Le cheminement de l’écriture d’un livre

Il y a presque quatre ans, j’ai écrit un livre après avoir fait

Il y a presque quatre ans, j’ai écrit un livre après avoir fait un rêve. Je l’ai écrit d’un seul coup. Puis, j’ai travaillé sur mon livre jusqu’à ce qu’il soit à la hauteur de mes attentes. J’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition, j’ai reçu beaucoup de commentaires positifs, mais malheureusement, ce n’était pas ce que les maisons d’édition recherchaient à ce moment. Une maison d’édition m’a fait une offre de publication, mais je devais débourser 3 000 $ et je serais remboursée par la vente de mes livres. Il est certain que je voulais accepter, mais j’étais en congé de maternité et j’allais ensuite être en congé maladie pour soigner ma dépression post-partum. Mon conjoint m’a fait comprendre que ce n’était pas le bon moment et surtout que d’après lui, nous ne devrions pas à avoir à payer pour publier un livre. J’ai refusé l’offre. Ça m’a brisé le cœur, parce que j’avais l’impression que mon rêve d’écrivain venait de s’envoler.

Pendant un an et demi, je l’ai laissé de côté, mais sans jamais l’oublier. Il était toujours dans mon cœur, comme un être cher qu’on a perdu. Puis, j’ai recommencé à relire mon livre, à corriger des fautes, à ajouter des détails ici et là. Mais ça me faisait mal de travailler sur un projet qui n’allait jamais voir le jour. Je l’ai remis de côté.

En février 2020, j’ai rencontré pour la dernière fois mon psychiatre qui m’a annoncé la nouvelle que j’attendais depuis trois ans et demi. J’ÉTAIS GUÉRIE. Je débordais d’énergie, je faisais du sport, j’étais heureuse comme jamais, je profitais de la vie. En mars, j’ai vu ma tante qui habite loin et que je n’avais pas vue depuis longtemps. Durant la soirée, nous nous sommes mises à parler de mon livre. Elle m’a demandé si elle pouvait le lire, alors je lui ai envoyé une copie. Puis la COVID a envahi nos vies. Comme je travaille dans le milieu de la santé, mon niveau de stress, d’angoisse et de peur a monté en flèche. J’ai recommencé à écrire des textes ici sur le blogue pour évacuer un peu. Puis, je me suis dit « Pourquoi ne pas profiter de ce moment à la maison pour travailler sur mon livre sérieusement ? » C’est ce que je fais depuis juin.

Je repasse chaque chapitre, chaque phrase et je modifie, j’ajoute des détails. Mais je n’ai aucune formation en littérature. Alors j’ai cherché des ateliers d’écriture, des cours pour la syntaxe et la grammaire. Rien. À cause de la COVID, tout est arrêté. Je dois avouer que je commençais à être découragée. Puis, à ma fête en octobre, ma tante m’appelle.

« Hey, va dans ton email d’auteur. » Moi, je me dis OK, pourquoi, il sert juste à envoyer mes textes au blogue Maïka. J’ouvre mon courriel et boom !

« Félicitations, vous êtes inscrite aux Masterclass de Monsieur Éric-Emmanuel Schmitt. Ce cours d’une durée d’un an vous permettra de développer votre écriture et d’écrire votre livre. »

Je crois que j’ai dû lire vingt fois le courriel avant de comprendre. Je pleurais de joie. J’ai remercié ma tante un millier de fois. Elle m’a dit :

« Lorsque tu auras gagné ton premier million, tu me rembourseras. » Nous avons ri. J’ai répondu :

« Oh non, je t’amène en voyage. »

Si ce n’est pas une marque de confiance, je ne sais pas ce que c’est.

Donc, depuis trois semaines, j’ai débuté mes cours d’écriture. Premier exercice, pfff bébé fafa. Deuxième exercice, oups un peu plus difficile. Troisième exercice, j’étais déjà prête à abandonner. Damn que ça été dur. Mais j’ai réussi. Quatrième exercice, rigolo, mais difficile. Je suis rendue là, à suivre le cinquième cours.

Mais je réalise que l’écriture est complexe. Émotionnellement difficile, autant en bonheur qu’en tristesse. Puiser au le plus profond de soi peut paraître facile pour certains et pour d’autres, c’est épeurant. L’écriture est une thérapie en soi. Je recommence mon livre à zéro et je sens qu’il sera vraiment à la hauteur de mes espérances.

D’ici là, je pourrai partager mes expériences avec mes cours et l’évolution du livre.

Cindy LB