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La forêt de Noël : Une tradition magique

Connaissez-vous la forêt de Noël ? C’est en marchant en forêt p

Connaissez-vous la forêt de Noël ? C’est en marchant en forêt par un bel après-midi que j’ai eu cette drôle d’idée. La neige rendait le boisé si féérique par ce beau jour de décembre que je me suis laissée emporter par la magie, par la joie nouvelle qui m’habite dorénavant en ce temps de l’avent depuis que j’ai le grand privilège d’être une Mamie.

 

En quelques minutes à peine, j’avais déjà tout imaginé le scénario. Je suis retournée à la maison chercher mon appareil photo pour prendre une photographie du sentier où je marchais. J’étais excitée comme une puce en imaginant ma première expédition avec le petit. Je demeurais dans ce quartier depuis plus de quinze ans, mais je venais de découvrir la forêt de Noël avec un peu de magie dans ma tête et surtout le goût de vivre des moments uniques avec mes petits-enfants. Voilà donc qu’une nouvelle tradition est née pour notre famille.

La toute première fois, en 2013, Charles n’avait que trois ans, mais un sens de l’imagination déjà bien développé; j’avais frappé fort. Avant d’aller le chercher à la garderie, j’étais passée par MA FORÊT pour y cacher des boules de Noël. La plupart au sol puisqu’il était tout petit, mais quelques-unes étaient aussi accrochées aux branches des arbres. En le ramenant à la maison, je lui avais demandé s’il connaissait l’histoire de la forêt de Noël, et je lui avais raconté ce que j’avais imaginé:

« C’est une forêt où les rennes arrêtent parfois pour se reposer, s’alimenter et surtout l’endroit où certains lutins du Père Noël sont mandatés pour y déposer quelques boules de Noël pour des enfants qui adorent profondément la magie de cette grande fête. »

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Dans la boîte aux lettres, il y avait à son nom (bien identifié!) un parchemin joliment enrubanné : la carte aux trésors de la forêt de Noël, soit une photo imprimée du sentier marquée de X aux endroits où étaient les boules de Noël. La carte examinée avec minutie avant le départ, un sac à la main pour rapporter notre cueillette, nous débutions notre expédition.

C’est tellement extraordinaire de voir à quel point on peut créer, avec les enfants, un monde juste à nous si notre créativité et notre sens de l’imagination sont stimulés. On peut tellement y plonger, nous aussi, tête première et nous amuser sans demi-mesure! Simuler des bruits, transformer des empreintes de chiens comme si c’était celles de rennes; la magie opère quand on transmet notre fébrilité! Chapeau de Noël sur la tête, chantonnant des chansons de Noël, main dans la main, nous sommes en mission et on se trouve vraiment chanceux d’habiter tout près de cette forêt.

Maintenant Charles n’est plus seul, le bonheur en est que multiplié! C’est devenu une merveilleuse occasion de faire une balade en forêt. Les voir regarder les arbres et tenter de trouver la ressemblance avec la photo : MAGIQUE! Les entendre s’extasier lorsqu’au loin ils aperçoivent une boule (au sol ou à même une branche) : PUR ENCHANTEMENT! C’est une vraie chasse aux trésors et je vous jure que pour eux, chaque boule cueillie en est un. On rentre les joues roses, le cœur chaud. Un thème choisi chaque année rend l’expérience excitante, unique. Ça nous fait aussi de belles histoires à raconter et des souvenirs à accrocher dans le sapin.

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D’une année à l’autre, les enfants alimentent la suite. Le plus vieux donne de la crédibilité au récit raconté avec sa version d’enfant. Les boules sont cachées un peu plus loin, un peu plus haut, d’une année à l’autre et ce sont eux qui m’expliquent pourquoi; c’est trop mignon! Chacun a sa carte de la portion du sentier où leurs trésors se trouvent. On prétend entendre les rennes si on rencontre des marcheurs, on pense qu’eux aussi sont en expédition dans la forêt de Noël. Avant de quitter, on fait le décompte et on s’assure d’avoir bien trouvé toute la cagnotte. L’an dernier, nous avons fait notre expédition en soirée à la lampe frontale. Je vous laisse imaginer à quel point ce fut merveilleux, presque mystérieux. Du bonheur gratuit; un ti-bout d’histoire à nous qui s’inscrit.

La joie des enfants est minime en comparaison du bonheur que j’ai à photographier la forêt, à personnaliser leur carte et à voir leur binette lors de la découverte du plan et des trésors.

 

Ce que ça prend : un boisé tout près, une photo de la forêt quelques jours avant la chasse, un peu d’imagination, mais surtout beaucoup d’amour. De l’amour des petits oui, mais de l’amour pour la magie et les souvenirs créés. Quelques dollars investis, mais qui rapportent tellement de joie au cœur.

 

HEUREUX NOËL EMPREINT DE MAGIE!!!

J’ai tué le lutin de Noël – Texte: Stéphanie Nesteruk

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie de

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie des lutins. J’étais emballée à l’idée de me plier au jeu, de mettre un peu de magie dans la maison et de commencer une nouvelle tradition familiale. J’ai fait partie de ces nombreux parents, légèrement intenses et beaucoup trop influençables qui ont  fait tout en leur pouvoir pour mettre la main sur un lutin malgré la pénurie, quitte à payer le gros prix! Lorsqu’on a finalement reçu la bébelle tant convoitée par la poste, j’ai eu l’impression d’avoir accompli l’impossible: j’étais la meilleure maman EVER!

J’ai d’abord eu un fun fou à imaginer des tours. Je ne compte plus les heures passées sur Pinterest et Facebook pour m’inspirer. C’était avec une fierté quasi malsaine que j’ai pollué les réseaux sociaux pendant vingt-cinq jours avec des photos de mes niaiseries, de plus en plus recherchées. Cette année-là, la saga des lutins m’aura coûté un tube de dentifrice, deux rouleaux de scotch tape,  des rouleaux de papier de toilette, un ananas, trois clémentines, un sac de guimauves, un tube de rouge à lèvres, alouette!

Quand le Noël suivant s’est pointé le nez, je commençais déjà à redouter l’arrivée de la bête. Le lutin était devenu une job à temps plein. Ma créativité ne fournissait plus (t’sais, à moment donné, t’as fait le tour!) et la pression se faisait sentir : les “mon lutin est meilleur que le tien!” retentissaient dans la cour d’école. Je redoutais quotidiennement le moment où je devrais créer une nouvelle mise en scène et ça, c’est quand je ne me réveillais pas en panique à 2h du matin parce que j’avais complètement oublié!  Le 24 décembre, ce fut un soulagement de scrapper un dernier rouge à lèvres pour la bonne cause et d’écrire “au revoir les petits coquins!” sur le miroir de la salle de bain.

Cette semaine, alors que je croyais ce cauchemar derrière nous, mes enfants m’ont demandé s’ils devaient renouveler leur permis de chasse aux lutins, si Filou (leur lutin) allait revenir et tenez-vous bien, s’il emmenait  des amis avec lui : Nnnnnoooonnnn! J’ai passé à deux doigts de péter la balloune de mes enfants et de tuer la magie de Noël : “Les lutins là, ça n’existe pas! Vous n’avez pas compris quand vous les avez vus par dizaines au magasin à 16.99$? Pis tant qu’à y être, le Père Noël, la Fée des Dents pis le Lapin de Pâques non plus n’existent pas!” Voilà!

J’ai pris une grande respiration, j’ai regardé mon chum d’un air défait et j’ai haussé les épaules parce que, bien franchement, il est fort possible que Filou le lutin passe le temps des fêtes au fond d’un gros bac Rubbermaid dans le fond du placard. C’est probable que le Père Noël ait dû slaquer du personnel ou qu’en années de lutins, Filou ait atteint l’âge de la retraite. Peut-être que je refilerai tout simplement la responsabilité au grand frère qui a démasqué la supercherie depuis quelque temps déjà. Peut-être aussi que ma culpabilité prendra le dessus, que je succomberai aux regards piteux de ma progéniture et que Filou viendra faire son tour. Qui sait?

Stéphanie Nesteruk