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Quand ce que tu es ne te suffit plus – Texte: Shanie Laframboise

Plus belle, plus intelligente, plus souriante, plus fine, plus forte. Pourquoi cette quête du « 

Plus belle, plus intelligente, plus souriante, plus fine, plus forte. Pourquoi cette quête du « toujours plus » ? Parce qu’on ne veut pas simplement être bonne et bien faire, on veut être la meilleure et parfaire. Parce qu’on ne peut pas se contenter que ce soit beau, on désire que ce soit magnifique. Parce qu’on ne peut pas se satisfaire de réussir, on doit exceller.

Quand la perfection devient une nécessité excessive de discipline et que notre combat contre la montre devient un combat contre soi-même, quand ralentir n’est plus une option, la limite est de loin dépassée. Cette roue sans fin de soulagements temporaires et d’insatisfactions nous entraînera-t-elle vers le meilleur ou vers le pire de qui nous sommes ? Obnubilés par ce mal invisible à nous demander ce que nous aurions pu faire de mieux à la place de ce que nous avons accompli de bien, nous oublions complètement le soleil qui brille à l’extérieur et l’horloge qui continue de tourner.

Par peur de nous faire fermer la porte au nez dans cette société nous exhortant à être parfaits dans tout ce qu’on fait, nous oublions que la ligne est mince et que le pas est petit vers le déséquilibre. Une fois notre but atteint et la ligne d’arrivée franchie, comment arrêter un train que nous avons poussé de toutes nos forces par peur de perdre ce puissant contrôle nous ayant permis de tenir jusqu’au bout ? On se dit qu’on est capables d’en faire encore plus, on s’épuise et on s’en demande tellement trop qu’on s’en rend compte souvent beaucoup trop tard, une fois qu’on s’est emprisonnés loin de nos rêves dans nos propres barreaux.

En oubliant que le mieux est l’ennemi du bien, il va sans dire que la réussite devient une drogue qui ne nous comblera complètement jamais. On refuse catégoriquement de s’ouvrir les yeux face à la vérité : seule la déception sera présente pour nous accueillir après nous être laissés étourdir par nos objectifs intangibles. Ce que nous ne réalisons pas, c’est qu’il n’y aura aucune fin pour nous arrêter, puisque nous trouverons toujours mieux à nous infliger. En effet, plus nous nous torturons à nous juger en permanence, plus nous souffrons de ne pas être à la hauteur de nos attentes trop élevées, tout le temps, dans tout ce que nous sommes. Quitte à porter le poids de la culpabilité de nos échecs. Quitte à en avoir mal au cœur et mal de vivre à force d’angoisser. Quitte à abandonner nos passions parce qu’on n’excelle pas comme désiré et parce qu’on se rend malades de cette obsession malsaine.

La seule fin possible est le fameux lâcher-prise dont tout le monde parle qui nous permettrait soi-disant de vivre librement, mais qui nous semble littéralement un mirage.

Et si nous arrêtions de chercher la perfection en apprenant à tolérer l’imperfection ?

Et si c’était vrai que l’épanouissement pouvait passer par autre chose que notre succès à travers l’hypervalorisation de notre réussite ? Pourrions-nous redécouvrir un jour l’envie d’être soi-même et de vivre sans contraintes ? Peut-être qu’en apprivoisant l’échec et en apprenant à nous permettre l’erreur, nous pourrions enfin respirer. Que perdons-nous à essayer ? Et si c’était ça, finalement, la clé de la prison qui nous ferme la porte au bonheur ?

Prenons le temps de nous arrêter pour nous tourner vers l’ineffable beauté de la vie et de réaliser que les plus belles choses ne sont jamais parfaites. Prenons le temps de nous ouvrir à notre monde pour découvrir ce qui le rend unique, si magique. Pour une fois, offrons-nous la chance de profiter de la vie au lieu de la subir.

Shanie Laframboise

Le maudit ménage!

Je fais partie de celles qui ont donc de la misère à décrocher! M

Je fais partie de celles qui ont donc de la misère à décrocher! Même quand je suis rendue avec les cernes jusqu’au plancher pis que j’ai de la difficulté à mettre un pied devant l’autre, j’ai l’impression que ça m’appelle : le maudit ménage!

On pourrait facilement croire que chez moi, c’est impeccable, mais même pas. Bien sûr, avec trois jeunes, un chat, un chien pis un conjoint, c’est impossible! (Bon ok, le conjoint c’est une blague…) Faudrait que je fasse du ménage 24 h/24, 7 jours/7 pour y arriver. Reste que pour le moment, je dors quasiment avec mon swiffer pis on dirait que ce n’est pas encore assez. J’ai un amoureux qui n’arrête pas de me dire d’arrêter, que ce n’est pas grave pis que j’exagère. Il est rare que je dise cela, mais il a raison cette fois.

Maintenant, de plus en plus souvent, je m’arrête dans un sprint de ménage pis je me dis en dedans de moi de décrocher un peu (merci, mon amour). Par contre, pas de chance que je m’écoute. Quand on a une tête de cochon même avec soi-même, on a un maudit problème! Je suis bornée en tabarouette pis je me trouve épaisse le vendredi soir à 23 h de faire encore du…… de ménage. Chaque fois, je me dis qu’il y en aura moins à faire le lendemain. Je me lève alors le lendemain et tout est à recommencer! Ggrrrr! Ça me désespère juste à écrire cette ligne!

Pis le printemps, on aime donc cette saison, mais c’est aussi temps du grand ménage. On nettoie partout dans la maison. Personnellement, je fais ça en mars et avril, mais pas au‑delà de ça. Il est hors de question que je me tape ces corvées quand je pourrais profiter un peu du soleil et de la chaleur! (Histoire d’essayer d’avoir moins l’air d’un cadavre…) Je dois ici avouer que par contre, l’été, je suis moins pire, probablement parce qu’on est vraiment plus dehors pis que la maison reste ainsi propre plus facilement. Peut-être pour ça que je déteste l’hiver à ce point!?

Mon gros problème dans le fond, et le pourquoi je suis aussi intense là-dessus, c’est que quand la maison est en bordel, j’ai l’impression que ma vie tout entière est toute désorganisée. Je sais bien que ça doit être un problème psychologique. Par contre, y doit bien exister des trucs pour en revenir de cette mauvaise manie!?

Vous, êtes-vous plus du genre à ne pas vous en faire avec le ménage ou comme moi, vous éprouvez un malaise quand vous voyez la maison désorganisée? Je serais intéressée à savoir vos trucs pour décrocher!

Mireille Coutu Lessard