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La méditation pour les NULS

Mon titre vous a certainement fait sourire… Vous vous souvenez de

Mon titre vous a certainement fait sourire… Vous vous souvenez de la collection des guides pour les nuls?) Lorsque j’ai entendu parler de méditation la première fois (dans une conférence de Christine Michaud, il y a plusieurs années), j’ai presque eu envie de fuir. Moi qui aimais tant cette femme… voilà qu’elle était rendue bien trop ésotérique pour moi! Je m’imaginais presque devoir me raser les cheveux comme les moines, changer de religion ou déménager en Inde pour pratiquer cette mystérieuse technique que je voyais réservée aux êtres dotés d’une spiritualité mythique. Et si c’était plus facile que je le croyais?

Premièrement, avant de vouloir méditer pendant 30 minutes, il faut commencer par essayer pendant 1 ou 2 minutes de vider son cerveau et de se concentrer sur sa respiration. Selon Wikipédia, dans la méditation dite de Pleine conscience, par exemple, le méditant se repose confortablement et silencieusement, centrant l’attention sur un objet ou un processus : « … Glissant librement d’une perception à une autre… Aucune pensée, image ou sensation n’est considérée comme une intrusion… »  Facile à dire, mon œil! Pour moi, ordonner à mon hamster d’arrêter de tourner ou de parler est quasi impossible sauf lorsque je dors!

Heureusement, malgré de premiers essais que furent assez pénibles, j’ai tout de même persévéré et je me suis rendu compte que lorsque je me concentrais sur de la musique ou des paroles, cela me permettait de ralentir mes pensées plus facilement. Dernièrement, j’ai même eu une révélation (quasi divine) en découvrant la belle voix de Nicole Bordeleau sur Itunes. Sa méditation de la montagne m’a réellement permis de savourer les bienfaits de pouvoir arrêter la course folle de mes pensées dans mon cerveau au coucher ou même le matin quand je sens que, dès le réveil, l’angoisse me serre la gorge.

Autre bonne nouvelle, j’ai même essayé (de ma manière subtile, je vous avouerais) quelques minutes de relaxation au coucher avec ma fille il y 3 ans avec de la musique de dauphins. Le soir avant un exposé oral, elle me demande même automatiquement d’écouter quelques extraits. Je lui demande de chasser ses pensées et de se concentrer sur sa respiration et de laisser les dauphins lui parler doucement. Je vous assure que le sommeil ne tarde pas à venir. Nicole Bordeleau a même un disque de relaxation pour enfants sur Itunes que je conseille souvent à des amies. À essayer à petites doses et en intégrant ces moments de douceurs comme une période de calme où l’enfant peut trouver des solutions pour s’apaiser graduellement ou quand nous-mêmes ne savons plus comment faire pour faire le vide en période de stress intense.

Vous avez envie d’essayer?

https://itunes.apple.com/ca/album/meditations-pour-mieux-vivre/

https://itunes.apple.com/ca/album/relaxation-pour-enfant/

https://play.google.com/store/music/album/Dolphins_Dream_of_the_Dolphins?id=Bf2yvmhewvujcnt2ltgcu7cnitq

Pour tous commentaires ou pour me partager vos coups de cœur en musique de relaxation ou vos trucs pour faire le vide : V23hebert@icloud.com

Véronique Hébert

Quand la tempête intérieure fait rage

Ce matin dès le réveil vers 6 h, le petit hamster dans ma tête s

Ce matin dès le réveil vers 6 h, le petit hamster dans ma tête s’est mis à courir dans sa roue de pensées négatives. J’ai essayé en vain de me rendormir, mais impossible de me calmer. Je sentais que ma mer intérieure avait des vagues de plus en plus fortes. J’entendais ma fille qui était déjà levée. Je me demandais comment sortir de la chambre et avoir l’air normale devant elle qui voit tout et qui, dès que j’ai le coin de l’œil humide, me demande si je pleure.

Une énorme boule dans la gorge, je me lève, j’embrasse ma fille qui prépare déjà son petit-déjeuner seule et l’avise que je file dans ma douche. Je sens la tempête gronder… j’entre vite sous l’eau chaude et une pluie de larmes vient inonder mon visage. Je pleure et je me sens en plein milieu d’un océan en furie ce matin. J’ai pourtant bien dormi. La séance avec mon psychologue, hier, a fait ressortir des émotions. Je sens que ce matin, ma belle rationalité n’est pas en mesure de reprendre le dessus sur cette tempête intérieure. Je reste au moins quinze minutes sous l’eau de la douche, puis j’essaie d’apaiser un peu cette peine qui remonte et les nausées qui me prennent au cœur.

Ma fille aura mangé toute seule et préparé ses choses pour l’école. Je lui fais un énorme câlin avec mon plus beau sourire lorsqu’elle quitte pour l’école. Je referme la porte, je cours dans les escaliers, puis m’effondre de plus belle en larmes incompréhensibles. Je sens des haut-le-cœur qui se mettent en branle. Décidément, la mer (mère) traverse une tempête ce matin. Je m’accroche, je sais que cela passera, mais pour le moment, j’ai l’impression que c’est la fin du monde, que je suis en pleine guerre nucléaire intérieure. Je me demande comment je pourrai passer à travers cette journée. Il est 8 h 6 et j’ai juste hâte de retrouver mon lit douillet pour dormir une nuit calme. Mon psy me dit de tolérer la souffrance et d’essayer de ne pas fuir la douleur. Facile à dire…

Je m’installe à mon portable avec les yeux humides. On dit souvent que la vie met sur notre route des gens, des pensées ou des textes. Celui de Nicole Bordeleau ce matin me saute aux yeux. Elle parle de météo intérieure : « De même qu’un orage peut éclater sur notre région et nous prendre par surprise, sans que nous ayons pu nous y préparer, de même notre esprit est assujetti à des tempêtes intérieures. »  Je comprends tout à coup que l’anxiété ce matin a pris le contrôle de ma météo.

Le soleil est pourtant radieux dehors, je suis aimée, j’ai des gens extraordinaires sur ma route et je suis en santé. J’ai honte de me sentir si vulnérable. Peur qu’on arrête de m’aimer quand je vis ces tempêtes intérieures qui me font douter de moi. J’en parle peu, les gens très près de moi savent ce que je vis, comprennent ou essaient de comprendre ce qui se passe en moi.

Comment expliquer l’anxiété? J’aime l’idée de parler de la météo, car effectivement, on vit intérieurement des tonnes d’émotions dans une journée et soudainement, le ciel bleu peut s’assombrir à cause d’une pensée négative, d’une parole qui réveille un mauvais souvenir ou d’un geste anodin qui rappelle une blessure du passé.

Je travaille fort pour être dans le moment présent, pour rester ancrée, et même si j’ai le pied marin, je réalise que ma mer vit des tempêtes. Dans cette situation, je ne peux que mettre ma veste de sauvetage, m’accrocher au fait qu’après la pluie le soleil revient toujours et me dire qu’avec le temps, je vais continuer à apprivoiser les orages, qu’ils feront moins de dégâts et que le soleil sera encore plus beau après.

Pour tous commentaires : v23hebert@icloud.com

 

Véronique Hébert