là, eux aussi. J’attendrai que tu me présentes celui qui fera battre ton cœur. J’attendrai que tu me racontes ta plus récente aventure en terre inconnue. Mais sache que je t’attendrai toujours.

Parfois, je manque de patience et j’en suis désolée. Certaines journées sont plus difficiles que d’autres. Mais sache que je fais et ferai toujours de mon mieux. Parfois, me diviser en trois relève d’un miracle en soi. Alors je le répète, je fais de mon mieux, ma chérie. Je serai toujours là pour toi, jamais bien loin. Si tu as besoin de moi, j’accourrai à toute vitesse. Peu importe la raison, peu importe ton âge. Idem pour tes frères.

Être une femme peut être si beau et si dur à la fois. Tu peux tout accomplir, ma belle. Ne laisse jamais personne te dire le contraire. J’ose espérer que tu auras une belle et douce vie sans trop de grosses embûches. Ton père et moi te guiderons et t’appuierons de notre mieux. Sans oublier que si tu as des ennuis, je suis convaincue que tes frères seront les premiers à te porter secours.

Je me vois tellement en toi : ce petit bout de femme que personne ne peut arrêter. La seule chose que je souhaite est que tu restes fidèle envers toi-même. Ne prends pas les décisions pour le bonheur des autres. Ta vie t’appartient, ma fille, et tu n’en as qu’une seule. Chéris-la. Fais de tes rêves la réalité. Peu importe ce qui te rendra heureuse, nous serons heureux avec toi.

Maman qui t’aime,

 

Geneviève Dutrisac

L’incomprise

Je m’emballe. Je parle vite. Je parle fort. Mon dieu que je parle

Je m’emballe. Je parle vite. Je parle fort. Mon dieu que je parle fort! J’exprime le feu que j’ai en dedans sans être totalement capable de dire les mots exacts. J’ai l’impression de venir d’une autre planète! L’impression que les gens ne comprennent pas le feu qui brûle et pourquoi il brûle. Ils me disent qu’ils comprennent, mais ne savent pas à quel point c’est une urgence pour moi. Une urgence de me délivrer, de me réaliser, de continuer d’être passionnée, car la passion m’allume! La passion me tient en vie, sinon j’en mourrais.

     Un travail à la chaîne et faire la même chose chaque jour?

     Au secours!

J’ai peur. Peur de vieillir. Peur de regretter. Peur de ne pas vivre mon rêve. T’sais le rêve de petite fille, celui qui, habituellement, finit par passer? T’sais le rêve qu’on se sent un peu niaiseux de continuer de nourrir en vieillissant? Celui où on se dit qu’on devrait abandonner parce que ça n’a pas de sens? En fait, c’est quoi, « avoir du sens »? Moi, mon rêve, je ne veux pas qu’il meure! Plus je vieillis, plus il grandit. Plus il brûle, plus il fait mal et plus il me donne l’urgence de vivre. Vivre à cent milles à l’heure! Mon cœur bat vite. J’ai l’impression d’être incomprise! « Est folle! » « Est bizarre et naïve ». Mais non, j’y crois.

     Eille la grande, on ne fait pas tout ce qu’on veut dans la vie! Accepte-le.

     Ouach non!

Je me sens seule. Seule dans un monde où le monde ne pense qu’à survivre. Travailler pour vivre, vivre pour travailler. Travailler pour ne manquer de rien. Même si on n’aime pas, on travaille, sans passion, sans étincelles. Mais pas moi. Je ne veux pas! Je refuse de travailler pour survivre. Survivre pour travailler. Je ne veux pas regretter!

     Vieillir et regretter?

     Non merci!

J’ai peur! Je suis une étourdie dans un monde droit. Je suis une écervelée dans un monde sans courbe. J’ai envie de vivre! Ma passion me fait vivre! Ça oui! Dans mon monde, le feu me tient! Il me tient la main pour que je ne me perde pas en chemin! Un chemin rempli de bosses, de courbes et d’embûches certes, mais un chemin où l’abandon n’existe pas. Le feu me tient par la main pour que j’aille au bout du chemin. Le chemin de ma vie, de mon rêve.

     Rêvez.

     Osez.

     Réalisez.

     Vivez.

Tania Di Sei