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Jeune maman

Petite mère, toute jeune qui se fait parfois regarder de travers. O

Petite mère, toute jeune qui se fait parfois regarder de travers. Ou de haut, trop souvent. Avoir un enfant, ce n’est pas une question d’âge ou même de maturité… Car la maturité, lorsqu’elle fait un « peu » défaut, nous saute vite dessus quand un petit être sort la tête.

Les nausées, les changements autant physiques qu’intérieurs sont un passage obligé. À différents niveaux pour toutes et ce, peu importe l’âge de la future maman. Que nous ayons dix-huit ou quarante ans.

Donner la vie, ce n’est jamais sans soucis.

À partir du moment où une femme devient une mère, en général, elle a toujours l’espoir de bien faire. C’est faux de croire que l’âge apporte le savoir.

Il m’est souvent arrivé d’entendre des commentaires, de croiser des regards de sous-entendus parfois un peu incendiaires. Ces femmes qui regardent la jeune maman arrivant un peu gauche devant les jugements ou idéalement, s’en fichant royalement. À vous, je vous dis que vous ratez une superbe occasion de mettre en pratique la solidarité que vous clamez avec tant de passion.

À toi, la jeune maman, que tu aies planifié la venue de ton bébé ou qu’il se soit juste pointé, tu l’aimes, ton bébé. Il ne manque de rien et surtout, pas de ton amour. Laisse faire ce que disent les vautours. Oui, des fois tu vas douter, mais on doute toutes à un moment donné.

Oui, des fois tu vas être découragée, tu risques même de pleurer.

Sais-tu combien de fois ça m’est arrivé ?

De me demander comment j’y arriverais !

Oui, tu vas avoir peur de mal faire, de te tromper, mais ça va arriver !

Tu vas en faire des erreurs, mais les plus âgées en font autant.

Tu veux que je te dise un secret bien gardé ? Nous sommes plus portées à faire l’étalage de nos réussites que de nos enfargées. C’est bien facile de se comparer, de se rabaisser. Mais je veux t’avouer aujourd’hui que même si j’ai la trentaine passée, ça m’arrive encore, avec mon troisième, d’être dépassée.

Tu l’as porté cet enfant-là, au même titre que les mamans plus âgées.

Tu l’as souffert ton accouchement, comme nous toutes évidemment.

Les coliques, les couches, les dents, les fièvres… Nous vivons toutes la même chose !

Fais-toi confiance, oublie les médisances et n’aie pas l’humeur morose.

Il n’y a qu’un seul âge idéal pour être maman, c’est celui où ça t’arrive, simplement.

Le meilleur conseil qu’on peut donner à une mère, c’est d’arrêter de toujours s’en faire.

Mais, même ça, je n’y arrive personnellement pas chaque fois.

Quand je vois une jeune maman comme toi, j’ai juste envie de regarder ton enfant et de te dire en souriant :

As-tu vu ce que tu as fabriqué ?

C’est TOI qui as contribué à ce miracle de la vie.

À partir de maintenant, tu peux tout surmonter

Quand tu l’oublies, regarde dans ses yeux.

Simplement Ghislaine B-Surprenant

Quand ta fille passe… pour ta soeur !

 

 Oui, je suis cette f

 

 Oui, je suis cette fille-là!

 

Celle qui a subi les regards désapprobateurs parce qu’elle était enceinte à dix-neuf ans.

Celle qui s’est fait dire :

-Oui, mais ta carrière ?

-Ma quoi ? J’en ai pas… Elle n’est même pas commencée! Ça règle le problème!

T’sais quand tu n’as pas la même vision que les autres…

Celle qui se fait regarder drôlement quand je leur dis que ce n’était pas un accident.

Celle qui a été accueillie, lors de la première rencontre de parents, par des regards étonnés qu’elle traduisait par « ce n’est pas une rencontre de famille, c’est une rencontre de PARENTS. ».

Je suis la petite fille qui a toujours voulu un enfant à vingt ans. Je suis celle qui voulait grandir avec son enfant. Celle qui se disait que la vie serait plus facile en ayant un enfant jeune. Celle qui était naïve, certes, mais qui n’a pas eu peur de s’affirmer. Je suis celle qui vivait en appartement depuis un bout déjà, celle qui était autonome, qui allait au Cégep et qui travaillait en même temps.

 

 

Ma fille, elle était voulue. Point.

Je suis celle qui n’a PAS mis sa vie sur pause car je suis celle qui a décidé d’ajouter un complément à sa vie. Je ne suis pas celle qui s’est privée de faire des activités et je ne suis pas celle qui s’est privée de faire des soupers entres amis. Mon bébé, je l’amenais partout avec moi. Ma fille dormait partout, elle était habituée de voir des gens, d’aller au restaurant et chez des amis. J’amenais son parc et hop, à l’heure du dodo, le tour était joué! J’étais une maman jeune mais qui savait s’occuper de son bébé, malgré tout.

 

Onze ans plus tard…

 

Je suis ENCORE celle qui se fait regarder drôlement, parce que ma fille fait presque ma grandeur.

Je me fais parfois dire :

-Hein! C’est ta fille ? Wow, je pensais qu’elle était ta sœur!

Ça me fait sourire. Sourire parce que ma fille est magnifique; elle grandit bien et elle est bien élevée. Et, OUI, les gens sont surpris. Et ça aussi, ça me fait sourire.  Ils s’attendaient à quoi ?

 

Ce n’est pas toujours facile, je l’avoue…

 

Élever une ado, quand on a encore notre cœur d’enfant, ça fait en sorte que les flammèches arrivent vite. Parfois TROP vite.  Mais je suis celle qui est capable de prouver aux autres que ma fille n’était pas une erreur de parcours et qu’elle ne le sera jamais. Je suis celle qui est capable d’être fière du chemin parcouru, celle qui a surmonté des montagnes et celle qui les déplacera pour elle. Je suis celle qui combat à tous les jours les jugements, les critiques et les opinions des autres. Je sais ce que je vaux et je sais ce que je fais pour ma fille.

On a chacun son parcours de vie. Moi, j’ai choisi le mien, j’ai trente et un an, je suis maman d’une préado de 11 ans et je suis fière d’entendre ma fille dire à ses amies :

« Moi, ma mère est cool! »