Parce que je sais qu’à ce moment‑là, tu gardais tes larmes, pe
Parce que je sais qu’à ce moment‑là, tu gardais tes larmes, pendant que tu devais faire face à cet événement terrifiant, qui se produisait devant tes yeux : la mort imminente d’un enfant.
Je ne sais pas comment tu fais pour garder ton sang‑froid. Je ne sais pas comment tu fais pour garder la tête haute car je sais que fort possiblement, tu es un père ou une mère. Et, que parfois dans l’impuissance, tu n’y peux rien et que ce petit bout de vie doit s’arrêter, car l’acharnement ne donne rien.
De voir devant toi des parents qui crient leur souffrance ou être tout simplement sans mots face à la perte de leur enfant.
D’être appelé en renfort car c’est une situation d’urgence et que le pire est à annoncer aux membres de la famille que cette personne si chère à leurs yeux ne reviendra plus.
De devoir dire aux parents que ton travail est terminé et que malheureusement, leur enfant n’a pas pu être sauvé, malgré les manœuvres et l’espoir de donner un souffle de vie à ce petit bout d’amour tant aimé.
Mais encore, d’entendre des coups de feu, d’entendre des personnes innocentes te crier qu’elles ont besoin de toi ; et pour eux, tu es leur seule chance de survie.
Que d’arriver tard le soir après une journée de travail et de te rendre à l’évidence que ton petit cœur a de la peine et qu’il restera gravé par ces événements qui deviendront cicatrices un de ces jours.
En te réveillant chaque matin en ne sachant pas ce qui t’attend. Est‑ce que ma vie sera mise en danger aujourd’hui ?
Vais-je devoir consoler des enfants qui se retrouveront sans parents à la suite d’un accident ou d’une tuerie ?
Vais-je aider un itinérant à retrouver son chemin ?
Moi je veux juste te dire MERCI. Merci pour ce que tu fais, toi, cher policier, chère policière.
MERCI de prêter ton cœur.
D’ouvrir tes bras.
De t’ouvrir à la diversité
De comprendre le mal-être d’une personne
D’encourager les gens à changer
De passer du temps à tenter de réanimer un enfant, sous les yeux gonflés de peine et d’espoir des parents, pour entendre un souffle de vie de leur enfant noyé.
Parce que je sais que ton petit cœur a de la peine et qu’il est cicatrisé d’événements difficiles.
Et que le soir, tout ce qui peut te faire du bien est de serrer ta femme, ton mari, tes enfants dans tes bras et de remercier le ciel d’être toujours en vie. C’est là qu’on apprécie davantage ce que la vie nous offre, n’est‑ce pas ?
Je me suis rendu compte que ton petit cœur souffrait. Parce que j’ai vu ton regard. J’ai entendu ton cri d’alarme intérieur et ta tête me dire : « Je suis désolé, je ne peux plus rien faire pour elle… mon travail à moi s’arrête ici… »
Je sais que tu aurais voulu que cela se passe autrement. Je sais que tu aurais voulu ne pas vivre ce moment‑là et ne pas devoir faire face à quelque chose qui ne devrait jamais arriver.
Mais je veux juste te dire merci.
Merci à nos policiers et policières.
Merci pour votre amour envers nous, les citoyens. Merci de prêter votre cœur chaque jour !
« Le 12 octobre 2019, notre fille est décédée des suites d’un accident de la route. Elle s’est éteinte dans nos bras…
Sous le regard des policiers et policières qui étaient là pour nous aider, ouvrir leur cœur, et apporter du velours malgré la très grande incompréhension qui nous habitait. L’injustice, la douleur, en fait, juste le mal de vivre.
Ils étaient là. Les tout premiers. »
< Merci à mon ami Yan. >
Jessyca Brindle