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Voici pourquoi mon fils n’ira probablement jamais au cégep

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser qu

Depuis le retour à l’école, je ne peux m’empêcher de penser que pour mon grand ado, il lui reste moins de trois années d’école avant de se retrouver sur le marché du travail, peut-être quatre tout au plus…

Il est présentement en secondaire 2. L’an passé, il a doublé son secondaire 1 et du coup, il se retrouve en même année scolaire que son petit frère. Après cette année, il aura 15 ans. Par la suite, durant son secondaire 3, il atteindra 16 ans. C’est là que probablement, il quittera le secondaire et entamera un DEP (diplôme d’études professionnelles).

Pourtant, mon fils n’a pas de problèmes d’apprentissage majeurs qui pourraient l’empêcher de poursuivre ses études… En fait, il est très intelligent, réfléchi et oh combien débrouillard! Juste pour être certain par contre, et à sa demande, on lui a fait passer le test pour le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) pour voir s’il n’y avait pas un petit quelque chose derrière cet “échec”…

Depuis sa première année du primaire, je dois le pousser constamment à étudier, à faire ses devoirs, à être assidu… Tous “mes” soirs de semaine d’école ont été une longue et interminable guerre entre moi, la maman un peu nerd qui adorait l’école, et lui, mon fils qui semble se foutre éperdument de toutes les matières qu’on lui présente; même l’art plastique, lui qui aime pourtant le dessin.

Donc, depuis maintenant huit ans, il remet des devoirs barbouillés, brouillons, mal faits ou incomplets, à mon grand désespoir!

En sixième année, j’ai même tenté l’école à la maison… sans grand succès! D’ailleurs, je fais une superbe révérence aux parents qui font l’école à la maison ainsi qu’aux professeurs, car ce n’est pas tout le monde qui a le don d’enseigner!

Rendu au secondaire, j’avais la langue à terre à force de me battre avec lui pour qu’il soit organisé, sérieux dans ses études, patient… et j’ai abandonné! D’autant plus qu’à l’âge de 13-14 ans, il voulait déjà qu’on lui foute la paix et qu’on le traite comme un quasi adulte!

Son père et moi lui avons expliqué que s’il veut qu’on le traite comme tel, il faut qu’il nous prouve qu’il est capable d’être autonome dans ses études. Nous lui avons clairement fait savoir que s’il ne va pas chercher l’aide dont il a besoin pour réussir son année scolaire, il risque de trouver cette étape bien longue.

Le problème c’est qu’il déteste l’école, déteste apprendre dans le cadre imposé par le système d’éducation actuel et que depuis sa première année du primaire, les difficultés scolaires sont apparues et elles n’ont jamais disparu. Il n’est ni hyperactif ni en déficit d’attention et il n’est pas paresseux. Rendu là, je me suis posée sérieusement la question, parce que sait-on jamais! Mais non, il s’entraîne au gym de l’école, va en récup lorsqu’il en ressent le besoin et fait toutes ses tâches à la maison sans qu’on le lui répète plus que la norme.

Depuis sa première année du primaire, ses professeurs avaient de grands espoirs pour lui. On lui disait qu’il était bon en dessin, qu’il irait loin et serait probablement un graphiste ou un ingénieur ou …

Et… s’il voulait devenir boucher ? Ou électricien ? Ou mécanicien ?

Et alors ? S’il ne fait pas le cégep, l’université ou même, s’il ne termine pas son secondaire ?

En autant qu’il s’enligne vers une formation pouvant lui permettre de subvenir à ses besoins de façon convenable un jour, pourquoi pas ?

En autant qu’il expérimente le marché du travail, qu’il trouve le métier qui le rend heureux et fier de lui, n’est-ce pas tout ce qu’une mère peut souhaiter pour son enfant ?

Moi c’est ce que je lui souhaite en tout cas…

Mère monoparentale à la recherche d’emploi

En avril 2014, j’ai appris que j’étais enceinte. J’ai toujour

En avril 2014, j’ai appris que j’étais enceinte. J’ai toujours désiré avoir des enfants. Je n’ai cependant jamais voulu que les événements se passent ainsi. Je voulais le «bon gars» et être bien établie, mais la vie m’a rappelé qu’elle était bitch avec moi depuis quelque temps.

J’ai pris la décision de garder l’être qui grandissait en moi, car je ne pouvais me résigner à mettre un terme à sa vie. Une décision que je ne regrette pour rien au monde : ma fille est ma vie, ma raison d’être. En prenant cette décision, j’ai dû aussi comprendre que son père ne serait pas présent dans sa vie.

Je suis une maman monoparentale par choix. J’ai préféré donner naissance à ma fille dans un monde absent de conflits et de batailles juridiques. Je suis peut-être égoïste en croyant avoir fait le mieux pour elle.

Le jugement des gens est incroyable et surtout méchant. Je ne me suis jamais plainte de ma situation. Je travaille en double pour arriver à tout faire et m’assurer que ma fille ne manque de rien. Je ne crie pas sur tous les toits que je suis une maman seule. Je ne quémande rien et ne fais garder ma fille que pour des occasions TRÈS spéciales ou pour me permettre de RARES sorties entre ami(e)s. Je me sens même mal à l’aise quand le monde me donne des choses pour ma fille et moi.

Le fait d’avoir cette étiquette de parent monoparental nous rend moins attrayants pour les employeurs, les locateurs et parfois même la société en générale. Or, j’ai parfois l’impression que nous sommes plus travaillants et acharnés que beaucoup d’autres. Les défis ne nous font pas peur, ils sont d’ailleurs une chose courante dans nos vies. Oui, les parents monoparentaux s’absentent plus souvent, mais ils le font habituellement pour de bonnes raisons. Souvent, ils mettront aussi les bouchées doubles pour combler leurs absences.

En septembre dernier, mon contrat de travail se terminait. Par conséquent, j’ai passé quelques entrevues pour un nouvel emploi. Dans certaines entreprises, ils me questionnaient sur ma situation familiale. Je n’ai jamais mentionné que j’étais monoparentale. Certains prenaient pour acquis que ma situation était instable, car mon père allait chercher ma fille à la garderie tous les soirs. D’autres entreprises demandaient, sur leur formulaire d’emploi à remplir le jour même de l’entrevue, le nom de(s) enfant(s) à charge et le nom de leur père. Ce fut le cas sur l’un d’eux et comme je n’aime pas mentir, je n’ai rien inscrit concernant le géniteur de mon enfant.  Après à peine cinq minutes d’entrevue, la personne m’a dit: « Nous n’engageons personne qui ne représente pas l’Entreprise ». J’ai demandé en quoi je ne représentais pas leur entreprise, et la réponse m’a fait quitter la pièce sans aucune bonne manière de ma part. Cette personne m’a répondu que « ma situation familiale était non conforme et que je serais un fardeau pour leur entreprise».

Je veux simplement que les gens comprennent qu’être mère en couple ou mère seule, c’est la même tâche, sauf que la mère seule doit souvent trouver le moyen de faire plus, avec moins (moins de sous, moins de temps, moins de ressources).

 Oui, j’aurais aimé que tout soit parfait pour ma fille et moi, mais ce n’est pas le cas. Les cartes de vœux, les dessins et les évènements, comme la fête des Pères, sont différents pour elle. Je dois vivre avec cette situation et trouver les bons mots pour lui expliquer quand le moment sera venu. J’espère simplement que mes décisions n’auront pas de conséquences négatives pour l’avenir de ma fille.

Je comprends que je suis peut-être une exception à la règle. Mais, je ne peux pas croire que, dans notre société dite « évoluée », le parent monoparental doive vivre avec l’étiquette « anormale » ou « fardeau social » et doive encore prouver qu’il ne l’est pas davantage qu’un autre.