Lettre à ta première prof
Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui e
Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui est anxieux à l’idée de commencer la première année demain…
Je pensais à toi, la future prof de mon bébé (grand garçon)…
Je me disais que j’espérais que tu as eu un aussi bel été que moi, que le soleil et les longues soirées de chaleur ont su combler ton cœur assez pour que demain, quand on sera tous réunis dans la cour d’école, habillés en bleu et blanc, tu seras heureuse.
Heureuse, mais vraiment, là.
Passionnée, impatiente, emballée à l’idée de rencontrer tes nouveaux petits amis… ceux avec qui tu passeras toute l’année à venir et envers qui tu auras un pouvoir extrême.
J’espère que tu prendras le temps de connaître mon garçon, que tu sauras reconnaître son regard un peu hésitant quand il a peur de l’inconnu ou même quand il s’ennuie de moi…
Que tu sauras et auras envie de prendre deux minutes pour le rassurer.
Rappelle-toi qu’il est petit encore (encore plus à mes yeux).
Quand il te dira dans ses mots à lui ce qu’il vit en dedans, j’espère que tu trouveras ça aussi cute que moi.
T’sais, parce qu’on va se le dire :
En toute honnêteté, on est tous à certains moments de vie un peu moins patients. Et toi, t’as toute qu’une job pour tester ta tolérance, prof de première année. Je te lève mon chapeau.
Je ne veux pas que tu deviennes sa meilleure amie, que tu lui chantes des chansons pour lui dire merci et bonjour, seulement que tu sois sincère… humaine.
Mon kiki, c’est ma vie.
Je te le confie avec le cœur lourd et la gorge tellement serrée que j’aurai sûrement du mal à te dire un mot demain.
Ne me trouve pas bizarre ou trop intense quand tu verras que même s’il pleut, je n’enlève pas mes lunettes du tout.
Tu sais bien qu’en dessous, je pleure ma vie parce que je te laisse mon kiki en ne sachant pas, en ne sachant rien.
J’en saurai un peu plus demain soir et au fil des journées qui suivront.
Je te jure que je ne serai pas jalouse quand il me dira qu’il t’aime et que tu es même meilleure que moi dans certains domaines, parce que c’est ça que je veux de toi…
Je veux qu’il t’admire.
Moi, demain, je marcherai vers la maison la main vide de mon bébé, en essuyant mon cœur brisé qui inondera mes joues.
Moi, je suis là à me dire que la personne qui aura LA CHANCE d’avoir mon petit loup dans sa classe pour une année sera tellement CHANCEUSE.
Faque. Steplait, aime‑le donc,
Tant qu’à être avec lui cinq jours sur sept pour les dix mois à venir…
Tu vas voir, il est tellement facile à aimer, je t’en demande pas gros dans le fond : sois juste toi-même ❤️
Lisa-Marie Saint-Pierre