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Le bébé marketing

« Approuvé par docteur maman. »

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« Approuvé par docteur maman. »

« Le choix numéro 1 des mamans. »

Des slogans vendeurs, certes, mais qui n’aident en rien la cause des papas. Moi, j’ai pour mon dire que quand tu souhaites avancer dans la vie, faut regarder par en avant. Arrêtons de penser que les pères n’ont pas d’avis sur la sorte de couche idéale pour son bébé ou encore sur le genre de sirop à donner à sa progéniture. On a demandé à papa de s’impliquer davantage? Alors, ouvrons-lui toute grande la porte de cette aventure.

Récemment, je magasinais avec L’Amoureuse dans une boutique de vêtements pour enfants et mes yeux critiqueux se sont arrêtés sur l’affiche au-dessus de la salle où se trouvait la table à langer : « Pour les mamans qui veulent allaiter ». Je vous rappelle que nous sommes dans un magasin de vêtements pour enfants; je m’attendais donc à une plus grande ouverture d’esprit de leur part. Juste les mères, vraiment? Je sais que je m’arrête sur un mot sur une affiche, mais quand on veut du changement, il faut agir et ne pas attendre ce changement. Il faut le provoquer. Invitez-nous à y aller; poussez-nous à prendre nos responsabilités. Et si je dis ça, c’est que je connais les gars; j’en suis un. Si tu me laisses un pouce de liberté pour te répliquer : « ah… désolé, j’peux pas changer la couche de bébé, c’est écrit que y’a juste les mamans qui peuvent y aller »… j’vais sauter sur l’occasion. C’est sûr : les hommes, on est comme des enfants. Si je souhaite que L’Héritier brosse ses dents, je dois faire plus que de mettre sa brosse en évidence dans la salle de bain. L’incitation à l’hygiène buccale doit être plus précise et directe que ça sinon c’est clair que le scorbut va s’en mêler.

Même chose dans les endroits publics qui n’ont qu’une seule table à langer… dans la salle de bain des dames. Personnellement, je ne m’arrête pas là-dessus; mesdames, si j’entre de votre côté avec un bébé dans les bras, ce n’est pas par voyeurisme. Y’a une couche à changer pis elle va se changer… quitte à découvrir au passage l’un de vos secrets de filles. Toujours est-il que tant qu’il y aura ce genre de décalage entre ce qu’on nous demande d’être et ce qu’on nous permet d’être, plusieurs pères ne prendront pas toute la place qui leur revient.

Cela dit, je ne suis pas en train de suggérer aux publicitaires de nous dire « le choix numéro 1 des papas ». Pas sûr qu’on peut se fier sur le jugement de quelqu’un qui préfère une sorte de bière parce qu’elle propose une montagne qui devient bleue sur la bouteille quand son contenu est froid. Mais moi, si j’étais une compagnie de couches, par exemple, j’éviterais de préciser papa ou maman dans mon slogan et ainsi je contribuerais à changer les mentalités. Si on veut faire partie d’une parade, faut pas avoir peur d’être le premier à descendre dans la rue.

Un groupe qui travaille fort dans ce sens, c’est Initiative 1,2,3 GO – Longueuil et leur projet « ISO Famille ». « ISO Famille » est une certification qui atteste qu’un établissement dispose de commodités qui permettent aux familles de se sentir bien accueillies avec leurs enfants âgés entre 0 et 5 ans. C’est une façon de reconnaître les efforts fournis par les commerçants ou les gestionnaires de lieu public qui ont à cœur de faciliter les sorties des familles au quotidien.

Parmi leurs critères : que le matériel pour changer les couches soit installé dans les toilettes des femmes et des hommes. Comme ça, quand vous voyez que le restaurant, par exemple, où vous allez est certifié « ISO Famille », vous savez que vous serez les bienvenus… que vous soyez maman ou papa. Une excellente initiative.

Alors, d’ici à ce que tous les établissements deviennent « ISO Famille », je propose une révolution : messieurs, envahissons les toilettes des femmes avec nos bébés. Déjà que les filles s’y rendent en « gang », pas sûr qu’elles vont tripper de nous voir débarquer en plus avec les enfants.

Si tout le monde regarde par en avant; les choses vont changer.

Zéro Déchet (…ou presque!)

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="2341,2340,2339,2336,2335"] C’est le titre du livre qui

C’est le titre du livre qui me suit partout depuis quelques temps. On parle beaucoup, en 2016, d’environnement. Nous sommes de plus en plus conscientisés et nos enfants le sont encore plus. Après tout, c’est leur planète qu’on a entre les mains. Depuis plusieurs mois, ma famille et moi avons pris un virage écolo : légumes du jardin, nos belles poules qui nous pondent des œufs frais, savon à lessive, shampooing et gel de douche biologiques et en vrac que je me procure avec des bouteilles réutilisables, recyclage et compostage.

J’ai regardé récemment un reportage mettant en vedette Mélissa de La Fontaine. La vidéo explique comment cette Montréalaise (inspirée par Béa Johnson, maman et auteure du livre Zéro Déchet) réussit à vivre en produisant à peu près l’équivalent d’un petit sac à ordures par an. Tout comme elle, je pensais que ma famille était écolo parce qu’on recyclait et qu’on utilisait des produits biologiques mais ce n’est pas assez, visiblement. Il est possible de faire plus! J’ai donc découvert, grâce à elle, la vie «zéro déchet» et je me suis posée les questions suivantes : Est-ce que ce serait possible? Est-ce que ma famille pourrait, en l’espace de quelques mois, réussir un virage “zéro déchet”? Ça fait maintenant une semaine que je me suis lancée, ou plutôt que j’ai plongé dans ce monde plus écologique, voici mes premiers constats :

1 – L’épicerie

Il ne faut pas avoir d’orgueil et débarquer à l’épicerie avec nos sacs réutilisables (ça on est habitué!) mais également nos plats en plastique, nos petits sacs en tissu pour le pain, les fruits et les légumes ainsi que nos bocaux en verre. Je m’étais préalablement informée auprès de la boucherie, de la charcuterie et de la poissonnerie pour savoir s’il était possible de faire remplir mes plats et mes bocaux et éviter d’avoir des emballages de papier ou de plastique. Ils ont tous accepté avec un petit air de «pourquoi pas”! Je vous le jure, mon épicerie ne m’a jamais pris autant de temps. Pas parce que le “zéro déchet” prend du temps, au contraire. Ce n’est pas plus long pour le boucher de mettre ta belle poitrine de poulet dans ton plat que dans l’assiette en styromousse et l’emballée dans du petit papier en plastique! Ma première épicerie “zéro déchet” a pris plus de temps parce que plusieurs curieux sont venus me parler. Les commis autant que les clients venaient me poser des questions. J’étais l’extraterrestre du supermarché et j’en étais fière. Évidemment, pendant que la caissière réalisait comment c’était simple au fur et à mesure que mes plats passaient à sa caisse, j’ai eu droit au petit monsieur impatient derrière moi qui soupirait assez fort pour qu’on l’entende!

2 – Ré-organiser sa cuisine

Deuxième chose à faire : se débarrasser de tout ce qui est «déchet» dans la cuisine et le remplacer par des plats ou des bocaux en vitre. Vos armoires n’auront jamais eu l’air aussi organisées et vous allez remarquer assez rapidement qu’on garde vraiment juste ce dont on a besoin. Adieu la surconsommation!

3 – Les restaurants

Et bien, je vous jure que c’est tout aussi simple. Il suffit d’apporter une tasse réutilisable pour les cafés et des plats pour les sandwichs, les muffins ou les salades. Fini les grands emballages ou les verres à café en carton. C’est certain qu’au début, je me suis fait poser la question plusieurs fois : «Vous voulez vraiment que je mette votre sandwich là-dedans madame?»

4 – La maison

Chez moi, on n’est pas encore rendu là. On va y arriver petit à petit. Le but est de se débarrasser de tout ce dont on n’a pas besoin. Allez hop! Le superflu, on envoie ça dans un centre d’aide ou on l’offre à une famille qui en aurait besoin.

5 – Plus simple qu’on pense

Il y a, bien évidemment, quelques trucs qui nous échappent encore. Comme le lait, le jus (on pense sérieusement s’acheter une machine à jus), le fromage (on n’a pas encore trouvé une fromagerie où le fromage n’est pas emballé), la margarine, le dentifrice (il y a le bicarbonate de soude mais on n’a pas encore osé), le gruau érable et cassonade qui ne goûte pas la même chose si on décide de mélanger des flocons d’avoine et de la cassonade… Pour le reste, il y a le vrac et le recyclage. Si on est incapable de ne pas avoir de déchet, on s’assure qu’on peut au moins recycler l’emballage.

Dans le fond, le mode de vie “zéro déchet” est assez simple. Il faut seulement s’organiser. Quand on pense à tous les sites d’enfouissement où nos déchets s’accumulent année après année, on est motivé à faire attention. Le but n’est pas de convaincre. Vous allez probablement vous heurter à des gens qui vont vous dire «J’ai pas le temps pour ça chez moi, c’est trop compliqué.» Il suffit simplement d’expliquer ce qu’on fait et d’en être fier. On l’a essayé et on l’a adopté.

En terminant, ma grande fille me demandait ce matin : «Maman, pourquoi tu fais zéro déchet? Il y a juste toi qui fais ça. Les autres famille ne le font pas…» Et bien ma cocotte, c’est parfois en montrant l’exemple que les choses changent!